De l’agenda
néolibéral et austéritaire, notamment promu par l’UE, François
Hollande avait donné la priorité à la réduction des déficits. Devant
l’échec de cette politiques, et malgré la pression de nos partenaires, il a décidé
depuis l’automne 2013 d’inverser ses priorités.
Laisser-faire
et laisser-passer
L’évolution
du discours de la majorité est stupéfiante. Déjà, le
virage eurolibéral et le fait de parier tout son mandat sur l’amélioration de
la compétitivité sont assez stupéfiants pour une majorité se disant de
gauche. Mais c’est tout le discours économique du gouvernement qui se droitise
depuis la rentrée. Après s’être fait applaudir à l’université d’été du Medef, Manuel
Valls a poursuivi dans la même veine à Londres, en vouant la taxe à 75% aux
gémonies, en vantant les « réformes structurelles » (comprendre, le
démontage de notre modèle social), et en s’attaquant aux allocations chômage
en s’appuyant sur les emplois non pourvus alors
que les études sérieuses montrent qu’ils ne sont pas nombreux en France.
Le
Premier Ministre a résumé sa pensée en se déclarant « pro-business ». On aimerait juste qu’il défende aussi
l’emploi, le pouvoir d’achat et les classes populaires… Quel chemin parcouru depuis
que François Hollande avait fait de la finance son ennemi, même s’il s’était à
l’époque empressé de rassurer la City dans une interview au Guardian. François Rebsamen, le
ministre du travail a déclaré « qu’il
se bat depuis longtemps pour une vision libérale de l’économie »,
en cohérence avec ses
propos sur les chômeurs, mais il n’assume pas encore ses idées, puisqu’il
est intervenu pour supprimer l’interview qu’il avait réalisée dans un magazine.
Bref, le PS n’assume pas encore pleinement son virage néolibéral.
Pédale
moins dure sur l’austérité
C’est
d’ailleurs tout le paradoxe de l’éviction d’Arnaud Montebourg, tant on retrouve
des proximités entre son discours et celui du gouvernement sur les questions
budgétaires et européennes. Certes, l’ancien
ministre va bien plus loin dans la dénonciation de l’austérité et de l’Europe,
mais il faut quand même noter que le ton monte entre la France et l’UE avec Michel
Sapin qui fustige publiquement la « bonne
politique budgétaire de Bruxelles ». Mais il ne s’agit que d’une
remise en cause très partielle de l’austérité, un simple ralentissement de son
rythme sans véritable remise en cause, comme
cela se dessine dans le budget 2015, et toutes les annonces de coupes
budgétaires dans la Sécurité Sociale ou ailleurs.
En mettant
le cap à droite, François Hollande espérait sans doute coincer l’UMP en vue de
2017. Mais
il semblerait au contribue à droitiser le débat politique sans en tirer profit
et en apparaissant comme celui qui est balotté par les évènements et ne va pas
au bout des idées qu’il défend. Pauvre France.
Gilbert Perrin
RépondreSupprimerÀ l’instant ·
Pour une fois, SOYEZ quelques uns à vous exprimer !!!
QUI d'ENTRE VOUS a un jour, été invité dans une émission politique à la télé pour apporter soit son témoignage, et plus généralement ses propositions ???
Toutes ces émissions se font en famille, que vous preniez les grandes gueules, BOURDIN, CALVI, PUJADAS etc.... etc.... ce ne sont que des gens acquis au système !!!! Comment voulez vous que çà change ?
Connaissez vous quelqu'un qui a présenté et demandé des réformes dans le sens de ce que je demande ?.
CELA N'EXISTE PAS ? ils sont tous bien d'accord pour le maintien de leurs privilèges.
EN REALITE, ils ne mettent jamais le doigt là ou çà fait mal et, jamais l'animateur ne les ramènent au PRINCIPAL, toujours à des questions de détail, croyant naïvement qu'une hirondelle fait le printemps ?
ARCHI FAUX, ils ne peuvent pas, car ils sont aussi dans le SYSTEME ?
Gilbert Perrin
En ne voulant pas réformer les rentes de situation des professions "réglementées", Pinsolle montre tout son visage de capitaliste de connivence, les capitalisme des copains-coquins.
RépondreSupprimerVous en savez des choses.
SupprimerVous tenez tant que ça à devoir vous battre comme un chiffonnier pour un quignon de pain, ad vitam ?
Vous ne préférez vraiment pas la stabilité et l'organisation cartésienne des choses...?
anonyme :
RépondreSupprimerGilbert Perrin
réforme des professions règlementées !!!!
Profitons en "la fonction publique, le parlement, l'état sont des professions règlementées, privilégiées....REFORMONS les !!!
Questions de justice et d'égalité ....
"la stabilité et l'organisation cartésienne des choses"
RépondreSupprimerComme au PCC ou en Corée du Nord par exemple...
Les professions réglementées gagnent beaucoup de quignons de pain.
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RépondreSupprimerLa vie rêvée des syndicats
Cher contribuable,
Les syndicats, véritables trouble-fêtes, s'invitent partout pour dicter leur loi à leurs compatriotes, sans être jamais satisfaits de l'issue des conflits qu'ils provoquent.
Mais lorsque l'on pousse la porte de leurs bureaux, c'est un véritable monde fait de privilèges, de scandales, de petits arrangements et de grands gaspillages qui s'offre à nous. Pour ceux qui en profitent, c'est une véritable vie de rêve, mais pour ceux qui en font les frais, nous autres contribuables, c'est une autre histoire...
Pendant que vous vous serrez la ceinture, que vous êtes ponctionné de tous côtés par les impôts et taxes, votre argent finance honteusement les vacances de certains syndicalistes.
A Montreuil, le comité des oeuvres sociales (COS) géré par la CGT s'est ainsi érigé en véritable agence de voyages En 2011, les frais de vacances et les voyages auraient absorbé jusqu'à 90% du budget, ne laissant que 0,7% aux aides sociales. 153 024 EUR de voyages auraient été dépensés par les quatre élus cégétistes en à peine deux ans et demi A lui seul, un élu et sa famille se seraient offert une trentaine de voyages pour un montant total de 44 000 EUR. Parmi les destinations : le Maroc, l'Egypte, le Kenya, le Québec, la Thaïlande... Le tout financé par des subventions gracieusement offertes par la collectivité locale... Pourquoi se priver ?
Si les syndicats ne manquent jamais une occasion de saboter le départ en vacances des Français, ils savent préserver leurs loisirs, leurs comités d'entreprise (CE) étant grassement subventionnés par de l'argent public.
En 2012, près de 20 000 agents et leurs familles se sont ressourcés dans les villages-clubs et villages-détente du CE d'Air France. Une oisiveté honteuse quand on sait que l'Etat actionnaire (autrement dit : nous) vient régulièrement au secours de la compagnie, fréquemment confrontée à des trous d'air financiers.
Ce qui est vrai dans les airs l'est aussi dans le ferroviaire. Piloté par la CGT, le CE de la RATP gère près de 80 millions d'euros Châteaux, immeubles dans les stations de ski, hôtels au bord de la mer... Un éventail de villégiatures impressionnant que vous financez allégrement. La CGT est même propriétaire d'une réplique miniature d'un château de la Loire, dont le domaine est géré par le CE de la RATP, au sein de laquelle est organisée chaque année une fête, dont la facture s'élève à 447 000 EUR en moyenne...
Même combat à la SNCF qui a organisé en 2011 un séminaire des managers opérationnels à Tanger (Maroc) pour un montant de 2,7 millions d'euros, soit 1 430 euros par jour et par personne !! Une gabegie scandaleuse et évidemment à nos frais...
Et que dire du comité d'entreprise d'EDF-GDF au budget complètement démesuré, 600 millions d'euros par an ?! Pas étonnant quand on sait qu'1% de notre facture de gaz et d'électricité va directement dans les poches du comité d'entreprise
relever les compteurs
Au final, c'est le CE le plus riche de France. Pendant que votre facture d'électricité ne cesse d'augmenter, ce comité se gave sur votre dos, et ceci malgré les nombreux rappels à l'ordre de la Cour des Comptes dénonçant « Gâchis financier », « réseau hypertrophié », « acquisitions coûteuses inutiles », « absences de projection économique » ...
C'en est assez de tous ces petits arrangements Demain, nous verrons les propositions de Contribuables Associés pour mettre un terme au financement de cette honteuse mascarade.
Ils en ont pas trop parlé au JT de 20 heures, petits arrangements vérolés entre copains de connivence :
RépondreSupprimerParmi les personnes morales, la CGT et la fédération CGT des mines et de l'énergie (FNME-CGT) ont été condamnés à 20.000 euros d'amende pour "recel d'abus de confiance". La Société nouvelle du journal L'Humanité (SNJH) et l'Institut de formation de recherche et de promotion (IFOREP), financé par la CCAS et qui avait réalisé la captation des images de la grande scène de la fête de l'Humanité de 1997 à 2005, ont chacun été condamnés à 75.000 euros d'amende. Pour le tribunal, cette prestation avait été fournie sans réelle contrepartie et coûté 1,11 millions d'euros, entièrement pris en charge par la CCAS.
http://www.europe1.fr/economie/emploi-fictif-et-detournements-au-comite-d-entreprise-edf-2248613
C'est vraiment "petits bras" par rapport à certains anciens présidents de la république, non ?
SupprimerDemos
Comme vous le dites bien à la fin de cet article, ce qui est très grave c'est que l'UMP au lieu d'analyser les échecs de cette politique d’austérité européenne et d'en tirer les conséquences qui s'imposent, est dans une surenchère austéritaire qui touche plus au délire dogmatique qu'à la rationalité....
RépondreSupprimerSarkozy hier à Toulouse :
http://www.huffingtonpost.fr/2014/10/08/video-professeurs--nicolas-sarkozy-supprimer-30-effectifs-enseignants_n_5953686.html
En dehors de l’erreur de calcul et du fait qu'un ancien président ne comprend vraisemblablement rien aux pourcentages, en dehors des effets monstrueux sur notre systeme éducatif d'une telle mesure, en dehors des drames humains... cela représenterait quand même à la louche 300 000 enseignants licenciés!
Soit le plus grand plan social jamais vu dans notre pays! Je vous laisse imaginer les effets récessifs et sur la consommation, ceux sur les comptes publics et les assedics, les caisses de retraites...
Alors que l’austérité à la sauce Hollande-Valls montre tout les jours les dramatiques échecs de cette politique... l'UMP veut nous faire la même en XXL! Ces mecs sont simplement fou...
Si ces politiques sont mises en place c'est pas 0% de croissance qu'on aura mais 10% de récession!
Zone euro : de "sérieux risques" de récession, selon le FMI :
RépondreSupprimerhttp://www.lesechos.fr/monde/europe/0203845544773-zone-euro-de-serieux-risques-de-recession-selon-le-fmi-1051837.php
@ Anonymes
RépondreSupprimerJe suis contre les rentes, comme celles des compagnies qui ont racheté les autoroutes. Je constate juste qu’au contraire, ce sont les libéralisations passées qui génèrent des rentes.
Ce n’est pas parce qu’il y a des abus (qui doivent être combattus) qu’il faut tout libéraliser.
@ Red2
Bien d’accord
@ Gilco56
Je supprime les commentaires qui n’ont pas de rapport avec le papier. Je n’ai pas le temps de vérifier tout ce que vous dites
Ah, bon ! Et sur qui faudrait-il les faire reposer ?
RépondreSupprimerEntre les milliardaires vampirisés et les patrons pressés comme des citrons, il ne reste plus grand monde pour payer. Maintenant, si ce n'est pas pour "faire un cadeau aux patrons", mais bien pour "relancer la croissance" (marque déposée), on applaudit des deux mains. C'est tellement touchant et convaincant qu'on se demande pourquoi les soc' lib' attendent pour agir. Dans quelques semaines peut-être ? Souhaitons-le.
Demos
Lisez sur le site d'Olivier Berruyer le testament politique de Maurice Allais (prix Nobel d'économie français) : "Lettre aux Français : Contre les tabous indiscutés.
RépondreSupprimerDemos
Demos
RépondreSupprimerOB est un triste connard.
Quelle classe! Et anonymement en plus...
SupprimerMoi, je ne connais pas Olivier Berruyer, ce qui est peut-être ton cas, je ne lui voue aucun culte et il est bien capable de se défendre seul, mais une telle injure ne peut rester sans réponse.
SupprimerJe te signale qu'Olivier Berruyer fait paraître régulièrement des articles intéressants et sérieux sur son site, notamment le dernier sur Maurice Allais. Il se donne de la peine pour entendre une autre voix, ce qui n'est pas ton cas, et rien que cela mérite le respect.
Comme le disait Théo dans les tontons flingueurs, "la bave du crapaud n'empêche pas la caravane de passer." Et le crapaud, tu vois de qui il s'agit, je suppose ?
Demos
* pour faire entendre une autre voix ...
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