Bien sûr, on
ne peut que spéculer sur les motivations réelles des crises qui secouent le
parti de la famille Le Pen, mais la
conclusion qui se dessine renforce une fois encore la thèse que toute cette
chorégraphie est en réalité complètement étudiée, à son plus grand profit.
De la
crise familiale à la passation d’héritage
L’histoire
qui s’écrit depuis quelques jours est probablement trop idéale pour être
honnête. Le président d’honneur du Front National dérape quelques jours
après les cantonales et juste avant une affaire. Ainsi, il
ne prend pas le risque de mobiliser les électeurs qu’il effraie, tout en
assurant un nuage de fumée médiatique suffisamment épais pour faire
complètement oublier ce qui est peut-être le Bygmalion du parti familial…
Marine Le Pen en profite pour marquer à nouveau sa différence, et ainsi
continuer à creuser le sillon de la dédiabolisation, puisque presque tous les
média dissertent longuement sur les différences entre père et fille, et donc la
relative modération de la seconde.
Mieux, la
réponse du père, qui « renonce » à se présenter en PACA, en
transmettant la région à sa petite fille, parvient à l’exploit de lui
offrir une porte de sortie plus qu’honorable, puisqu’il renonce de lui-même et
qu’il adoube celle qui lui succèdera à la tête de son parti dans cette région,
sa petite-fille. En renonçant à la région, il pourrait échapper à toute autre
sanction, écrivant une conclusion en douceur pour un épisode qui a pourtant
fait couler beaucoup d’encre. Marine
Le Pen poursuit sa stratégie, qui sort renforcée de ce conflit ouvert avec son
père, en marquant sa différence. Et son père ne fait que renoncer à une
candidature dont il est tout sauf évident qu’il la souhaitait vraiment, à 86
ans.
Les Le
Pen, héritiers de Mitterrand ?
Ce nouvel
épisode atteint l’exploit de bien marquer la différence entre le père et la
fille, qui n’avait jamais été aussi dure à son égard, tout en lui offrant une
porte de sortie plus qu’honorable. Car il est tout sauf certain que sa non
candidature, à 86 ans, soit une renonciation. On peut raisonnablement penser
que Jean-Marie Le Pen n’avait plus l’envie, ou la force, de faire une telle
campagne et il trouve le moyen de présenter cela comme prix payé à sa fille
pour avoir dérapé, tout en adoubant sa petite-fille, gardant de la sorte le
statut du faiseur de reines de son parti, du moment qu’elles sont de sa
famille… Le maintien du père rassure les plus extrêmes et les modérés peuvent croire à la
modération de la fille.
Amusant que ce parti dit de vieux, retrograde, homophobe, misogyne, & antisemite a maintenant a sa tete, 2 jeunes femmes, un homo, un juif ;-)
RépondreSupprimerAu lieu de vous préoccuper des scènes familiales des Le Pen, vous feriez mieux de vous demander ce que ferait le FN au pouvoir grâce à la nouvelle loi de surveillance internet. Mais bon, on ne peut pas demander à un souverainiste orwellien de défendre les libertés individuelles...
RépondreSupprimer"orwellien" ???? Encore du grand n'importe quoi. Quant à cette fameuse loi, effectivement très dangereuse, c'est bien L'UMPS qui en est à l'origine. Le danger le plus immédiat pour nos libertés publiques ne vient pas du FN (qui s'y est, au demeurant, opposé).
SupprimerPour l'instance ceux qui s'opposent clairement aux dernieres series de lois liberticides sont les elus FN, la pseudo droite ne faisant pas son boulot d'opposition pour contrebalancer les tendances liberticides naturelles de tous gouvernement
Supprimerhttp://www.dailymotion.com/video/x2mnsa0_intervention-de-marion-marechal-le-pen-a-propos-de-la-loi-sur-le-renseignement_webcam
Le FN était pro-Syriza puis anti quand Syriza a envisagé de faire défaut sur sa dette. Le FN était libéral, il est protectionniste maintenant, il dénonçait la corruption UMPS, il est corrompu lui même... et tout à l'avenant.
SupprimerFaire foi aux annonces du FN, c'est stupide.
@Anonyme
SupprimerIl n'a jamais ete pro-syriza, il est pro-democratie et pro-tout-ce-qui-peut-accelerer-la-fin-UE
il est plus protectioniste qu'avant car les temps ont change, le liberalisme a gagne avec Union Europenne.
Les positions du FN sont coherentes
N'en déplaise à l'homme de droite qu'est Laurent Herblay Mitterrand a eu parfaitement raison d'instiller en 1986 une dose de proportionnelle pour permettre une juste représentation du FN même celui de Jean Marie qui n'avait aucune envie d'exercer le pouvoir.
RépondreSupprimerUn démocrate ne peut refuser à un parti une représentation parlementaire équivalente à son influence, à moins de se faire le disciple de ceux qui disent "pas de liberté pour les ennemis de la liberté" ou les présumés ennemis de la liberté, un propos de révolutionnaire à la Saint Just, ou Robespierre, en tout cas d'extrême gauche.
Il est nécessaire de réinstiller une dose de proportionnelle dans toutes les instances représentatives. Sans pour autant empêcher l émergence d'une majorité stable.
Si la droite n'a pas su résoudre l'équation de Le Pen c'est qu'elle est devenue de plus en plus conservatrice et économiquement et socialement rétrograde avec l'alibi européen comme le PS, lesquels cogèrent l'UE sur des dogmes économiques stupides qu'elle est bien seule à s'être affligée au monde. C'est aussi parce que les présumés gaullistes n'ont cessé de se droitiser et de liquider l'héritage politique, économique, social et institutionnel. Même Philippe Seguin est resté à droite et a contribué à cela, après son beau et prémonitoire sur Maastricht il s'est couché en faisant élire Chirac puis liquidant son Rassemblement pour une Autre Politique.
Avant de faire des reproches au démocrate Mitterrand, les pseudo-gaullistes ont liquidé par le quinquennat la clé de voute des institutions de la Vè léguée par le Général, il faut balayer devant sa porte!
De nombreux gaullistes ont voté en 1981, les progressistes et non les conservateurs, pour François Mitterrand et en 1988 sans le regretter malgré sa part d'ombre. Quel homme politique n'en a pas ?
Même le gentil Nicolas Dupont-Aignan reste bien à droite, ne veut aucune alliance susceptible de lui faire de l'ombre à lui et à sa petite boutique en conséquence il restera bien longtemps marginal et ce sera le FN de Marine Le Pen qui emportera les suffrages des français pour "casser la baraque" de l'oligarchie UMPS inféodée à Bruxelles, Berlin et Washington.
Contre les "gaullistes" conservateurs, de droite, de Gaulle avait pressenti qu'après lui, tout serait à refaire parce que détruit par ses successeurs.
La ruse de l'Histoire ( Hegel) serait que le "salut" vienne d'une formation en l'occurrence le FN la plus antigaulliste parmi elles. La mue du FN (bien incomplète) pourrait le permettre, après tout les français ont bien élu en 2007 avec la complaisance du "gaulliste" Henri Guaino le plus a-gaulliste des présidents, Nicolas Sarkozy.
RépondreSupprimer@ Anonyme
RépondreSupprimerD’accord pour dénoncer ce projet de loi. J’en ai parlé plusieurs fois sur les réseaux sociaux. Orwellien, je ne vois pas pourquoi ?
Très juste sur le FN, qui oscille sur quelques sujets
Pas d’accord sur la proportionnelle. A l’Assemblée, cela ne produit rien de bon. En revanche, pourquoi pas au Sénat pour permettre une meilleure représentation sans pour autant tomber dans la 4ème République. Mitterrand n’avait pas une part d’ombre. Il était tout entier d’ombre. Je pense que le FN reste inéligible.
@ J Halpern
C’est tristement juste
@ Lowcarber
Entre une UMP néocon et un PS qui regarde vers l’UMP, c’est effarant. Sur l’économie, la cohérence s’éfiloche