C’est
un article impressionnant des Echos
qui décrit les conséquences de l’effondrement productif de nos constructeurs
automobiles : ce sont pas moins de 70 000 emplois qui ont été
supprimés depuis 10 ans. Et encore, cela ne prend pas en compte les
conséquences sur les sous-traitants.
Dix ans
d’effondrement productif
Il y a
quatre ans et demi, j’avais
fait un papier qui évoquait le fait que Renault et PSA avaient délocalisé la
moitié de leur production en seulement quatre ans. Les chiffres donnaient
le tournis puisque la production automobile de la France s’était effondrée
depuis le milieu des années 2000, passant de plus de 3 millions d’automobiles à
seulement 1,6 millions en 2009, la crise aggravant encore la situation. Le plus
incroyable étant que Renault
est allé bien plus loin que PSA dans la délocalisation de sa production
puisqu’à peine un petit quart de la production de l’ancienne Régie est encore
hexagonale, contre une petite moitié pour PSA. Les
Echos chiffrent une partie des
conséquences pour l’emploi.
Et elles
sont dévastatrices : PSA
employait près de 128 000 salariés en France en 2004. Il n’en emploie que plus
de 80 000 aujourd’hui. Renault, qui avait 76 000 employés dans l’hexagone en
2004, n’en a plus que 45 000 à date. Pire, l’estimation d’une destruction
de 70 000 emplois des Echos ne couvre
qu’une partie de la saignée puisque généralement deux tiers de la valeur
ajoutée vient des sous-traitants et que non seulement le nombre de voitures
produites en France a beaucoup baissé mais en plus la part des composants
produits en France a baissé, d’où un impact probablement encore plus dur pour
les sous-traitants. On peut imaginer qu’en réalité, près du double de postes
ont été perdus au total.
Pourquoi
un tel désastre ?
Bref, tous
les traités européens que le PS, l’UMP, les centristes et les écologistes ont votés
portent une lourde part de responsabilité dans le désastre de l’industrie
automobile de notre pays, qui a envoyé au chômage des dizaines de milliers
de personnes. Le pire est que l’Asie,
mais aussi l’Amérique du Sud, démontrent au contraire qu’il est parfaitement
possible de protéger son industrie et donc sa croissance et ses emplois, à
condition de le vouloir. Et ce n’est pas une question de taille puisque des
pays plus petits que la France (Corée
du Sud ou Argentine par exemple) y arrivent sans s’attirer les foudres de
la communauté internationale. Bref, il n’y a aucune fatalité à laisser faire ce
désastre.
Sauf que le salaire mensuel minimum argentin est de 2300 ARS soit 217 euros pour 48 heures de travail hebdomadaires, soit 1,13 euro de l'heure, donc rien à voir avec un salaire minimum français pour 35 heures hebdomadaires.
RépondreSupprimerDonc un argentin avec un salaire argentin achètera une voiture construite en argentine, certainement pas une voiture au coût du travail français.
Supprimerhttp://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/01/05/97002-20120105FILWWW00764-argentine-production-automobile-record.php
Si vous raisonnez en parité de pouvoir d'achat, votre comparaison perd de son sens donc de son intérêt.
SupprimerOn peut souhaiter qu'un Argentin puisse acheter une voiture produite en Argentine, je suis d'accord avec vous.
Mais alors "au coût du travail" argentin...
Puisque vous aimez les comparaisons, admettez qu'on peut souhaiter à un Français d'avoir le salaire suffisant pour acheter une voiture fabriquée entièrement en France, donc "au coût du travail français". C'est un argument résolument protectionniste, nous sommes encore plus d'accord !
L'UMPS a abandonné la souveraineté nationale, donc relancer une ou plusieurs filières industrielles n'a aucun intérêt pour l'oligarchie qui domine ce parti, d'autant plus qu'il est fatiguant de s'intéresser réellement aux Français et au territoire qu'ils habitent. Il est tellement plus reposant de s'abandonner au marché mondial autorégulateur, et à l'Europe en voie de fédéralisation allemande qui en constitue le servile relais.
Quand aux écolos, ce sont des malthusiens forcenés et déprimants : ce qui compte pour eux, c'est qu'il y ait toujours moins d'infrastructures et d'usines car elles sont polluantes et il faut sauver la planète ; donc toujours moins de consommation (pour le plus grand nombre) et d'investissements, toujours moins de croissance, ce veau d'or des développementistes. Toujours moins de Français, ces idiots qui continuent à faire des gosses alors qu'il y a surpopulation en Afrique et qu'un transfert démographique est si simple et désirable.
La collusion de l'esprit d'abandon, de la fainéantise et du malthusianisme produit ce que Laurent constate dans l'automobile, et qui n'est qu'un angle permettant de percevoir un désastre plus global.
Francis Commarrieu.
Vous pouvez rajouter le prix du permis de conduire en France, tous ceux qui perdent leur permis après avoir perdu tous leurs points pour souvent des broutilles radarisées.
SupprimerMais bien sur... On ne parle pas ici de la baisse du nombre d'automobile en France mais de la baisse de la production!
Supprimerle parc automobile français augmente tout les ans depuis les années 1900...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_automobile_fran%C3%A7ais
Ah ben oui, mais il atteint un palier progressivement, les arbres ne montent pas au ciel... Depuis 1970, la tendance moyenne est une décélération constante, alors que la population s'accroit :
Supprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Parc_automobile_fran%C3%A7ais#mediaviewer/File:Accrois_parc_auto_France.jpg
Il est d'autant plus intéressant de constater que des pays où le niveau des salaires est bien plus bas qu'en France se protègent. Cela démontre la folie de ne pas le faire dans un pays comme le nôtre...
SupprimerQuand on mesure les conséquences des politiques économiques et monétaires depuis 30 ans on ne peut se demander si cela ne s'apparente à un crime de guerre économique dont nos élites sont responsables et coupables. En 1793 Louis XVI a été exécuté pour de semblables faits!
RépondreSupprimerIl faut bien garder à l'esprit que les coûts salariaux ne représentent au final pas grand chose dans le prix de vente d'une automobile, la délocalisation ne permet donc pas de vendre sensiblement moins cher. D'ailleurs, je suppose que personne n'a remarqué de baisse des prix des modèles Renault ou PSA depuis qu'ils sont majoritairement produits à l'étranger !
RépondreSupprimer1300 euros de coût supplémentaire sur la Clio pour la produire en France plutôt qu'en Turquie...
Supprimerhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20120314trib000688254/le-made-in-france-coute-tres-cher-a-renault.html
Si les gens doivent payer plus cher des voitures produites en France, ils dépenseront moins sur d'autres postes d'achats de biens ou services produits en France, services éducatifs, vacances, restaurant, aides à la personne, bâtiment, culture...
RépondreSupprimerles anciens salariés de PSA et Renault au chômage ne risquent pas de dépenser beaucoup...
SupprimerDe plus, si les gens doivent payer plus pour des voitures obligatoirement produites en France, le nombre d'acheteurs réduira, nombre d'entre eux renoncera à acheter une voiture pour préférer un autre mode de transport.
SupprimerEt ceux qui produisent des services ou biens produits en France mis au chômage si les gens ne peuvent plus les payer du fait de voitures fabriquées en France devenues plus chères ? Ils valent peanuts comparés aux salariés de Peugeot ?
SupprimerFavoriser l'industrie automobile avec du protectionnisme ne fait que déplacer le chômage sur d'autre métiers.
Ce blog, pour resumé, parle de notre compétitivité dont l’élément essentiel, à qualité egale, est le prix du bien ou du service exporté ou importé.
SupprimerLa composition de ce prix c’est :
1° la parité ( valeur d’échange de la monnaie entre les deux nations.)
2° la constitution du prix du prix dabs sa nation d’origine.
Essentiellement nos problème sont ceux de la constitution du prix de la production.comprenant :
1°.une composante dépendant du coût horaire de la nation.
2°d’un ensemble d’élément qui multiplier par ce côut horaire va devenir le prix produit.
Certes, il existe des côut horaires différents entre nation il devrait alors exister comme entre les monaies, sur ce côut du travail à appliquer lors des importation et des exportations.
Ce n’est pas une opération insurmontable. il suffit d’une entente entre nations.
A cause de notre vision idéologique sur notre système économique, laquelle nous fait considérer des éléments constituant le prix d’une production comme étant un élément du coût du travail alors qu’e ces éléments ne sont pas un élément du coût du travail , le prix de nos peoductions devient fantaisiste.
Les charges salariales et les charges patronales ne sont pas un élément du côut du travail. Pour s’en convaincre il suffit de regarder l’usage de ces charges. Elles servent de recette soit
1° pour payer des temps d’inactivité : congé payé , maladie, accident, chômage retraite...
2° pour des dépenses d’ayants droits pour leurs consommations ou leurs usages que notre vie sociétale a décidé de mutualiser (ce qui est une bonne chose ).
Pour un esprit cartésien : payer des temps d’inactivités : est-ce relatif à la production d’un bien ou d’un service : donc un élément du côut du travail ?
Pour un esprit cartesien : payer les consommations où les usages des citoyens : est-ce relatif à la production d’un bien ou d’un service : donc un élément du coût du travail ?
De toute évidence non.
Donc : les charges salariales et les charges patronales ne sont pas un élément du coût du travail.
De fait en regardant cette réalité incontournable :
1° payer un temps d’inactivité c’est-à-dire : donner un revenu à un chômeur ou un retraité, par exemple, pour que ces derniers puissent acquerir des biens ou des services, produits par des actifs pendant leurs temps d’activité : peut-on, avec un esprit cartésien, appeler cela une charge ?
En regardant la réalité en face, puisque l’usage de « cette charge » est, pour un inactif, d’acquérir un bien ou un service produit par un actif : c’est de toute évidence une solidarité de l’actif envers l’inactif. N’est ce pas cela le réalisme et charges salariale ou patronale des imaginations fantaisistes ? Mais encore : ne s’agit-il pas une solidarité et non une générosité puisque un actif a été, est momentanément puis sera, un inactif ?
N’est-ce pas du réalisme ce qui vient d’être dit ?
Unci TOÏ-YEN 4 Décembre 2014
"Favoriser l'industrie automobile avec du protectionnisme ne fait que déplacer le chômage sur d'autre métiers"
SupprimerNon, pas du tout, car l'emploi dans l'automobile constituera une production nette de richesse supplémentaire en France, qui se répartira entre revenu des travailleurs et réduction des prélèvements sociaux sur les autres salariés. ce supplément de pouvoir d'achat générera une augmentation de la demande globale qui compensera, et au-delà, l'augmentation du prix relatif des automobiles.
Votre argument libre-échangiste serait recevable si nous étions au plein emploi des facteurs de production, auquel cas on pourrait considérer que d'autres activités nous rapporteraient plus que l'automobile (encore que cela reste à démontrer). Mais en tout cas c'est insoutenable en situation de chômage de masse où les facteurs de production "libérés" par l'automobile ne sont pas employés ailleurs mais purement et simplement gaspillés.
Quand on a plus de 60 Mds de déficit commercial et 15% de taux de chômage, il est bien évident que si on équilibrait notre commerce, cela réduirait fortement le chômage et donc la collectivité s'y retrouverait largement.
Supprimer@ Unci TOI-YEN
Intéressant
Suite au précédant
RépondreSupprimer2° Payer des dépenses d’ayants droits pour consommer ou user, des biens ou des services que notre vie sociétale a décidé de mutualiser, c’est a dire payer à la place des citoyens ces usages mutualisés : peut-on, avec un esprit cartésien appeler cela une charge ?
En regardant la réalité en face, on se demande aussi pourquoi c’est le consommateur qui paye au lieu du citoyen avec ses revenus ?
C’est pareil ! dites-vous. Sauf que ces charges sont variables suivant les biens et les services mais pire encore, notre imaginaire nous joue un mauvais tour, en nous disant que c’est un élément du côut du travail, ce que notre imagination dit aussi pour les charges servant à payer des temps d’inacvités.
Si bien que ces imaginations sont incluses dans le coût de nos exportations. Pour qu’elles soient moins compétitives ? Bravo !
Est-il, encore, pour un esprit cartésien, pensable de faire payer à d’autres nations, nos usages mutualisés des citoyens de notre nation ou leurs temps d’inactivités? Ce même esprit cartésien ne voit-il pas là une cause de notre manque de compétitivité ?
Cette démonstration vaut pour toute taxes et impôts, dit à la charge des entreprises, dont aucunes ne’ sont un élément du coût du travail.
Notre esprit cartésien n’est-il pas simplificateur par rapport à votre esprit idéologique relevant de votre imaginaire. Regardez : il suffit de seulement deux composante pour la fixation de nos prix , le prix de production utile pour nos echangent commerciaux entre nations et le prix de production (ou le prix de nos importation en remplacement de nos exportations) avec un coefficient multiplicateur pour la solidarité des actifs envers les inactifs, lors de nos consommations nationales intérieures ?
Après chacun actifs ou inactif payent leurs usage de biens et services mutuels ou collectifs
Avec un tel principe pourquoi une entreprise délocaliserait elle ?-
Unci TO+I-YEN
Je n'ai pas tout compris mais essayé de vous suivre quand même.
SupprimerIl me semble que vous réfléchissez exclusivement à partir d'un cadre où le politique, le national, est conçu et perçu par tous les acteurs économiques comme englobant leur activité, lui donnant non un supplément d'âme mais au moins un sens autre que purement marchand. C'est uniquement dans ce cadre que vos entrepreneurs compétitifs refuseraient de percevoir le transfert d'une partie du revenu vers des inactifs (temporaires surtout, définitifs aussi) comme une "charge".
Mais quand vous cherchez à trouver prioritairement vos clients hors des frontières, ce cadre est cassé, la légitimité des transferts remise en cause, ils sont perçus comme nuisibles et additionnés aux coûts de la production proprement dits, même si cela paraît absurde. La mutation de vocabulaire le traduit depuis 30 ans : les transferts sociaux sont devenus des "charges", un fardeau aux yeux de ceux qui se plaignent de devoir le porter alors que d'autres... La comparaison se fait alors uniquement avec les pays producteurs dans lequel le système de protection sociale ne s'est pas vraiment édifié.
Je ne vois pas comment on peut convaincre des industriels, notamment de l'automobile, du contraire.
Le problème ne me semble alors pas résider dans la répartition interne du revenu, ou dans la manière d'en désigner telle ou telle composante, mais l'ouverture débridée, incontrôlée, anarchique. Cette anarchie est appelée par euphémisme, ou crapulerie intellectuelle, mondialisation.
Et pardon d'avance si je n'ai vraiment rien compris...
Francis Commarrieu.
SupprimerDe Unci TOÏ-YEN à Commenrrieu et Halphem
Pour comprendre pleinement mes deux commentaires précédent : il faut comprendre que vous raisonner dans une réalité apprisse qui n’est pas réaliste mais idéologiques.
Ce défaut n’est pas spécifique à la France mais à toutes les nations.
Relisez ces deux commentaires vous comprendrez alors qu’ils n’y a pas de changement d’appellation mais un retour à la réalité. Puisque, entre autre, les charges, qu’elles soient salariales ou patronales n’existent pas, n’ont jamais existé et n’existeront jamais en dehors des idéologies qui les ont imaginées.
Quand notre société a voulu remplacer la solidarité à l’intérieur d’une famille par une solidarité entre citoyen d’une nation, pour la retraite par exemple (mais cela est identique pour toute autre solidarité : chômeur, accident ou congé payé…) parce que les décideurs ont appelé cela -droit acquis- et dans notre exemple -droit à une pension de retraire- cela a eu pour effet de retrouver ces charges dans le prix des consommations.
Cette vision idéologique a complément dénaturé la réalité, au point, que même des économistes vous disent qu’il faut un transfert des charges salariale ou patronale (qui chargent naturellement le prix des consommations) sur le prix de la consommation. Vous comprenez que c’est grotesque : puisque c’est déjà compris dans le prix de la consommation.
Si ces idéologues avaient été cartésien il aurait dit qu’ils allaient mutualiser la solidarité familiale afin que des inactifs aient accès à la consommation. C’est-à-dire sur les 100% de production consommées par l’ensemble de la population un certain pourcentage de ces consommations est réservé pour les retraités.
Reste à trouvez la méthode pour faire ce partage et y retirer le % affecté aux retraités, au chômeur, au malade, au vacanciers….
Si ce partage est 40% pour les producteurs et 6O% pour les droits acquis comme vous dites. Alors :
Actuellement nous n’avons de connu que la valeur des 40% des biens produit (valeurs donnée aux actifs, financiers, physiques ou intellectuels, lors de leur activité) si bien que si la valeurs d’1% des biens est de 1 (un) et que ce 1% est vendu 2,5 nous avons un produit de 250 pour les 100% . Dont les actifs, en, retire un revenu de 40% soit 100 et comme le produit est étiqueté à 2,5 : ils pourront acquérir les 40% de la production.
Les inactifs eux possèdent 60% des 250 soit 150 et comme le produit est étiqueté 2,50 ceux en inactivités pourront acquérir 60% des productions.
Le partage est fait et la « taxe de solidarité » s’élève à 150% (passage de 1 (un) à 2,5) du revenu de production de ceux en activités.
Et la taxe 150% devient des revenus de solidarité pour ceux qui sont en inactivités avec lesquels ils vont pouvoir faire l’acquisition des 60% biens et services mis à la disposition des citoyens nationaux. Voilà la finalité et le mécanisme de notre économie sociétale. Est-ce parce que c’est d’une simplicité enfantine que cette réalité n’est pas enseignée par notre Education Nationale ?
Les droits acquis n’existe pas il n’y a qu’un partage de nos consommations par une opération mathématique ? Cette démonstration sur les droits acquis est aussi valable pour les impôts et taxes ( soit disant payés par les entreprises dans les idéologies) qui charges les prix des consommations et sont payés dans la réalité par les consommateurs.
Maintenant vous pouvez relire les commentaire précédent et comprendre la nécessité d’avoir deux prix (dans chaque nation) pour un même bien ou service.
J. Halpern3 décembre 2014 16:29
RépondreSupprimerBé non, la protection des emplois de l'automobile augmentera le prix de vente, donc soit certains seront dissuadés d'en acheter une pour conserver leur pouvoir d'achat sur d'autres secteurs, soit ils baisseront leur consommation sur les autres secteurs qui verront une augmentation des inemployés coûtant des allocations chômage, le bâtiment par exemple. A la fin ce n'est qu'un tour de bonneteau... Le chômage passe d'une case à une autre où on en parle moins. On parle des licenciements Peugeot, mais pas beaucoup de ceux des petites entreprises du bâtiment ou d'autre chose, moins médiatiques.
Si vous suivez votre raisonnement jusqu'au bout et qu'il est toujours possible de trouver un produit étranger équivalent au produit français mais moins cher, il n'y aura plus de production française...
SupprimerNe voyez-vous pas un problème?
J. Halpern,
Supprimer"Non, pas du tout, car l'emploi dans l'automobile constituera une production nette de richesse supplémentaire en France, qui se répartira entre revenu des travailleurs et réduction des prélèvements sociaux sur les autres salariés"
Pour être un peu taquin, j'ai quand même envie de dire que "ça" se répartira aussi sur "le capital", qui connait bien moins les frontières que le travailleur... d'autant que les usines se robotisent. Il y aurait donc fuite d'une partie de la richesse créée, non ?
Bon, il me semble que Unci TO+I-YEN défends ici le transfert des "charges" de l'entreprise et du travail vers le revenu et la consommation...
Il semble clair que, sans "sortir du cadre" européen/libre échangiste, c'est la seule solution pour conserver les acquis sociaux.
" Il y aurait donc fuite d'une partie de la richesse créée, non ?"
SupprimerJe ne vois pas pourquoi, la protection de certaines activités permettrait aussi leurs profits... nous aurions au contraire une certaine relocalisation du capital...
Anonyme3 décembre 2014 17:39
RépondreSupprimerC'est faux, il y a même des produits plus chers que ceux français et qui se vendent mieux parce que image de marque, qualité, fonctions innovantes... Les services d'aide à la personne ne sont pas délocalisables et je connais des infirmières ou aides soignantes à leur compte qui ont des revenus nettement supérieurs à ceux d'ouvriers chez Peugeot, sauf que si par protectionnisme le prix des voitures augmente, une partie de leur clientèle rognera sur le budget aide à la personne qui n'est pas entièrement couvert par la sécu. De plus la numérisation supprime des emplois dans les biens mais aussi les services. Les systèmes numériques experts sont en voie d'augmenter la productivité des professions intellectuelles, médecins, juristes... qui pourront traiter plus de dossiers à temps égal.
Mettre des frontières tarifaires de ne résout rien et répond encore moins au progrès numérique.
Cool. J'espère juste que les pays étrangers seront gentils avec nous alors...
SupprimerParce que si eux possèdent les armes et la technologie et que nous on se spécialise dans le torchage de culs, ça va être dur de se faire respecter.
Dans un monde où il y a de telles différences de salaires, à de rares exceptions près (l'Allemagne), c'est une recette pour d'énormes déficits commerciaux, un fort taux de chômage et la désindustrialisation massive.
SupprimerEt puis, on peut penser qu'il est du simple bon sens de vouloir produire une bonne partie de ce que l'on consomme, selon les normes que l'on souhaite et d'équilibrer ses échanges.
Soyons sérieux et rappelons-nous deux ou trois vérités simples :
RépondreSupprimer1. Quels que soient les discours convenus, les actionnaires, les patrons, les dirigeants et les hauts fonctionnaires de notre beau pays n'en ont rien à f.... de la France et de leurs concitoyens. Ils sont bien plus proches de leurs pairs comme ils l'expriment dans leur mépris de ce qu'ils qualifient de "populisme" des Français,
2. J'ai pu personnellement vérifié, et je ne suis pas le seul, la morgue et l'accueil déplorable (une qualité nationale ?) que réservaient nos concessionnaires automobiles à leurs clients,
3. La politique, ou plutôt l'absence de politique économique, ne date pas d'aujourd'hui et relève d'une idéologie que partagent la totalité de ceux qui dirigent ce pays. Nombre de politiques et tous les hauts fonctionnaires, issus des grandes écoles constituent notre noblesse, pareille à celle qui régnait à l'époque de Louis le quatorzième, sous l'autorité du monarque qu'est le Président de la république.
Ce qui se passe depuis plusieurs dizaines d'années n'est pas plus le fruit du hasard qu'un sombre complot. Il s'agit juste de la domination exercée par une caste sur 65 millions d'individus soi-disant libres et égaux.
Point, à la ligne.
S'il n'y avait que cette toute petite minorité, le changement serait possible.
SupprimerA mon avis, il faut y ajouter une grosse part des 20-30% les plus aisés qui ont objectivement intérêt à cette politique dans le moyen terme. Intérêt matériel d'abord et aussi culturel bien souvent avec la satisfaction de se sentir supérieur moralement en traitant de racistes ceux qui voudraient réduire l'immigration en période de chômage record car les immigrés sont des concurrents directs sur les emplois les moins qualifiés.
Auxquels on peut ajouter la partie des plus de 65 ans qui est peu encline à de profonds changements à cause de l'âge et la part de la population qui ne vote objectivement pas selon ses intérêts...
Et encore... Je suis sûr que 99% des gens sont intuitivement, d'accord par principe à des déclarations du genre :
Supprimer- Le budjet doit être à l'équilibre
- La dette (publique) est un coût laissé à nos enfants
ect...
A partir de là, comment demander à un politique de proposer autre chose ?
Plutôt d'accord avec Raphaël. Je crois que la situation est plus compliquée sur les élites, qui ne raisonnent pas directement en fonction de leurs intérêts mais pensent malheureusement sincèrement qu'on ne peut pas faire autrement, pour de nombreuses raisons (carence de l'argumentation des alternatifs, conformisme, manque d'accès aux idées alternatives).
SupprimerTon opinion relève de la foi et non des faits.
SupprimerLes politiques que mènent nos dirigeants, comme leur absence de réaction face aux dérives (cf. absence de régulation face aux crises financières) démontrent au quotidien que ce que tu appelles les "élites" agissent uniquement pour promouvoir les intérêts des puissants et leurs propres intérêts. L'idéologie est le véhicule qui sert ces intérêts. Enfin, pour ce qui concerne "la carence de l'argumentation des alternatifs", la remarque est aussi amusante qu'erronée - les propositions et critiques de nombreux économistes, dont des prix Nobel respectés, en sont la preuve - d'autant que le pouvoir prouve quotidiennement son incompétence par son inefficacité. Il ne faudrait pas inverser les choses.
Demos
En ce qui me concerne, j'ai changé mes habitudes. J'ai largué la bagnole qui me coutait un max, essence, taxes, assurance, amendes, entretien, parking... Désormais, au quotidien, j'ai un vélo électrique Kalkhoff bien plus amusant à conduire qu'une bagnole de plus d'une tonne, fluide dans la circulation et bien moins cher qu'une bagnole. Si j'ai besoin d'une bagnole ponctuellement, je la loue. Pour les longs trajets, le train.La bagnole est un marché mort. Les nouveaux modes de mobilités matérielles et numériques vont accélérer le déclin de la bagnole telle qu'utilisée avant.
RépondreSupprimerLe combat sur l'industrie automobile des années 60 est arriéré car plus personne ne vit comme dans les années 60.
La tendance, c'est l'économie de coûts, la fluidité matérielle et immatérielle, plus le plaisir de la fluidité de circulation que ne permet pas une bagnole aussi lourde qu'une enclume.
Quand il fait froid, pleut vous vous déplacez quand même à vélo? Vous travaillez? Près de votre domicile?
SupprimerLes cyclistes paient un plus lourd tribut à la mortalité routière que les automobilistes parce que malgré le casque obligatoire ils ne sont pas aussi bien protégés que ces derniers.
Il suffit de s'habiller correctement. J'habite près de mon boulot, mais des collègues habitent à 30 km, ils vont à la gare en vélo et le mettent dans le train, donc ils ne font eux non plus que peu de kilomètres en vélo, 2 ou 3 par jour.
SupprimerC'est vrai que les péages autoroutiers, les places de stationnement de moins en moins nombreuses et de plus en plus chères, le permis de conduire qui est devenu un véritable parcours du combattant et hors de prix, la suppression de nombreuses voies d’accès aux agglomérations, le contrôle technique qui a éliminé du marché les derniers véhicules abordables pour les plus modestes, les multiples barrages et tracasseries auxquels se heurtent les automobilistes, etc ont réussi à dégoûter de la bagnole ceux qui ont la chance de pouvoir s'en passer parce qu'ils résident en ville. Pour les autres c'est l'esclavage.
RépondreSupprimerCela ne suffit pas à expliquer l'ampleur des délocalisations car les français qui ne peuvent pas se passer de la voiture restent largement majoritaires.
Pour le coût de la main-d’œuvre c'est plus compliqué. Elle ne pèse guère dans le prix de vente mais ce qui compte c'est sa part dans les bénéfices. Et si le coût de la main-d’œuvre est le poste le plus facile à attaquer parce que tous les autres facteurs de production sont mieux protégés par notre ordre juridique et économique que les salariés...
Ivan
Une grosse part du coût d'une voiture, ce sont les charges indirectes, dont la commercialisation, le marketing...
Supprimer80% de la population française est urbaine. Avec des transports en commun urbains dignes de ce nom, plutôt que des aéroports, lignes et gares TGV en surnombre, les français pourraient majoritairement se passer de voiture :
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/FRA/fr/SP.URB.TOTL.IN.ZS.html
Je voudrais, sans cynisme, faire une observation sur une stratégie dont nul ne parle ouvertement et qu'on met pourtant en œuvre dans de nombreuses entreprises : supprimer un emploi rapporte beaucoup plus d'argent aux actionnaires et dirigeants que de dégager de la valeur sur les produits ou services qu'ils vendent.
SupprimerDemos
En France l'ISEE classe traditionnellement comme urbaines les communes à partir de 2 000 habitants (contre 20 000 au niveau international) Mais je ne sais pas si c'est encore le cas.
SupprimerIvan
De toute façon je ne crois pas que les transports urbains pourraient constituer une alternative sérieuse à la voiture particulière dans des communes de 1 000, 2 000 ou 20 000 habitants.
SupprimerIvan
Moi, ce que je sais, c'est que nos bien aimés dirigeants sont capables de payer grassement des gens pour animer des comités Théodule, pour confier le monopole des décisions relatives à nos infrastructures aux hauts fonctionnaires des "grandscorpsdel'état", mais qu'aucune réflexion n'est engagée pour s'adapter à notre environnement. Depuis des années, les gens travaillent de plus en plus loin de leur domicile en raison du coût du logement, de la relocalisation de certaines entreprises, mais tout le monde s'en fout. C'est pas grave. Aujourd'hui peut-être ou bien demain ...
SupprimerDemos
Bonjour Demos
SupprimerLe facteur décisif est le coût du logement.
Si le logement était partout abordable les salariés pourraient suivre les entreprises partout où elles se relocalisent, du moins tant qu'elles restent en France.
Ivan
Anonyme3 décembre 2014 22:48
RépondreSupprimerCommentaire idiot, la France développe ses armes et la RD de Peugeot ou Renault est majoritairement en France.
Quelques remarques / réflexions :
RépondreSupprimer- Le marché auto ne vit plus que par les achats d'entreprises ; les particuliers sont minoritaires dans le volume d'achat de véhicules neufs ;
- Il y'a trop d'usines en Europe : merci à l'UE d'avoir laisser s'implanter les coréens ;
- SAAB Auto en est à sa 2ème restructuration : Mahindra et Dongfeng sont pressentis comme actionnaires principaux. Les brevets technologiques quittent le Vieux Continent.
Quel gâchis...
Olivier, de Nantes
D'un autre côté Toyota Onnaing (Valenciennes) n'a pas l'air de souffrir du coût de la main-d’œuvre française pour la production de la citadine d'entrée de gamme Yaris. Précisément le segment du marché que PSA et Renault refusent de produire en France au prétexte que les salaires y seraient trop élevés.
RépondreSupprimerhttp://tmmf.toyota-europe.com/
On n'est pas obligé de croire tout ce que raconte le MEDEF.
Ivan
La Yaris débute à 13500€ hors promo.
SupprimerDe nos jours, une entrée de gamme, c'est plutôt 8000...
Vendredi 5 décembre 2014 :
RépondreSupprimerIl n’y a aucune chance pour que ça finisse bien !
L’un des plus grands banquiers allemands dénonce, dans un documentaire, les dérives de la finance et démonte les mécanismes qui étranglent les pays.
Pour Rainer Voss, la crise est loin d’être finie. La prochaine cible : Frank-reich. « Ensuite, ce sera fini. Game over. Personne ne pourra renflouer la France. Il n’y a aucune chance pour que ça finisse bien. Ça va nous exploser à la figure, sur le plan financier, social et politique. Il n’y a pas de plan B… »
« Master of the Universe, confessions d’un banquier », documentaire de Marc Bauder, 1h28, sortie au cinéma le 26 novembre 2014.
http://www.lesechos.fr/enjeux/les-plus-denjeux/enjeux-et-je/0203966323966-il-ny-a-aucune-chance-pour-que-ca-finisse-bien-1072060.php