En
Grèce et en Espagne, c’est le PS local qui semble devoir s’effacer dans le
cadre de la recomposition du paysage politique. Les similitudes avec la
situation française peuvent
faire penser que le Parti Socialiste sera la prochaine victime européenne.
A moins que ce soit l’UMP ?
La terre
tremble à droite
Le premier
facteur évident de ce scénario vient du fait que la contestation des partis dits
de gouvernement s’incarne en France plus par l’extrême droite que la gauche
radicale. Et
s’il est vrai que le FN a recruté les classes populaires, en France, elles
n’étaient pas l’apanage exclusif de ce qu’on appelle la gauche. On a longtemps
souligné que le parti lepéniste a commencé à recruter dans les classes
populaires jadis attirées par le gaullisme, quand les dirigeants de ce parti
ont trahi nombre d’idéaux, et notamment la souveraineté nationale. Et les
scores aux élections présidentielles de 2007 et de 2012 montrent une forte
porosité entre l’UMP et le FN, notamment dans l’Est, qui penche à droite.
Le FN ne
pourrait-il pas faire à l’UMP ce
que Syriza a fait au PASOK et Podemos pourrait faire au PSOE ? Ne
faut-il pas voir dans la revendication d’un discours plus à droite, plus musclé
de la part d’une partie de l’UMP une convergence vers un discours plus
identitaire et sécuritaire, qui la rapproche du FN ? Bien sûr, la
crise explique sans doute en partie la progression actuelle du FN, mais il
est tout de même frappant de noter que le virage droitier de Nicolas Sarkozy en
2012 n’a en aucun cas freiné la progression du Front National, mais semble
au contraire avoir donné à l’extrême-droite une rampe de lancement efficace
pour l’amener à de nouveaux sommets, tout en rapprochant les électorats.
Les
barrages tombent