dimanche 19 octobre 2014

Quel avenir pour la Vème république ? - Partie1 (billet invité)


Billet invité d’Enfant de la patrie

Constat d’un affaiblissement


Un président qui a perdu le soutien de tout un peuple, de toute une nation. Une opposition minée par les affaires judiciaires, les querelles de coq de basse-cour, un désamour profond des Français envers la classe politique et vous obtenez une crise démocratique. Les Français sont las des belles paroles qui laissent rapidement place à la désillusion, et in fine, le retour de la petite musique néolibérale européiste en fond, qui semble ne plus s'arrêter. Nier que nos institutions n'aient pas joué un rôle dans toute cette mascarade démocratique serait une faute, et il ne s'agit en rien de remettre en cause la Ve République, mais d'en analyser les erreurs.



La Vème République devait protéger la France des instabilités gouvernementales, et sortir d'une république aux mains des appareils politiques. Le premier objectif a tenu sa promesse, mais nous a contraints aux aléas de gouvernements aux politiques inefficaces et de présidents qui n'en ont pas la stature. François Hollande serait certainement plus aux affaires sous les institutions de la IIIème République, éjecté par une majorité trop chancelante. Quant aux écuries politiques - qui servent plus les intérêts partisans et particuliers, que l'intérêt général - elles n'ont jamais été aussi fortes qu'aujourd'hui. Le suffrage universel direct aux législatives nous a enfermés dans un paysage politique bipolaire, qui certes à présent, connaît quelque remous avec l'arrivée d'un tripartisme, mais reste confiné, a une idéologie unique libérale européiste, et a un programme contestataire. Les petits partis se retrouvent bien souvent écrasés par les institutions de la Vème République, ignorés, écartés du débat politique, confisqué par les partis de gouvernement.

On comprend aisément pourquoi, la quasi-totalité des « petits partis », sont favorables à l'instauration de la proportionnelle à l'élection législative. Pourtant, il y a de grandes chances pour que cette promesse reste vaine. Pour qu'un tel changement puisse avoir lieu, il faut mécaniquement gagner la présidentielle, ainsi que les législatives et sénatoriales qui suivront, pour bénéficier d'une majorité au parlement, et faire voter une modification constitutionnelle. Il s'agit là, d'un quasi-parcours du combattant, tant ces élections sont à l'avantage des grosses machines électorales – et bien souvent coûteuses, au vu des largesses financières des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Et quand bien même, les obstacles auraient été surmontés, quel parti, et/ou Homme politique français, prendrait le risque de perdre une telle majorité, lui laissant les mains libres pour agir à son grès. Ce serait un suicide politique à coup sûr, à moins d'être doté d'un grand sens du devoir de l'État. Mr Sarkozy, comme jusqu'à présent Mr Hollande, ne s'y sont pas risqué, alors que cela même était dans leurs programmes. Quant au FN, qui propose une proportionnelle intégrale, il semble évident qu'il y renoncera, comme leurs prédécesseurs, dès son hypothétique arrivée au pouvoir. Je ne crois pas que Marine le Pen, soit le genre de personne à partager un pouvoir dont elle peut jouir seul.

Dans une tribune, parue sur le figaro vox, Jean-Philippe Tanguy reprend lui aussi les avantages et inconvénient du système actuel, et ce qu'engendrerait l'instauration de la proportionnelle. À juste raison, il évoque l'organisation d'un double système, qui donnerait une place aux partis politiques, mais aussi à « des personnalités plus originales et indépendantes ». L'idée semble séduisante, car le réel problème de cette démocratie en panne, réside dans le partisanisme dont souffrent nos élus. La majorité d'entre eux, doivent leur mandature, leurs carrières, grâce à leurs partis. Sous la troisième république, la pression reposait sur le président, désormais elle repose sur les députés, qui se sont docilisés, au point de devenir pour certains des moutons, suivant leur berger. Les députés PS, avant 2012, tempêtaient contre le traité Merkozy, ne l'ont-ils pas voté aveuglement quand Mr Hollande est devenu président ? Au même tire, un certain nombre de députés UMP ont monté en épingle le mariage pour tous, alors qu'au fond d'eux-mêmes certain étaient franchement pour, mais devaient suivre la position du parti. Se soumettre où se démettre, beaucoup font le choix de la soumission. Comment peut-on comprendre autrement, que le courageux député Jacques Myard, critique la monnaie unique, mais reste fidèle à l'UMP, parti qui soutient ce qu'il dénonce ? Il en est de même pour les dissidents PS, qui resteront « fidèles » - en tout cas dans leur vote – au gouvernement, de peur d'une dissolution, qui menacerait leur poste à l'Assemblée national.

À cela s'ajoute un Sénat devenu obsolète, qui n'a plus de pouvoir, servant de voie de garage pour politique en pré-retraite, ou sans mandat. D'ailleurs, au fond, est-ce vraiment nos institutions qui ont échoué, ou seulement les Hommes, qui en sont les garants ? Surement un peu des deux, mais avant de vouloir tout bazarder, comme certains le proposent - notamment à gauche - si on essayait d'améliorer un système perfectible.

2 commentaires:

  1. Il faut remettre à jour les institutions de la 5è république, et ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Par contre les parts politiques ne doivent plus êtres ni des marionnettes, ni des godillots, mais aussi les petits partis doivent accéder aussi aux affaires.... proportionnelle intégrale ....Quelle différence alors ? aujourd'hui, le parti du président (qui ne devrait plus dicter la loi) et ses alliances conduisent la politique, sans aucune possibilité d'action de l'opposition au parlement... C'est ainsi que le controle de l'exécutif n'existe pas et, qu'en définitive, les élus d'opposition sont devenus inutiles...PIRE, pour la défense de leurs privilèges et intérêts personnels, ils cohabitent avec le pouvoir, qui de ce fait n'a plus aucune opposition, Il n'y a plus que des jeux de scène et de la comédie...
    Il faut que la démocratie soit réinstituée et que le PEUPLE obtienne le pouvoir de controler en permanence l'état. le reste n'étant que BLA BLA BLA !!!! et ENFUMAGE, MENSONGE !!!!
    En conséquence suppression de sénat, du conseil économique et environnemental remplacés par un COMITE CITOYEN de CONTROLE de l'ETAT et des DEPENSES PUBLIQUES élu au suffrage universel départemental ...
    Réduction du nombre de députés...
    Proportionnelle intégrale...
    Suppression des privilèges et alignement public/privé (salaires, avantages, retraites (suppression des retraites particulières) un seul régime par points...
    AINSI modifiée, la constitution donne pouvoir au peuple d'agir : pour un président de la république POUR TOUS, des ELUS à plein temps, tant au parlement pour faire la loi et controler l'exécutif et au comité citoyen de controle pour controler l'état et ses institutions ....

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  2. Elle n'est pas belle notre éducation nationale, SOIT DISANT qu'ils manquent de personnel ...

    Gilbert Perrin








    > > Restez bien assis pour lire ça..........
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    > > Savez-vous quelle est la plus grande des administrations au monde après l'armée chinoise ?
    > > > > > > L'éducation nationale française : 1 418 744 personnes (plus que l'Armée Russe, ex Armée Rouge).
    > > > > > >
    > > > > > > Et sur ce chiffre, il y a moins d'1 million d'enseignants !
    > > > > > >
    > > > > > > C'est à dire qu'il y a 512 087 "administratifs" (hors restauration et services annexes bien sûr).
    > > > > > >
    > > > > > > Savez-vous que sur ces 512 000 personnes, une commission d'enquête de l'assemblée a trouvé 37.664 salariés qui n'apparaissent que dans la colonne "dépense de personnel" et dont personne ne sait ce qu'ils font.(et les 30 000 "détachés" qui n'ont jamais enseigné...et sont en fait agents électoraux )
    > > >

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    > > >

    > > Le coût de cette gigantesque plaisanterie ?
    > > > > > > 100 milliards d'euros par an, soit le prix de 52 porte-avions nucléaires de 36 000 tonnes (avec hélice en état de marche).
    > > > > > >
    > > > > > > Il y a aujourd'hui 459 600 élèves de moins qu'en 1991, mais 247 000 enseignants de plus.
    > > > > > >
    > > > > > > Les résultats : sur 726.000 jeunes qui quittent chaque année le système, le ministère reconnaît lui-même que 439 000 n'ont "aucune réelle formation
    > > >

    >

    > > Il y a aujourd'hui 236.583 étudiants en "Sciences humaines et sociales" dans les Facs : chacun coûte 48.000 par an à la collectivité.
    > > > > > >
    > > > > > > Et tout le monde sait qu'il n'y a qu'une poignée de postes à pourvoir dans ce Secteur (5.000 par an, peut-être 10 000 ?).
    > > > > > >
    > > > > > > Rappelons que l'OCDE a classé la France très loin des autres nations Occidentales en comptant 40 % d'illettrés en France (capacité à lire, comprendre et résumer en cinq lignes un texte simple de 20 lignes).
    > > >

    >

    > > Enfin, sur les 13 meilleurs lycées parisiens sur les résultats au bac, 11 sont ..... privés !

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