mardi 27 janvier 2015

Censure, délit d’opinion : la dérive liberticide du pouvoir

Si les 17 morts du début d’année ont engendré un vaste rassemblement patriote de défense des valeurs de la République, il a également charié des réactions assez répugnantes, et certaines ont été sanctionnées par de la prison ferme. Sans être partisan du laisser-faire, n’est-ce pas aller trop loin ?



Menaces sur la liberté d’expression ?



Contradictions liberticides

Bien sûr, les mesures prises en France restent, heureusement, très éloignées de celles qui sont prises en Arabie Saoudite, mais l’horreur des massacres commis ne doit pas nous empêcher de prendre du recul sur ces mesures ou ces décisions prises trop rapidement pour permettre un débat. Le mouvement du 11 janvier était l’expression de notre attachement à la liberté d’expression. Et si je ne crois pas qu’on puisse absolument tout dire, la récente décision de justice et cette loi me semblent contradictoires avec les valeurs de la République et ce que nous avons exprimé il y a un peu plus de deux semaines. Est-il normal d’envoyer en prison un homme uniquement pour ce qu’il a dit ?

Comme je préfère qu’un journal puisse faire une couverture qui offense certaines croyances, j’ai du mal à me dire que des propos, aussi horribles soient-ils, méritent la prison ferme. Une amende ou des travaux d’intérêt général, sans doute, mais la prison me semble disproportionné pour ce qui n’est qu’une parole. Ne versons-nous pas dans un penchant totalitaire, certes moins fort qu’à Riyad, mais quand même dans la veine de ceux qui ont tué à Charlie Hebdo, comme les Etats-Unis après le 11 septembre ? Bien sûr, une société peut mettre des limites, mais de la prison ferme pour une opinion ou une censure menée comme dans les dictatures ne sont-elles pas de graves erreurs ?


Si je critique généralement le laisser-faire, ici, j’ai l’impression que le gouvernement, comme l’UMP et la majorité de notre classe politique, tombent dans le côté obscur de sa remise en cause, par des mesures dont l’inspiration me semble trop familière avec les pratiques des régimes autoritaires.

37 commentaires:

  1. Il semble que dans un certain nombre de cas, les condamnations à de la prison viennent du fait que les personnes avaient déjà un casier bien chargé.

    Par contre, il y a eu au moins deux cas de condamnations contestables récemment :
    - cette condamnation légère :

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/07/22/m-bourdouleix-a-propos-des-gens-du-voyage-hitler-n-en-a-peut-etre-pas-tue-assez_3451117_823448.html

    mais contestable car le maire en question ne faisait apparemment pas de l'apologie, il réagissait à des provocations de personnes lui faisant un salut hitlérien parce qu'il voulait leur interdire l'accès d'un terrain.

    - la condamnation d'Anne-Sophie Leclère :
    http://www.huffingtonpost.fr/daniel-soulez-lariviere/condamnation-anne-sophie-leclere_b_5598134.html

    d'une part par sa lourdeur (9 mois fermes !!), d'autre part parce qu'on peut se demander s'il s'agit de racisme de sa part ou de diffamation.

    En effet, si on dit que Sarkozy est un singe (ce que vous trouverez facilement via Google) c'est de la diffamation ; donc si on dit que Taubira est un singe, cela devait l'être aussi, et l'accusation de racisme réservée au cas où on dirait par exemple que tous les noirs le sont.

    Dans le cas des condamnations pour apologie du terrorisme, on a peut-être une surréaction à cause de l'émotion ponctuelle liée aux attentats.
    Dans le cas des deux condamnations ci-dessus, la surréaction vient d'une tendance de fond à la diabolisation d'un parti et à la fermeture du débat public, qui sont sans doute plus inquiétants pour la démocratie. Et cela peut s'étendre à d'autres sujets ou partis.

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    1. Quelle que soit sa couleur, l'homme ne descend pas du singe, il en est un, mais Darwin n'a pas osé l'écrire. La grenouille descend-elle du batracien ? Le chien du canidé ?

      L'orgueil de l'homme est mal placé. Il ne se sent pas insulté si on lui dit qu'il appartient au règne animal et pas végétal ou minéral, au sous-embranchement des vertébrés (et pas des invertébrés), à la classe des mammifères (et pas des reptiles ou des oiseaux) etc

      Mais quand on le range dans le rang taxinomique des singes (et pas des chiroptères ou des marsupiaux, par exemple) tout d'un coup il voudrait qu'on lui en fasse un pour lui tout seul, alors qu'il n'y a strictement aucune raison scientifique pour cela, vu qu'il partage 99 % de son patrimoine génétique avec le chimpanzé, qui est plus éloigné du gorille ou de n'importe quel autre singe que de nous.

      Ce n'est pas logique de se sentir insulté quand on se fait traiter de singe alors qu'on ne l'est pas quand on se fait traiter de vertébré ou de mammifère.

      Mais allez expliquer cela aux politiques et aux juges...

      Ivan

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  2. Ca va un peu loin :

    http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/20/apologie-dacte-terrorisme-jai-leve-main-jai-dit-ils-ont-eu-raison-257212

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    1. Eh oui... exclure sans discussion un gamin qui dit une idiotie est la pire des chose, la plus anti-éducative, car comment convaincre alors ceux qui pensent pareil mais ne l'expriment pas ? Quand on se réveille après tant d'année de laisser-faire et laisser-dire, on sanctionne au hasard et sans discernement... la restauration de la discipline à l'école ne signifie pas la fin du dialogue, mais sa condition de possibilité. Mais transformer les pratiques éducatives ne s'improvise pas.

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    2. Je m'étonne que l'on puisse croire que l'on va amener TOUS les gens à penser "correctement" UNIQUEMENT par l'éducation...

      Y'aura toujours des gens pour penser que des terroristes ont raison, c'est pas un problème d'éducation (pas toujours).

      Et ça ressemble fort à une croyance d'extrême gauche de faire de la répression quelque chose qui n'éduque pas !
      La prévention n'a aucune force si elle se cantonne exclusivement à du blabla.

      A la limite, une répression musclée peut se passer de prévention... mais la prévention sans répression juste et mesurée (ou ultra-musclée) ; ça ne sert à rien.

      Bref, c'est un tout : 1) éduquer, 2) prévenir ; 3) sanction ; c'est pas répression contre prévention.

      Il y a une part de rapport de force dans le vivre ensemble, les gens font moins de conneries quand ils savent que la tolérance à la connerie est faible.
      Et je le répète, certaines personnes ne seront jamais d'accord avec les lois ou les valeurs de la société...

      Au bout d'un moment, le truc, c'est pas de leur demander la permission de faire respecter les lois ; c'est de leur dire, y'a une limite à ne pas franchir, point. C'est pas négociable à l'infini.

      (en espérant que j'ai réussi à communiquer ma pensée pas trop maladroitement...)

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  3. La liberté d'expression, France en 39 ème position :

    http://rsf.org/index2014/fr-index2014.php#

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  4. Un des problèmes n'est pas tant "qu'un journal fasse une couverture qui offense des croyances" mais que ce soit un système d'offenser systématiquement les croyances cela devient lassant, peu crédible voire suspect d'un autre conformisme. Cf à ce sujet les analyses et l'histoire de Charlie-Hebdo mises en ligne sur "les crises.fr" d'Olivier Berruyer" ou la dérive douteuse de Charlie-Hebdo. Comme le dit Todd à propos de l'Allemagne le meilleur service à rendre à des amis c'est de les critiquer quand ils dépassent les bornes ou ce qu'ils font est plus nocif qu'utile par leurs outrances.

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    1. Charlie hebdo a droit à son propre "conformisme"... et a le droit de l'exprimer !
      Sinon, il faut que les croyants cessent d'avoir leur propre "conformisme" et cesse d'exprimer leur "conformisme".

      Les croyants ne se privent pas de critiquer et pas toujours gentiment les autres religions et l'athéisme ! ils se drapent bien volontiers dans un complexe de supériorité (ma foi, si ça leur chante).
      Mais, je propose aux croyants de cesser de dénigrer et les autres religions et l'athéisme ! c'est la condition sine qua non pour avoir une chance d'exiger que l'on ne les critique pas.

      OU, on continue selon le système actuel : chacun son "système" ou son "conformisme" !
      (et chacun est libre de penser qu'il a raison)

      Je conclus en disant que c'est pas Charlie Hebdo qui refuse d'être critiqué...
      Et rappel : aucun croyant n'est obligé de lire Charlie Hebdo.

      P.S. : sur un plan strictement théologique,

      - un non chrétien n'est pas tenu de mettre en pratique les principes chrétiens (idem pour l'islam) ;

      - se sentir offenser par des dessins, c'est insulter la religion ! réagir comme si des critiques ou des caricatures aller balayer l'islam comme une poignée de poussière emportée par un courant d'air, c'est ça le blasphème.

      C'est Diderot qui disait, je crois : l'athéisme est une moindre injure à dieu, que la religion.

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    2. "les analyses et l'histoire de Charlie-Hebdo mises en ligne sur "les crises.fr" d'Olivier Berruyer" ou la dérive douteuse de Charlie-Hebdo"

      Berruyer a fondu les plombs avec l'affaire Charlie Hebdo... Il est à la limite d'organiser un procès posthume des dessinateurs.
      Et précédé d'un "je condamne cette barbarie, etc", il nous dit que quand même c'était pas bien ce qu'ils faisaient.
      Il s'arrête bien sûr avant la conclusion logique de ses propos qui serait "ils l'ont bien cherché"...

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    3. Quand Unci TOÏ-YEN écrit : La liberté d’expression se limite à la parole qui pousse à des actes qui dépasse les limites de la liberté.

      Cela signifie : ils l'ont bien cherché.

      Et ils l'ont bien cherché signifie : on est parfaitement en droit de répondre à des gribouillages avec des mitrailleuses !

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    4. @Bip
      Olivier Berruyer n'a pas fondu les plombs mais il n'a fait qu'exprimer une opinion différente de l'opinion générale. C'est bien son droit.

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    5. @Anonyme 27 janvier 2015 21:07

      C'est bien son droit. Surtout de la manière raisonnable dont il l'exprime en publiant 50 billets par jour à ce sujet dont un, tout à fait classique, où il s'est amusé à dessiner des bites.

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    6. En effet, Olivier Berruyer a le droit de dire des bêtises, comme tout le monde.

      Critiquer l'expression de son avis que l'on qualifie de biaisée n'a rien à voir avec la remise en cause de son droit à exprimer ses avis justes ou faux.

      Et si on pouvait cesser de qualifier l'avis que l'on n'aime pas -parce qu'on l'aime pas-, de méchant "avis général" ; ce serait sympa et sage.

      Bref, Monsieur Berruyer est libre de ne pas aimer le mauvais goût et l'irrévérence, ça doit pas lui faire voir les choses de travers.

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  5. Quand Antonin Arthaud écrit un fantastique poème contre une loi sur les stupéfiants, sommant le Législateur d’avaler sa loi, fait-il l’apologie de la toxicomanie ? Et quand Boris Vian appelle à la désertion, on passe ses livres, dans la Pléiade, au pilori ?

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    1. Pitié ! pas de simplifications.

      Du débat ! des faits, des arguments...

      pas des analogies en restant bien vague, bien à la surface des choses pour ne pas voir quand le fond des choses est identique ou différent.
      Et donc que les conclusions soient dictées par une une analyse.

      Plutôt que la conclusion dicte le raisonnement ! pour continuer envers et contre tout à voir les choses comme on veut qu'elle soit.

      Critiquer une loi, c'est une chose ; dire que consommer de la drogue c'est bien. C'est une autre chose.
      Inciter à commettre un délit ou un crime, c'est un délit (concernant Vian)
      Ne faites pas comme si tout était pareil que tout !

      On dirait qu'il y a un tel bordel dans la compréhension de nos valeurs et la maitrise des nos propres concepts que ça me fait penser à un phénomène de décadence bien réel de l'occident.

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    2. P.S. : concernant Vian, on peut se poser ensuite le dilemme entre légalisme et légitimisme...

      Mais déjà, ne pas confondre A (critiquer une loi) et B (transgresser ou inciter à transgresser une loi), pour parler des choses plus compliquées ensuite.

      Cela dit, quand tout est pareil que tout, tout est indistinct, la vie est plus facile : pas de cas de conscience, pas de dilemme ! tranquille.

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    3. Avec ces procédures en comparution immédiate, toute répression devient possible, car le juge doit prendre en compte que la volonté du Législateur, soit supprimer les précautions de la loi sur la presse. Il n’est pas facile pour les personnes poursuivies de demander un délai, car elles risquent de se faire entauler en attendant le procès, et elles n’auront peut-être pas trop envie de faire appel, après ce jugement express marqué par la sidération Charlie. Pourtant les arguments ne manquent pas.

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    4. @Anonyme 12h27
      Antonin n'est pas le frère de Florence Arthaud mais le premier c'est un Artaud!

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    5. @Anonyme 21:01
      Vous avez raison et le 27 janvier 1945, l'armée soviétique libérait le camp d'Auschwitz où plus d'un million de personnes avaient été exterminées.

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    6. On a vu des gamins condamnés pour avoir porté un tee-shirt orné d'une feuille de cannabis : présentation de stupéfiant sous un jour favorable !

      On n'a même pas le droit de montrer l'intérêt décoratif de cette herbacée, c'est encore la présenter sous un jour favorable.

      Impossible de ne pas penser à la loi de 1920 qui interdisait non seulement la contraception, mais aussi toute information sur la contraception. Dans les deux cas comme la liberté de disposer de son propre corps est la seule qui soit encore plus fondamentale que la liberté d'expression, il n'y a plus de raison de respecter la seconde quand on a aboli la première.

      Cet obscurantisme digne de l'Arabie Saoudite est d'autant plus ridicule qu'on n'a jamais osé censurer les traités de médecine qui mentionnent les indications de la morphine (par exemple), un des médicaments qu'un médecin emmènerait dans sa trousse sur une île déserte.

      Ivan

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    7. @ Ivan,
      Porter un t-shirt siglé d'une feuille de cannabis signifie que l'on veut remettre en cause l'interdiction de consommer du cannabis.
      Que l'on veut diffuser une image positive de la consommation de drogue (c'est bon, c'est rigolo).

      Vous faites un rapprochement des plus fallacieux ensuite : comparer un droit fondamental avec ce qui est de l'ordre du plaisir et donc certainement pas vital !

      Ne pas avoir le droit au plaisir de consommer une drogue, ben ma foi... quel drame !

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    8. @ Jo Cavalie,

      Le principe de la comparution immédiate n'est pas de diminuer les droits de la défense, mais vise à rassurer l'opinion public par rapport à la lenteur extrême de la justice...

      Une comparution immédiate n'est pas davantage un jugement express qu'une comparution ordinaire.
      La justice a le même manque de moyens, les mêmes travers dans les deux cas, et les mêmes qualités.

      Essayons de ne pas professer d'âneries... s'il vous plaît.

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    9. Oui, à partir du moment où on a à faire à des « idées », et non pas à du dégueulis de mots. Mon vieux traité de droit pénal, Merle et Vitu, explique : « Alors que la provocation tend à obtenir la commission d’un acte délictueux déterminé, l’apologie ne cherche pas à atteindre ce but : elle n’agit que d’une façon indirecte, en semant dans le public les germes d’une détérioration grave du sens moral ou civique ou en troublant les esprits ».

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    10. @ Abd_Salam

      "Porter un t-shirt siglé d'une feuille de cannabis signifie que l'on veut remettre en cause l'interdiction de consommer du cannabis"

      Cela s'appelle exercer la liberté de débattre démocratiquement.

      "Que l'on veut diffuser une image positive de la consommation de drogue (c'est bon, c'est rigolo)"

      On peut aussi défendre le droit d'autrui à faire ce qu'on n'approuve pas pour soi-même. Je défends par exemple le droit des juifs (entre autres) à pratiquer leur religion librement alors que je ne l'approuverais pas pour moi-même. Mais de toute façon je défend même leur droit à en faire l'apologie s'ils le veulent.

      "Vous faites un rapprochement des plus fallacieux ensuite : comparer un droit fondamental avec ce qui est de l'ordre du plaisir et donc certainement pas vital !"

      Vous réduisez le droit de disposer de son propre corps à celui de faire ce qui est strictement nécessaire pour assurer la survie de l'organisme. Les partisans de la loi de 1920 ne voyaient pas les choses autrement, et eux aussi voulaient censurer tout débat démocratique sur la question.

      Je crois que ce qui vous a échappé c'est que quand vous n'avez pas le droit de disposer de votre propre corps il y a forcément quelqu'un qui se permet d'en disposer à votre place : le flic, le juge, le politicien, l'ayatollah, le mafiosi, peu importe...

      Ivan

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  6. Les terroristes triomphent facilement en Occident : émotion, surréactions, actions liberticides et agressives. Ils en provoquent encore plus qu'ils n'en espèrent.
    Une nation qui ne sait pas garder son sang-froid et sa raison se porte très mal.

    Guadet

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  7. LA LIBERTE

    La liberté de chacun se limite ou celle des autres commence
    La liberté d’expression se limite à la parole qui pousse à des actes qui dépasse les limites de la liberté.
    La liberté de pensée est totale : temps qu’elle ne devient pas expression.

    Notre vie sociétale doit elle agir sur la liberté de ceux qui franchisent ces limites ?
    Sauf à laisser le barbarisme se développer notre vie communautaire le demande.
    Reste à ce que la sanction, la riposte, soit proportionnelle aux conséquences des actes laquelle proportionnalité est dépendantes des circonstancialités.

    Unci TOÏ-YEN

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    1. Nul n'est responsable des actes librement choisi et commis par autrui.

      Merci de cesser de voir les choses à l'envers, la victime d'une agression n'est pas responsable de l'agression.
      Rien ne justifie une agression ! rien.
      (j'ai bien dit une agression)

      Il est inacceptable que vous osiez penser que l'on a le droit de tuer des gens qui ont écrit ou dessiné quelque chose que l'on désapprouve !
      Vous êtes l'un des nombreux symptômes qui montrent que la démocratie est terriblement malade !

      L'occident touche le fond là...

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    2. P.S. : la liberté de chacun s'arrête longtemps avant le meurtre !


      Rappel : on a parfaitement le droit de ne pas être d'accord avec Charlie Hebdo ;
      et on n'est pas du tout obligé d'acheter et de lire Charlie Hebdo.

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    3. Pour qu’il y ait apologie, il faut une idée, une élaboration de pensée articulant des arguments, et des propos débiles ou injurieux ne dépassent pas le stade de l’outrage. Ensuite, il ne suffit pas que l’idée soit odieuse ou admette le crime, il faut encore qu’elle sème dans le public les germes d’une détérioration grave du sens moral ou civique. L’apologie, c’est la phase 1 de l’incitation à la haine. Que le propos soit pourri ne suffit pas, il faut qu’il soit émis avec la volonté de frapper l’opinion, et d’amener à considérer comme légitime et moral un fait criminel.

      Bref, on peut encore dire « mort aux cons » sans être accusé d’apologie de génocide.

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  8. Il y a aussi la chasse aux sorcières lancée au sein de l’Éducation Nationale.
    http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Services/Toutes-les-DMAs/n/Contenus/DMAs/2015/01/26/Professeur-poitevin-suspendu-ouverture-d-une-enquete-pour-apologie-d-actes-de-terrorisme-2199836

    En fait, on risque beaucoup moins à sortir une banderole anti-Poutine en Russie (une amende inférieure à l'amende forfaitaire de racket routier pour 1 Km/h de trop). Mais les néo-gauchistes continuent à donner des leçons au monde entier tout en nous expliquant, pour les affaires récentes et les verdicts démesurés, que c'est normal, que "la liberté d'expression à des limites".

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  9. @ Abd_Salam

    Quand Unci TOÏ-YEN écrit : La liberté d’expression se limite à la parole qui pousse à des actes qui dépasse les limites de la liberté.
    il est vrai que cette formulation prête à confusion.
    N'aurait-il pas été mieux de dire

    la liberté d’expression ne doit pas franchir le cap de la demande à son auditoire de passer à des actes contre la liberté.

    Le but des caricature était-il une demande a l'Islam de passer à l'acte?
    Le but des caricatures était-il une interdiction de s'exprimer dans la limite de la liberté d'expression..
    Le but des caricatures était-il une atteinte à la liberté?
    Si vous avez une meilleure formule je suis preneur.
    Unci TOÏ-YEN

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    1. Unci TOÏ-YEN écrit : la liberté d’expression ne doit pas franchir le cap de la demande à son auditoire de passer à des actes contre la liberté.

      C'est déjà le sens de la loi (interdiction d'inciter à commettre un délit ; interdiction d'incitation à la haine).

      Unci TOÏ-YEN écrit : Le but des caricature était-il une demande a l'Islam de passer à l'acte ?

      Evidemment que non ! je dirais que le but conscient et inconscient d'une caricature est d'obliger les personnes à regarder ses propres facettes pas glorieuses, qu'il s'agisse simplement de nos propres contradictions ou plus grave comme travers humains.
      Accepter une caricature est un signe d'humilité.

      La pensées s'appauvrit quand la critique n'est pas possible ; c'est ça la principale maladie des pays où l'islam domine !

      Et il n'y a pas de compliment sincère quand la critique n'est pas possible !

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    2. @ Adb Salam
      Quand j'écris: après avoir écrit "pousse à des actes qui dépasse les limites de la liberté"
      Pour vous cela signifie que les caricature incite les extrémistes islamique à passer à l'action.
      Je change la formule
      "la liberté d’expression ne doit pas franchir le cap de la demande à son auditoire de passer à des actes contre la liberté."
      vous répondez
      "C'est déjà le sens de la loi (interdiction d'inciter à commettre un délit ; interdiction d'incitation à la haine)."

      Votre --interdiction d'inciter-- ne veut-elle pas dire que les caricature incitent les extrémistes à l'acte et que les caricatures dépassent la limite d'expression?
      Comme vous le disiez à propos de ma première formulation "interdiction de pousser à l'acte"? cette formulation est ambigu.

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  10. @ Anonymes

    Merci pour ces précisions. Mais est-ce aux extrémistes d’autres pays de fixer les bornes de notre liberté d’expression, même s’il s’agit de choses de mauvais goût ?

    @ Ivan

    Intéressant.

    @ J Halpern & Abd_Salam

    Merci pour vos commentaires

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  11. Premier tour de l'élection présidentielle, le 23 avril 1995 :

    Lionel Jospin arrive en tête, avec 23,30 % des suffrages

    Jacques Chirac est deuxième, avec 20,84 %

    Edouard Balladur a 18,58 %

    Jean-Marie Le Pen a 15 %

    Problème : les comptes de campagne de Chirac et de Balladur étaient faux !

    D'un point de vue légal, il aurait fallu annuler l'élection présidentielle de 1995 !

    Trop dangereux !

    ET DONC le Conseil constitutionnel a préféré valider les comptes de campagne de Chirac et de Balladur, alors qu'il savait que ces comptes étaient faux !

    Ce scandale d'Etat vient juste d'éclater aujourd'hui, 20 ans après.

    Le Conseil constitutionnel est déshonoré.

    Le Conseil constitutionnel est discrédité.

    http://www.lefigaro.fr/politique/2015/01/27/01002-20150127ARTFIG00389-roland-dumas-j-ai-sauve-la-republique-en-1995.php

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  12. A lire les posts, je constate l'hétérogénéité des sympathisants de Debout la France, qui doivent être nombreux à s'exprimer : schématiquement, ll y a ceux qui lancent des anathèmes aux "gauchistes" (tendance De Villieriste je suppose) et il y a les républicains jacobins, issus de la droite (comme NDA) ou de la gauche chevénementiste.
    Fédérer tout ce beau monde n'est pas une tâche facile.
    Les attentats contre Charlie et la casher montrent des lignes de fractures, entre les partisans de la laicité et ceux qui estiment que Charlie est allé trop loin dans ses caricatures de Mahomet, Dieu, etc..
    Pour ma part, aucune hésitation, je suis Charlie !

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  13. Il me semble qu'au moins une personne (Vincent Reynouard) a fait de la prison pour contestation de crime contre l'humanité (révisionnisme).

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