On peut
comprendre le succès du « Suicide
français ». Facile à lire, critiquant
la pensée dominante actuelle, proposant une vue cohérente à 360 degrés de ces
dernières années, on peut y voir un signe bienvenu de la vitalité
intellectuelle de notre débat. Mais les
excès et les
inexactitudes du livre en font aussi probablement une impasse, pour le plus
grand service du néolibéralisme qu’il dit combattre.
Caricatural,
fermé et repoussant
Encore une
fois, il faut bien reconnaître que Natacha
Polony a vu juste dans son analyse du livre à succès d’Eric Zemmour. Bien
sûr, on peut le critiquer sur sa présentation complaisante du régime de Vichy.
On peut également rejeter sa
vision de la femme et de la « féminisation
de la société ». D’abord, on peut souligner que la place de la
femme dans la société a évolué dans le temps et qu’elle a déjà été importante
et à relative égalité avec les hommes dans certaines sociétés, y compris dans
la Perse antique, comme
l’explique David Graeber. En fait, sa vision des rapports hommes-femmes (et
plus encore mari-femme) dépasse le traditionalisme ou la nostalgie d’un passé
récent pour tomber dans le souhait d’une société profondément inégalitaire, où
les femmes ne seraient plus qu’au service de leurs hommes, qui
les « tiendraient ». Ainsi, il se rapproche de facto de la vision
des islamistes les plus radicaux.
Natacha
Polony a sans doute raison d’évoquer « la
psychanalyse » sur la question de la féminisation de la société.
On peut y ajouter l’étrange éloge de la « virilité » des uns et des autres, des soldats allemands aux
jeunes des banlieues. Mais ce faisant, l’alternative qu’il esquisse à la
société qui se construit devient vite repoussante pour une grande majorité, qui
ne peut pas se reconnaître dans une
société où les parents marient leurs enfants, où le mari va au bordel et a des
maîtresses et où il n’y aurait pas de pillule. En outre, Zemmour manque
singulièrement de nuance pour un passionné d’histoire, quand il ne l’arrange
pas pour aider son récit. Comme le
dit Natacha Polony, il ignore la dialectique et tombe dans une présentation
caricaturale des choses qui discrédite son propos : la France n’est pas
finie et si nous prenons une mauvaise direction, ce n’est pas sur tout et pas
toujours en accéléré.
L’enfant
du néolibéralisme
Eric Zemmour
devient alors la caricature inversée du néolibéralisme. Il a bien raison de
souligner que celui-ci évolue vers une forme de théologie intolérante et
totalitaire. Mais la vision qu’il lui oppose ne semble pas plus ouverte. Sa
réaction est sans doute sincère mais tout le problème justement est qu’il
s’agit seulement d’une réaction, pas forcément raisonnée et structurée. En
refusant de voir les aspects positifs des dernières années, il jette le bon
grain avec l’ivraie. Sa réaction est malheureusement en partie compréhensible.
Car les injonctions néolibérales peuvent parfois avoir aussi une forme de
violence (sur
la compétitivité, le
travail du dimanche, l’injonction
de mobilité, voir même le multi-culturalisme ou le métissage) qui peut
alors susciter une réaction plus viscérale que rationnelle, comme celle de
Zemmour.
Le
meilleur ennemi du système
Mais ce
faisant, Eric Zemmour, comme
Alain Soral ou le
Front National à des degrés divers, deviennent alors les meilleurs ennemis
du système, même à supposer que leur action soit sincère. En empruntant à des
intellectuels alternatifs modérés tout en développant une pensée qui comporte aussi
des aspects extrêmes, faux et repoussant, s’ils peuvent susciter l’intérêt en
proposant une alternative à un système dysfonctionnel, ils sont heureusement probablement
condamnés à rester dans la marginalité. L’alternative qu’ils proposent ne
pourra sans doute jamais rassembler une majorité, qui préfèrera l’impasse des
dirigeants actuels, qui comporte aussi des bienfaits, à une remise en question
trop radicale et extrême.
Mieux, la
radicalité de cette opposition fait le vide autour d’elle, ne laissant plus
qu’un débat polarisé entre les variantes guère différentes des politiques
menées depuis des décennies, et des alternatives trop radicales ou extrêmes
pour pouvoir sérieusement les remettre en cause, si ce n’est dans des
circonstances exceptionnelles (le nauffrage économique de la Grèce, par
exemple), tout en compliquant l’émergence d’alternative non moins franche, mais
excluant toute dérive extrémiste. C’est que ce qui est raisonnable est sans
doute moins audible dans ce monde néolibéral trop souvent superficiel, où les
cris d’orffraie de Zemmour ou du FN trouvent plus facilement un caisse de
résonnance, d’autant
plus qu’ils peuvent être exploités par les tenants du statut-quo qui s’en font
des alliés malgré eux, ou pas.
En effet,
entre le monde de Macron ou Juppé et celui de Zemmour, même quand on souhaite
un véritable changement depuis plus de vingt ans, il est paradoxalement
difficile d’opter pour le second, étant donné tout ce qu’il charrie. En cela,
on peut se demander s’il n’est pas le meilleur ennemi des néolibéraux.
Source :
« Le suicide français »,
Eric Zemmour, Albin Michel
Je n'ai eu accès pour le moment qu'au chapitre sur Vichy, et il me semble que vous avez tort de dire que Zemmour en ferait une présentation complaisante.
RépondreSupprimerVoici en tout cas un texte de Jean-Marc Berlière, professeur d'histoire à l'université de Bourgogne et spécialiste d'histoire de la police :
http://siteedc.edechambost.net/Paxton/Jean-Marc_Berliere_Paxton_Klarsfeld.html
"Ce sont ces « dispenses » ou « exonérations » qui ont contribué à sauver les Juifs entrant dans ces catégories en différant leur arrestation et déportation. (...)
Là encore, les archives sont claires : ces exonérations ont été négociées pied à pied par des fonctionnaires de « Vichy » même si cette évidence choquera les tenants de l’histoire officielle qui prévaut depuis 1995. Ce marchandage, quasi quotidien, est lisible dans des archives que ni R. Paxton ni les Klarsfeld père et fils ni J. Semelin, ne citent jamais. Parmi ces dernières, celles de la commission d’armistice de Wiesbaden montrent des choses inattendues comme l’opposition de l’amiral Darlan, alors chef du gouvernement, au port de l’étoile que veut imposer le MBF depuis décembre 1941. Elles montrent surtout les récriminations récurrentes des Allemands contre des fonctionnaires français (sous-préfets, secrétaires généraux de préfecture, commissaires de police…) qui prétendent s’opposer — certains l’ont payé cher — à l’arrestation et à la déportation de Juifs en invoquant que les intéressés n’étaient « pas déportables » en raison « des accords passés ».
Cette notion de Juifs « non déportables », rappelée par Laval à ses interlocuteurs SS en septembre 1942 — « Il n’en va pas de la livraison des juifs comme de la marchandise dans un Prisunic où l’on peut prendre autant de produits que l’on veut toujours au même prix16 » — est d’ailleurs un tel obstacle à la mise en œuvre de la « solution finale » en France qu’en bons juristes, « respectueux du droit jusqu’à l’écœurement » (Alain Bancaud), les responsables nazis ont exercé de nombreuses pressions sur le gouvernement de l’État français pour qu’il annule les naturalisations postérieures à 1927, ce qui aurait eu pour résultat de permettre l’arrestation de milliers de Juifs français ainsi déchus de leur nationalité protectrice. Cette proposition, qui reçut un accueil enthousiaste du Commissaire général à la question juive, Darquier dit « de Pellepoix », a débouché sur un projet de décret en juin 1943 qui ne fut jamais promulgué. Et si ce décret ne fut pas promulgué, c’est du fait du refus de Pierre Laval, chef du gouvernement qui, après consultation des représentants de l’épiscopat français (Asher Cohen 1993), a fait valoir aux occupants qu’une telle mesure provoquerait une réaction très défavorable dans le pays. En dépit de nouvelles demandes allemandes formulées en août et septembre 1943, Laval ne céda pas. La conséquence de ce refus est l'annonce, début août, par Karl Oberg chef des SS et de toutes les polices en France que les Allemands ne respecteraient plus la différence entre Juifs français et Juifs étrangers même si, pour lui — le camp allemand est loin d’être homogène — la livraison de quelques milliers de Juifs supplémentaires était moins importante que la crédibilité d’un gouvernement français garant du calme et de la production française qui représentait une part importante des besoins allemands tant industriels qu’agricoles."
La réalité est que la caricature est beaucoup plus du côté du consensus médiatique actuel (dont Polony, qui est agrégée de lettres, pas d'histoire) que du côté de Zemmour.
Ce que vous sauriez si vous preniez le temps de lire des livres d'histoire. Je doute que vous en ayez le temps, en publiant un billet par jour.
Je ne connaissais pas le blog que vous mettiez en ligne, mais sur la Shoah et la France, Eric Zemmour utilise les travaux d'historiens reconnus, en premier lieu M. Alain Michel, rabin et historien qui a un blog extrêmement bien fait sur la question.
Supprimerhttp://vichyetlashoah.blog.lemonde.fr/
Et Alain Michel confirme, grosso modo, ce que dit Zemmour, bien qu'ils ne se situent pas sur le même plan (Eric Zemmour reste un polémiste).
Sur le sujet, je pense qu'il est totalement faux de faire d'Eric Zemmour un défenseur de Vichy, au delà de la personne d'Eric Zemmour (dont les parents, rappelons-le, se sont vus dénier la nationalité française par Vichy).
Je crois surtout qu'Eric Zemmour a voulu s'attaquer à une vision négative et culpabilisatrice de la France développée par certains, admirateurs de Robert Paxton.
Bien sûr, il y a eu des actes de trahison, (relevant de la grande comme de la petite), et clairement cet épisode est à n'en pas douter le moins reluisant de l'histoire de la France.
Ceci étant dit, certains se servent de cet épisode pour rabaisser la France et la dépeindre comme un pays raciste et xénophobe de toute éternité. C'est à cette vision là qu'a voulu répondre Eric Zemmour, de manière certes polémique (en même temps c'est son métier) mais en restant globalement en accord avec la réalité historique.
Pour ma part, je crois deux choses : à la libération, on a sans doute jeté un voile trop pudique sur la question de Vichy. Mais, dans le sillage de Robert Paxton, on est jusqu'il y a peu tombé dans l'excès inverse. Eric Zemmour a souhaité, avec d'autres, juste remettre le balancier là où il aurait toujours dû rester.
Jusqu'à preuve du contraire, il y a réussi. Sauf, bien évidemment, si les amoureux de la vérité continuent de lui chercher des poux dans la tête comme le fait Laurent.
"Eric Zemmour a souhaité, avec d'autres, juste remettre le balancier là où il aurait toujours dû rester."
SupprimerOui, son argumentaire est de nature polémique (il s'agit de déplacer le débat public), il correspond cependant à de réels arguments historiques, et il est utile car la perception de cette période est sans doute actuellement trop négative.
"Pour ma part, je crois deux choses : à la libération, on a sans doute jeté un voile trop pudique sur la question de Vichy."
Non, je ne pense pas que ce soit vraiment le cas.
D'une part, il y a eu une épuration, qui contrairement à ce qu'on a pu dire a été sévère en France (il y a eu moins de condamnations à de la prison que dans d'autres pays, mais beaucoup plus de condamnations à mort, sans même parler des exécutions sommaires, autour sans doute de 15 000 personnes, qui ne se retrouvent qu'en Italie).
Mais surtout, c'est une erreur de croire qu'un "voile trop pudique" aurait été jeté sur la question de la Shoah en France.
Après la guerre et jusqu'aux années 1960, il y a eu un débat dans les sphères intellectuelles et culturelles, pouvant toucher le grand public par le cinéma, le théâtre ou la littérature par exemple.
Mais à cette époque, la réalité est que ce sujet n'a pas été abordé de manière passionnelle comme actuellement dans aucun pays. Cela n'est venu qu'après la fin des années 1960, dans tous les pays (Europe et US).
Par exemple, Peter Novick dans son livre :
http://www.amazon.com/Holocaust-American-Life-Peter-Novick/dp/0618082328
montre que le sujet n'était nullement dans le débat public américain jusqu'à la guerre des six jours, en 1967.
La communauté juive américaine, composée largement des juifs de l'Est ayant émigré avant les quotas de 1924, et donc apparentés aux juifs polonais, etc...massacrés par les nazis, mettait l'accent sur l'assimilation, et ne pensait plus à cette période.
Ce sont les menaces d'éradication de Nasser en 1967 qui en ont fait revenir le souvenir, et qui ont introduit ce thème dans la vie publique américaine.
Puis, Hollywood s'en est emparée au tournant des années 1970, avec notamment la série Holocauste plus tard projetée en Allemagne au tournant des années 1980.
Donc, il n'y a pas eu de "voile" jeté en France, mais dans l'ensemble des pays une évolution semblable, avec un débat qui ne s'enclenche de manière passionnelle qu'à la fin des années 1960, et aux Etats-Unis à cause de la guerre des Six jours.
Polony a tort d'invoquer la psychanalyse, parce que ce n'est pas une science...
RépondreSupprimerEt vous avez tort de croire que le débat sur la "féminisation de la société" est accessoire ou neutre, alors que cela débouche d'ores et déjà sur des mesures discriminatoires, comme les quotas aux élections ou dans la fonction publique.
La réalité est que vous prenez cette position sans y avoir réfléchi, parce que vous voulez vous dissocier des méchants (Zemmour, voire le FN...ce qui n'est d'ailleurs pas la même chose) pour des raisons d'affichage.
Est-ce que les 30 dernières années ne vous ont pas servi de leçon ? C'est exactement à force d'avoir voulu prendre cette attitude que l'électorat du RPR est à présent volatilisé entre une partie de l'UMP, Dupont-Aignan et le FN.
Et c'est exactement à force d'avoir voulu prendre cette attitude que des évolutions contraires à ce que vous dites vouloir défendre sont en cours, et de manière de plus en plus difficile à inverser à mesure que le temps passe.
Oui, vous avez raison,mais sans être un science il existe aussi un intelligence psychanalytique ,qui peut apporter des éléments très riches :
SupprimerAinsi du "Big mother" de Michel Schneider:
http://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/questions-de-societe/big-mother_9782738115867.php
"une science" ...et "une intelligence..."
SupprimerJe suis un peu surpris que votre blog qui se veut "gaulliste" soit aussi critique vis à vis d'Eric Zemmour. J'ai vécu les mêmes années que lui et je porte dessus sensiblement le même regard que lui.
RépondreSupprimerJ'ai vécu mai 68 alors que j'étais en prépa au quartier latin et j'ai toujours pensé qu'il y avait derrière tout ça une sorte de complot. La force de ce complot étant par ailleurs qu'il traite de complotistes tout ceux qui tentent de le dénoncer. Et parmi ceux-là, de Gaulle était en tête et il savait de quoi il parlait...
L'analyse de F Asselineau me semble d'ailleurs assez proche de celle de Zemmour
Il n'y a absolument rien à voir entre les analyses d'Eric Zemmour, certes polémiques, et celles de François Asselineau qui voit des complots partout.
SupprimerPour ne prendre que quelques exemples relevant de l'anecdote, François Asselineau a ainsi prétendu que Nicolas Dupont-Aignan l'aurait plagié (alors que j'ai prouvé que c'était faux) ou que Marine Le Pen était, je cite, "payée par le CIA pour le pomper".
Je suis globalement tout à fait en désaccord avec la présentation qui est faite d'Eric Zemmour.
RépondreSupprimerAvant toute chose, je précise que je n'ai pas encore lu sérieusement le livre d'Eric Zemmour, n'en aillant que feuilleter quelques pages. Je l'avoue : l'engouement qu'il y a autour de ce livre me fatigue et me rebute, autant de la part des supporters enthousiastes dont le comportement tend de plus en plus à celui de groupies que de ses contempteurs patentés qui poussent des cris d'orfraie à la mesure des atteintes portés à leur politiquement correct.
Et je dois dire que je suis aussi extrêmement surpris par ton comportement, Laurent, que je trouve manquer singulièrement de courage. Voir par exemple le nom d'Eric Zemmour accolé à celui du grand malade Alain Soral est pour le moins ignoble, et je pèse mes mots. De même sur Vichy. J'ai lu ce qu'a écrit Zemmour sur le sujet. Sa présentation est polémique et sujette à critique. En revanche, elle ne devrait pas être l'objet des procès en excommunication auxquels je constate malheureusement que tu prêtes ta voix.
Eric Zemmour est un polémiste. Il le revendique et ce n'est un secret pour personne. L'exagération, la caricature des positions de ses adverses est une marque de fabrique de sa profession et il est tout à fait malhonnête de le lui reprocher.
Et c'est tout le piège dans lequel tu tombes lorsque tu écris :
"En effet, entre le monde de Macron ou Juppé et celui de Zemmour, même quand on souhaite un véritable changement depuis plus de vingt ans, il est paradoxalement difficile d’opter pour le second, étant donné tout ce qu’il charrie. En cela, on peut se demander s’il n’est pas le meilleur ennemi des néolibéraux."
Ce que tu ne comprends pas, c'est qu'Emmanuel Macron et Alain Juppé eux, sont des hommes politiques qui ont été ou sont au commande. Ce que n'est pas et auquel n'aspire pas Eric Zemmour.
Et je précise, à toute fins utiles, que je suis personnellement en désaccord total avec bon nombre des idées d'Eric Zemmour, en particulier sur la féminisation (Zemmour fait comme si les délires féministes étaient devenus la doxa) ou sur les bienfaits supposés de l’économie colbertiste (Faut-il rappeler les désastres de l'Etat actionnaires, depuis Bull et le concorde jusqu'à Areva en passant par le Crédit Lyonnais?).
Bull permet à la France de disposer d'une filière de calcul scientifique (avec US, Chine et Japon). Ce n'est quand même pas rien.
SupprimerLe Concorde est un superbe appareil, rencheri par les chocs pétroliers. Ce n'est pas vraiment un échec.
Le programme électronucléaire français est un franc succès. Qu'il y ait des difficultés conjoncturelles ne le remet pas en cause.
La base de l'économie colbertiste, c'est Saint-Gobain, et son dernier avatar c'est Airbus : de francs succès.
Ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain.
Vous avez raison de penser qu'on ne combat pas un excès en tombant dans l'excès inverse. Cela se fait par un travail de raison et d'analyse rigoureuse mettant en lumière l'excès. Malheureusement, dans notre époque médiatique néolibérale, raison, analyse et rigueur, c'est ce qui ne passe pas les ondes.
RépondreSupprimerOn peut déplorer les excès de Zemmour, mais je ne vois pas très bien où mènent vos articles, sinon à approuver en définitive la haine des néolibéraux pour cette personne.
Guadet
Vraiment pas à dire, Zemmour vous inspire.
RépondreSupprimerMême Agoravox est en retard dans vos publications.
Comme dit Anomyme ci-dessus: "je ne vois pas très bien où mènent vos articles, sinon à approuver en définitive la haine des néolibéraux pour cette personne".
@Tythan. Zemmour n'est pas plus naïf qu'un autre. Lui aussi a pu voir les problèmes posé par le capitalisme de connivence entre état, grosses entreprises et hauts fonctionnaires (Cf chronique du 30 avril 2015 dans le Figaro)
RépondreSupprimerD'ailleurs la France rêvées de Zemmour et des Libéraux (conservateurs tout au moins) partage le même objectif : un budget réduit.
Amike
C'est vrai que la France décline depuis 40 ans.
RépondreSupprimerMais accuser mai 68 d'être responsable de ce qui a commencé en 1974 avec Giscard c'est comme accuser Léon Blum et le Front Populaire en 1936 d'être responsables de Vichy et la collaboration à partir de 1940.
Au début l'argument était présenté sous une forme plus brutale : les pauvres bourgeois étaient tellement désespérés des terribles agressions qu'ils avaient subi de la part du Front Populaire qu'il ne faut pas leur en vouloir de s'être jeté dans les bras de Vichy. Donc Pétain et Laval (qui a déclaré publiquement souhaiter la victoire de l'occupant allemand) n'ont rien à se reprocher, tout est de la faute de Léon Blum.
L'extrême droite allemande accuse de même la révolution bolchevique de 1917 d'être responsables des crimes nazis : la bourgeoisie allemande était tellement traumatisée par la révolution d'octobre qu'il ne faut pas lui en vouloir d'avoir financé le NSDAP, donc le vrai coupable des crimes de Hitler c'est Lénine.
Zemmour a peut-être du style, mais il manque de rigueur intellectuelle. Quel rapport entre les provocations potaches des étudiants de mai 68 qui, tirant les conséquences de l'invention des antibiotiques (qui éliminait la peur de la syphilis) et de la pilule contraceptive (qui éliminait celle de la grossesse non désirée) s'amusaient à effaroucher quelques vieilles rombières avec leur révolution sexuelle, et l'organisation systématique et méthodique de la pénurie de logements et du chômage de masse à partir de 1974 par un pouvoir qui travaillait désormais au service exclusif des intérêts de la bourgeoisie après avoir enfin réussi à refermer la parenthèse gaulliste ?
C'est aussi une grave erreur de lier le libéralisme en matière économique et en matière de mœurs, car la bourgeoisie étant au-dessus des lois se fiche des lois répressives, rétrogrades ou obscurantistes en matière de sexe, de drogue ou de religion. Ces lois sont juste bonnes à opprimer le peuple, elles n'atteignent jamais les riches.
Quand on abroge une loi obscurantiste on ne peut libérer que le peuple, pas la bourgeoisie qui n'en souffre jamais parce qu'elle n'est pas tenue de la respecter, et même s'en sert, justement, pour mieux opprimer le peuple.
A qui fera-t-on croire que les émirs du Moyen-Orient se sentent personnellement liés par les lois barbares en matière de sexe ou d'alcool qu'ils emploient pour opprimer leurs peuples ?
L'idéologie libérale-libertaire n'existe pas. Les bourgeois n'ont vraiment besoin que du libéralisme économique (en tant que loi du plus fort, la concurrence libre et non faussée ils n'en ont jamais voulu car ils n'adorent que la rente)
Avec la loi Cazeneuve, est-ce que ce sont les citoyens ordinaires qui vont surveiller les bourgeois ou l'inverse ? Poser la question c'est y répondre.
Ivan
@ Anonymes
RépondreSupprimerMerci pour ces précisions, mais cela ne change pas mon commentaire car ce régime, outre sa collaboration avec l’occupant (même s’il aurait sans doute pu aller encore plus loin) est critiquable à de nombreux titres, dont le recul démocratique par exemple. Pas le temps de lire autant que je le souhaiterais en effet.
Si c’était de l’affichage, pensez-vous que je perdrais le temps à lire les 500 pages du livre et en faire une analyse aussi fouillée (et qui prend donc autant de temps). J’essaie juste de comprendre précisément ce qu’il dit pour ne pas juger de manière superficielle et essayer de comprendre comment on peut en arriver là. Et notez tout de même que la configuration actuelle permet aux idées libertaro-libérales de continuer à progresser.
14 :37 : merci !
@ Tythan
Attention à ne pas déformer mes propos (je n’ai pas dit qu’il défend Vichy, mais qu’il a une vision complaisante, ce qui n’est pas la même chose). Le problème de Zemmour, c’est qu’il va au-delà de la simple critique de ceux qui culpabilisent la France, mais dit par exemple que De Gaulle et Pétain défendait la France mais n’étaient séparés que par leur analyse de qui allait gagner la guerre…
Et je ne lui cherche pas des poux dans la tête : je cite les passages que je conteste et explique pourquoi je les critique.
Pourquoi manquerai-je de courage ? C’est fatiguant de débattre avec des jugements de valeur dignes d’une cour de récréation. Je n’ai pas dit que Zemmour était comme Soral, j’ai précisé qu’il y a des choses qui les rapprochent, mais « à des degrés divers ». Pas d’accord sur le fait que Macron ou Juppé soient aux commandes. Les politiques qu’ils mènent sont des impasses, mais je pense qu’ils croient que c’est la meilleure solution.
@ Cliquet
La théorie du complot nous sépare. En effet, Zemmour semble évoluer un peu comme Asselineau, et ce n’est pas un compliment dans ma bouche.
@ Guadet
Le message de ces articles, c’est de dire qu’il est sans doute compréhensible que les alternatifs échouent quand ils tombent dans les mêmes travers que le néolibéralisme qu’ils dénoncent. J’essaie ici de décrypter les raisons qui font que nous continuons dans l’impasse, parce que les alternatives s’incarnent dans des personnes qui, s’ils attirent du monde, resteront marginales, pour de bonnes raisons, soit dit en passant
@ Ivan
Merci. Néanmoins, il y a sans doute un lien et une perméabilité entre libertés individuelles et libéralisme. Bien d’accord sur la loi Cazeneuve.
@ Laurent
SupprimerJe n'ai sans doute pas été clair, mais je n'ai pas dit que tu soutenais qu'Eric Zemmour défendrait Vichy. Je visais plutôt la polémique sur les quelques passages sur Vichy dans le livre de Zemmour en général et non pas ton propos.
En même temps, lorsque tu écris "je n’ai pas dit qu’il défend Vichy, mais qu’il a une vision complaisante, ce qui n’est pas la même chose"
On a quand même envie de te dire que si effectivement ce n'est pas tout à fait la même chose, c'est tout de même assez proche... D'autant que je crois que personne ne défend plus Vichy et son héritage, pas même le vieux Jean-Marie Le Pen (qui n'a parlé que de Philippe Pétain).
Pour moi, dans cette polémique, tu as choisi ton camp, et ce n'est pas celui du courage et de la vérité historique. C'est un jugement de valeur que je suis bien désolé de porter sur tes analyses sur Eric Zemmour (et qui se porte seulement sur ce point), libre à toi de le balayer comme tu le fais.
Maintenant, moi, ce jugement, je l'ai porté sur toi après avoir exposé des arguments. Tu le balayes sans en apporter aucun. Libre à toi.
Je peux en rajouter d'autres d'ailleurs : comme celui sur la loi de 1973, passage que je viens de lire dans le libre d'Eric Zemmour. Oui, il s'y plante lamentablement. En même temps, sans vouloir te vexer, cette vision complotiste de la loi de 1973, tu l'as largement partagée pendant des années et tu m'as traîné dans la boue pour avoir osé remettre en question le sérieux de son auteur...
Si on lit bien ton commentaire, tu dis grosso modo que Zemmour a dans le fond raison de lutter contre l'ordre libéralo-libertaire (expression que moi je déteste) mais qu'il est excessif (ce qui est l'évidence et que lui même reconnaît dès qu'il se relâche un peu) et que ces excès t'empêchent de l'approuver. L'ensemble de ton commentaire apparaît assez incohérent, avec des allers-retours permanents entre bon points et mauvais points distribués tantôt sur des points de détail tantôt sur des passages importants (ce qui est d'ailleurs un défaut du livre d'Eric Zemmour je trouve, qui alterne entre anecdote et fait historique majeurs).
"Je n’ai pas dit que Zemmour était comme Soral, j’ai précisé qu’il y a des choses qui les rapprochent, mais « à des degrés divers »"
C'est bien tout le problème: pour bien connaître et Eric Zemmour et Alain Soral, ce qui est je crois ton cas aussi, je pense qu'il est malhonnête intellectuellement de rapprocher ces deux personnes : tout simplement parce que c'est participer de cette reductio ad hitlerum qui annihile tout débat.
"Pas d’accord sur le fait que Macron ou Juppé soient aux commandes."
Ce sont des hommes politiques. Eric Zemmour est un polémiste : les premiers peuvent se nourrir des idées des seconds, ou au contraire les rejeter, et les seconds commentent l'action des premiers. Des hommes politiques peuvent parfois prendre l'habit du polémiste, c'est ce qu'a fait par exemple Emmanuel Mamère lorsqu'il répond à Zemmour. Mais fondamentalement, ils ne sont pas sur le même registre, c'est tout ce que je dis.
Quand tu nies que les hommes politiques soient aux commandes, quelque part, tu sombres un peu dans le complotisme. Que leur action soit contrainte, je veux bien l'entendre, mais enfin ils sont (ou ont été aux commandes), au moins nominalement ce que n'a jamais été aucun polémiste en tant que tel.
"Les politiques qu’ils mènent sont des impasses, mais je pense qu’ils croient que c’est la meilleure solution."
Je le pense également. Mais je ne comprends pas pourquoi tu me réponds cela.
"Merci pour ces précisions, mais cela ne change pas mon commentaire car ce régime, outre sa collaboration avec l’occupant (même s’il aurait sans doute pu aller encore plus loin) est critiquable à de nombreux titres, dont le recul démocratique par exemple."
SupprimerEh bien pour le recul démocratique aussi il faut regarder les dates. Par exemple, la confiscation des biens juifs, dans le deuxième statut, a largement été fait parce que les allemands confisquaient des entreprises françaises et que Vichy voulait les contrer.
Et il ne faut pas oublier qu'à la même date :
- les US ont interné tous les américains d'origine japonaise
- la discrimination envers les noirs existait encore dans le Sud des US. Dans cette biographie récente :
http://www.librairie-sciencespo.fr/autres/livre/petain/benedicte-vergez-chaignon/9782262049089.html
une enseignante de sciences-po fait explicitement le parallèle avec le statut des juifs (extrait publié dans Le Point).
"Attention à ne pas déformer mes propos (je n’ai pas dit qu’il défend Vichy, mais qu’il a une vision complaisante, ce qui n’est pas la même chose). Le problème de Zemmour, c’est qu’il va au-delà de la simple critique de ceux qui culpabilisent la France, mais dit par exemple que De Gaulle et Pétain défendait la France mais n’étaient séparés que par leur analyse de qui allait gagner la guerre…"
Je ne sais pas comment il le dit, mais là aussi il faut regarder les dates.
Jusqu'en juin 1941, la Grande-Bretagne est seule dans la guerre, et elle est en mauvaise posture. Si vous aviez été à la tête de la France (ou de ce qui en restait) à ce moment là, qu'est-ce que vous auriez fait ? Auriez-vous ignoré la possibilité d'une victoire allemande ?
D'autre part, la Shoah a commencé à partir de l'été 1941, dans les territoires russes conquis (jusqu'à cette date, les nazis expulsaient les Juifs hors des territoires qu'ils contrôlaient, par exemple 10 000 personnes hors du pays de Bade, qui sont ceux que Bousquet voulait à son tour expulser en juin 1942).
L'historien américain Timothy Snyder, dans Les territoires de sang, remarque qu'à l'entrée en guerre le dictateur le plus sanguinaire était, de très loin, Staline et pas Hitler, qui avait à cette date encore peu de sang sur les mains.
Ce sont ces informations que les dirigeants de l'époque avaient (avec d'ailleurs beaucoup de retard et d'imprécisions...), et il faut donc faire l'effort de se remettre dans ce contexte avant d'évaluer leurs politiques.
Un peu avant le débarquement allié en Algérie, Darlan avait compris que la guerre serait gagnée par les Alliés et il espérait un débarquement en zone Sud, alors encore non occupée.
C'est pour couvrir ce débarquement que de Lattre de Tassigny avait été nommé en zone Sud, lui qui a plus tard commandé la première armée en Allemagne et en Autriche. Comment le placez-vous, celui-là ?
"Pour ma part, j'ai toujours pensé, contrairement à l'opinion commune, que Laval, qui n'était nullement antisémite, ne mérite pas sa mauvaise réputation. Ma conviction d'historien est qu'à l'époque, en été 1942, il ignorait, comme tout le monde en France, l'existence des chambres à gaz. On pensait que ce serait une vie dure, pénible, mais on ne pensait pas à des meurtres d'enfants. En fait, tout tourne autour d'une phrase de Dannecker, le chef du service juif en France, qui écrivait que pour l'instant il ne fallait déporter les Juifs qu'à partir de l'âge de 16 ans, ce à quoi Laval ajoutait qu'il fallait leur adjoindre leurs enfants. Bref, je pense qu'il ignorait que ces enfants allaient être tués sur place - un petit point d'histoire." Léon Poliakov, l'envers du destin, 1988.
Supprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Poliakov
fin aout 1942, un éditorial dans le Manchester Guardian indiquait encore que les déportations de Juifs depuis la France étaient faites parce que les nazis voulaient les faire travailler.
Or, la majorité des arrestations en France, et la grande majorité des arrestations par des policiers français (sous les ordres de Vichy ou des Allemands) ont eu lieu à l'été 1942.
On ne peut pas soutenir sérieusement que Vichy ne savait pas :
Supprimerhttp://www.herodote.net/1941_1945-synthese-76.php
Il y eu aussi des rapports de police fondés sur des écoutes téléphoniques qui informaient Vichy des massacres perpétrés contre les juifs en Pologne, mais je n'ai pas retrouvé le lien.
Ivan
Bien sûr que si, en ce qui concerne l'été 1942.
SupprimerCe qui est important ce sont les dates, la crédibilité de l'information et sa diffusion dans la population.
L'information parvenue aux Britanniques par le biais des écoutes est détaillé dans ce livre :
http://www.tallandier.com/livre-9791021006683.htm
Churchill a eu accès à une partie des massacres par balles à l'été 1941, compris comme des massacres isolés. Mais son avertissement a eu pour conséquence que les nazis ont changé de code...ils n'ont plus eu d'information par ce biais jusqu'à beaucoup plus tard, et aucune sur Auschwitz en 1942.
En Angleterre, la prise de conscience du massacre a eu lieu à l'automne 1942, même si des informations ont été diffusées par le Daily Telegraph fin juin puis par la BBC en français fin juin.
Mais les gens ont cru à du bourrage de crâne, comme pendant la première guerre mondiale, le DT ayant à cette époque fait ses gros titres sur le massacre de 700 000 serbes...qui n'avait pas eu lieu.
La déclaration alliée mettant en garde Hitler a eu lieu à la mi décembre 1942. Elle a été signée par de Gaulle.
@ Laurent Herblay 5 mai 2015 07:59
RépondreSupprimerVous n'avez pas tout à fait tort pour Zemmour. Mais la principale raison de l'échec des partis proposant une alternative est plutôt dans le manque de franchise de leur opposition au système néolibéral. Ainsi les écologistes ou Mélenchon qui restent très européistes au moment où l'Europe est le principal vecteur du néolibéralisme, de l'austérité et du productivisme.
Vous-même critiquez très bien le libéralisme économique tout en approuvant le libéralisme sociétal qui fait pourtant partie de la même idéologie. Il ne suffit plus de critiquer des mesures ponctuelles si on veut changer les choses, mais de voir d'où elles viennent et de les attaquer à la racine. Le XXe siècle n'a fait qu'ouvrir l'ère des idéologies totalitaires. Le mondialisme économiste et l'islamisme sont les deux principales aujourd'hui. Or on ne peut pas s'attaquer à un totalitarisme en ne s'attaquant qu'à une partie de sa main-mise sur les esprits ; sinon il récupère votre critique comme une approbation du reste.
Ce que vous appelez le "complotisme" de Zemmour est en cela plus juste que votre prudence.
La peur d'avoir l'air ringard ou conservateur est une arme puissante de l'idéologie néolibérale. Ceux qui la critiquent d'un côté se sentent obligés de la soutenir d'un autre. Je ne me souviens pas des références mais c'est quelque chose qui a été noté et étudié dans les totalitarisme du XXe siècle. Il est dur d'aller à contre-courant en permanence. Zemmour est sans doute critiquable, mais l'accuser comme vous le faites de ringardise est en définitive un hommage au système néolibéral.
Guadet
@ Tythan
RépondreSupprimerTu es comme les néolibéraux, à croire que tu es le seul à avoir raison, sans même comprendre que l’on puisse avoir des opinions différentes des tiennes. Et le côté cours de récréation « tu n’a pas choisi le camp du courage », cela me donne juste envie de clore le débat avec toi étant donné ton niveau d’argumentation. S’il est incohérent de trouver des points positifs et des points négatifs dans la pensée d’une personne, c’est qu’il faut raisonner systématiquement en noir et blanc. Tout est bon à prendre ou tout est à jeter ?
@ Anonyme
Le problème est qu’il met de Gaulle et Pétain sur le même plan tout de même
@ Guadet
Je n’approuve pas le libertarisme sociétal. Je suis contre la légalisation du cannabis, pour des peines de prison à vie, pour une plus grande sévérité générale des peines et ma vision de l’éducation ne penche pas vraiment vers le libertarisme. Après, certes, je suis favorable à la loi Taubira sur le mariage. Mais ma position n’est pas celle que vous laissez entendre.
Je ne me sens aucunement obligé de soutenir quoique ce soit. Je défends ce que je crois. D’où le fait que je n’écris pas sur tout car je ne prends pas position quand je n’ai pas une conviction.
@ Laurent
RépondreSupprimerTu me prêtes des propos et des interprétations qui ne sont pas du tout les miens. Je vois mal en quoi je t'aurais reproché de souligner les aspects négatifs et positifs du livre d'Eric Zemmour.
La question importante, et celle sur laquelle je trouve que tu manques singulièrement de courage, c'est celle de Vichy et de la Shoah sur laquelle, historiquement, c'est Eric Zemmour qui a raison. Lis les articles que je t'ai indiqué, à mon sens ils sont extrêmement clairs.
@ Laurent
SupprimerA la réflexion, je pense être allé trop loin en disant que tu manquerais de courage, bien que je pense que tu es injuste, sur les points que j'ai évoqué, dans le jugement que tu portes sur Eric Zemmour.
Je comprends que ça ait pu te blesser, même si je déplore le ton condescendant que tu as pris pour réagir à cette remarque inopportune.
Bien à toi,
Tythan
Je te cite "Si on lit bien ton commentaire, tu dis grosso modo que Zemmour a dans le fond raison de lutter contre l'ordre libéralo-libertaire (expression que moi je déteste) mais qu'il est excessif (ce qui est l'évidence et que lui même reconnaît dès qu'il se relâche un peu) et que ces excès t'empêchent de l'approuver. L'ensemble de ton commentaire apparaît assez incohérent, avec des allers-retours permanents entre bon points et mauvais points distribués tantôt sur des points de détail tantôt sur des passages importants (ce qui est d'ailleurs un défaut du livre d'Eric Zemmour je trouve, qui alterne entre anecdote et fait historique majeurs)."
Supprimer@ Laurent
SupprimerCe que j'ai critiqué, ce n'est pas le fait de trouver des aspects positifs et des aspects négatifs, c'est la manière dont tu les articulais.
C'est tout.
L'incitation à la haine n'est pas une opinion:voilà ce qui est reproché à Eric Zemmour.Or la banalisation des messages de haine met en danger la démocratie : voilà pourquoi j’ai bien volontiers signé la pétition d’Hapsatou Sy.Eric Zemmour s’est fait une spécialité dans l’attaque frontale de la diversité humaine de la France en suivant servilement ses devanciers d’extrème-droite de l’entre deux-guerres.François Morel et Nabilla,chacun dans son style,ont répondu avec beaucoup d’esprit à cette énième provocation qui suscite l’indignation.A l’évidence cet Eric Zemmour ne se rend plus compte qu’il s’est aventuré sur une pente de plus en plus dangereuse,celle de la délinquance.
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