Billet invité de Marc Rameaux, qui vient de publier « Portrait
de l’homme moderne », suite de la
1ère partie, la
2ème partie et la 3ème
partie
4 Les néo-libéraux : des gens très repliés sur eux-mêmes
Les soi-disant tenants de la
« société ouverte » se retrouvent actuellement dans une position de
grande fermeture aux autres et à l’ensemble du monde. L’hypocrisie des buts
finit par se payer au prix fort : lorsque l’on ne défend l’héritage des
lumières que comme paravent de ses intérêts personnels, le retour de bâton est
rude. Le repli sur soi des néo-libéraux se manifeste très simplement selon les
trois usurpations exposées précédemment :
4.1 Un repli sur soi philosophique
Les tenants du néo-libéralisme n’admettent
plus aucune contradiction, et se considèrent comme détenteurs de toute vérité.
Qu’une telle attitude soit la trahison la plus complète du rationalisme
critique ne leur vient même plus à l’idée. L’on voit apparaître chez eux tous
les symptômes d’une pensée totalisante et totalitaire :
·
Ainsi ressurgissent les notions de « fin de
l’histoire » chère à Hegel, de « TINA » (there is no
alternative), de « cercles de la raison » qui sont surtout devenus
les cercles de l’incompétence. Popper le montrait bien dans « la société
ouverte », quiconque accapare pour soi le monopole de l’histoire, de la
raison ou de toute autre explication du monde est en route vers la servitude.
Les néo-libéraux apparaissent ainsi comme une nouvelle forme de l’historicisme,
matrice de tous les totalitarismes nés au XXème siècle.
·
L’emploi de moyens de communication visant à
exclure ou diaboliser tout contradicteur. C’est cette fois Paul Watzlawick qui
nous aide de ses lumières, afin de décrypter les techniques de communication du
discours totalitaire. L’une de ces techniques est celle du
« cadrage », permettant de forcer votre interlocuteur à adopter votre
point de vue en brandissant deux alternatives, la vôtre et une alternative
effrayante. Cette technique fut très employée par les propagandistes du IIIème
Reich : « le national-socialisme ou le chaos bolchévique » était
la phrase de « cadrage » la plus couramment employée. En
communication, la présentation brute de deux alternatives provoque un choc
psychologique qui peut tromper un grand nombre de personnes, pensant qu’elles
sont effectivement enfermées dans ce choix. L’antidote consiste bien sûr à
refuser cette fausse alternative, pour en choisir une véritable. Pour les
néo-libéraux, la phrase de cadrage est : « notre société néo-libérale
ou bien le chaos communautariste » ou encore « notre société
néo-libérale ou bien le fascisme autoritaire ». L’antidote de
« recadrage » consiste à renvoyer ces fausses alternatives dos-à-dos,
en leur répondant : « une nation forte mais ouverte aux autres, unie
par les valeurs républicaines, respectueuse de sa mémoire et de la transmission
de ses valeurs ». Le néo-libéral traite généralement son interlocuteur de
fasciste ou de communautariste au bout de 30 secondes de discussion, si
celui-ci n’adhère pas pleinement à sa vision de la société. Comme le souligne
Watzlawick, cette technique de communication est elle-même fasciste.
·
L’apparition de « portraits de Dorian
Gray » : dans le stade ultime du totalitarisme, leurs prosélytes
voient apparaître d’étranges créatures : elles semblent extérieurement en
tous points opposées à eux, mais intérieurement sont en tous points semblables.
Ainsi les intégristes, fondamentalistes, terroristes, communautaristes sont-ils
extérieurement le portrait inverse de l’homme néo-libéral, bien
qu’intérieurement ils soient dotés de la même structure mentale : la soif
de détenir le pouvoir absolu, la prétention à la vérité ultime, l’abolition de
toute limite et toute règle, noyées dans l’océan communautaire pour les uns,
dans les zones de libre-échange pour l’autre, enfin une philosophie de
prédateur et de seigneur de la guerre, en lieu et place des véritables
guerriers d’honneur. Comme dans le roman de Wilde, ces portraits ont une grande
utilité pour les malfaiteurs : ils servent de repoussoir renforçant la
fausse alternative entre deux choix inacceptables, ils portent les stigmates de
la malfaisance à la place de ceux qui les commettent, ils permettent aux
néo-libéraux de réclamer toujours plus de leur « remède » en voyant
éclore ces ennemis bien utiles. Les mensonges de toute pensée totalitaire
finissent par suinter, et le divorce entre le discours apparent et la pensée
intérieure réelle des néo-libéraux aboutit à cette génération spontanée de
leurs doubles maudits, comme si la vérité contenue cherchait à éclater en
trouvant la forme incarnée de ce qu’ils sont réellement. La multiplication croissante
de ces ennemis apparents et doubles véritables ne fait pas pour autant se poser
de questions aux néo-libéraux : ils ont perdu l’habitude de l’honnêteté
intellectuelle. Ils ne voient pas l’image d’eux-mêmes dans ces jumeaux
inversés. Ils peuvent se targuer de représenter l’ouverture et les lumières
face à de tels repoussoirs, réduisant toute discussion à cette opposition
manichéenne. Les lumières sont pourtant bel et bien éteintes de part et d’autre
de ces deux clans, excepté chez ceux qui ne se trompent pas sur le véritable
prix de la liberté et de l’indépendance, qui ne se négocient pas sur les
marchés.
4.2 Un repli sur soi économique
Les néo-libéraux ressemblent bien
plus à certains milliardaires mexicains ayant fait fortune de façon
frauduleuse, obligés de vivre derrière des remparts, des barbelés et des
vigiles, qu’à de véritables entrepreneurs.
L’illégitimité de l’argent perçu
par les néo-libéraux ne correspondant plus à aucun travail réel, celle-ci les
enferme dans des forteresses de plus en plus hermétiques. Une classe de
véritables dirigeants et de véritables entrepreneurs n’aurait pas à dresser de
tels murs. Une caste de parasites et de rentiers se trouve tôt ou tard dans une
position d’assiégé.
Parfois bien sûr, les murs sont
immatériels : les techniques de fermeture sur soi progressent, et les murs
transparents tissés par la société moderne sont plus efficaces que les
murailles physiques, car ils peuvent entretenir l’illusion d’être libre. Franz
Kafka fut un grand visionnaire de ces toiles d’araignée invisibles qui piègent
les hommes, telles celles du « Château », applicables à toutes les
formes de totalitarisme.
Les néo-libéraux sont condamnés
au repli sur soi économique. Leur vision idyllique et messianique d’une société
fondée sur les seuls échanges économiques a conduit au contraire à dresser
toujours plus de barrières et de murailles de protection entre les hommes. Une
société de rente conduit à une société de défiance, car elle revient à
institutionnaliser le vol et la manipulation comme les vertus cardinales du
dirigeant.
4.3 Un repli sur soi politique et humain
Le problème de quelqu’un qui est
persuadé de détenir la vérité, est que si quiconque ose soutenir le contraire
de ce qu’il pense, il ne peut s’agir que d’un ignorant ou d’un malhonnête, car
sa vérité étant manifeste, elle ne peut être contredite que par quelqu’un qui
ment délibérément.
Le discours politique d’un
néo-libéral ne peut de ce fait procéder à une quelconque analyse : il ne
connaît que le mode de l’anathème, de la diabolisation, de la marginalisation
de l’adversaire en dehors de la marche triomphale de sa cause dans
l’histoire : les soviets considéraient qu’ils n’avaient même plus à débattre
avec leurs adversaires, parce que ceux-ci s’excluaient d’eux-mêmes de la marche
inéluctable de l’histoire. Il en est de même des néo-libéraux. L’humilité
vis-à-vis de l’évolution historique, la capacité à admettre que les
organisations humaines puissent prendre des détours totalement inattendus, même
contraires à ce que l’on imaginait, font partie de la déontologie du véritable
historien et de la véritable indépendance de l’esprit libre. Engoncé dans ses
certitudes, le néo-libéral est incapable et de cette honnêteté, et de cette
ouverture.
Le néo-libéral est également
incapable de penser les limites et les règles d’une société. Pour lui, tout
doit aller vers toujours plus de dérégulation, qu’il assimile à la marche du
progrès. Il est en ce sens hypocrite dans sa dénonciation des
communautarismes : une société fondée sur les seuls échanges commerciaux
n’aboutit qu’à un affrontement de forces implicites, occultes, tenant toutes
d’agir par une influence non débattue mais imposée de fait : parce qu’il
ne fait qu’avaliser les rapports de force dans la société et à plier selon le
sens du vent, le néo-libéral fait le lit de tous les communautarismes,
c’est-à-dire le jeu de tous les groupes d’intérêt en lieu et place de règles
démocratiques. Le néo-libéralisme remplace le « de jure » par le « de
facto ». Cette philosophie de la mise au pied du mur frappe par son
fatalisme, de la part de gens qui de prévalent de représenter le sens de
l’initiative … Il fut un temps,
dans mon enfance, où une expression revenait souvent dans le débat
politique : celle du « droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes ». Cette expression était considérée dans la société d’alors,
comme l’une des manifestations les plus évidentes de l’indépendance. Sa
disparition du champ sémantique moderne est révélatrice : les discours
d’indépendance doivent suivre une novlangue normalisatrice, qui interdit de
dissocier toute idée de liberté de celle d’un échange marchand et intéressé.
Enfin, le modèle humain de
réussite du néo-libéral est celui du fraudeur, derrière un discours
d’entrepreneur. Là encore, la conséquence logique d’un mode uniquement
concurrentiel joue à plein : la « concurrence parfaite »
encourage ces profils de dirigeants falots et manœuvriers qui nous sont imposés
dans cette époque de médiocrité. De ceux qui attendent pour dérober
l’initiative des véritables entrepreneurs, et d’en exploiter les fruits par le
canal de la rente et du capitalisme d’actionnaires. De ceux qui se paient de
bruyants discours sur l’initiative au lieu de la prendre effectivement. De ceux
qui convertissent la compétence et l’intelligence des hommes en flux financiers
abstraits, pour mieux en capter et dérober le jus. De ceux qui confondent
énergie et agitation, ouverture et consensus lâche, personnalité et ego. La
« prise d’initiative » du néo-libéral, c’est celle des coups tordus
de la petite frappe, et c’est pour lui la seule façon d’affirmer sa liberté. L’inculture
et la vulgarité de ceux qui ne voient pas « l’utilité » de la
« Princesse de Clèves » ou la lâcheté de ceux qui n’osent plus
affirmer les valeurs républicaines de peur de froisser les communautarismes se
font écho. Quelle usurpation politique et humaine par rapport à ceux qui ont
affirmé leur indépendance par leur créativité et par les retombées que celle-ci
a pu avoir sur l’ensemble des hommes.
J'ai lu vos billets et vous faites une erreur. Les USA ont été interventionnistes par le biais de leur effort militaire qui a irrigué la recherche publique de financements publics tout comme l'URSS.
RépondreSupprimerMais la différence avec l'URSS, c'est le secteur libéral des entreprises privées US qui a pu valoriser sur le marché les innovations issues de la recherche publique US destinée aux armées US.
Le protectionnisme US est une foutaise qui ne tient pas un seul instant debout.
Il y a deux types de « protectionnisme » :
Supprimer1. Le premier porte sur les biens commerciaux et sur leurs échanges et consiste à fermer les frontières pour les empêcher et les limiter. C’est par exemple celui appliqué par le gouvernement socialiste en 1982 sur les magnétoscopes japonais. Les Etats-Unis ne sont pas protectionnistes dans ce sens, pas plus que ne l’est aucun autre état de nos jours : personne ne songerait plus sérieusement à défendre cette forme de protectionnisme. Il éclaterait rapidement sous la simple loi de l’offre et de la demande. Il n’est pas possible de fermer les frontières aux échanges commerciaux, ou bien ce serait à notre propre détriment. Cf par exemple « The work of nations » de R.Reich, décrivant le caractère inéluctable des échanges mondialisés et de l’ouverture des frontières aux flux de produits et services.
2. Le second porte sur l’innovation, les connaissances et les savoirs-faire. Les Etats-Unis sont fortement interventionnistes et « protectionnistes » dans ce sens. Ceci n’implique effectivement pas la seule puissance publique, mais une coordination des secteurs publics et privés. Je traite de ce thème dans le chapitre 5 de mon article, que Laurent n’a pas encore publié.
On pourrait donner de nombreux exemples, mais cette dualité est déjà bien visible dans la théorie des avantages comparatifs de Ricardo. La première leçon de Ricardo est que l’ouverture des échanges commerciaux est inéluctable et même bénéfique. La seconde leçon, beaucoup moins souvent perçue et comprise, est que pour maintenir leur avantage comparatif, les pays doivent le préserver et pour cela le protéger. C’est ce qui leur permet de toucher la « quasi-rente » de Schumpeter, en conservant l’avantage comparatif que leur a octroyé leur spécialisation. En concurrence « pure et parfaite », le bénéfice de Ricardo disparaît : les avantages comparatifs sont aplanis, ne permettant plus de faire jouer le différentiel de spécialisation à l’ouverture des frontières.
Je ne prône donc pas une économie fermée, mais une économie ouverte faite par des acteurs qui cachent et protègent leur jeu. Un tel « protectionnisme » n’est pas celui d’une ligne Maginot, mais celui des blindés en guerre de mouvement. Les Etats-Unis et le Japon pratiquent cette forme de concurrence depuis longtemps. Cela passe par l’entretien de filières de compétence et d’excellence et le maintien de leur avantage par tous les moyens notamment en faussant la concurrence (masquage de l’information, protection de la propriété intellectuelle, subvention, rachat, ..), non sur les produits et les biens, mais sur les savoirs et savoirs-faire qui ont permis leur fabrication. Le but est de conserver ses propres filières le plus possible, sur des activités considérées comme stratégiques.
Sur la concurrence monopolistique et l’impossibilité de la pratiquer dans laquelle la commission européenne nous maintient, cf :
http://michelvolle.blogspot.fr/2015/03/le-secret-de-liconomie.html
Pas d'accord. Le premier protectionnisme sur les biens commerciaux existe et peut réussir. Il ne faut pas non plus le caricaturer, car il n'empêche pas totalement non plus les échanges. Voir le Japon; il est très rare de voir une voiture étrangère rouler dans ce pays et le patriotisme économique y est pratiqué.
RépondreSupprimerConcernant le Japon, le patriotisme économique est un mécanisme différent de celui du protectionnisme des biens commerciaux : il n'est pas obtenu par des réglementations, mais par l'attachement spontané de la population qui achète les productions de son pays. On compte donc sur le patriotisme personnel plutôt que sur la loi. Lé développement d'un tel sentiment est enraciné dans la culture et l'histoire d'un pays, plus que par une action économique volontaire.
SupprimerLe Japon pratique aussi un protectionnisme des biens commerciaux, mais je pense personnellement que celui-ci lui a apporté plutôt des inconvénients que des avantages. Le succès du Japon est dû essentiellement au second protectionnisme, qui lui permet de se différencier de beaucoup de pays concurrents sur des filières où sa qualité de production est rarement égalée.
Le protectionnisme des biens commerciaux peut être pratiqué temporairement, mais il ne faut pas compter dessus très longtemps. Il ne peut être qu'un ballon d'oxygène temporaire.
Dans le monde des néolibéraux, tout est en noir et blanc. Les USA sont plutôt libre-échangistes, avec avec de vraies pratiques protectionnistes, sur l'acier ou les pneus par exemple. Et que dire du "Buy American Act", si ce n'est du protectionnisme.
RépondreSupprimerJe vous renvoie à ce bon livre :
http://www.gaullistelibre.com/2013/05/quand-le-protectionnisme-devient.html
Bravo pour cette analyse, et merci pour votre réponse très utile à mon précédent commentaire. J'aime bien la façon dont vous montrez comment l'idéologie néolibérale sait jouer sur les deux excès contraires à la fois : relativisme et dogmatisme. N'est-ce pas ce qui la rend si difficile à combattre ? Nous avons hérité du XXe siècle la passion pour les slogans, pour les yaquà. La réflexion indispensable pour comprendre l'inanité du système actuel passe difficilement dans notre époque.
RépondreSupprimerGuadet
Et merci pour votre remarque qui m'a permis de corriger un oubli important : le néo-libéralisme ne date pas des années 1980, il était déjà contenu en germe dans le capitalisme sauvage du XIXème siècle. Ce qui sape d'ailleurs ses prétentions à la "modernité" et à "l'ouverture".
SupprimerIl s'est perfectionné par la suite au XXème siècle : le néo-libéralisme de maintenant est l'alliage de l'économie de rentiers du XIXème siècle avec les méthodes de terrorisme intellectuel des idéologies totalitaires du XXème siècle. Comme le note Soros dans "L'intégrisme des marchés", la prétention à l'infaillibilité et à la vérité absolue a fait basculer le libéralisme dans la classe des idéologies totalitaires, par le mécanisme décrit par K. Popper sous le nom "d'historicisme" dans "The open society".
Sur la raison pour laquelle le néo-libéralisme reste tenace et difficile à combattre, j'avais avancé une autre explication : le néo-libéralisme met en place un jeu stupide et totalement éloigné du mérite personnel, mais qui chatouille suffisamment notre ego pour être malgré tout tenté de faire le plus haut score, comme dans un jeu vidéo addictif : http://le-troisieme-homme.blogspot.fr/2015/02/lecon-dhistoirepour-les-generations.html
Marc Rameaux - L'orque
Marc Rameaux11 mai 2015 11:59
SupprimerLe néolibéralisme sait utiliser les plus belles qualités de la civilisation greco-chrétienne. Les idées de liberté ou d'autonomie de la personne, il les retourne tout en ayant l'air de les amener à leur accomplissement complet. Il ne fait pas l'erreur des totalitarismes du XXe siècle : il ne semble pas exiger l'obéissance des individus, ce qui lui permet de faire passer ceux qui lui résiste pour des imbéciles ou des fous.
C'est un genre de manipulation contre lequel nos élites déchristianisés sont mal armées. Les philosophes des Lumières nous ont en effet trop habitués à un mode de jugement bipolaire - bien/mal, lumière/obscurantisme - qui appauvrit notre discernement. Les vieilles subtilités de la démonologie chrétienne nous aideraient mieux, comme quand elle explique comment le vice est d'autant plus dangereux qu'il sait se parer de l'apparence de la vertu (voir Fabrice Hadjadj, La Foi des démons ou l'athéisme dépassé, Paris, Salvator, coll. « Forum », 2009)
Guadet
Le christianisme prône des valeurs anti-humanistes :
SupprimerDonc certainement pas de libertés individuelles, ou d'autonomie de la personne.
Heureusement que nos civilisations sont à peu prés déchristianisées !
Quelle horreur que cette morale chrétienne qui nous viens directement de l'antiquité avec toutes les horreurs que ça implique :
- prône l'esclavage ; punition pour l'ensemble d'un peuple ou d'une famille pour la faute d'un seule -au lieu de la responsabilité individuelle- ; irrationalités.
Avec un jésus qui se met en colère contre un figuier qui n'a pas de fruits hors saison et qui pique un gros caprice digne d'un Staline ou d'un Mao !
Bref, Guadet, veuillez ne pas confondre les valeurs MODERNES avec les principes chrétiens, qui sont tout le contraires des lois et moeurs d'aujourd'hui.
Auriez-vous oubliez que dogmatisme vient de DOGMA ? vous savez qui a forgé le terme dogma ?
@ Guadet,
SupprimerCe n'est quand même pas le christianisme mannichéen qui va donner des leçons aux philosophes des lumières en les accusant faussement d'être binaire ?...
Les philosophes des lumières et beaucoup d'autres philosophes avant eux ont expliqué qu'il fallait se méfier des "vérités absolues", des illusions, des traditions que l'on répéte sans réfléchir, et et des simplismes (notamment une vision en noir et blancs).
Pitié, épargnez-nous les bêtises chrétiennes comme ces foutaises typiques : la foi des démons ou l'athéisme dépassé !
Cessez d'attribuer à l'athéisme une définition construite arbitrairement par les chrétiens eux-mêmes sans se préoccuper de la réalité -ce qu'est véritablement l'athéisme en l'occurence- !
Ce genre d'irrationalités qui sont la spécialités du christianisme ont produit l'obscurantisme.
Les chrétiens ont toujours choisi de définir l'athéisme comme étant le parfait contraire du christianisme :
- le christianisme prône une morale ; conséquence : l'athéisme est anti-morale.
-le christianisme se veut le gentil de l'histoire ; conséquence : les athées sont diaboliques ! les méchants du film, quoi.
Et ainsi de suite, les chrétiens parent le christianisme de toutes les vertues -mêmes des vertues athéistes, ou non-chrétiennes- ; et attribuent d'office et autoritairement toutes le tares à l'athéisme.
@ Abd-Salam
RépondreSupprimerSi vous connaissiez un peu mieux ce dont vous parlez, vous vous rendriez compte que ça n'a absolument rien à voir avec ce que vous en dites. Si ça vous intéresse, je suis à votre disposition pour vous donner des précisions. En tant qu'historien qui a fait de l'anthropologie religieuse et de la théologie, je pourrais peut-être vous apporter quelque chose.
Guadet
pitié, pas cette réponse qui nie tout débat...
SupprimerJ'ai un avis différent du votre. Un avis. Un avis fondé sur des recherches.
Pitié, mais arrêtez ce comportement quasi-fachiste qui consiste à écraser et nier son interlocuteur : Si tu ne penses pas comme moi, tu ne sais rien.
Non, les gens ont des avis différents du votre.
Je connais suffisamment le christianisme pour savoir quoi en penser.
La bible prône l'esclavage, le christianisme a une conception très misanthrope de l'humain -qui ne peut faire que du mal s'il n'est pas tenu en laisse par la religion chrétienne-.
Le christianisme est par définition anti-humaniste. Le christianisme est anti-démocratique.
Plus j'étudie la bible, plus j'étudie le christianisme, plus je lis des bouquins écrit par des chrétiens -fidèles ou prêtres, pasteurs- et plus je découvre que le christianisme est bien pire encore que ce que je pensais en lisant les premières pages de la bible la première fois que je l'ai lue.
Je veux bien discuter "christianisme" avec vous... je ne vous ferais pas l'affront de dire que vous n'avez pas fait de recherches pour arriver à vos propres conclusions.
Laissez donc aux "ultra-libéraux", quand ils répondent à leurs détracteurs, les réponses de m... du genre :
Supprimer- vous n'avez rien compris. Vous ne savez pas en fait. Nous, nous savons.
Avoir son avis ne veut pas dire comme vous le faites condamner violemment et injustement celui des autres. Où montrez-vous que vous êtes prêt au débat ?
SupprimerIl ne suffit pas de faire quelques recherches et quelques lectures, il faut encore avoir le désir de trouver la vérité sans avoir de préjugé. Comment pouvez-vous dire par exemple que la "morale chrétienne […] prône l'esclavage" ?
Le but du christianisme n'est pas de régir ou de modifier la société mais de changer le cœur de l'homme. Pourtant, devant la reprise, dans les colonies, de la pratique de l'esclavage, l'Église l'a condamné fermement par la bulle Sicut dudum (1430), confirmée aux XVIe et XVIIe siècles à propos de la traite négrière, excommuniant officiellement tout trafiquant et tout propriétaire d'esclave.
Le Christianisme n'est pas une "religion du livre" comme le disent les Musulmans. La Bible est un témoignage sur la recherche et la rencontre de Dieu à travers l'histoire d'un peuple. Il ne s'agit pas de prendre ses lois comme modèle mais d'apprendre à chercher et rencontrer Dieu dans notre propre histoire.
Mais la Bible n'est pas plus une chronique historique qu'un livre de loi. Les auteurs s'y expriment souvent par allégories et par symboles, et ils cherchent à provoquer le lecteur. L'épisode du figuier desséché n'a aucun sens pris à la lettre et isolément. Il est choquant parce qu'il précède l'évènement le plus choquant imaginable. Il se situe juste avant l'arrestation et la condamnation à mort de Jésus. Le figuier représente Jérusalem qui faillit à sa mission et le geste de Jésus celui qu'il renonce, par amour, à faire vis-à-vis de la ville sainte et de ses persécuteurs.
Vous voyez que je suis prêt à débattre point par point, mais j'aurais bien du mal sur des condamnations générales, comme de dire que "Le christianisme prône des valeurs anti-humanistes".
Si vous lisiez par exemple le livre, "La Foi du démon ou l'athéisme dépassé", vous verriez que ça n'a rien à voir avec ce que vous en supputez à partir du titre. L'athéisme n'est pas le contraire de la foi chrétienne. Comme le vrai athée, le vrai chrétien rejette toute idole et même l'idée d'un dieu unique tout puissant qui régit nos vies et nous juge. Quelque part entre l'athéisme et le déisme, il professe un Dieu qui se fait faible entre nos mains pour nous sauver : c'est le sens de la croix.
Guadet
En quoi contredire clairement quelqu'un, c'est condamner violemment et injustement l'avis de cette personne ?...
SupprimerPar contre, épargnez-moi la redite : votre avis ne me convient pas donc il est faux. Vous avez certainement pas assez cherché sinon, vous penseriez comme moi.
S'il vous plait, Guadet, épargnez-moi vos préjugés. Et discutons sur le fond ? pourquoi pas ?
Ensuite, dernière chose, ne mélangez pas deux choses que je dis sur l'athéisme, parce qu'elles sont dans un même message. Merci.
La bible -nouveau testament- est très claire : un esclave doit obéir à son maitre avec zèle, il doit obéir à son maitre comme à "dieu" lui-même. Même quand son maitre ne le surveille pas.
Quand l'institution vaticane condamne l'esclavage, elle va à l'encontre de ce que prône la bible -ancien et nouveau testament compris-.
Rappeler que le christianisme est une vision du monde totalement contraire à l'humanisme n'est pas une condamnation ; c'est un simple constat.
SupprimerSi vous voulez débattre, évitez les préjugés sur moi-même, et les préjugés qui vous font porter un jugement de valeur sur des affirmations.
Un débat, ce serait de démontrer qu'une ou mes affirmations sont inexactes, et non de dire si mon affirmation est une condamnation ou une félicitation.
La question est plutôt :
SupprimerComment osez-vous dire que la bible ne prône pas l'esclavage ?
Ephésiens 6:5 :
"Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre coeur, comme à christ,
Non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de christ, qui font de bon coeur la volonté de dieu.
Servez-les avec empressement, comme servant le seigneur et non des hommes,"
On peut difficilement exprimer les choses de façon plus claire. L'esclavage est légitime et morale selon les critères bibliques ; un esclave doit rester à sa place et obéir car c'est la volonté de "dieu".
Le propos est parfaitement clair même si beaucoup de "chrétiens" s'efforcent de trahir le texte en refusant de traduire "servus" par : esclave, comme il se doit.
Que vous chérissiez les valeurs humanistes, c'est bien -sincèrement, c'est très bien !-... mais inutile de chercher à réaliser le mariage de la carpe et du lapin en prétendant que le christianisme et l'humanisme sont ne serait-ce que compatibles.
Comme on dit, si les paroles s'envolent, les écrits restent...
SupprimerLa bible sera toujours à charge CONTRE les croyants qui ne veulent pas des immondices qui tenaient lieux de principes moraux et de lois à des barbares de l'antiquité.
Même si les croyants s'efforcent de ré-écrire la bible en reformulant les passages et en tordant les préceptes, la réalité sera toujours la même : on ne peut pas noyer un poisson.
scripta manent.