Hier, après
que des dirigeants européens indignes leur aient refusé de s’exprimer, puis
fait
pression pour qu’ils votent pour la majorité en place, le
peuple grec a dit non, non à cette troïka et ces dirigeants qui les
torturent pour rien. Ce faisant, ils envoient un immense message d’espoir à
toute l’Europe.
La
démocratie plus forte que l’UE
Le résultat
des élections législatives grecques est un camouflet cinglant pour cette
Union Européenne qui avait refusé à Papandréou le référendum qu’il souhaitait
organiser sur le plan européen, puis qui
avait cru bon exprimer de manière scandaleuse son choix pour ces élections.
Le résultat des urnes est sans appel : Syriza
obtient une très forte avance sur Nouvelle Démocratie et pourrait même obtenir
la majorité absolue seul au Parlement, un score que peu imaginaient. Ce
faisant, les politiques en échec de la troïka, du Pasok et de Nouvelle
Démocratie subissent une défaite historique. Les Grecs ont dit non à la
politique austéritaire inhumaine menée depuis 2010 et qui a totalement échouée.
Et ce
résultat est doublement encourageant. Il montre que les peuples peuvent se
réveiller quand
ils ont un véhicule approprié pour renverser les partis en place qui ont échoué.
Ce qui s’est passé en Grèce montre qu’il ne faut jamais se décourager de la
démocratie. Tôt ou tard, elle finit par permettre de sortir de l’impasse dans
laquelle de mauvais dirigeants mettent un pays. Mieux encore, nous allons
comprendre dans les jours prochains que les
électeurs grecs seuls peuvent tordre le bras de toute l’UE et obtenir ce que
les dirigeants européens actuels refusaient d’accorder depuis près de 5 ans.
Athènes va démontrer que la démocratie est plus forte que cette tour de Babel
inhumaine et distante !
Vers un
printemps européen ?
Cette remise
en cause de l’ADN
monétariste, néolibérale et parfois autoritaire de cette Europe qui prétend
trop souvent passer outre l’opinion des démocraties qui la composent est
extrêmement rafraîchissant. Hier, la démocratie a repris ses droits, contre cette
oligarchie toute puissante. J’ai tendance à penser que ce choc démocratique
finira tôt ou tard par pousser les autres peuples à se révolter, et hâter le
démontage de l’UE. Mais il
ne faut pas sous-estimer la volonté de vivre de cette oligarchie ou des dirigeants
qui se sont trop liés à ce projet fou pour l’abandonner aujourd’hui. Nul
doute qu’ils seront prêts à de nombreux compromis pour sauver cette
construction folle, y compris céder à Tsipras.
En tout cas,
merci aux Grecs et à Syriza. Ce 25 janvier est un grand jour dans l’histoire
des démocraties européennes, un jour où un peuple a repris son destin en mains,
contre les injonctions d’oligarques devenus fous. Ce faisant, une fois encore,
Athènes montre le chemin à suivre pour les peuples européens.
Pourvu que Syriza tienne bon parce que le plus dur va commencer. Appliquer intégralement le programme sur lequel il a été élu!
RépondreSupprimerJe ne vois pas bien en quoi Athènes montre le chemin à suivre, rester dans l'euro tout en faisant payer ses dettes par les autres ? La dernière fois que Herblay c'était extasié pour le printemps arabe on a vu comment cela s'est terminé.
RépondreSupprimerSyriza ne souhaite pas du tout sortir de l'Euro, mais modifier son fonctionnement, de même pour Podemos. Ce ne sont pas des "souverainistes" comme vous le laissez faussement entendre.
RépondreSupprimer"Syriza ne souhaite pas du tout sortir de l'Euro"
SupprimerEn effet. Mais en même temps son programme est inapplicable avec l'Euro. Même si la dette est restructurée, la Grèce ne peut pas relancer son économie ni reconstruire son industrie sans dévaluation de sa monnaie,sans monétisation d'une partie au moins de ses dettes futures et sans récuser la "règle d'or" des déficits budgétaires. Il n'y a donc que trois solutions, par ordre de probabilité décroissante :
- Syriza capitule en échange d'un accord sur la dette,
- Pour appliquer son programme, Syriza se résout à quitter l'euro,
- L'Allemagne accepte une relance coordonnées à l'échelle européenne, avec monétisation des dettes.
Seule la solution n°2 ouvre des perspectives favorables à long terme. Dans le cas n°1, la gauche anti-austéritaire serait définitivement grillée (et la résistance à l'euro temporairement affaiblie) ; dans le cas n°3 (qui relèverait du miracle) les problèmes seraient reports mais le différentiel de compétitivité les ferait rapidement resurgir.
Laurent met en avant le rôle de l'oligarchie, mais c'est l'Allemagne qui a ordonné cette politique d'appauvrissement. Les riches sont tellement peu nombreux qu'ils ne peuvent imposer leurs intérêts qu'avec l'assentiment des classes moyennes. L'Allemagne donne un corpus idéologique, les élites suivent.
RépondreSupprimerLa lutte est entre les classes moyennes et les classes populaires et je ne vois que deux directions. Les très diplômés pauvres proposent une autre politique aux classes populaires ou celles-ci suivent une personne.
jard
@LP,
RépondreSupprimerCette révolution pacifique et démocratique ne pourra se faire en France sans 26 à 30 % des français. La seule alternative est une large alliance des souverainistes. Il arrive un moment où tout cela est aussi, qu'on le veuille ou non, une affaire d'arithmétique. Voir autrement c'est à mon sens préparer la défaite.
Alexis Tsipras défie l'Europe en s'alliant avec les Eurosceptiques de droite :
RépondreSupprimerhttp://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150126trib137344b8f/alexis-tsipras-defie-l-europe-en-s-alliant-avec-les-eurosceptiques-de-droite.html
C’est très bien, mais attendons la suite. Je suis vraiment très curieux de savoir ce que cette coalition va pouvoir obtenir en matière de restructuration de la dette grecque. La FMI (et la BCE en raison du cadre institutionnel de l’euro) ont déjà indiqué qu’ils ne feraient pas de restructuration de la dette grecque. La parole est maintenant aux autres pays de la zone euro qui détiennent directement ou indirectement (par des garanties d'emprunt) et majoritairement la dette grecque. Attendons de voir ce qu’ils vont dire, à commencer par l’Allemagne.
Saul
L'hypocrisie des socialistes français, notamment, à récupérer une victoire politique qui n'est pas la leur est remarquable! . En effet le parti socialiste grec, le Pasok membre de l'Internationale socialiste, a essuyé une défaite retentissante avec moins de 5% des voix soit 2 fois moins de députés que dans l'assemblée sortante. Ce qui est tout à fait normal étant donné la politique rétrograde qu'ils ont mis en oeuvre seuls puis avec la droite depuis 5 ans.
RépondreSupprimerLa dette allemande à l'égard de la Grèce :
RépondreSupprimerLa chute du mur en novembre 1989 a réveillé cette vieille question enfouie. Mais au moment des pourparlers d'unification, le chancelier Kohl a refusé de payer les réparations liées à la Seconde Guerre mondiale, à l’exception des indemnités versées aux travailleurs forcés.
http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20150126.OBS0832/quand-les-creanciers-de-l-allemagne-fermaient-les-yeux-sur-sa-dette.html
Et même plus fort que ça :
Supprimerhttp://www.courrierinternational.com/article/2011/06/30/au-xxe-siecle-berlin-a-ete-le-roi-de-la-dette
et
http://www.lemonde.fr/europe/article/2012/02/17/l-allemagne-a-t-elle-une-dette-de-guerre-envers-la-grece_1644633_3214.html
La victoire de Syriza annonce que la fin des vieilles formations politiques est proche. Elles vivent leurs dernières années. Syriza nous dit aussi que toute crise doit avoir une sortie. Sur le plan politique, la Grèce vient d'ouvrir un chemin qui est un acte manifestement fort.
RépondreSupprimerAbsolument. Et puis :
SupprimerLa Grèce sortir de la zone Euro ou de l'UE ? Quelle horreur, et je ne doute pas que monsieur Bernard-Henri Lévy en avalerait de travers son croissant matinal, le pauvre homme !
Mais après tout, serait-ce tellement déraisonnable ? D'une part la Grèce pourrait compter sur la Russie qui n'est pas encore une puissance négligeable et qui a déjà annoncé qu'elle est prête à lever l'embargo sur le produits agricoles grecs si... et d'autre part, dans deux ans elle aura pratiquement l'Europe à sa botte.
Incompétents comme à leur habitude, les merdias ont déjà oublié que le projet South Stream a été annulé. Donc, dans deux ans où arrivera le gaz russe, Mesdames et Messieurs ? A la frontière turco-grecque ! Si ! D'où, immenses royalties et super pouvoir de nuisance pour la Grèce si on n'est pas gentil avec elle. Vous avez suivi mon regard ?
thierry_st_malo
P.S : Pour ceux qui ne réalisent pas ce que signifie l'abandon du projet South stream, eh bien... Il n'y a rien à dire.
"- Pour appliquer son programme, Syriza se résout à quitter l'euro,"
RépondreSupprimerPas vraiment gagné cette issue :
Et Hollande a renoncé d’emblée à construire un rapport de forces contre l’ordolibéralisme merkelien en s’appuyant sur les pays du Sud. La question n’est donc pas le degré de « souverainisme » de ces gouvernements, mais leur nature de classe et leur soumission auxintérêts du capitalisme financier.
La vision du monde des partisans de gauche de la sortie de l’euro est au fond simpliste : il y a des entités nationales - qui n’ont pas vocation à se dissoudre dans une identité européenne - soumises à une dictature des marchés qui leur est en quelque sorte extérieure. Et la sortie de l’euro permettrait à elle seule de s’en extraire. Il n’y aurait plus, à l’intérieur de chaque pays ainsi libéré des pressions de la finance, de rupture nécessaire avec le capitalisme, ou au moins avec ses caractéristiques néolibérales. En France, par exemple, les dividendes versés aux actionnaires équivalent à 13 % de la masse salariale. Mais en quoi la sortie de l’euro garantirait-elle que cette ponction redescende à 4 %, comme au début des années 1980 ? On retrouve ici une caractéristique commune aux partisans de l’euro qui font du libre-échangisme la cause unique des pressions exercées sur la salariat en oubliant les rapports de force internes entre capital et travail.
http://hussonet.free.fr/videstract.pdf
"Et la sortie de l’euro permettrait à elle seule de s’en extraire."
SupprimerVous avez lu ça chez qui par exemple?
Yanis Varoufakis, nouveau ministre des finances grec, et le coauteur d'un ouvrage ("Modeste proposition pour résoudre la crise de la zone euro") dans lequel il énonce des propositions qui se veulent compatibles avec les contraintes de l'Europe :
RépondreSupprimer_- " que le Mécanisme européen de stabilité (MES) puisse recapitaliser directement les banque" ;
- "permettre à la BCE d’emprunter sur les marchés des fonds qu’elle reprêterait aux Etats" ;
- "la relance de la croissance en Europe passerait par la Banque européenne d’investissement (BEI), qui a déjà financé avec succès des milliers de projets en Europe et qui pourrait en financer bien d’autres" ;
- "utiliser des fonds disponibles (...) afin de financer des programmes sociaux d’urgence".
http://www.alterecoplus.fr/elections-en-grece/qui-est-yanis-varoufakis-le-nouveau-ministre-des-finances-grec-201501261659-00000679.html?refresh=1
Ces propositions ont en commun d'introduire une certaine flexibilité monétaire en Europe, ce qui pourrait évidemment rétablir un peu de croissance. Mais cela ne résoudrait ni les problèmes structurels de l'Union Monétaire, ni la domination de la finance. Pour la Grèce (et plus généralement l'Europe du Sud) l'endettement de l’État ne générerait pas une croissance nationale équivalente, mais aggraverait le déficit commercial et le poids de la dette.
Cela, c'est la problématique économique : le programme de Syriza ne tient pas debout. Mais il y a aussi la dynamique politique : l'hostilité de l'Allemagne et les limites des mesures proposées pourrait mener le nouveau gouvernement à une impasse, qui l'inciterait à adopter des mesures beaucoup plus radicales. Un signe encourageant est la signature d'un accord avec les "Grecs indépendants", parti souverainiste, plutôt qu'avec la "gauche" européiste. Cela pourrait indiquer que Tsipras est prêt à aller plus loin dans la rupture avec l'européisme.
Nous serons vite fixés...
Tsipras agite l'épouvantail des Grecs indépendants comme une gargouille.
RépondreSupprimerIl prétend son programme compatible avec les textes européens, mais Coeuré prétend le contraire, renvoyant la balle de la décision vers les gouvernements de l'Euro et la commission. Varoufakis est un économiste pas un juriste et c'est sur le plan du droit que se décident ces arbitrages de dettes.
"c'est sur le plan du droit" : bien sûr que non, ce seront de pures décisions politiques.
RépondreSupprimerJe me pose depuis longtemps les questions suivantes : à quoi servent les économistes ? Quel lien nécessaire avec le réel l'économie politique entretient-elle ? Pascal, Platon, Shakespeare, ont-ils écrit des traités d'économie, et si non est-ce grave ?
SupprimerLa victoire électorale de Syriza, pas totale d'ailleurs, n'est qu'un premier pas. Les difficultés vont commencer, les autres peuples d'Europe attendent de voir. Il est évident que son programme n'est pas réaliste dans le cadre de l'euro. L'alliance avec le parti souverainiste donne une position de force face à Bruxelles, mais elle était presque contrainte à cause du refus du parti communiste grec de toute participation ou soutien au gouvernement.
RépondreSupprimerAlliance Syriza/Grecs Indépendants:
RépondreSupprimerSyriza plus malin que le Front de Gauche!
http://1frontplushaut.eklablog.com/
"bien sûr que non, ce seront de pures décisions politiques."
RépondreSupprimerL'Argentine traine ses procès comme des boulets, le politique n'efface pas les règles de droit, sans lesquelles aucune confiance n'est possible, la politique c'est aussi de la confiance et du droit. Déchirer ses engagements unilatéralement n'est pas une politique.
"Déchirer ses engagements unilatéralement n'est pas une politique. "
SupprimerSi, c'en est une, mais je vous accorde que la négociation est préférable si elle est possible. Pour négocier, il faut être au moins deux... politique encore. Vous avez raison de dire que le droit stabilise les relations et crée la "confiance"... mais au final le contenu de la règle de droit ne tient que par le consentement des peuples. Le droit s'arrête où la souveraineté commence.
Dans le cas Grec : accepter ou non la restructuration de la dette dépendra bien d'un choix politique des gouvernements européens et du FMI, pas du "droit". S'ils refusent, alors les Grecs n'auront de choix que de capituler ou de dénoncer leur dette - avec les risques de rétorsion (choix politique encore) qu'a connu l'Argentine, en effet. Mais le jeu peut en valoir la chandelle pour eux.
Si les procès contre l'Argentine ont un certain poids, (même si ils ont gagné des procès contre des hedge funds), c'est parce qu'il proviennent de plaintes américaines.
SupprimerA comparer avec les protestations des espagnols de Repsol qui n'ont pas eu beaucoup de conséquences.
L’indépendance du Kosovo était tout aussi legale que l'annexion de la Crimée, et pourtant c'est passé comme une lettre à la poste.
Le droit international est bafoué depuis des decades par Israel ? Tout le monde s'en br.....
Au final tout est une question de poids géopolitique et de capacité a faire respecter un texte qui vous est favorable.
Le droit n'est que la traduction d'un rapport de forces sociales et politiques. En l'occurrence l'Argentine est victime de la complaisance de l'Administration Obama envers les fonds vautour et spéculatifs en tous genres.
Supprimer@ TeoNeo
En français on parle de décade pour parler de 10 jours....
Les "Occidentaux" ont agressé en 1999 la Yougoslavie résiduelle (Serbie et Monténégro) au mépris de toutes les règles de droit international; En Crimée nulle guerre la presqu'île a été rattachée à la Fédération de Russie sur sa demande après un vote massif de la population en sa faveur.
Il ne s’agit pas pour la Grèce de ne pas rembourser de dette mais de la négocier à un niveau raisonnable, des pertes pour les créanciers sont toutefois inévitables. Revoir une actualité du 18 juillet 2012 : « Un consultant londonien primé pour son petit guide pratique de sortie de l’euro » :
RépondreSupprimerhttp://www.letemps.ch/Page/Uuid/61c54854-d042-11e1-bf44-a414478ac49f/Un_consultant_londonien_prim%C3%A9_pour_son_petit_guide_pratique_de_sortie_de_leuro
Extrait : « Pour éviter la fuite des capitaux, et un effondrement des banques grecques, il ne faut surtout pas ébruiter la décision de sortir de la monnaie unique. «Bien sûr, on parle déjà ouvertement de la sortie de la Grèce de l’euro, mais les choses seront différentes quand une date précise sera annoncée», affirme Roger Bootle. Les autorités grecques doivent donc mettre en place les préparations nécessaires et faire ensuite l’annonce pratiquement en même temps que la sortie de l’euro, peut-être trois jours avant. Pendant cette brève période, un contrôle des capitaux devra être mis en place: concrètement, les Grecs n’auraient pas le droit de sortir d’argent du pays. «Il faut réduire au maximum la période de contrôle des capitaux», explique Roger Bootle.Néanmoins, il reconnaît que le secret sera difficile à garder, particulièrement parce que la Grèce devra informer tôt ou tard les autres membres de la zone euro, multipliant les risques de fuite. En cas d’ébruitement, un contrôle des capitaux plus long serait nécessaire.
Nouvelle monnaie latente
Toujours dans le but de ne pas ébruiter le secret, la nouvelle monnaie – la drachme – ne peut pas être fabriquée à l’avance. «Nous avons consulté le fabricant de billets De La Rue, qui nous dit qu’il faut environ six mois pour imprimer une monnaie nouvelle.» Seule solution, selon lui: pendant les premiers mois, les euros resteraient en circulation en Grèce, tels quels (sans tampon ni modification) mais deviendraient officiellement des drachmes. Au premier jour, une parité d’un euro pour une drachme serait appliquée, mais le taux de change s’écroulerait presque instantanément, sans doute de «30% à 50%».
Qu’est-ce qui empêcherait alors les Grecs de sortir des valises d’argent liquide du pays, d’autant que les billets libellés en euros sont les mêmes dans toute la zone? Roger Bootle écarte ce danger, rappelant que l’essentiel des transactions aujourd’hui ne se fait pas en billets, mais en monnaie électronique. De plus, sortir des valises n’est pas impossible, mais relève de la contrebande et l’organiser est difficile.
Faillite et contrôle d’inflation
Avec la dévaluation, le coût de la dette en devises étrangères (et notamment en euros) va fortement augmenter. Le pays ne pourra plus faire face, d’autant que son poids est déjà intenable aujourd’hui. Il faut donc faire officiellement défaut, et négocier avec les créditeurs pour ramener la dette à environ 60% du PIB. Dans le même temps, la nouvelle banque centrale doit tout de suite chercher à contrôler l’inflation, pour éviter un scénario à la Zimbabwe. «Il faut interdire l’indexation des salaires sur l’inflation», note Roger Bootle. Il calcule également que la dévaluation provoquerait une hausse immédiate des prix de 10%. Concrètement, cela signifie que l’impact pour les habitants du pays serait initialement très douloureux, avec une forte baisse du pouvoir d’achat. »
Il fallait dès le début de la crise grecque, en 2010, adopter cette solution au lieu de faire une dévaluation interne dans la zone euro qui s’est avérée pire en termes de conséquences économiques et sociales. Une autre possibilité étant une expérimentation du système «100% monnaie» au moment de la sortie de l’euro.
Saul
@ Fiorino
RépondreSupprimerCaricatures, comme toujours
@ Anonymes
Je dis depuis des semaines que le scénario le plus probable est une renégociation avec un maintien dans la monnaie unique, un progrès, mais un pis-aller malheureusement…
Il faut des alternatifs assez modérés pour rassembler autant de Français
En effet, les socialistes, alliés du PASOK qui a coulé, sont sacrément culottés. Ils ont soutenu les plans que Syriza dénonce. J’espère en effet que cela permettra un grand changement. Husson n’a pas tord ici.
@ J Halpern
Il y a le scénario 3bis : renégociation de la dette et assouplissement des règles budgétaires pour la Grèce permettant une relance dans le pays et un desserrement des plans, avec hausse des salaires. Bien d’accord sur le fait qu’il s’agit de décisions politiques ou sur l’Argentine
@ Jard
L’Allemagne se comporte aussi ainsi parce qu’elle est dans un système européen où elle ne souhaite pas, logiquement, payer pour les autres…
@ Saul
Signe qu’il est en position de force. Merci pour les extraits
@ Jacques
En effet, ce qui se passe aura une importance énorme
@ TeoNeo
Très juste sur l’Argentine