Après
le vote final par l’Assemblée Nationale le 17 décembre, est entériné le
fait que l’année 2014 sera la dernière pour nos 22 régions, qui
seront transformées en 13 l’an prochain. Un nouvel exemple effarant de la
logique néolibérale à laquelle cède nos élus.
La
politique par le petit bout de la lorgnette
Cette
réorganisation de nos 22 régions avait
déjà été envisagée par la Commission Balladur, alors lancée par Nicolas
Sarkozy. Comme sur d’autres sujets, de manière assez effarante, François
Hollande semble vouloir faire ce que son prédécesseur n’avait pas osé faire…
D’abord, il est tout de même incroyable que le gouvernement, qui se dit
socialiste, recourt
aux mêmes méthodes que les multinationales, qui fusionnent leurs filiales,
parfois au-dessus des frontières, pour faire des économies. Déjà, cela
disqualifie ce projet qui crache sur notre héritage historique et géographique.
Pire encore, il s’agit d’un détail insignifiant puisque les
régions représentent moins de 3% de la dépense publique.
En fait
c’est un peu comme si un patron qui devait tailler dans les coûts se contentait
de réorganiser 3% de son organisation seulement, sans s’occuper du reste. Bref,
il
s’agit de beaucoup de vent, mal inspiré, pour pas grand chose. Cette
réforme ne changera rien, y compris niveau dépenses, car elle en occasionnera
de multiples pour les fusions et la communication qui va autour. Encore un
attrape-gogo, d’autant
plus que le découpage de la nouvelle carte échappe à toute logique. On ne
comprend pas bien pourquoi l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardennes sont
fusionnées alors que la Corse, le Centre ou les Pays de la Loire restent seuls.
Et
le choix des noms risque d’occuper 2015…
La vraie
réforme : passer de 6 à 3 niveaux