Billet invité d’Eric Juillot, dont j’ai chroniqué le livre « La déconstruction européenne », qui suit le premier volet,
puis le
second
Des Etats soumis
Les pays d’Europe du Sud aujourd’hui
laminés par la crise de l’euro constituent un exemple de servitude volontaire
comme l’Histoire en compte peu. Pour la Grèce, le Portugal et l’Espagne, l’euro
a été le vecteur initial de la crise tout au long des années 2000, avant
d’être aujourd’hui le principal obstacle à sa résolution. Jusqu’en 2008, chacun
pouvait, sur la base des différents mirages économiques nationaux, se persuader
à peu de frais du caractère bénéfique de l’euro. Depuis le début de la crise,
il n’est en revanche plus possible de soutenir sérieusement l’idée que la
situation serait plus grave encore si ces pays avaient conservé leurs monnaies
respectives, tant la situation des pays les plus durement touché est
catastrophique. Une abondante littérature démontre le lien objectif entre cette
situation et l’existence de l’euro[1].
Il s’agit là d’une
réalité proprement extraordinaire, qui ne saurait trouver son explication dans
l’ordre économique. L’Histoire de ces peuples au XXème siècle doit être scrutée,
car elle seule permet de mettre à jour les croyances collectives, les
certitudes inébranlables enfouies dans les profondeurs de leur psyché qui
expliquent circonstanciellement leur asservissement consenti. Bien des idées,
bien des arguments pourraient être ici développés : le souvenir du
développement apparent qui a
marqué les premières années de l’euro (et l’espoir de revenir à cette époque
bénie ), la conscience des aides financières considérables que l’Europe
communautaire a versé à ces trois pays depuis leur intégration, l’espoir que
tous les sacrifices consentis depuis 2010 finiront par avoir un sens (espoir au
nom duquel on accepte des sacrifices plus grands encore), la trahison
(peut-être) et la veulerie (sans doute) des « élites », le monolithisme
idéologique des partis et des médias dominants… Tous ces éléments comptent
évidemment et à des degrés divers, au même titre que bien des spécificités
nationales qu’il ne nous est pas possible ici d’étudier. Mais le point le plus
important, et de loin, pour la Grèce, l’Espagne et le Portugal réside dans
cette réalité historique majeure : jusque dans les années 1970, ces trois
pays ont été soumis à des régimes autoritaires. Leur passage à la démocratie
s’est effectué au cours de cette décennie, et c’est lui qui a permis leur
intégration quasi concomitante à la CEE : dès 1981 pour la Grèce, en 1986
pour l’Espagne et le Portugal.
Dans l’Esprit de ces
peuples, la participation au projet communautaire a valu et vaut encore
confirmation de leur normalité démocratique. Aussi invraisemblable que cela
paraisse, ils auraient le sentiment d’être moins solidement démocratiques s’ils
étaient libres, s’ils se dégageaient des contraintes européennes. Le malheur de
ces peuples, c’est d’être tardivement venu à la démocratie, au moment même où
émergeait un projet transnational qui en présentait une version spécieuse.
Qu’ils n’aient pas résisté aux sirènes de « l’Europe » quand de
vieilles nations démocratiques comme la France y cédaient n’a rien d’étonnant.
L’enfance, et l’ingénuité qui l’accompagne, jouèrent pour elles le rôle que
joua la sénilité pour la ci-devant « Grande Nation », et ce qui était
vrai il y a trente ans le reste malheureusement aujourd’hui, en dépit d’une
crise qui a déjà plongé des millions de personnes dans la pauvreté, sinon dans
la misère.
Ces trois pays ont
profondément intégré à leur perception d’eux-mêmes leur dimension européenne.
Ils sont nés à la démocratie en même temps qu’à « l’Europe », et
l’imbrication entre les deux est si grande qu’une éventuelle dissociation est
au-dessus de leur force. A ce stade, la Grèce, le Portugal et l’Espagne préfèrent
se suicider économiquement pour rester européens. Tragique enfermement, mais
qui n’aura qu’un temps : passé un certain degré de ruine économique et de
souffrance sociale, la rupture se produira nécessairement, à moins qu’un autre
pays entre-temps ne libère ces peuples en décrétant unilatéralement la fin de
l’euro.
Cela pourrait, cela devrait être le
rôle de la France, si notre était véritablement soucieux et conscient de ses
responsabilités historiques.
Le mal français
Dans quelques décennies, lorsque l’on
écrira l’histoire de ce début de siècle, la question du rapport de la France à
l’UE suscitera des sentiments mêlés d’étonnement et d’incompréhension,
d’indignation et de colère. Il sera très difficile aux futurs historiens
d’exhumer les causes principales de la soumission et de l’abaissement de la
France au nom de « l’Europe », dont nous observons aujourd’hui la
triste réalité.
Aucune argumentation rationnelle ne
permet en effet de comprendre cette attitude ; tout ici est question de
foi, de croyances, de représentations ; tout repose sur un complexe idéologique
profondément intériorisé par les dirigeants français pour le malheur de leur
pays.
Ce complexe, qui rend aveugle et indifférent
à ce qui est, stérilise la pensée claire. Il est caractéristique d’un moment de
transition, lorsque les forces d’un ordre ancien résistent à leur dissolution
par une ultime manifestation de vigueur, et lorsque celles de l’ordre nouveau
peinent à émerger tant que la catastrophe qu’elles souhaitent empêcher ne s’est
pas produite.
De tous les pays de la zone euro, la
France est celui où le monolithisme idéologique est le plus grand. La
quasi-totalité de l’établissement politico-médiatique est aveuglément acquise à
la cause de l’euro, et les voix dissidentes y sont systématiquement traitées
comme hérétiques, bonnes pour l’excommunication ou le bûcher. Il y a là a priori un mystère, dans la mesure où
la littérature critique à l’égard de l’euro est surabondante, en langue
étrangère comme en langue française, quand celle qui promouvrait les avantages
et défendrait le bilan de la monnaie unique n’existe tout simplement pas.
Si le dogmatisme pro-euro est plus
fort en France qu’ailleurs, c’est en raison de certaines spécificités propres à
notre pays.
La première d’entre elles concerne
l’universalisme. Mot immense s’il en est, dont l’exploration théorique et
historique vaudrait bien un livre ; mot décisif de surcroît puisqu’il
exprime un rapport au monde et une conception de soi qui constituent le socle
de la culture politique française. Le lien de cause à effet unissant
l’universalisme français et le soutien inconditionnel à l’UE est aisé à
démontrer. Il découle de la mutation complète subie par cet universalisme à
l’échelle du XXème siècle.
Jusqu’en 1914, dans le contexte d’un
patriotisme exalté, il persuadait les Français qu’une dilatation planétaire de
leur pays était tout à la fois possible, légitime et nécessaire. Possible du
fait de la force, du pouvoir d’attraction de ce que l’on appelait alors la
« civilisation française » ; nécessaire et légitime en raison de
ce que la France pouvait et devait apporter à l’humanité dans le cadre de sa
mission civilisatrice. Cette croyance viscérale et parfaitement assumée
conférait à l’époque sa justification supérieure, d’ordre moral, à la
colonisation.
Un siècle plus tard, dans le contexte
d’un patriotisme tellement édulcoré que le terme même est devenu pour beaucoup
désuet voire suspect, l’universalisme ne joue plus dans le sens d’une
dilatation de la France mais dans celui de sa dilution. Autrefois puissamment
incarné, l’universalisme est aujourd’hui totalement désincarné ; il n’est
plus français que de nom. Une telle évolution modifie radicalement le rapport
de la France au monde. Alors qu’il y a cent ans, le monde était trop petit pour
elle, c’est maintenant la France qui, paraît-il, est trop petite pour lui. D’où
la conviction inlassablement répétée que la France ne serait plus capable
d’entreprendre quoi que ce soit, qu’elle serait condamnée par sa petitesse à
l’insignifiance. Elle ne trouverait en conséquence son Salut qu’en se fondant
dans un ensemble européen dont la taille continentale assurerait la puissance.
La croyance est inepte mais peu importe, puisqu’elle ne repose pas sur une
analyse rationnelle de la réalité : que le fédéralisme soit impossible,
peu importe ; qu’il signifie la mort de l’Etat-nation et par là même de la
démocratie, peu importe ; que mille ans d’histoire totale soit supplantés
par 70 années d’intégration communautaire, peu importe. L’essentiel est de se
préserver d’un grand vide intérieur en le remplissant d’une baudruche
européenne ; l’essentiel est de se persuader que nous avons encore un
avenir, fût-ce sous une forme différente, sous laquelle nous renaîtrons après
notre suicide.
L’universalisme, qui a au long cours
conféré à la France des quantités prodigieuses d’énergie nationale, joue
aujourd’hui dans le sens contraire d’un consentement mortifère au néant par
dispersion et dilution.
Pour notre malheur collectif, cet
universalisme désincarné s’associe de surcroît au libéralisme contemporain pour
rendre la France difficilement accessible ou supportable aux Français.
L’ultra-individualisme qui caractérise ce libéralisme est connu pour ses
puissants effets de déliaison sociale et de désaffiliation historique. La
primauté des parties sur le tout, la supériorité symbolique, pratique et morale
des droits sur les devoirs, l’aspiration de chacun à une liberté
d’autodétermination voulue comme absolue sont les causes premières de la
dégénérescence de l’esprit public. Conséquence fatale : la France est un pays
qui n’a plus le droit d’exister sur décision de ses citoyens : il n’est
pas concevable par exemple de créer un musée de l’histoire de France, quand un
musée consacré à l’immigration en France est dans son principe accepté sans
débat (faut-il en déduire que les deux s’excluent ?) ; il n’est pas concevable également de
fêter le bicentenaire en 2005 de la victoire d’Austerlitz, quand des centaines
de milliers de Britanniques célèbrent celle de Trafalgar sur le pavé
londonien ; en revanche, que la politique économique de la France soit
aujourd’hui davantage déterminée à Bruxelles, à Francfort et à Berlin plutôt
qu’à Paris est parfaitement admis.
La France est depuis des années
dirigée par des responsables politiques qui, pour beaucoup, estiment que
l’intérêt national (au moins dans la perspective européenne) ne doit pas être
pris en compte ; d’autres estiment, plus tragiquement encore, que la
défense de cet intérêt suppose l’abandon de pans entiers de notre souveraineté.
De telles aberrations sont tributaires d’une époque qui heureusement s’achève. Mais
dans l’immédiat, la France, parce que ses dirigeants ont perdu leur sens
national, manque à ses devoirs et se déshonore en assistant sans broncher,
complice, à la destruction économique de peuples entiers au nom d’une idole
monétaire. A propos de la Grèce, le contraste entre la France d’hier et celle
d’aujourd’hui est accablant : alors que l’intervention militaire de notre
pays a joué un rôle décisif dans l’accession de la Grèce à l’indépendance en 1827-1828[2],
l’actuel président de la république a trouvé légitime, lors d’un voyage
officiel dans ce pays en 2013, d’appeler les grandes entreprises françaises à
s’emparer des dépouilles économiques d’une Grèce ruinée, au titre des
« opportunités à saisir »[3]!
Un simple souci de dignité suffirait pourtant, s’il animait les dirigeants
français, à faire de notre pays le libérateur de l’Europe, l’initiateur d’un
nouveau Printemps des Peuples qui débarrasserait le continent d’une UE
cauchemardesque.
Un tel sursaut supposerait néanmoins
l’abandon d’une double posture de soumission, à l’égard de
« l’Europe » et à l’égard de l’Allemagne.
[1] En voici
quelques exemples, sans souci d’exhaustivité : J . NIKONOF, Sortons de l’euro, vite ! , éd.
Mille et Une Nuits, 2011 ; J. SAPIR, Faut-il
sortir de l’euro ? , éd. Seuil 2012 ; J.J. ROSA, L’euro, comment s’en débarrasser ?
, éd. Grasset, 2011 ; A. COTTA , Sortir
de l’euro ou mourir à petit feu, éd. Plon, 2010 ; P. NARASSIGUIN, Sortir de l’euro, éd. Persée,
2012 ; C. SAINT-ETIENNE, La fin de
l’euro, éd. Bourin, 2009.
[2] 1827 :
victoire navale de Navarin : une flotte franco-anglo-russe détruit la
flotte turquo-égyptienne ; 1828 : intervention terrestre des troupes
françaises lors de l’Expédition de Morée (Péloponnèse).
[3] « Il y
a des opportunités. Nous devons, nous, les Français et les entreprises
françaises, prendre notre part. » Conférence de presse de F. Hollande en
Grèce, février 2013.
Merci pour cet article. Il est exact que de plus en plus de voix s'élèvent pour mettre fin au règne de cette monnaie batie en dépit du simple bon sens. Il est probable que dans un siècle ou deux, les historiens analyseront cette période comme le rève manqué de l'oligarchie financière internationale de mrttre la main sur le monde. Mais pour l'instant, ce système a encore de quoi opposer une résistance farouche à ses détracteurs. Sa façon de procéder à toujours été la même depuis le début (vers 1950) et consiste à "avancer en souterrain jusqu'à ce les choses soient si avancées que plus personne ne puisse les empécher" comme l'écrivait dans une note destinée à Robert Marjolin le Departement d'Etat (affaires étrangères US) le 11 juin 1965 en parlant de la monnaie unique européenne.
RépondreSupprimerAusterlitz est en grande partie la conséquence de l'invasion de l'Italie par Napoléon qui ne s'est pas contenté de l'Italie, mais a envahit et occupé bien d'autres pays européens.
RépondreSupprimerVous avez beau jeu de défendre l'état tout en voulant célébrer Austerlitz, symbole précisément de la volonté de créer un empire européen français par la force des armes à l'encontre d'autres pays.
A l'époque, l'Allemagne était une mosaïque de petits royaumes faiblement armés. C'est en réaction aux attaques de "la grande nation" napoléonienne que l'Allemagne s'est unifiée puis dotée progressivement avec Moltke d'une armée puissante et d'une doctrine militaire avec Clausewitz.
Concernant l'Euro, vous oubliez de dire que de nombreux économistes comme Stiglitz ou Krugman disent qu'il est préférable de modifier son fonctionnement plutôt que d'en sortir. Par ailleurs, aucun état ne peut décréter la fin de l'Euro, il peut seulement décider d'en sortir, nuance.
Si les pays du sud sortent de l'Euro, l'Allemagne, l'Autriche, les Pays Bas, la Finlande... peuvent très bien vouloir y rester, moyennant quoi il y aura une Europe d'une Nord unifiée monétairement.
Napoléon qui n'était pas du tout démocrate, mais qui était un excellent chef de guerre... savait donc qu'une guerre coûte chère en vie humaine et en argent ; il voulait donc rapidement stabiliser ses conquêtes et s'y tenir.
SupprimerPar contre, la perfide Albion qui souhaitait dominer l'Europe à la place de Napoléon incitait constamment les pays vaincus à se soulever contre la France...
Il ne faut jamais voir qu'une seule facette d'une situation ! c'est mieux.
"de nombreux économistes comme Stiglitz ou Krugman disent qu'il est préférable de modifier son fonctionnement plutôt que d'en sortir"
RépondreSupprimerLa question n'est économique, mais politique : l'oligarchie européenne est-elle prête à renoncer aux politiques monétaristes, est-elle prête à mutualiser à l'échelle européenne une politique d’investissement massif, est-elle prête à sacrifier une part conséquente du PIB des pays d'Europe du Nord au bénéfice de ceux du Sud ? C'est ce que préconisent Stiglitz et Krugman, qui ont reconnu que l'euro était une lourde erreur, mais craignent l'onde de choc de son éclatement.
Leur point de vue, qui est à peu près celui de Syriza ou de Podemos est défendable mais politiquement irréaliste. Les forces réactionnaires sont trop hégémoniques dans les classes dirigeantes européennes pour qu'un tel retournement soit possible. Pour que cela fonctionne, il faudrait une alternance politique radicale et simultanée dans plusieurs grands pays européen - ce qui n'empêcherait au demeurant pas l'Allemagne et des satellites de sortir et de tenter de poursuivre leur politique prédatrice par d'autres moyens.
Seulement ce scénario relève de la politique-fiction. La réalité c'est que la Grèce est isolée et le restera trop longtemps pour que le programme de Syriza ait une chance de s'appliquer. Son échec tendra à décourager les progressistes des autres pays, mais aussi à discréditer ces politiques de demi-mesures. La seule alternative est que la Grèce sorte de l'euro - ce qui lui coûtera cher, mais beaucoup moins à moyen terme que de capituler et demeurer dans cette prison des peuples.
J. Halpern1 février 2015 12:03
RépondreSupprimerMerkel depuis 2008 a dit nein aux accommodements, puis ja... personne n'a de boule de cristal. Si la Grèce sort de l'Euro et que la sortie est une réussite, CQFD, alors l'Allemagne sera au pied du mur, soit elle accepte les changements préconisés par Krugman and Co, soit les pays du sud sortent massivement de l'Euro. Dans ce second cas, l'Allemagne se retrouve dans la position de la Suisse actuelle dont la monnaie a décroché vers le haut par rapport aux autres monnaies de l'UE malgré les efforts de la BC suisse. 80% des exportations suisses se font dans l'UE, gros problème... L'Allemagne c'est plusieurs fois le poids de la Suisse en Europe, comment la DB et Weidmann vont faire pour gérer une telle masse monétaire qui s'envole aux sommets. La seule solution est de baisser les salaires allemands, pas sûr que les puissants syndicats de l’industrie allemande soit partants.
Ce n'est pas qu'un problème politique, c'est avant tout un problème de théorie des jeux dont la politique n'est qu'une des composantes.
A rappeler que Varoufakis est l'un des plus redoutables experts en théorie des jeux. Il a déjà commencé par refuser une négociation en bloc avec la troïka, stratégie de la division :
http://yanisvaroufakis.eu/books/game-theory-a-critical-text/
"Si la Grèce sort de l'Euro et que la sortie est une réussite". Rien n'est moins sûr, en tout cas à court terme. La sortie de l'euro se présentera vraisemblablement comme une "courbe en J", avec à court terme la panique des entreprises, les difficultés de réorganisation de la finance et du contrôle des capitaux, et l'inflation importée. C'est dans un second temps seulement que les gains de compétitivité et les marges de manœuvre de la politique économique permettront la reprise de la croissance. Mais ces bénéfices arriveront trop tard pour influencer la phase présente de la crise de l'Europe.
SupprimerVous avez raison quant aux pertes auxquelles s'expose l'Allemagne avec sa politique du pire... mais je ne suis pas du tout convaincu que les dirigeants allemands ou l'oligarchie européenne en général en soient conscients !
J. Halpern1 février 2015 12:53
RépondreSupprimerBien entendu qu'une sortie de la Grèce est techniquement complexe et qu'il faudra 2 ou 3 ans pour une reprise possible.
Certains notables, y compris allemands, commencent à tirer la sonnette d'alarme, H Schmidt, J Fischer, M Fratzscher...
http://www.project-syndicate.org/commentary/syriza-greece-eu-crisis-by-joschka-fischer-2015-01
Eric juillot avec son master d’étude politique s’exprime dans ce long long blog pour nous dire la difficulté d’exhumer des causes
RépondreSupprimer« Il sera très difficile aux futurs historiens d’exhumer les causes principales de la soumission et de l’abaissement de la France au nom de « l’Europe », dont nous observons aujourd’hui la triste réalité.
Aucune argumentation rationnelle ne permet en effet de comprendre cette attitude ; tout ici est question de foi, de croyances, de représentations ; tout repose sur un complexe idéologique profondément intériorisé par les dirigeants français pour le malheur de leur pays. »
Malgré la difficulté il sort une cause
« Le lien de cause à effet unissant l’universalisme français et le soutien inconditionnel à l’UE est aisé à démontrer. Il découle de la mutation complète subie par cet universalisme à l’échelle du XXème siècle.
L’universalisme, qui a au long cours conféré à la France des quantités prodigieuses d’énergie nationale, joue aujourd’hui dans le sens contraire d’un consentement mortifère au néant par dispersion et dilution. »
Laquelle cause est tout et sont contraire.
Ce discours vous le comprenez ne nous parle pas d’économie mais de l’irrationnel de la psychanalyse des Etats. Mais hélas cet irrationnel veut devenir du rationnel quand il faut expliquer l’économie qui nous dirige.
L’économie n’a pas besoin de tout cet irrationnel pour en comprendre les fondements puis expliquer notre vie sociétale mondiale ou nationale avec plus de rationnel. Pour lequel rationnel il faut user moins de papier que pour parler de l’irrationnel. Pour preuve :
Partons de la définition de la richesse nationale d’Adam SMITH modernisé :
--C’est tout ces biens et services nécessaires ou ludiques, agréables et utiles à vie des concitoyens –
Alors il suffit de savoir que ces biens et services utiles aux concitoyens (par usage ou consommation, nationale) ce ne sont que ceux qui sont produit par les citoyens (production nationale) moins les productions exportées plus les productions importées.
Nous voyons déjà l’importance de la production exportée et de la production importée c’est a dire des échanges de choses nécessaires ou ludiques, agréables et utiles. C’est notre balance commerciale. Qui peut être équilibré, excédentaire, ou déficitaire : en qualité ou en valeur ? C’est la que réside toute la question. En principe cet échange se fait en valeur
Nous voyons aussi qu’il existe, dans la nation, d’une part une production nationale et d’autre part une consommation nationale. Si nous prenons l’exemple d’une balance commerciale équilibré (en valeur) nous avons une production (en valeur) égale à la production consommée (en valeur).
En supposant que tout le monde n’a pas de carence sur la manière que se fait la production nationale il reste à savoir comment nous procédons pour partager nos consommations nationales entre tous les concitoyens ?
* Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très de votre intelligence pour comprendre que ces consommations nationales vont se partager entre les actifs qui produisent dans la nation et les inactifs dans la nation. Un certain pourcentage pour les actifs et un autre pourcentage pour les inactifs et le total représente 100%.
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que nos consommations nationale se font à raison d’un pourcentage familialement, un pourcentage mutuellement et un pourcentage collectivement et, là encore, pour un total de 100%.
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que si nous donnons une valeur, à tous nos biens et nos services produits, la somme devient notre richesse nationale en valeur (PIB) où, dans notre cas présent de balance commerciale équilibré, cette somme (de valeur de production) sera égale à la valeur totale des consommations nationales.
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que dans le cas d’une balance commerciale excédentaire notre richesse nationale en valeur (celle de nos productions) est supérieure à la valeur de la somme des valeurs de nos consommations et nous avons un excédent financier pour prêter à d’autres ou rembourser une dette. Et dans le cas d’une balance commerciale déficitaire : notre richesse nationale en valeur (celle de nos production) est inferieure à la valeur de la somme des valeurs de nos consommations. Nous avons un déficit que doit combler un emprunt. Par qui est-il fait. Chez nous en France c’est l’ETAT au nom de tous les citoyens qui emprunte pour que les citoyens ne payent pas une partie de ses consommations mutuelles ou collectives, lesquels citoyens disposent de cette économie (dépenses collectives et mutuelles gratuites pour eux) pour financer le déficit de la balance commerciale.
SupprimerVoila comment l’emprunt de l’Etat alimente le financement du déficit de la balance commerciale.
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que les citoyens français disposent de la somme des valeurs de notre production pour acquérir les consommations des citoyens français pour une même valeur. Si par hasard l’Etat Français ponctionne, dans cette somme, de valeurs de production, des intérêts d’emprunts pour des étrangers, des frais d’intervention à l’étranger et des familles envoient des revenus à des familles à l’étranger : toutes ces valeurs ne sont alors plus disponibles pour les citoyens. Alors ces citoyens disposent, en valeur, moins que la valeur de leurs consommations et pour consommer la totalité des consommations à la disposition des citoyens français : il faut alors emprunter à hauteur des fuites de valeurs à l’étranger.
Là encore c’est l’Etat qui s’en chargera et c’est pour cela que le montant des emprunts de l’Etat est supérieur au montant du déficit de la balance commerciale.
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que le partage des biens et services consommés, entre les actifs et les inactifs, en fonction d’un pourcentage donné, se fait par un partage de la somme des valeurs des productions nationale ( et emprunt éventuel) entre les actifs et les inactifs en fonction du même pourcentage que nous avons décidé pour les biens et services entre les actifs et les inactifs: les valeurs ne servent que d’accessoire pour une finalité laquelle est le partage des biens et des services entre les actifs et les inactifs.
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que le partage de la somme des valeurs des productions nationale (et emprunt éventuellement) se fait entre actif et inactifs en donnant des revenus pour des temps d’activités pour les actifs et des revenus pour des temps d’inactivités pour les inactifs (congés divers, chômages, retraite)
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que nous consommons familialement et, le plus égalitairement possible, mutuellement ou collectivement auquel cas les actifs comme les inactifs avec leurs revenus pour temps d’activités ou leurs revenus de temps d’inactivités doivent aux prorata de leurs revenus participer à la dépense pour ses usages mutuels ou collectifs.
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que notre vie sociétale à cause ne nos inégalité de capacité à produire égalitairement notre richesse nationale, par handicap physique ou circonstanciel, certaines familles ont de la difficulté et d’autres sont plus aisés et dans ces conditions les plus aisés doivent secours et assistances au plus défavorisés, proportionnellement à leurs revenus ou progressivement.
Interminable et soporifique pour ne pas dire grand chose...
SupprimerMême si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que la valeur d’un bien et d’un service ne peut pas mélanger dans la valeur de ce bien ou de ce services, à fois des composantes qui servent à partager nos 100% biens ou services entre actifs et inactif et un partage de ces mêmes 100% biens ou services entre usage familial, mutuel ou collectif alors que ces usages ne sont pas distinctement destinés à l’un ou à l’autre des bénéficiaire du premier partage entre actifs et inactifs. Cette méthode de partage croisée, en lieu et place de partage successifs, a pour effet, outre la complication, de gonfler (bulle financière) la valeur d’un bien ou d’un service (et le PIB) inutilement. Sauf à démontrer l’irréalisme du PIB qui sert de comparaison entre les nations qui ont des valeurs de partage en pourcentage entre actifs et inactifs ou de partage en pourcentage entre usage familial, mutuel ou collectifs différents les rendant incomparable.
RépondreSupprimerMême si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que quand dans le prix d’un bien out un service voué à l’exportation ne doit pas être inclus des revenus d’inactivités des inactifs, ou la participation de français à des dépenses mutuelles ou collectives pour eux ; ce serait irréalisme et compromettrait notre compétitivité et que, dans le cas contraire, c’est non le nom ou la parité de la monnaie qui poserait problème mais l’existence de ces anomalie de fixation du prix du bien ou du service qui poserait problème. Hélas nous le faisons depuis quarante ans et nous manquons de plus en plus de la compétitivité.
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que la valeur d’un bien ou service, produit nationalement destiné à l’exportation doit être la valeur de production , c’est-à-dire la valeur destinée au actifs ( physique, financier ou intellectuel) et la valeur de la CONSOMMATION dans la nation d’une production nationale, ou d’une production exportée (en remplacement de la production nationale exportée) doit être la valeur de production ( celle qui sert de revenu aux actifs physiques, financiers ou intellectuels) multiplier par un coefficient qui permet de partager cette valeur (richesse imaginaire) , entre actifs et inactifs, dans le mêmes pourcentage que le pourcentage de partage de biens et services (richesse réelle) entre les actifs et les inactifs. Pour exemple 40% pour les actifs et 60 pour les inactif le coefficient multiplicateur de la valeur de production est de 2,5. Permettant de donner 40% aux actifs et 60% aux inactifs.
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre que jusqu’a présent nous n’avons pas parler de nom ou de parités de monnaie, cela démontre le caractère accessoire de la monnaie mais de l’importance de traduire la réalité d’un bien ou d’un service (Richesse réelle) en une valeur imaginée (Richesse imaginaire) la plus équitable, pour exemple le revenu de Eric Julliot ( la valorisation de ses efforts) pour écrire un traité de psychanalyse des nations qui produit une certaine jouissance de quelques citoyens et la valorisation des effort d’un éleveur de charolaise et la jouissance qu’il procure à tout les consommateurs de cette vache. Concernant l’équité du revenu de l’un ou pour l’autre, ceci est valable que se soit lors des temps d’activité ou des temps d’inactivité (retraite).
Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre qu’aujourd’hui ceux qui nous dirigent vivent mieux que les réalistes du bas de l’échelle et nagent majoritairement dans irréel cela parce qu’ils n’ont aucune difficulté à convaincre des formatés par l’éducation nationale qui ne nous à jamais dit :
« Même si on ne vous l’a jamais dit, il vous faut utiliser que très peu de votre intelligence pour comprendre » retour à *
"Par contre, la perfide Albion qui souhaitait dominer l'Europe à la place de Napoléon incitait constamment les pays vaincus à se soulever contre la France..."
RépondreSupprimerElle avait surtout pas envie de se retrouver face à un empire menaçant et en quoi les pays occupés n'étaient pas légitimes à vouloir virer le fouteur de merde génial militaire mégalo mais piètre géopoliticien ?
Marrant de voir des souverainistes tresser des lauriers à un belliciste impérial, peu démocrate par ailleurs.
Ce serait possible d'utiliser des pseudos ? Ca aide à la lisibilité.
RépondreSupprimerLes conséquences politiques en France :
RépondreSupprimerEn France, la situation est en train de dégénérer.
Sondage publié dans l'hebdomadaire Marianne à propos des intentions de vote des Français : Marine Le Pen a entre 29 % et 31 %.
Exemple :
Marine Le Pen a 29 %. François Hollande a 21 %. Nicolas Sarkozy a 23 %. François Bayrou a 9 %. Jean-Luc Mélenchon a 8 %.
Les chiffres qui font peur :
Marine Le Pen obtient :
24 % chez les retraités
28 % chez les chômeurs
34 % chez les jeunes de 18 à 24 ans
42 % chez les employés
42 % chez les artisans et commerçants
45 % chez les ouvriers.
http://www.marianne.net/choc-marine-le-pen-30%25
Dimanche 1er février 2015 :
Législative du Doubs : le FN (largement) en tête au 1er tour.
Le Point - Publié le 01/02/2015 à 20:01
La candidate du Front national frôle les 35%. Elle sera opposée au PS au second tour. L'UMP est éliminé. Les électeurs ont boudé les urnes.
Sophie Montel (FN) arrive largement en tête au premier tour avec près de 35 % des voix, contre plus de 30% pour Frédéric Barbier (PS) suppléant du député sortant Pierre Moscovici. L'UMP Charles Demouge est éliminé avec moins de 29 % des suffrages exprimés.
L'Euro n'est plus une monnaie unique depuis 2008 de facto, seul le taux inter-pays est fixe. Chypre a montré qu'un Euro y vaut moins qu'en Allemagne du fait de la taxe de l'épargne, bail in.
RépondreSupprimerCe n'est plus le taux de change monétaire qui ajuste les écarts entre économies, c'est la fiscalité et les taux obligataires pays. Ce que la baisse des salaires ne parvient pas à faire en raison des frictions sociales de négociations contractuelles, ce sont d'autres curseurs qui la remplacent, la dévaluation fiscale au lieu d'une perte de pouvoir d'achat par dévaluation monétaire.