Dans le
débat public, le
choix des mots que l’on utilise a une influence considérable. On peut
penser que davantage de personnes sont favorables à une monnaie forte plutôt
qu’une monnaie faible. La rhétorique du Monde
sur
l’euro et les
tribunaux d’arbitrage privés est très révélatrice.
Juste
prix ou faiblesse ?
La
nette baisse de l’euro depuis le milieu d’année dernière déclenche des analyses
très biaisées de la part des média qui soutiennent mordicus la monnaie unique
européenne. Pourtant, à 1,17 dollar, elle est revenue à son cours
d’introduction et à un niveau proche du cours auquel les économistes estiment
qu’elle devrait être cotée. Malheureusement, depuis trente ans en France, nous
sommes pollués par les partisans maladifs et fanatiques d’une monnaie chère
pour qui toute baisse de la parité de la monnaie équivaut aux sept plaies
d’Egypte. Le Monde propose un
décryptage des conséquences de la baisse de l’euro qui équivaudrait à « un
transfert de la valeur des consommateurs vers les exportateurs ».
On est dans
la ligne d’Axel de Tarlé, sur Europe 1,
qui pointait la hausse du prix du tourisme aux Etats-Unis, oubliant que cela
n’est accessible qu’à une infime minorité, et des téléphones ou de l’essence
(non vérifiés à date). Il faut rappeler ici que cette baisse de l’euro ne
provoque une hausse des prix d’importations qui ne représentent que 8% du PIB
environ. Pas de quoi fouetter un chat ! En outre, le consommateur est
aussi un producteur qui profitera du léger rééquilibrage de notre commerce que
provoquent ces mouvements monétaires. Il
est absurde d’opposer consommateurs et exportateurs, à moins d’être un
missionnaire de la monnaie chère, utile pour qui voyage souvent à l’étranger…
Peur
(irrationnelle) ou opposition (démocratique)
Cependant, Le Monde souligne l’apparition de
« tiers
financeurs qui prennent des paris sur des arbitrages » et
financent l’action des multinationales en se rémunérant sur les dommages et
intérêts. Et il note « le
risque d’entrave au droit de légiférer des Etats ». Mais ce qui
est intéressant ici, c’est le choix du terme « peur » et non d’ « opposition », démocratique. Le
second impliquerait un sain et naturel débat dans une démocratie. Ce faisant,
en parlant de peur avant d’utiliser la litanie d’arguments en faveur de ces
tribunaux, le Monde émet un jugement
de valeur plutôt que de rapporter sereinement d’un débat d’opinion démocratique
légitime, quand
même The Economist se montre plus
prudent.
Logiquement l'euro ne devrait pas baisser puisque la zone euro exporte plus qu'elle n'importe (grâce à l'Allemagne). Bien entendu ce résultat global de la zone euro cache des disparité énormes entre les pays qui la constituent.
RépondreSupprimerAux Etats-Unis c'est le contraire, donc c'est le dollar qui devrait baisser.
UN PEU DE RIGUEUR S’IL VOUS PLAIT !
RépondreSupprimerLes sentiments et ressentiments ne sont pas rigueur. L’euro était décrié du fait qu’il était fort. Aujourd’hui il se dit qu’il est à sa juste valeur : c’est formidable et pour cela il nous ait dit, bien que le prix de nos importations augmente, il n’ya pas de quoi fouetter un chat puisque nos importation ne représente que 8% de notre PIB.
Un peu de rigueur s’il vous plaits
Le montant de nos exportation est de 25% de notre PIB et non 8% et cela n’est pas anodin quand notre monnaie fait une chute de 16% c’est une augmentation de 81 milliard de nos importations. Heureusement grâce à nos échange dans l’Europe de l’EURO cette augmentation n’est plus que de 43 milliards sur les 506 milliard de 2003 c’est une augmentation de 8,5 %. Vous me direz que cette baisse de l’EURO va booster les exportations, j’en conviens, sauf que pour ce faire il faut produire ces exportations : Ont-elles étaient produite pour contrecarré cette hausse des importations (produisant une hausse du déficit commercial de 8,5%) ?
Les statistiques ne sont jamais productrices de changement. Elles ne font qu’enregistrer les changements. C’est ce qu’elles font en observant, alors que le prix du pétrole baisse que : notre déficit commercial au troisième trimestre 2014 à augmenté de 8,5%.
Je ne partage pas votre enthousiasme déclenchée par la baisse conjoncturelle de l’Euro pour la bonne raison que le conjoncturel ne produit pas une baisse des exportations et une augmentation des exportations par un claquement de doigt.
Une baisse des importations et une hausse d’exportation ne peut être que structurelle par la mise en place de poste de productions orientés vers ces objectifs et capable d’offrir ces productions à un prix compétitif.
Ce n’est pas la parité de l’euro qui dans ce domaine est essentiel puisque cette parité n’a d’effet que sur nos 225 milliard d’exportation ou 270 milliard plus 43 milliard du à la baise de l’euro pour les importations (dans une autre monnaie que de l’Euro)
Si aujourd’hui nous ne sommes pas compétitifs c’est a cause d’une PREMIERE ERREUR STRUCTURELLE de nos gouvernances qui, depuis quarante ans décident, structurellement d’avoir un budget en déficit. Puis comble ce déficit par un emprunt dont la seule utilité est alors de financer le déficit de notre balance commerciale.
Si aujourd’hui nous ne sommes pas compétitifs c’est à cause d’une EUXIEME ERREUR STRUCTURELLE de nos gouvernances qui, depuis quarante ans décident, structurellement la valeur à donner à un bien ou d’un service, par la somme de mille et une composantes qui en finalité sera payée par les seuls consommateurs, et sera en finalité, par l’intermédiaires des entreprises qui réceptionneront ces valorisations (en cascades) répartie uniquement entre quatre caisses et pas 36000 milles.
La rémunération des actifs (physiques, intellectuel financier) pour leurs temps d’activité.
La rémunération des temps d’inactivités des ayants droits à ces temps d’inactivités.
Le financement de caisses qui organisent les usages et consommations mutualisés pour des ensembles de citoyens.
Le financement de caisses qui organisent les usages et consommations collectifs pour l’ensemble des citoyens.
De cette réalité chacun comprends que dans le prix de nos exportations nous faisons payer aux consommateurs étrangers les propres consommations de nos inactifs qui ont droit à une rémunération pour leurs temps d’inactivité. Puis faisons payer, à ces exportateurs de nos productions, certaines de nos propres consommations mutualisées ou collectivisées. Et sauf être un ignorant cela, en plus de plomber notre compétitivité, n’est pas équitable. D’ailleurs il est point besoin de leur dire pour que, d’eux-mêmes, ces exportateurs n’exportent plus nos productions nationales
Unci TOÏ-YEN
http://www.franceculture.fr/emission-esprit-de-justice-a-qui-profiterait-la-legalisation-du-cannabis-2015-01-15
RépondreSupprimer"Logiquement l'euro ne devrait pas baisser" le problème est que l'économie et la finance ne sont pas une science rationnelle comme les mathématiques mais une discipline d'intention scientifique comme le disait l'économiste François Perroux. C'est le banquier Alan Greenspan l'ex-patron de la Fed qui parlait de l'exubérance irrationnelle des marchés financiers.
RépondreSupprimerLes dogmes de l'économie néolibérale ne tiennent aucunement compte des réalités historiques, sociales et culturelles, des mentalités des peuples auxquels ils sont imposés, ce qui ne produit que des désastres sociaux comme en Grèce soumise à la logique implacable de la Troïka FMI-BCE-Commission européenne que les Grecs appellent "catastroïka". Vivement l'arrivée de Syriza au pouvoir en Grèce le 25 janvier!
NE SOYEZ PAS FATALISTE
SupprimerVous écrivez : « Le problème est que l'économie et la finance ne sont pas une science rationnelle comme les mathématiques mais une discipline d'intention scientifique comme le disait l'économiste François Perroux. C'est le banquier Alan Greenspan l'ex-patron de la Fed qui parlait de l'exubérance irrationnelle des marchés financiers. »
C’est certain mais savez vous qu’avant que les mathématique ne soit une science il a fallu que quelqu’un commence par dire que un plus un est égal 2. Pour n’avoir pas suivit cet exemple l’économie n’est pas devenu une science mais des observations que les idéologies des uns et les statistiques des autres ont laissées penser être une pseudoscience. Nous n’avons pas créé les outils qui feraient de l’économie une science.
Mais ne nous est-il pas possible de faire émerger des consensus qui pourrait peut être aboutir à faire de l’économie une rationalité ?
Adam SMITH ne nous dit-il pas : « La nature de la richesse nationale consiste en toutes choses nécessaires, commodes et agréables à la vie » Ceci induit que chacun de nous à besoin « de toutes ces choses nécessaires, commodes et agréables à la vie » et que ces besoins ne peuvent, dans notre vie sociétale présente, exister que parce qu’ils sont produits par d’autres que celui qui va en jouir.
Notre vie sociétale nationale composée de tous citoyens doit donc imposer à ces citoyens de produire toutes ces choses nécessaires, commodes et agréables à la vie de tous les citoyens. En économie le 1+1=2 de l’arithmétique est : consommation = production : partant de ce principe :
Reste à nous de concevoir les outils de productions pour satisfaire nos besoins.
Reste à nous d’inventer les outils qui vont permettre le partage équitable de la production entre tous les citoyens conjoint et solidaire, puis le partage équitable entre les citoyens et cet outil sera la finance.
C’est ainsi que l’économie devient l’organisation des productions et consommations de toutes ces choses nécessaires, commodes et agréables à la vie qui deviennent notre richesse nationale et qui pour passer du collectif à l’individuel à besoin d’un artifice : la finance.
C’est ainsi que notre richesse nationale s’apparente au nombre complexe en mathématique avec une partie réelle ( les biens et les services) et une partie imaginaire ( la valeur associé à un bien ou un service) permettant la circulation des biens et des services tout au long de la production comme dans le partage entre tous les citoyens, mais aussi les échanges internationaux, puis, encore, satisfaire nos solidarité entre citoyen actifs (qui produisent les biens et les services) et les inactifs que notre vie sociétale admet leur droit à toutes ces choses nécessaire, commodes et agréable à la vie de ces inactifs et en plus, cette valeur imaginaire, permet aussi de faire la part des choses qui seront consommées familialement, ou mutuellement ou collectivement.
Nous voyons alors que nous avons là des éléments consensuels pour que l’économie devienne rationnelle.
Mais pour y parvenir : cela ne dépend que la capacité de chacun de nous à renier nos connaissances dont nous ignorons être idéologiques donc des erreurs.
Il vous reste donc a chacun de vous de débusquer non seulement les erreurs des autres mais aussi vos erreurs.
Unci TOÏ-YEN
Le comportement des agents économiques n'est jamais rationnel et c'est une vue de l'esprit comme le font certains économistes de vouloir tout modéliser d'après des raisonnements purement mathématiques. C'était le combat de Bernard Maris et reste celui des économistes hétérodoxes de permettre l'existence au niveau universitaire d'une pensée et réflexion économique universitaire qu'ils sont sur le point de gagner avec le concours du ministre de l'éducation.
SupprimerIl est décisif de sortir du prêt-à-penser néolibéral qui sévit depuis 30 ans avec son cortège de malheur économiques et sociaux. Partout il n'a profité qu'à une minorité.
RépondreSupprimerRien de vraiment neuf sous le soleil! Il y a bien longtemps que "Le Monde" n'est que le quotidien vespéral des marchés financiers comme le décrivait il y a bien 10 ans Pierre Péan et Philippe dans "la face cachée du Monde".
RépondreSupprimerLe regretté Philippe Cohen, le coauteur du livre.
Supprimer@ Toutatis
RépondreSupprimerLa balance commerciale n’est pas le seul critère. La croissance et la rémunération par les taux d’intérêt jouent aussi et ces critères justifient une baisse, d’autant plus que les taux devraient vite monter aux USA alors que l’Europe envisage encore des assouplissements
@ Un Citoyen
Un peu de rigueur dans la lecture de mes papiers. Je n’ai pas dit que les importations représentent 8% du PIB mais que celles dont le prix monte dans le contexte actuel représentent environ 8% du PIB (celles avec les pays dont la monnaie monte, à exclusion des matières premières dont le prix a plus baissé que l’euro, comme le pétrole). Globalement d’accord en revanche sur les erreurs structurelles.
Vous avez dit:
RépondreSupprimer"Il faut rappeler ici que cette baisse de l’euro ne provoque une hausse des PRIX d'IMPORTATION qui ne REPRESENTENT que 8% du PIB environ."
A la rigueur peut se lire
" Il faut rappeler ici que cette baisse de l’euro ne provoque UNE HAUSSE des prix d’importations qui ne REPRESENTE que 8% du PIB environ.
En tout cas merci d'avoir corriger un manque de rigueur pour mieux vous comprendre:
Les importations dont le prix monte dans le conteste actuel représentent 8% du PIB.
En tout cas votre réaction démontre l'authenticité de la conclusion du commentaire - Ne soyer pas fataliste-
"La difficulté de capacité de reconnaitre ses erreurs", afin de trouver les consensus qui ferais que notre système économie soit plus rationnel.
Pouvez-vous nous dire quel pourcentage de PIB représente les exportations dont les prix vont baisser dans ce contexte de modification de parité de l'EURO ?
Merci Unci TOÏ-YEN