Depuis
quelques mois, alors
que l’agenda austéritaire et néolibéral a plongé le continent européen dans une
récession prolongée, on pourrait penser que les idées alternatives ont un
boulevard. Las, il semble que pour soigner le mal, plus
de ce même mal s’impose pour le moment comme la solution !
Le retour
des austéritaires
C’est un
immense paradoxe. Entre la révolution copernicienne du FMI fin 2012, qui
a remis en cause ses recommandations en partant du constat que les politiques
austéritaires avaient un effet dépressif bien plus important que prévu, les
rendant contre-productives, et le marasme dans lequel les économies européennes
se sont enfermées en cherchant à réduire les déficits, l’agenda
défendu par Paul Krugman devrait s’imposer. Mais non, même s’il faut
reconnaître que l’Union Européenne accepte pour le moment que les objectifs de
réduction des déficits ne soient pas atteints aussi vite que prévu, en Grèce,
en Espagne ou en France, la tonalité actuelle du débat semble marquer un
effarant retour en arrière. Il faut dire que la
dramatisation ridicule du passage du cap des 2000 milliards de dette n’aide
pas.
Même si le
gouvernement a repoussé en deux temps l’objectif d’un déficit à 3% du PIB, de
2013 à 2015, puis 2017, la direction de la politique budgétaire reste
désespéremment à l’austérité, même si elle n’est pas aussi brutale qu’à une
époque ou ailleurs. Jacques
Sapir décrypte de manière remarquable le paradoxe de cette époque, où
l’échec des politiques d’austérité, qui, en cassant la croissance, ont même du
mal à réduire les déficits en pénalisant les rentrées fiscales, donne du grain
à moudre aux austéritaires qui appellent à plus d’austérité, comme on peut le
voir à l’UMP, dont
tous les candidats demandent une baisse d’au moins 100 milliards de la dépense
publique, qui, selon les calculs du FMI, provoquerait une chute de 4,5 à 8%
du PIB. Il est effarant d’oublier Keynes et les leçons du passé récent.
Toujours
plus de laisser-faire
Bien sûr, ce
discours est largement tenu par la droite aujourd’hui, mais il faut noter que
la gauche dite de gouvernement adhère largement à cet agenda. Pierre
Moscovici avait légitimé le ras-le-bol fiscal. François
Hollande semble vouloir jouer son quinquennat sur l’amélioration de la
compétitivité, virage déjà entamé avec le rapport Gallois. Et le Parti
Socialiste, qui, de 1997 à 2002, avait plus privatisé que la droite, semble se
préparer à une nouvelle vente du patrimoine de l’Etat, alors même que le bilan
de la privatisation des autoroutes est absolument désastreux, puisqu’elles
n’aboutissent qu’à créer des rentes pour des groupes privés qui réalisent des
bénéfices indécents sur le dos des usagers.
Comme
le souligne l’économiste Dani Rodrik dans la Tribune, tout le paradoxe de la situation est finalement, que
l’écteur moyen, en continuant à voter pour des partis qui mettent en place cet
agenda, soutiennent de facto la cause des plus riches. Mais cela ne durera pas,
comme
le montre l’émergence de Podemos.
Cela ne durera pas et favorisera la montée au pouvoir de Marine Le Pen. Tout le reste n'est que littérature, prendre ses désirs pour la réalité!
RépondreSupprimerA par elle qui ? Elle renforce chaque jour sa popularité, recrute sans cesse parmi les souverainistes (gauche et droite), propose un programme républicain auquel Chevènement devrait, enfin à mon sens, souscrire, et fait face bien dignement au hourvari médiatique. NDA, personnalité remarquable, est où et fait combien pendant ce temps-là ?
SupprimerA ce propos, méditer cet extrait de l'article de Dani Rodrik, cité par Laurent, qui évoque surtout les Etats-Unis mais vaut pour nous :
Supprimer"Un politicien qui représente en premier lieu les intérêts des élites économiques doit trouver d'autres moyens de séduire le plus grand nombre. L'une des solutions est présentée par les politiques nationalistes, sectaires et identitaires - une approche politique basée sur les valeurs culturelles et le symbolisme au lieu des intérêts de l'ensemble des citoyens. Lorsqu'une campagne électorale est menée sur ce front, elle est remportée par celui ou celle qui parvient le mieux à « amorcer » nos repères culturels et psychologiques latents, pas par celui ou celle qui représentent au mieux nos intérêts."
Pour représenter une alternative crédible aux politiques néolibérales, le FN devra d'abord balayer ses tares identitaires. C'est sans doute possible mais on n'en prend pas le chemin pour le moment avec le délire sur la "déchéance de nationalité" en réponse au Jihad ! Avec pour résultat à court terme de renforcer l'UMPS, et à moyen terme de jeter de sérieux doute sur ce qu'il ferait en définitive au pouvoir !
@J. Halpern
SupprimerJ'ai bien lu l'extrait que vous proposez, mais je ne vois pas quel est le lien avec MLP.
1. Je ne vois pas à quel moment elle représente les intérêts de l'élite économique. Elle n'y appartient ni sociologiquement, politiquement ou même professionnellement.
2. Elle ne cherche pas à séduire, mais à convaincre. Elle a de loin le projet le plus clair, le plus construit, le plus défini de toute la classe politique, avec de surcroît un echo populaire grandissant quant à ce retour du républicanisme français classique qu'elle ne cesse de promouvoir.
3. Elle n'est pas nationaliste, au sens du romantisme allemand, elle est patriote. Aimer son pays, ce n'est pas détester les autres nations. Pour comprendre et apprécier l'autre, il faut se comprendre soi-même et ne pas s'avoir en détestation. Il est bon de relire sur cette notion de culture la conférence de Lévy-Strauss qu'est "Race et Culture". C'est un ouvrage fondamental.
4. Je ne vois pas en quoi elle est sectaire, et à quels éléments sourcés vous faites références en la cause.
5. Elle n'est pas non plus identitaire. Ces mouvances dites d'ailleurs identitaires, très minoritaires, combattent MLP. Enfin, l'identité qu'elle défend se trouve être exprimée sur le plan citoyen et politique par son programme et ses déclarations indiquant une citoyenneté sans référence à la race, l'ethnie, la couleur... soit pleinement républicaine. Que dire des positions de de Gaulle sur le peuple français en l'espèce ?
6. Elle pose la question en revanche de l'identité. Celle des nations, celles des peuples. Finkielkraut et Zemmour s'interrogent avec pertinence sur cette notion essentielle. Que penser d'un politique qui n'aborderait pas ces questions ?
7. La vision républicaine et française du lien citoyen, telle que définie plus haut, me paraît en opposition franche avec le multi-culturalisme. Celui-ci n'est-il pas d'ailleurs en lien direct avec ce processus de mise en concurrence perpétuelle de tous et de toutes choses ? Le produit d'une vision libérale et libertaire de la société ? La société de marché ?
8. Mon interrogation est également vive quant aux notions de "valeurs culturelles" et de "symbolisme". La politique doit-elle être exempte de valeurs, de symboles, de référents culturels ? Qu'est-ce qu'un hymne, un drapeau, des commémorations ?
9. La phrase qui suit n'est pas plus claire, enfin pour moi. Que veux dire amorcer des repères culturels ? Les repères culturels républicains ? Une campagne politique est froide ou vide de valeurs et référents culturels ? Pourquoi latent ? Tout est toujours non-latent dans un individu ? Le latent signifie t-il de fait l'archaïque ? Il faudrait alors développer. J'avoue ne pas saisir le propos.
10. Quant au divorce entre nos références héritées, c'est cela ?, et leur "amorce" nécessairement décalée, opposée, à nos intérêts, là encore je ne vois pas. Est-il de notre intérêts d'être des hommes neufs, nés hier, sans passé, sans repères (latent ou non ?), afin de ne pas troubler nos intérêts véritables ? Et lesquels ?
11. Je vois du côté du FN des références à une identité commune, républicaine, avec de surcroit la conscience que la France ne nait ni en 1792 ni en 1989 - ce qui est un fait historique.
12. S'agissant de la déchéance de nationalité, pratiquée ailleurs, je ne vois pas où est le rapport avec ce que vous dites ou rapportez ici. C'est une disposition de droit s'appliquant à ceux qui choisissent cette voie, laquelle voie ne semble pas pacifique.
14. N'est-ce pas le fait de maintenir une pluralité de candidatures souverainistes qui renforce l'UMPS ? Je crois qu'elle est entre 25 et 30.
Cordialement.
Oui, enfin il se trouve qu'il y a quand même quelques problèmes avec l'islam.
SupprimerLa plus sûre façon de les traiter sans polémiques, et donc d'éviter cet effet diversion, c'est...de ne pas faire de mauvais procès à ceux qui veulent traiter du problème.
Je m'inquiéterais beaucoup plus des diversions de gauche, c'est à dire un peu des calembredaines sociétales et beaucoup du sabotage de l'atout qu'est le nucléaire civil pour la France.
La loi sur la transition énergétique de Marie-Ségo contribue à ce gaspillage, mais qui s'y intéresse, monsieur le professeur, quant il y a tant de moulins à vents "nationalistes, sectaires et identitaires" à charger ?
"La loi sur la transition énergétique de Marie-Ségo contribue à ce gaspillage, mais qui s'y intéresse"
SupprimerSans doute pas Marion Maréchal-Le Pen qui a passé son temps à parler d'immigration et d'islam face à Juppé...
Soyons sérieux, si le FN ne mettait pas cette question au coeur de son discours, il y aurait moins de raisons d'y voire un des pire dangers pour la paix civile dans les années à venir !
Quant aux problèmes avec l' "islam", il faudrait commencer par ne plus le confondre avec l'islamISME pour les traiter. Et expliquer quel rapport cela peut avoir avec la monomanie frontiste sur la "déchéance de nationalité" !
Podemos ne change rien à l'affaire puisqu'il n'évoque pas un seul instant de changer les traités ou d'en sortir, ce qui est la seule alternative.
RépondreSupprimerFiloche et ses frondeurs campent sur la même ligne depuis bien avant Podemos, mais ils ne parlent jamais de changer les traités, donc ils parlent dans le vide.
Podemos montre simplement, comme la montée de SYRIZA en Grèce, du Mouvement 5 étoiles en Italie, de l'UKIP au RU ou des bons scores du FN en France que cette folie s’arrêtera par les urnes!
SupprimerAprès, il est clair que les contenus politiques des programmes de ces partis sont plus que très différents... Mais leurs futures victoires en mettant fin au bipartisme néolibéral anesthésiant (UMPS en France, PPSOE en Espagne par exemple) sera une vraie bouffée d'air frais pour nos systèmes politiques sclérosés et l'horizon des possibles va forcement s'ouvrir!
PS: Filoche est encore au PS... la honte!
Certes un parti confus peut déstabiliser le jeu politique, mais comme la suite des événements sera vraisemblablement périlleuse, il pourrait aussi mener l'alternative au désastre. Ce qui se produirait immanquablement si le pays considéré reste dans l'euro, dont le dispositif garantit l'échec de toute politique progressiste.
Supprimer"cette folie s’arrêtera par les urnes!"
SupprimerC'est déjà optimiste de dire que ça s'arrêtera. En plus par les urnes, ça l'est doublement!!
J'ai quand même beaucoup de mal à croire que le FN puisse remporter le 2nd tour de la présidentielle et/ou des législatives.
Syriza/Podemos ne changeront rien à l'affaire puisqu'ils refusent d'envisager une sortie de l'euro.
Reste le M5S.
Syriza en Grèce a déjà donné des gages comme quoi il resterait dans l'Europe et avec l'Euro, c'est une fausse alternative cf le blog "greek crisis".
SupprimerUn point à ne pas nier est la mauvaise utilisation de l'agent public : l'explosion des effectifs de la fonction public alors même qu'une part importante des missions sont externalisées, les 85 milliards dépensés pour "l'emploi" pour... rien car les processus de retour à l'emploi sont très mauvais...
RépondreSupprimerDeuxième constat choquant : l'UMP propose des plans à 100 milliards d'économie mais se lève d'un bloc contre la réduction des subventions vers les collectivités territoriales demandé par le gouvernement.
Où l'UMP compte-il trouver les 100 milliard ? La réponse est probablement qu'il ne les trouveront pas. C'est bien pour appâter les déçus...
Courir à l’austérité non, mais chercher à dépenser mieux : oui !
Certaines Idées
Se prévaloir de l'échec de l'escalade précédente pour réclamer l'escalade suivante n'est pas l'apanage des néolibéraux, loin de là. C'est une plaie permanente de notre époque orwellienne.
RépondreSupprimerLes européistes font la même chose. Ils se prévalent systématiquement des résultats désastreux de l'étape précédente de l'intégration européenne pour réclamer la suivante.
Les premiers à avoir commencé sont probablement les prohibitionnistes. Chaque loi qui a aggravé la prohibition des drogues a produit un nouveau désastre sanitaire, social et sécuritaire, faisant flamber la corruption, enrichissant le crime organisé et le terrorisme international jusqu'à en faire des forces économiques et politiques majeures à l'échelon national et international.
Eh bien, cela ne rate jamais. A chaque fois les prohibitionnistes tirent argument, sans aucune honte, des dégâts qu'ils ont causés avec l'escalade répressive précédente pour revendiquer la suivante !
Notons aussi que les partisans des normes d'urbanisme malthusiennes soutiennent avec la même mauvaise foi qu'on ne pourrait pas construire plus de logements en ville parce que les réseaux de transports sont saturés. Alors que c'est précisément à cause des normes d'urbanisme malthusiennes qu'on en est arrivé là !
Le métro est bondé à cause des gens qui n'ont pas les moyens de se loger à côté de leur lieu de travail. Si on résorbait la pénurie, ce qui implique de faire sauter les verrous qui l'ont creusée (hauteurs limites de construction, densités maximales d'occupation des zones, quartiers entiers totalement inconstructibles...) beaucoup plus de gens pourraient aller au travail à pied ou en vélo.
Ceux qui prendraient quand même le métro le feraient sur des trajets beaucoup moins long.
Même chose pour les voitures. La moitié de celles qui engorgent les rues parisiennes sont conduites par gens qui ne résident pas dans la capitale parce que c'est trop cher pour leur budget, mais doivent quand même s'y rendre chaque jour pour des raisons professionnelles.
Ivan
@ Anonyme
RépondreSupprimerNon, car l’extrémisme, l’incompétence et la démagogie du FN lui barrent heureusement les portes du pouvoir.
@ J Halpern
Ce qui risque de pousser les peuples vers la droite, mais républicaine. D’accord sur Podemos
@ Red2
Les urnes. Oui
@ Gaël
Oui, il y a parfois une mauvaise utilisation. Mais les effectifs n’ont explosé que dans les collectivités locales, dans l’éducation nationale, on manque de monde dans le primaire…
@ Ivan
Bien vu
@ Saul
Merci pour cette revue de presse
Les chiffres donnés par "Anonyme le 7 octobre 2014 18:26" montrent certes qu'il y a une corrélation entre l'augmentation de population et l’augmentation de l'emploi dans la fonction publique. Je ne contesterait pas cette augmentation s'il n'y avait pas en parallèle :
Supprimer- une soit disant optimisation (par exemple avec les intercommunalités)
- une augmentation de l'externalisation (qui va jusqu'à la gestion de certains chômeurs par des organismes privés)
La mauvaise utilisation est flagrantes quand on aborde la formation pour adultes, le financement de la recherche (via le CIR par exemple), et bien évidement les dépenses sociales.
Si le FN reste dans l'opposition, alors l'UMPS obtiendra 5 années de plus. Jusqu'en 2022. Aucun espoir de changement jusque là. Il y'aura probablement des pauses dans l'austerité pour ne pas faire bouillir la grenouille d'un coup.
SupprimerAttendre gentiment de voir son pays transformé en tiers monde ca ne me convient plus. Il faudrait au moins un choc politique.
@TeoNeo
SupprimerJe ne vois pas d'autre alternative pour 2017. Il faut une machine politique nationale face au PS et à l'UMP à seulement 30 mois des échéances.
Seul un homme du calibre de De Gaulle, après Londres et la guerre, pouvait rassembler sans appareil constitué et sur une courte période ; au surplus, à cette époque la sociologie politique du pays est très différente, 68 est passé par là et les médias de masse également.
Par ailleurs, elle est la seule à pouvoir mobiliser les abstentionnistes "d'habitude" à mon sens, lesquels cherchent une vraie alternative. L'abstentionnisme est le fait de l'UMPS, de ce constat fait par les électeurs.
Sa position de première candidate républicaine et souverainiste est pour moi indiscutable. Les derniers résultats électoraux le confirme encore. On peut rechigner, dire que l'on aurait préféré quelqu'un d'autre, mais la rationalité oblige à reconnaître ce fait.
Dès lors, se rassembler hors du cadre MLP, FN, RBM, me paraît desservir le camps souverainiste et qualifier l'UMPS.
La décennie est déjà perdue, ça fait depuis 2007 que le PIB a chuté sans remonter au même niveau.
RépondreSupprimerJe ne parierai pas contre Montebourg - après tout Roosevelt avant le New Deal ne passait pas pour un révolutionnaire non plus...
RépondreSupprimerMalheureusement je vois deux sérieux obstacles à votre scénario :
- Montebourg aborderait 2017 soit avec un concurrent libéral du PS, soit en héritant d'une partie du discrédit du hollandisme - d'où une faible probabilité pour parvenir au 2e tour.
- Une fois élu, comment trouverait-il une majorité si les rapports de force n'ont pas changé en profondeur d'ici là ? Comment éviter d'être paralysé par les combinaisons avec les partisans du système qui foisonnent au PS ?
Comprenez-moi bien, je ne récuse pas votre hypothèse mais elle reste éminemment improbable tant que nous n'aurons pas réussi à déstabiliser plus en profondeur l'establishment politique.
Je constata que LP reste bien dans sa bulle politico-médiatique à propos du FN; cela arrange bien son confort intellectuel.
RépondreSupprimer@ J.Halpern
RépondreSupprimerMerci pour ce retour. J’en profite pour vous dire que, même si je peux avoir quelques petits désaccords avec vous, j’apprécie vos contributions et vos prises de position sur ce blog.
Je pense qu’Arnaud Montebourg représente mieux l’électorat de gauche qu’Hollande et peut gagner le rapport de force face aux néolibéraux du PS, qui porteront l’échec d’Hollande. De plus, je crois qu’une défaite de l’UMP en 2017 pourrait mettre chaos Sarkozy, Juppé et l’UMP. Une fois élu, Montebourg pourrait mettre au gouvernement des membres de l’aile gauche du PS, du MRC, voir NDA et des Gaullistes tels que Guaino et Wauquiez et peut-être même des membres du parti de gauche. Il mettrait des députés PS libéraux à la culture, à la santé, histoire de conserver l’unité dans la famille PS.
Je pense que, comme les frondeurs PS aujourd’hui, les députés PS libéraux n’oseraient pas voter contre Montebourg, de peur de perdre leur siège à l’assemblée. Si ce dernier voulait instaurer des mesures, qui déplairaient trop aux députés PS libéraux, comme la sortie de l’Euro, comme le souligne Jacques Sapir, il pourrait utiliser l’article 16 de la constitution pour faire passer en force les mesures.
Ce scénario peut ressembler à de la science fiction mais mobilisons-nous en masse et faisons en sorte que d’ici 2017, de plus en plus de Français, surtout à droite et au centre prennent conscience du danger des politiques d’austérité en période de faible croissance, préconisées par Juppé, Sarkozy et Fillion ; et pour qu’une alternative non austéritaire et non FN ait une chance de voir le jour en 2017
.
EB.
À titre personnel je doute de l’efficacité d’une relance Keynésienne de l’économie effectuée spécifiquement par la France dans la zone euro, car dans un contexte de concurrence totale et non faussée (la commission européenne y veille) avec les autres pays de la zone euro, ce sont les entreprises plus compétitives des autres pays de la zone euro et les pays nous envoyant leurs travailleurs détachés qui profiteraient de la relance Keynésienne, un peu la France je ne dis pas le contraire. La réussite de la relance passe, à mon avis, par une dépréciation de la monnaie au plan national et part un soutien massif de la banque centrale, également au plan national, mais pour cela il faut sortir de l’euro.
RépondreSupprimerCela dit que j’ai raison ou tort sur cette question, concrètement que ferait Arnaud Montebourg dans le cas qu’on risque d’avoir dans quelques semaines où la commission européenne devrait demander à la France de réviser son budget, dans le but de réduire les dépenses et non pas dans le but de faire une relance Keynésienne de l’économie qui en principe creuse les déficits dans un premier temps? Il refuserait d’obtempérer et de payer l’amende de 4 milliards d’euros à laquelle la France risque d’être condamnée si elle ne fait pas ce que lui demande la commission européenne, et dans ce cas quelles seraient les conséquences ?
http://www.challenges.fr/economie/20141006.CHA8569/budget-2015-deficit-croissance-l-europe-pourrait-faire-payer-une-amende-de-4-milliards-a-la-france.html
Saul
@Saul
RépondreSupprimerComme vous, je souhaiterais qu’on sorte de l’Euro et de l’UE par l’article 50 (UPR) ou en dénonçant les traités (DLR). Force est de reconnaître que pour l’instant, nos concitoyens n’y sont pas prêts. Je refuse de laisser mon pays aller à l’abattoir austéritaire, que nous propose Juppé, Fillion et Sarkozy et je refuse également de me laisser enfermer dans le sectarisme d’Asselineau (UPR ou rien), qui pour moi ne mène nulle part. Je ne peux pas non plus accepter que le FN puisse gouverner le pays.
Vu que de toutes manières, l’austérité nous tuera progressivement ; quitte à s’exposer à des sanctions de 4 Milliards (qu’on refuserait de payer), autant affronter l’Allemagne et la commission Européenne. Le président Montebourg pourrait utiliser l’article 16 de la constitution pour s’affranchir de la règle des 3% de déficit, voir pour sortir de l’Euro et monétiser la dette. Montebourg nous a montré, je crois, qu’il est capable de courage politique. De Gaulle a pu mettre en place la PAC, grâce à la politique de la chaise vide, inspirons-nous de lui pour défendre l’intérêt général du pays.
EB.