Billet invité de l’œil de Brutus
Voilà donc, nous annonce-t-on,
que, d’un coup d’un seul, François Hollande aurait enfin (après presque trois
ans de mandat, il serait temps …) trouvé sa « stature
présidentielle » après les évènements liés à l’attaque de Charlie Hebdo.
Par effet ricochet, l’ensemble de la majorité présidentielle serait même en posture
d’en bénéficier.
Et pour preuve : cette
élection législative dans le Doubs pour laquelle c’est l’UMP, et non le PS, qui
fait les frais de la montée du Front National, la droite sarkozyste se trouvant
éliminée dès le premier tour au bénéfice de la « gauche de droite »
hollandienne. Le Magnificient et volubile leader d’une droite en perpétuelle
décomposition n’en a d’ailleurs eu cure puisque dès le lendemain il préférait
remplir son portefeuille de dollar émiratis plutôt que de gérer une énième
hystérie du parti dont il se présente pourtant comme le sauveur et dont il a
grandement contribué à faire une machine à perdre, accessoirement dépourvu de
programme et d’idée (car dans le monde politicien actuel, les idées ne sont
guère mieux qu’un accessoire duquel toute forme de pensée élaborée s’évapore
avant même d’être apparue).
Dimanche dernier, donc, M.
Frédéric Barbier, ci-devant représentant du PS, est arrivé second aux législatives
partielles du Doubs avec
7 416 voix (28,85% des suffrages exprimés). Youpi ! Pour
la première depuis longtemps le PS ne se prend une raclée magistrale dès le
premier tour. Sauf que … aux législatives précédentes (2012), le PS, emmené par
le sieur Moscovici (celui qui a été tellement performant à la tête des finances
françaises qu’on l’a transformé en financier en chef du volapük européen),
réalisait un tout autre score : 16
421 voix (40,81% des suffrages exprimés). Vous lisez bien : en même
pas trois ans, le PS a divisé son nombre de suffrages par plus de 2. Si ça ce
n’est pas une nouvelle raclée ! Dans le même temps, le FN est resté à peu
près stable (8 382 en 2015 contre 9 605 en 2012) et l’UMP s’est, elle
aussi, effondrée (6 824 en 2015 contre 9 341 en 2012).
Pas de quoi pavoiser, donc, pour
le PS. Et comment pourrait-il en être autrement ? Comment croire des
sondages qui annoncent des hausses brutales de plusieurs dizaines de points
pour un président dont le bilan
reste désespérément lamentable (s’il y en a pour donner encore une
once de valeur aux sondages après ça …) ? Pourrait-on croire les
Français suffisamment versatiles et le peuple bénêt au point d’oublier sous le
coup de l’émotion et d’une comm’ présidentielle (pour une fois) à peu près
maîtrisée, deux ans et demi de
trahisons, de mensonges,
de dogmatisme
néolibéral, d’affaires, de délires
austéritaires, de saccages
de notre protection sociale, d’instature
présidentielle, d’insultes
à la France, d’agitations
stériles, de compromissions
avec le monde de la finance, de retraites
menacées, de
chômage en hausse, de clientélismes,
de réformettes
pathétiques, de jeunesse
sacrifiée, de novlangue,
d’encouragements
des rentes, de démantèlement
de l’Etat, de république
des copains, de diplomatie de
bazar ?
Quelle fut également ma stupéfaction cette semaine, moi ne suit quasiment plus les actualités par aversion envers la présentation qu'on nous fait de celles-ci, de me voir imposer sur une grande radio, le fait que désormais notre nullisme président était devenu grandissime, suite à un beau discours et quelles belles photos le 11 janvier. Et ce n'était pas une opinion, bien sûr, mais bien un fait incontestable qui m'était présenté !
RépondreSupprimerIl est vrai que tout ce vacarme au sujet de ce nain pathétique est ridicule.
RépondreSupprimerA moins que les sondages soient bidons. Je ne comprends pas les français...Une popularité devrait être lié à l'action du président pas au fait que des attentats se produisent...
RépondreSupprimerCe sont les sondages qui sont bidons ! Pour les décrypter, lire ceci : http://loeildebrutus.over-blog.com/article-manuel-anti-sondages-la-democratie-n-est-pas-a-vendre-111958208.html
SupprimerPourquoi vous parlez de droite sarkozyste alors que le candidat a été soutenu par Juppé et n'a même pas voulu de visite de sarko. Un candidat qui dit que ce sont les petits blonds qui l'emmerdent et pas les gens issu de l'immigration c'est la droite sarkozyste ?
SupprimerC'est l'UMP et à moins que quelque chose m'ait échappé l'UMP n'a toujours pas fait le deuil du sarkozysme puisqu'elle repris M. Sarkozy comme chef ...
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