L’annonce
gaullienne d’Alexis Tsipras d’un référendum sur la
proposition indécente de ses créanciers a été accueillie par une volée de
bois vert de la part des eurobéats, au premier rang desquels Nicolas
Sarkozy et Jean-Claude
Juncker. Une attitude révélatrice du
fond totalitaire des euro-élites.
Apprentis
autocrates critiquent méchants Grecs
La ligne de
défense des eurobéats est risible. Ils peignent les Grecs comme les méchants de
l’affaire alors que la
dernière proposition des créanciers était aussi indigne sur le fond que sur la
forme. Puis, ils parlent d’une catastrophe pour les Grecs s’ils votent non
(Jean-Claude Juncker gagnant le prix du plus ridicule avec « il
ne faut pas se suicider parce qu’on a peur de la mort »), alors
que l’histoire économique démontre l’exact contraire. Mais surtout,
beaucoup d’entre eux dénient aux Grecs le droit de s’exprimer sur les
négociations en cours. Le président de la Commission a dénoncé « les
égoïsmes, les jeux tacticiens, voir populistes », avant de se dire
« trahi »… par le recours à
la démocratie.
Mais le
comble de l’indécence a sans doute été atteint par Nicolas Sarkozy qui a
rappelé que « lors
du G20 de Cannes, en 2011, M. Papandreou nous a aussi menacés d’un référendum
et nous l’avons dissuadé avec Angela ». Faire du refus de faire
voter démocratiquement les citoyens un fait d’arme, tout en se prétendant
l’héritier du gaullisme ! Sarkozy ose tout. Il faut dire que toute sa
carrière démontre une capacité à défendre tout et son contraire. Pour être
républicain, il faut aussi être démocrate, et
quelqu’un qui n’a pas respecté le vote de son peuple en 2005, puis qui se
vante d’avoir imposé à un premier ministre de ne pas consulter son peuple est
tout sauf un républicain, ou un gaulliste.
L’UE est
bien un projet autoritaire