Martine
Aubry qui signe la motion du premier secrétaire, les
frondeurs qui seront représentés par un illustre inconnu et Karine
Berger qui propose une motion « alternative » : le congrès à
venir du Parti Socialiste sera un nouvel épisode démontrant la faiblesse de la
réflexion dans la majorité.
Un pseudo
débat d’idées
Pourtant, avec
les départs d’Arnaud Montebourg et Benoît Hamon à la rentrée, et les
critiques récurrentes de Martine Aubry et des
frondeurs depuis le début du quinquennat de François Hollande, on pouvait
penser que le prochain congrès du PS serait l’occasion d’un débat sur la ligne
de la majorité, la relative austérité ou l’effarante
et dérisoire priorité donnée à la compétitivité des entreprises. La
fronde d’une petite minorité des élus depuis des mois pouvait entretenir
l’illusion que le débat d’idées avait une chance d’éclore, au moins
partiellement, même s’il ne fallait pas s’attendre au moindre débat sur la
monnaie unique, le libre-échange anarchique, l’UE, voir même les orientations
budgétaires.
Après
avoir soldé Alstom à GE, puis, ce qui est oublié, lancé
une partie des chantiers de la loi Macron, la baudruche Montebourg s’est
totalement dégonflée, ne restant plus qu’une critique auto-centrée de François
Hollande. Benoît Hamon, privé des ors des ministères, préfère agir dans le
sillage de Christian Paul, alors que lui avait la surface médiatique pour
pousser le débat. Mais le comble du ridicule est sans doute atteint par la
motion portée par Karine Berger, une des
« têtes pensantes » des socialistes en matière économique qui
dit vouloir renouveler son parti tout en trouvant que la motion des frondeurs
va trop loin dans la critique du gouvernement, alors qu’elle n’a même pas voté
la censure.
Le cirque
de la fronde
Dérisoire
car on voit bien depuis plus de trente ans que la critique de la ligne
eurolibérale ne change rien. C’est la raison pour laquelle Chevènement puis
Mélenchon sont partis. Ces
rodomontades n’ont aucune influence sur la ligne du parti. Mais on peut
également penser qu’elles sont en partie égoïstes, à double titre. D’abord,
elles assurent aux frondeurs une certaine notoriété. Et pour le PS, c’est le
moyen de montrer que le parti peut rassembler au-delà de la ligne eurolibérale
et ne pas faire fuir ceux qui la rejettent, que ce soit volontaire ou non. Mais
ce faisant, l’action
des frondeurs est tellement vaine depuis si longtemps qu’on peut questionner
leurs véritables motivations pour rester.
Le prochain
congrès socialiste sera sans doute un nouvel exercice de synthèse hollandienne.
Un exercice totalement dérisoire de la part d’un parti qui a renoncé, comme
l’UMP, à réfléchir. Et s’ils étaient sincères, ceux que certains semblent
pourtant être, comment les frondeurs ne s’en rendent-ils pas compte ?
Le PS est à mon sens un parti libéral de droite. C'est en fait un doublon de Démocratie Libérale, le parti d'Alain Madelin.
RépondreSupprimerDLPS !
Petit exercice pour la rentrée scolaire :
RépondreSupprimerSoit quatre motions appelées A, B, C et D.
Si A = B, B = C, C = D et que D est égal à 0, quelle est la valeur des motions A, B et C ? A partir des résultats obtenus, indiquez la valeur du PS.
DemOs
L'autisme du PS lui causera en décembre prochain une 4è déroute électorale et ce sera bien fait pour eux. Comme pour le PC le PS n' en tiendra aucun compte jusqu'à subir le sort du Pasok.
RépondreSupprimerBien sûr, le PS va subir une défaite, voire une déroute électorale, mais ses dirigeants savent qu'il n'y a pas d'alternative solide et que ce sera soit eux, soit l'UMP. C'est bien pour cette raison qu'ils méprisent les électeurs.
SupprimerDemOs
Le PS me semble le maillon faible du duo UMP-PS et la mépris qu'il a pour les électeurs peut se retourner contre eux comme pour le PS grec "Pasok".
Supprimer"...Le PS est à mon sens un parti libéral de droite..."
RépondreSupprimerOn va me rétorquer qu'il y en a marre de cette rhétorique du FN concernant l'UMPS. Pourtant... J'en ai la preuve formelle depuis les dernières cantonales... Pardon : Départementales. Dans mon (nouveau) département... Pardon : canton !
Un binôme UMPS s'est présenté lors des dernières élections !!! Pour que vous puissiez vérifier, il s'agit du canton (département ?) de Wittenheim, dans le Haut-Rhin. Outre les autres listes (dont EELV, FdG, FN, Divers droite, mais AUCUNE liste UMP et/ou UDI, fait unique dans tout le département !!!), nous avons eu droit à une liste composée de :
- 1 titulaire, ancien RPR puis UMP, destitué (suite aux avants dernières municipales) de son poste de maire UMP, mais devenu "Cantonier" "Indépendant" au CG68 et copain de l'ancien président UMP du CG68
- son suppléant, élu pour la seconde fois maire Divers Droite du village voisin au mien
- une titulaire, adjointe au maire PS de Wittenheim
- sa suppléante, adjointe au maire, Divers Gauche (en fait, une PS qui ne s'assume plus en tant que telle) de ma propre petite ville.
Cette liste parvient au second tour, derrière la liste FN, mais remporte finalement le canton.
Elle représente la seule liste élue de "gauche" de tout le département (alors que le PS, avant mars dernier, avait encore plusieurs représentants au CG68).
Dans le Haut-Rhin, il reste donc seulement deux représentants du PS (ou, tout au moins, de "gauche") pour 34 postes au total.
C'est, en tout cas, ce que vous croyez. Logique : un binôme, ça marche par deux.
Ben.... PAS DU TOUT !!! Dès le lendemain de son élection, le titulaire "Indépendant", ancien UMP, avec sont suppléant DvD a indiqué qu'ils allaient siéger avec la majorité UMP-UDI du département !!!
A méditer, non ?
Ceci est strictement vrai : vous pouvez le vérifier (Canton de Wittenheim dans le 68) !
Je me dois d'être honnête : le maire PS de Wittenheim était opposé à cette alliance, tout comme, semble-t-il, le président de la Fédé PS du 68, ainsi que le maire PS de Kingersheim (qui, il y a peu, a refusé la Légion d'HOnneur des mains de L'Autre Pays du Chômage au prétexte qu'il n'était pas en phase avec la politique du gouvernement et qu'il n'avait pas fait campagne pour cette politique là ! Du coup, il a démissionné du PS...). Mais la majorité des "grands pontes" PS locaux étaient pour cette "union"... UMPS !
RépondreSupprimerVous voulez lire autre chose que la discours officiel rabâché à longueur de journées, lisez sur le site lescrises.fr. l'interview de Noam Chomsky réalisé par Euronews intitulé : nous courons vers un précipice". Une pensée réellement différente et des idées qui mettent en perspective notre réalité quotidienne. Rien à voir avec Pujadas ou Joffrin.
DemOs
@Demos
SupprimerLucien de Samosate, "Eloge de la danse", ça repose. Le reste...
Connais pas, mais ça a l'air intéressant. A voir.
SupprimerDemOs