C’est un
sujet qui nous avait poussé à repousser le TCE en 2005. Mais la
directive Bolkenstein est revenue par la fenêtre, permettant d’employer des
salariés européens en partie dans les conditions de leur pays d’origine.
Face à cette
concurrence déloyale qui se développe, la
majorité s’agite…
La
chienlit grandit
Le
graphique du Monde est
extrêmement parlant : le nombre de travailleurs détachés déclarés augmente
de manière constante depuis 2005. Il
est passé de trente à deux cent trente mille, une multiplication par
sept ! Il est malheureusement évident que
l’immense majorité de ces travailleurs détachés ont pris un emploi à des
français, qui coûtent bien plus cher que des étrangers. Non seulement ils
paient les cotisations sociales de leur pays d’origine, souvent bien moins
élevées qu’en France, mais en plus, un SMIC français peut paraître très attrayant
pour des personnes venant de pays où le salaire minimum est beaucoup plus bas,
créant une distorsion pour les emplois normalement payés davantage.
Pire, le
nombre de jours déclarés augmente encore plus vite que le nombre d’employés
déclarés, puisqu’il
a progressé de 31% en 2014, après une hausse de 30% en 2013, soit une hausse de
70% en deux ans ! Sans surprise, les
Polonais sont la première nationalité, avec près de 40 000 personnes, devant
les Portugais (34 500) et les Roumains (27 000). Pire, comme
l’avait souligné un rapport du Sénat, ces chiffres ne prennent pas en
compte les travailleurs détachés non déclarés, ce qui doublerait leur nombre
réel, qui approcherait en réalité plutôt un demi-million de personnes !
D’ailleurs, les
fraudes augmentent, avec notamment des salaires inférieurs au SMIC et des
durées de travail dépassées.
Simulacre
de réactions
Devant l’évidence et la couverture par les médias du développement du travail détaché malgré la montée du chômage, le gouvernement est contraint d’agir, ou plutôt, faire semblant d’agir pour donner le change pour des Français de plus en plus révoltés par ces pratiques. D’abord, le Premier ministre a proposé de durcir les sanctions « pour non-respect de l’obligation de déclaration des travailleurs détachés », tout en multipliant les contrôles. C’est un progrès, mais cela ne règle pas le problème fondamental de la concurrence déloyale des travailleurs détachés vis-à-vis des Français. Bien sûr, la baisse des fraudes serait un progrès, mais si c’est juste pour transférer ces emplois vers des travailleurs déclarés…
Et
devant la situation dramatique des transporteurs routiers en France face à la
concurrence déloyale des transporteurs étrangers, le gouvernement a
introduit un amendement dans la loi Macron, « obligeant
dorénavant le salarié étranger effectuant un transport en France à être sous le
régime du salarié détaché, la France impose l’application des règles sociales
françaises pour ce salarié » déclare la CGT Transports. Mais ce
faisant, elle oublie de préciser que si cela imposerait l’harmonisation du
salaire minimum et du temps de travail, en revanche, cela
ne concerne pas les cotisations sociales, qui peuvent créer un écart
considérable. Et ce progrès partiel devra être accepté par l’Union
Européenne…
Bref, ici
aussi, le gouvernement s’agite sans véritablement traiter le problème. Comme
sous le quinquennat précédent, on fait semblant d’agir en agitant des
mesurettes dérisoires qui ne traitent en aucun cas le fond des problèmes, pensant
que la fumée dégagée les fera oublier.
En bref, dans bien des secteurs, alors que jusque-là les salaires français n'étaient pas un problème car les entreprises employant des salariés payés selon nos règles étaient plus ou moins protégées vis-à-vis des autres, tout cela est en train d'être détruit au profit du moins-disant social.
RépondreSupprimerOn retiendra donc que, via des dispositifs comme celui du travail détaché, l'Union européenne crée de toutes pièces dans certains secteurs des problèmes de « coût du travail » qui jusque-là n'existaient pas. C'est ce que j'expliquais hier sur mon blog, de fraîche naissance, auquel je me permets de renvoyer pour plus de détails : http://lamidupeuplesouverain.blogspot.fr/
Qui donc va contrôler ?
RépondreSupprimerSeulement 2 250 agents de contrôle pour 1,8 million d’entreprises en France : l’inspection du travail est un «petit Poucet» face à une mission gigantesque.
http://www.filoche.net/2014/01/29/inspection-du-travail-les-comptes-de-fees-de-michel-sapin/
Une question se pose:
RépondreSupprimerCette directive est-elle née d'un néo-libéralisme échevelé ou bien procède-t-elle de la destruction systématique des pays dont les Etats sont généreux envers les citoyens?
En tous cas, je ne vois pas comment s'en sortir si on veut rester dans l'Europe et dans l'euro, a moins d'aller vivre dans ces Etats, de prendre leur nationalité et de revenir travailler en France. On parle d'une monnaie unique, mais dont le pouvoir d'achat est différent d'un pays à l'autre. Une baguette de pain vaut 1€ chez nous; combien en avons nous en Pologne pour la même somme?
@ Laurent Herblay
RépondreSupprimerUnci TOÏ-YEN
Parler intelligemment des travailleurs détachés c’est prendre en considérations qu’existent des travailleurs détachés étrangers qui viennent en France et produisent pour nous et des travailleurs français qui sont détachés à l’étranger pour produire pour des étrangers.
De cette réciprocité il ne faut retenir que ce que les producteurs, étrangers, des productions que nous conservons (donc croissance de nos consommations), ont fait fuir en devise hors de nos frontière et ce que nos Français qui ont produit à l’étranger, font rentrer en devise en France. C’est ‘’la balance du travail détachés’’ dont l’essentiel est qu’elle soit équilibrée au même titre que la balance commerciale.
Une balance commerciale déficitaire nous oblige à l’emprunt (vivre au dessus de ses moyens)
Une balance commerciale excédentaire nous force à épargner
Une ‘’balance du travail détaché’’ déficitaire nous oblige à l’emprunt (vivre au dessus de ses moyens) ou à être compensé par une balance commerciale excédentaire.
Une ‘’balance du travail détaché’’ excédentaire nous force à épargner ou réduire une balance commerciale déficitaire.
Quand les Allemands utilisent le sous SMIG : ils se permettent de se passer de travailleurs détachés, de ne pas rendre leur ‘’balance de travail détaché’’ déficitaire et ne pas prendre de risque de ‘’ vivre en dessus de ses moyens’’. Si nous ne voulons pas faire pareil alors pratiquons la déflation.
Ou bien prenons vos solutions : Lesquelles ?
Un blog est fait pour émettre des idées d’avenir.
J’attends, nous attendons, les vôtres.
Unci TOÏ-YEN
Je vous avais adressé une réponse qui a malheureusement été effacée. Alors, comme je suis fatigué par une grosse journée de travail, je me contenterai de ces quelques mots :
Supprimer1. Levez donc les yeux de votre balance qui n'est pas plus celle de la justice que celle de la solidarité au sein de notre société,
2. Mieux vaut expédier des salariés français vers Pôle emploi que de les payer à travailler.
J'ajoute - au vu de ce qui se passe dans les entreprises, dont celle qui m'emploie - que nous n'allons pas tarder à mettre fin à ce jeu de massacre sauf à croire que nous sommes prêts à faire un bond de cent cinquante ans en arrière. Comme l'a dit un politicien aussi minable que cynique, "le changement, c'est maintenant."
DemOs
@ DemOs
SupprimerVous reprochez à la ‘’balance commerciale’’ ou à la ‘’balance du travail détaché’’ de ne pas être ni la ‘’balance de la justice ‘’ ni la ‘’balance de la solidarité’’ vous avez mille fois raison. On ne peut comparer des carottes avec des clous.
La ‘’balance de la justice’’ et la ‘’balance de la solidarité’’ c’est celle qui mesure l’équité des comportements individuels des citoyens.
La ‘’balance commerciale’’ et la ‘’balance du travail détaché’’ mesure les échanges entre nation.
Quand vous dites « Mieux vaut expédier des salariés français vers Pôle emploi que de les payer à travailler. » Cela parait être une affirmation.
Dans ces conditions la ‘’balance de la solidarité’’ va se déséquilibrer car à pôle emploie le chômeur profite de la solidarité des autres et consomme la production des autres sans participer à produire la consommation des autres et là vous mettez en place une situation que vous venez juste avant de condamnée.
Préférez l’emploi, même avec un sous-smic, adossé à un revenu de solidarité, rétablie l’équilibre de la ‘’balance de la solidarité’’ puisque avec cet emploi l’ex chômeur produit les consommations des autres et profite (consomme) moins des productions faites par les autres et payer par les autres consommateurs.
Il y a nationalement plus de production donc croissance de consommation de l’ensemble des citoyens nationaux. Ceci n’est-il pas aussi un rééquilibre de la ‘’balance de la justice ?
En tout cas merci pour votre appellation ‘’balance de la solidarité’’ qui est fort judicieuse et explicite : chacun de nous se doit avec équité être solidaire des autres pour profiter de la solidarité des autres.
Merci
Unci TOÏ-YEN
@Unci TOI-YEN
RépondreSupprimerLe sous SMIC allemand est un peu simpliste. la balance excédentaire des allemands est essentiellement due à la démographie allemande - population vieillissante non renouvellée un pour un. Ce qui a permis de limiter la casse des délocalisations des sites de production allemand vers les pays de l'est, le 'sous-SMIC' permettant de rester dans un taux de chomage 'acceptable'.
mais ne mettons pas le sous-smic comme étant la solution qui a permis à l'Allemagne cette position excédentaire - la démographie compte pour beaucoup plus.
la solution pour la France est assez simple en fait, comme pour tous les pays européens largement déficitaires... mais aucun politique n'est prêt encore aujourd'hio à la mettre en place ... même tsypras vient de se coucher :
1 - reprise de sa souveraineté
2 - sortie de l'euro et contrôle des changes
3 - dévaluation d'environ 20% de la nouvelle monnaie
4 - limite de l'immigration sans valeur ajoutée (sur le plan économique), tant que le chomage n'est pas à un taux réel de 5%
5 - contrôle des frontières bien évidemment (ie souveraineté)
Voili-voilà, tout le reste n'est qu'enfumage macronesque
Soit, ce sont les conditions d'une politique alternative. Mais les conditions seulement, pas encore la solution, qui suppose aussi une réforme drastique de la finance avec monétisation systématique d'une partie du déficit public, une réforme de la fiscalité et du financement de la protection sociale, et la mise en place d'une planification qui garantirait une politique industrielle à long terme et des hausses programmées de salaires.
SupprimerLa sortie de l'euro nous donnera le choix de nos politiques économiques - mais qu'en ferons-nous ?
Sur la finance c'est aussi assez simple :
Supprimer- séparation de la banque de 'détail' et non pas de 'bétail' de la partie CIB
- garantie de l'état uniquement sur la banque de détail France
- aucune garantie sur la CIB
- imposer des vrais fonds propres permettant un ration de solvabilité de 10%
- contrôler toute opération hors bilan d'une banque sous garantie de l'état
- interdiction à une banque sous garantie de l'état d'avoir des filiales dans un pays n'ayant pas d'accord fiscal avec la France
- contrôle via Bercy de tous les flux financiers sortant du pays
Au préalable virer les 3 premiers étages de hiérarchie de Bercy... bien évidemment
@anonyme 19h14 19h24 20h06
SupprimerComme vous le fait observer si justement, J Alpern, toutes propositions ou mise en conditions, n’est solution que si vous arrivez à démontrez par quels principes dynamique ces propositions ou conditions font modifier la dynamique de l’économie pour partir d’une situation et aboutir à une autre situation qui est celle de l’objectif à atteindre.
Hors vos propositions ne remplissent pas ces conditions de principe d’action et même pas les objectifs à atteindre pour chacune d’elles. Temps que vos propositions ne répondront pas à cette équation : elles ne pourront être que reconnues comme idéologiques.
Unci TOÏ-YEN
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerJe précise dévaluation de 20% de notre nouvelle monnaie par rapport à l'Euro/mark restant (car nous prenions l'exemple allemand)
RépondreSupprimerEn passant, non seulement Tsypras s'est couché, mais en plus il donne 4 mois supplémentaire pour que tous les capitaux fuient ...
RépondreSupprimerDans 4 mois, il y aura vraisemblablement GREXIT, mais pour le coup plus de tunes...
C'est ballot... mais certainement voulu... du coup les grecs mettront encore plus de temps à s'en remettre ce qui laissera plus de temps aux eurozones restants de dire que finalement le GREXIT est pas la solution
Vraiment ballot mais à mon sens planifié même avec tsypras ...
En bref l'électeur grec s'est fait b.....
@J.Alpern
RépondreSupprimerVous faites remarquer, avec justesse, que l’économie est dynamique et non figée si ne n’est un laps temps en équilibre instable que le temps qui suit déstabilise. Vous nous dites avec autant de justesse : toutes propositions ou mises en conditions, ne sont solutions que s’il est démontré par quels principes dynamiques ces propositions ou conditions, vont modifier la dynamique de l’économie, pour partir d’une situation et aboutir à une autre situation finale qui est celle de l’objectif à atteindre.
Pourriez nous faire part du mécanisme par lequel :
- une monétisation systématique d'une partie du déficit public- nous fait passer d’une situation à une autre et quelle est la situation finale escomptée.
- une hausse programmée des salaires- nous fait passer d’une situation à une autre et quelle est la situation finale escomptée.
Vous avez raison : il faut un changement de système de prélèvement dont la finalité est de partager entre les actifs et les inactifs les consommations et usages mis à leurs dispositions : cette finalité démontre que les prélèvements actuels sont inutilement complexes et grotesques.
Idem pour la fiscalité dont la finalité est de partager entre tous les citoyens qu’ils soient actifs ou inactifs, les consommations et usages mis à leurs dispositions en types d’usage : familial, mutuel ou collectifs : cette finalité démontre que les prélèvements actuels sont inutilement complexes et grotesques.
Reste aussi, effectivement, comme vous le préconisez, à planifier la production, non uniquement industrielle, mais toutes, pour qu’elles correspondent -aux besoins réels- des citoyens qui admettent que notre nation -ne vive pas au dessus de ses moyens-, en ayant recours systématiquement à l’emprunt alors qu’elle ne met pas en place les moyens du remboursement de cet emprunt (absence de planification).
Unci TOÏ-YEN
Ce fleau est une arme de destruction massive de l emploi
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