Dès que j’ai
entendu la publicité pour son dernier livre, « Devenir Soi », j’avais envie d’en savoir plus sur le dernier
opus du
conseiller de nos gouvernants, sans vouloir, quand même, perdre le temps pour
le lire. Merci donc à Régis
Soubrouillard, de Marianne, de
l’avoir fait et d’en avoir tiré un papier si amusant.
Le refus
de la société
Finalement,
c’est ce tout ce qui transparaît de la théorie du conseiller de Sarkozy et
Hollande. Comme
le rappelle Régis Soubrouillard, quand John Kennedy demandait de
s’interroger sur ce que l’on peut faire pour son pays, Jacques Attali
répond : « demandez-vous
ce que vous pouvez faire pour… vous ». Pour l’homo néolibéralus, tout semble secondaire par rapport à son
nombril : famille, concitoyens ou pays ne sont plus que des points de
détaill pour ces boules de pulsions et d’ego à dominante marchande. Jacques
Attali semble remplir son livre de biographies indigentes et indigestes de
personnes, d’Arthur Rimbaud à Bill Gates, qui se seraient accomplies pour
démontrer sa thèse.
Mais cette
avalanche de cas particuliers n’a pas le moindre intérêt démonstratif et ne
montre pas en quoi « l’Etat ne
pourrait rien ». Les Etats-Unis ou la Chine démontrent encore
largement que la volonté nationale permet de faire beaucoup, tout comme de
nombreux autres pays souvent bien moins puissants que ne le sont les pays
européens dont la France, que ce soit en Amérique Latine ou en Asie. Régis
Soubrouillard rappelle justement que la réussite de la Silicon Valley doit
beaucoup aux investissements publics massifs de l’Etat, contredisant la
bluette néolibérale individualisto-marchande que tente de raconter
l’apprenti-sorcier Jacques Attali dont le rejet pathologique de l’Etat laisse
perplexe.
Le refus
de l’humanité
Bien sûr,
pour camoufler son individualisme infantile et barbare, le conseiller de nos
princes équilibre son discours de considérations pseudo-religieuses, mais elles
semblent être du calibre d’un touriste trop pressé qui reste à l’extrême
surface des choses. Ne pouvant quand même pas ignorer la dureté de l’époque, il
« dresse
en effet un tableau très sommaire et complètement apocalyptique de
l’époque : les dérives du progrès technique, la pollution, les guerres, le
chômage, la criminalité, la ‘somalisation’ du monde ». Mais il est
quasiment comique, pour ne pas dire ridicule, de penser que ce sont des
individus isolés qui pourront en venir à bout. Ce sont nos sociétés de citoyens
qui sont la réponse.
Merci donc à
Régis
Soubrouillard de s’être infligé ce pensum. La superficialité et la légerté
de son discours démontrent de facto que la « pensée » néolibérale
n’est qu’un courant d’air, absolument vide. Bien sûr, elle
domine le temps présent, mais elle finira par disparaître.
Disons que le "néolibéralisme" est arrivé à point nommé (juste apres la 2ème guerre mondiale) pour théoriser la démarche mondialiste de la finance internationale, qui avait pris en main le contrôle de la "prééminence manifeste" des Etats-Unis, vainqueurs incontestés du conflit. La bombe atomique et la toute puissance du dollar, consacrée à Bretton Woods, leur en donnait les moyens. Il ne manquait plus que Friedman et l'Ecole de Chicago. J.Attali revet l'habit du grand penseur, mais ce dont il nous parle est déjà mis au rancart car désormais inutile, par ceux-là même qui l'ont créé
RépondreSupprimerBonjour et merci pour votre article !
RépondreSupprimerOn ne dénoncera jamais assez les mensonges d'Attali. D'ailleurs, je m'engage à payer un coup à celui qui sera capable de m'expliquer pourquoi il est si présent dans les médias. Rappelons quand même qu'Attali conseil depuis 30ans les hommes politiques. Or, cela fait 30 ans que la France recule sur le plan économique. N'importe qui d'un peu sain d'esprit devrait y voir l'échec de cet économiste, que nenni on continue de le consulter pire on lui confie des commissions dont les préconisations sont grotesques aux yeux d'économistes sérieux.
La plupart des nouvelles technologies US proviennent des investissements étatiques sur le long terme via l'armée et la NASA.
RépondreSupprimerCeci dit, l'autonomie et l'état ne s'opposent pas, sans états et lois qui garantissent un minimum d'autonomie pour le plus grand nombre, alors seuls quelques uns bénéficient de l'autonomie.
Attali n'est pas à une contradiction près, il est celui qui a biberonné allègrement à toutes les mamelles et connivences étatiques depuis des décennies tel son chouchou Macron, ENA, IGF, banque. Le plouf de la réforme bancaire qui devait justement responsabiliser les banques et pas demander à l'état d'essuyer les plâtres, ce sont encore les énarques de Bercy qui ont fait capoter l'opération pour se garantir une paire de pantoufles dans une grosse banque.
Tout à fait d' accord...on oublie que le Pentagone est une mamelle des nouvelles technologie US.
SupprimerJe ne vais pas faire la liste , il faudrait + 1 livre pour decrire les interactions Etat (NASA&Pentagone) et les entreprises technologiques US.
Celui qui m' a le plus frappé dernièrement est le fait que les médias monte Space X l' entreprise de Musk (Tesla) comme une splendide reussite , la start up devenu grosse sans jamais mais jamais faire mention du contrat de la NASA de+ de 3milliards de dollars en pleine crise financiere.
Tesla et Spacex ont failli mourir et la NASA l est à sauvée......
Joyeuses fetes
Le système capitaliste est déjà absurde, alors ne parlons pas de l'ultra libéralisme, qui a créé un monstre : la société financiarisée qui va tout faire sauter un de ces jours prochains.
RépondreSupprimerQuelques extraits de "peut-on s'émanciper du féticihisme" d'Anselm Jappe qui pose les bonnes questions :
"La contradiction majeure du capitalisme réside plutôt dans le fait que l’accumulation de capital sape inévitablement ses propres bases : il n’y a que le travail vivant qui crée la valeur. Les machines n’ajoutent pas de la valeur nouvelle. La concurrence pousse cependant chaque propriétaire de capital à utiliser le plus de technologie possible pour produire (et donc pour vendre) à meilleur marché. En augmentant son propre profit dans l’immédiat, chaque capitaliste contribue, sans le vouloir, sans le savoir et sans pouvoir l’empêcher, à diminuer la masse globale de valeur, et donc de survaleur, et donc de profit .....
Au moment où le développement du capitalisme semble avoir atteint ses limites historiques, ces luttes risquent souvent de se borner à la défense du statu quo et à la recherche de meilleures conditions de survie pour soi-même au milieu de la crise ....
Mais c’est aussi un système qui travaille à son propre effondrement, qui ne peut pas satisfaire les besoins humains, qui nous prépare des catastrophes toujours plus graves et des conditions de vie insupportables. Il condamne l’humanité à renoncer à faire un usage raisonnable de ses ressources, et à les gaspiller pour sauvegarder la valorisation de la valeur. Ce qui le condamne n’est pas le simple fait d’être mauvais, parce que les sociétés précédentes l’étaient également ; c’est sa dynamique propre qui l’a poussé dans le mur .... La crise n’est plus synonyme d’émancipation, loin de là. Connaître les enjeux devient alors central, et disposer d’une vision globale devient vital. Voilà pourquoi une théorie sociale axée sur la critique des catégories de base de la société marchande n’est pas un luxe théorique, qui reste loin des préoccupations réelles et pratiques des êtres humains qui luttent, mais une condition nécessaire de tout projet d’émancipation."
DemOs
"il n’y a que le travail vivant qui crée la valeur. Les machines n’ajoutent pas de la valeur nouvelle."
RépondreSupprimerJappe plane complètement. Dire qu'une machine n'ajoute pas de valeur c'est complétement stupide. L'intelligence artificielle montrera à quel point une machine pourra apporter de nouvelles connaissances, et pas seulement réaliser des tâches purement répétitives.
Jappe a un raisonnement tout à fait cohérent, que je t'invite à découvrir (ici le travail vivant vs la technologie).
SupprimerA propos de cette si merveilleuse technologie, vive les biotechnologies ! voici quelques lignes tirées du site piecesetmaidoeuvre : "nous considérons que la technologie - non pas ses "dérives"- est le fait majeur du capitalisme contemporain, de l’économie planétaire unifiée. La technologie est la continuation de la guerre, c’est-à-dire de la politique, par d’autres moyens. Si la police est l’organisation rationnelle de l’ordre public - de la cité - et la guerre un acte de violence pour imposer sa volonté à autrui, cette rationalité et cette violence fusionnent et culminent dans la technologie, par d’autres moyens. La technologie, c’est le front principal de la guerre entre le pouvoir et les sans-pouvoir, celui qui commande les autres fronts."
A propos du capitalisme, Michel Weber l'écrit :
"théoriquement, on peut parler de système d’exploitation totale visant à maximiser le profit privé et la concentration du pouvoir. En amont, on trouve donc un biocide : la nature n’est qu’un réservoir de ressources à exploiter et une vaste poubelle. De même, en aval, la nature est métamorphosée en marchandises et en techniques. Berlan résume cela très bien en remarquant que l’industrie biotechnologique cherche la stérilisation de toutes les formes de vie afin de substituer la production à la reproduction."
Que celui qui veut croire au mythe de la technologie au service de l'homme, créatrice de valeur, y croie, mais qu'il fasse le bilan de ce qu'elle a apporté, qu'il mesure ses coûts et ses dégâts et les risques qu'elle représente (cf. les technosciences).
DemOs
Personne ne nie les effets d'une mauvaise utilisation des technologies, c'est vraiment enfoncer des portes ouvertes et se moquer du monde que de faire croire que ce serait une "révélation" de dire que les technologies posent des problèmes. Déjà les hommes préhistoriques les utilisaient pour se nourrir, se vêtir... et pour s'entre massacrer.
RépondreSupprimerJe ne vois vraiment pas ce qu'apportent pièceetmaindoeuvre et autres prophètes de pacotille.
Ou tu ne comprends rien ou tu fais exprès. Il ne s'agit pas de "bonne ou de mauvaise utilisation des technologies", "des problèmes qu'elles posent", mais des effets de la technologie sur la société elle-même, comment elle la structure et l'influence. De plus, parler des technologies utilisées par les hommes préhistoriques à une époque où des transhumanistes nous promettent un "homme augmenté", est d'une stupidité affligeante. Cela ne balaie pas plus la critique que le fait de disqualifier ceux qui interviennent sur piecesetmaindoeuvre en les traitant de "prophètes de pacotille". Ils n'ont pas besoin de moins pour être défendus, mais ce qui est sûr, c'est qu'eux au moins font preuve d'une rigueur intellectuelle, qui t'est étrangère.
SupprimerEn tout cas, nul ne pourra pas te reprocher de ne pas être dans la droite ligne de l'establishment, de notre chère ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche, bien plus préoccupée par le business que par l'intérêt général, et des lobbies des biotechnologies.
Nanotechnologies et silex, aucune différence. Il n'y a aucun doute, aucune question à poser. Dormez tranquilles, l'industrie s'occupe de tout.
DemOs
"mais des effets de la technologie sur la société elle-même, comment elle la structure et l'influence."
SupprimerEinstein avait d'ailleurs dit : "Je redoute le jour où la technologie surpassera nos interactions humaines. Le monde n'aura que des génération d'idiots".
Olivier
DemOs
RépondreSupprimerPour ce qui est de la rigueur intellectuelle, je me demande ce que tu fous sur un blog Gaulliste. Je te rappelle que de Gaulle a toujours défendu la modernité, l'armée mécanisée, les blindés, l'arme nucléaire, l'énergie atomique, le CEA, le CNRS...
Pauvre abruti, va te cacher au fond de ta caverne.
Mille excuses, camarade, je n'ai pas mon carton d'invitation comme les buses bornées donneuses de leçons dont tu fais partie, buses qui s'autoproclament héritières du général de Gaulle. Comme tu me sembles manquer d'imagination, je te suggère de prendre le pseudo de "buse gaulliste". Ca t'ira à merveille.
SupprimerDemOs
DemOs
RépondreSupprimerJe pense, à juste titre, qu'une intelligence cybernétique sera plus à même de nous délivrer de tristes crétins de ton genre.
Ne te fais pas d'illusions, la buse, les robots se seront débarrassés de toi depuis bien longtemps quand mon tour viendra. Ils n'auront pas besoin d'esclaves et les plus serviles dans ton genre n'apportant rien au système, ils disparaissent malheureusement les premiers. Snif, la buse !
SupprimerDemos
DemOs
RépondreSupprimerJe ne suis pas gaulliste, mais je remarque que tu es une buse qui délire.
DemOs
RépondreSupprimerT'es un crétin, repose en paix.
Hi, hi, hi ..... l'enfonceur de portes ouvertes salue la buse qui a révélé au monde ébahi que l'homme préhistorique était confronté aux méfaits de la technologie. Il est vrai que, de là-haut, on voit mieux, hi, hi ....
SupprimerDemOs
DemOs
RépondreSupprimerQu'est ce que tu fais derrière un ordinateur ? Alors que tu dénonces la technologie, soit cohérent, laisse tomber ton PC et va cultiver des patates au lieu de raconter des conneries sur le net. Va rejoindre ta secte de débilos de PMO et ferme là, ça nous fera des vacances.
Dès 1945, Norbert Wiener mettait au point la cybernétique, la machine à gouverner et l’usine automatisée, c’est-à-dire la fourmilière technologique avec ses rouages et ses connexions, ses insectes sociaux-mécaniques. Son disciple, Kevin Warwick, déclare aujourd’hui : « Il y aura des gens implantés, hybridés et ceux-ci domineront le monde. Les autres qui ne le seront pas, ne seront pas plus utiles que nos vaches actuelles gardées au pré. » Meuh, meuh, aujourd'hui, c'est l'usine des mille vaches, demain les buses, avec un sens critique aussi développé que le leur, les rejoindront, hi, hi.
SupprimerDemOs
DemOs
RépondreSupprimerDepuis l'éternité, des imbéciles de ton genre font des pets et polluent.
C'est bon pour la technologie, la méthanisation, hi, hi, hi .... Sacré farceur, développe ton sens critique au lieu de te réfugier dans les injures, oiseau ...
SupprimerDemOs
A bientôt, buteo magnirostris, hi, hi, hi ...
SupprimerDemOs
"demos" n'est qu'un troll - connu par ailleurs - qui fait l'important, le savant avec son jargon, il s'amuse à insulter pour pourrir un fil de discussion civilisé . A éviter .
Supprimer@ Cliquet
RépondreSupprimerSauf que le néolibéralisme ne commence à s’imposer que dans les années 1970 et non pas au sortir de la Seconde Guerre Mondiale
@ Livingston
De rien. Mais en même temps, ce sont toujours les mêmes guignols du PS et de l’UMP qui sont au pouvoir.
@ Abdel
Bonnes fêtes
@ Démos
Merci pour ce commentaire. Le problème est que trop d’automatisation alors qu’il y a beaucoup de chômage est destructeur pour la société même si sur le long terme, a priori, cela doit être bénéfique, quand l’Etat guide l’adoption de manière non destructrice, stable et non inégale.
@ Olivier
Merci pour cette citation
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