Alors que
nous devrions connaître dans moins de deux semaines le
verdict de mois de négociations entre le gouvernement Grec et la troïka, difficile
de savoir si les parties prenantes font du bluff pour renforcer leur jeu ou si
nous sommes vraiment à quelques jours d’une rupture.
Qui a le
plus peur de l’autre ?
La situation
actuelle est extrêmement complexe. Pour
pouvoir faire céder l’autre partie, il faut apparaître plus résolu, et même
prêt à assumer une rupture. Mais personne ne sait si
l’Union Européenne est véritablement prête à laisser Athènes sortir de la zone
euro et faire défaut plutôt que céder à ses demandes : après tout, la
sortie pourrait enclencher le processus de démantèlement de cette construction
européenne. Mais de l’autre côté, Tsipras est-il véritablement prêt à quitter
la zone euro plutôt que de céder aux diktats de la troïka ? Du coup,
difficile de savoir si les
fuites concernant une préparation d’un défaut grec représentent une
véritable préparation ou une posture destinée à faire peur à Athènes.
Le ministre
grec des Finances, Yanis Varoufakis, a affirmé que l’UE bluffe en affirmant
« ne
pas croire que les partenaires européens de la Grèce laisseront son pays sortir
de la zone euro ». Et si les dirigeants européens ne étaient pas
prêts à laisser tomber une carte de leur château ? Il a affirmé qu’il ne
« pense
pas qu’il y ait un seul responsable européen sensé qui souhaite prendre ce
risque » et a dit espérer que l’UE et le FMI bluffaient dans les
négociations. Mais, les
discussions démarrées samedi dernier n’ont pas abouti puisque les négociateurs
des deux parties se sont séparés dimanche. Elles doivent reprendre jeudi,
lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Le
chantage de la zone euro
Pourtant, la
troïka a refusé ces propositions, les jugeant insuffisantes et réclamant un
effort supplémentaire d’un point de PIB ainsi que de nouvelles coupes dans les
retraites. Pour une source gouvernementale citée par le Monde, « la
volonté de nos créanciers d’insister sur de nouvelles coupes dans les retraites
est totalement idéologique et nous ne pouvons pas l’accepter ».
Pour Alexis Tsipras, cela « sert
un dessein politique. Nous allons attendre patiemment que les créanciers
accèdent au réalisme ». La troïka semble être rentrée dans une
logique fondamentaliste et antisociale en réclamant de nouvelles coupes dans
les retraites. Ce faisant, elle semble également souhaiter humilier Athènes.
Dans
quelques jours, nous saurons si une des parties bluffait. Nous saurons aussi si
Syriza donne la priorité au mandat que les Grecs lui ont donné sur la peur
d’être seul. Et même si les technocrates tortionnaires cédaient, Athènes
aurait intérêt à partir de la zone euro pour définitivement briser ses chaines.
Quelle naïveté européiste ont les dirigeants grecs ! Ils croient pouvoir négocier quoique ce soit alors tous les dirigeants de l'UE leur ont bien fait savoir dès le début que la seule chose négociable c'est le programme sur lequel ils ont été élus et donc qu'ils sont priés d'y renoncer. Juncker a bien dit que les traités européens sont supérieurs à tel ou tel vote démocratique.
RépondreSupprimerCinq mois de "négociations" pour un résultat couru d'avance !
Alors qu'attendent-ils pour rompre?
"Athènes aurait intérêt à partir de la zone euro pour définitivement briser ses chaines."
RépondreSupprimerAthènes pourrait trouver des chaines bien plus lourdes en quittant l'Euro.
Quasiment toute les vieux pays de EU auraient interet a partir de la zone euro, pour se reindustrialiser.Bien sur l'Allemagne et son domaine des pays de l'est souffrirai du DM a 2USD et a 2 Francs, plus de boom d'exportation (vers le monde et vers le reste de la zone Euro) pour les teutons.
SupprimerLes pays de l'Est exportateurs vers l'Allemagne ne sont pas dans l'Euro...
SupprimerMême Quatremer critique :
RépondreSupprimerhttp://www.liberation.fr/monde/2015/06/15/le-fmi-nuit-aux-negociations-sur-la-grece_1330326
La critique de Quatremer, sur le FMI, qui a en commun avec le gouvernement grec de vouloir restructurer la dette publique grecque, me parait peu pertinente. Lire plutôt l’article de Romaric Godin : « Grèce : la division des créanciers conduit à l'échec des discussions » pour avoir une meilleure vue de la question :
RépondreSupprimerhttp://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-comment-la-division-des-creanciers-conduit-a-l-echec-des-discussions-484111.html
Extraits :
« Dès lors que l'option de la restructuration était écartée par les Européens, le FMI n'avait qu'un souci : assurer le paiement de ses échéances. Et pour cela, il lui faut assurer à la fois des excédents primaires suffisants, une baisse « structurelle » des dépenses publiques et une hausse « structurelle » des recettes. D'où son insistance sur les retraites et la TVA. Sans vraie restructuration de la dette, le poids des remboursements pesant sur le budget grec est nécessairement lourd… »
« L'institution de Washington est désormais dans la situation de l'investisseur qui préfère « prendre ses pertes » en cas de crise boursière. Et est donc prête à assumer un défaut. »
Ce qui serait insensé c'est de continuer à débloquer des crédits pour la Grèce alors que la dette de ce pays n’est plus viable en l’absence de restructuration ou d’une austérité énorme pour tenter de la rendre viable qui serait de toute façon appelée à échouer.
Miracle à Reykjavik : comment l'Islande s’est sortie de la crise en faisant tout l’inverse des autres :
Pour le premier ministre islandais, Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, le renouveau économique de son pays a une cause précise : "Ce qui nous a permis de nous sortir de la crise financière et de nous ramener là où nous en sommes aujourd’hui est d’avoir notre propre monnaie et d’avoir le contrôle sur notre politique économique et monétaire, ainsi que sur nos ressources naturelles. Les options grecques sont nettement plus limitées, en tant que membre de la zone euro". Lire l'article complet :
http://www.atlantico.fr/decryptage/miracle-reykjavik-comment-islande-est-sortie-crise-en-faisant-tout-inverse-autres-nicolas-goetzmann-2196384.html#GAJl1E8dKYkPoSUQ.99
Saul
"sortir de l'euro ou mourir à petit feu" Alain Cotta nous a clairement exposé le dilemme il y a déjà plusieurs années. La Grèce est la plus avancée dans ce processus (en nous faisant voir que mourir à petit feu n'a rien de gai), mais les autres pays y passeront aussi. Quand allons-nous avoir en France le débat sur la sortie de l'euro? ça devient urgent.
RépondreSupprimer@ Anonymes
RépondreSupprimerOn verra bien dans deux semaines. Les chaines de l’euro sont bien plus lourdes : pas d’ajustement du taux de change au sein de l’Europe, pas de maitrise de la politique monétaire.
@ Saul
Merci pour ce lien
@ Jacques
J’essaie de le porter depuis 5 ans et demi (mon premier papier sur la sortie de la Grèce de la monnaie unique date de fin 2009)
Le résultat de ce bras de fer est extrêmement important pour nous, Français, car nous pouvons être sûrs - j'en prends le pari - que les Grecs seront les premiers d'une longue liste et nous suivrons. Un jour ou l'autre. Bientôt.
RépondreSupprimerDemOs
A lire sur le site d'Olivier Berruyer (lescrises.fr).
RépondreSupprimerExtraits : "Selon la Süddeutsche Zeitung, les créanciers prépareraient un plan “à la chypriote” pour la Grèce en cas de défaut. Un moyen de faire pression sur le gouvernement hellénique qui demeure risqué...... Les créanciers ne cherchent plus réellement à trouver un accord. Ils jouent désormais le coup d’après, celui qui suivra le défaut du 30 juin."
Merci à Olivier Berruyer. Et bravo aux crétins de l'UE qui passent à la vitesse supérieure.
DemOs
Grèce : « le Comité pour la vérité sur la dette publique » a commencé à présenter son rapport au parlement grec.
RépondreSupprimerJeudi 18 juin, le Comité présentera l'intégralité de son rapport au parlement grec.
Lisez cet article :
La dette grecque est illégale, illégitime et odieuse selon le rapport préliminaire du Comité sur la dette.
Les preuves présentées dans le rapport indiqueraient que la dette issue des plans d’austérité est une violation directe des droits fondamentaux de l’homme. Le comité serait arrivé à la conclusion que la Grèce ne devrait pas payer cette dette parce qu’elle est illégale, illégitime et odieuse.
Eric Toussaint présentant un document du FMI qui prouve que le fonds savait que ses mesures augmenteraient la dette grecque.
Le comité sur la vérité sur la dette publique grecque présente aujourd'hui et demain ses premières conclusions. Le rapport sera officiellement publié demain vers 16h. Composé de 9 chapitres, le rapport conclut, sans vraiment beaucoup de surprise, que la dette grecque est en grande partie illégale, illégitime et odieuse.
Ce rapport préliminaire présente une cartographie des problèmes et des questions clés liées à la dette publique grecque, et fait état des violations juridiques associées ; il retrace également les fondements juridiques sur lesquels peut se fonder la suspension unilatérale des paiements de la dette.
Les résultats sont présentés en neuf chapitres structurés comme suit :
http://www.okeanews.fr/20150617-la-dette-grecque-illegale-illegitime-et-odieuse-selon-le-rapport-preliminaire-du-comite-sur-la-dette
En Grèce, le bank run s'accélère.
RépondreSupprimerJeudi 18 juin 2015 :
Les retraits des banques grecques s'accélèrent.
Les retraits des banques grecques s'accélèrent depuis le blocage le week-end dernier des négociations entre Athènes et ses créanciers, a-t-on appris jeudi de sources bancaires.
Les déposants ont retiré deux milliards d'euros sur les trois premiers jours de la semaine, soit environ 1,5% du montant total des comptes des banques du pays, qui s'élevait à 133,6 milliards d'euros fin avril, ont précisé les sources.
http://www.challenges.fr/entreprise/20150618.REU9136/les-retraits-des-banques-grecques-s-accelerent.html
Conséquence de ce bank run : les banques grecques sont en faillite.
Vendredi 19 juin 2015, vers 8 heures du matin :
ALERTE – Grèce : réunion d'urgence vendredi à la BCE pour accroître les financements aux banques.
Le conseil des gouverneurs de la BCE doit tenir une conférence exceptionnelle ce vendredi pour discuter d'un possible relèvement des financements d'urgence (ELA) aux banques grecques, ont déclaré à l'AFP plusieurs sources européennes.
Cette conférence, organisée par téléphone à la demande de la Banque de Grèce, est programmée vers midi (10H00 GMT), ont fait savoir ces sources qui ont demandé à ne pas être identifiées.
Cette demande intervient alors que les retraits bancaires en Grèce se sont accélérés ces derniers jours.
Si vous voulez renouer avec votre ex partenaire c'est le meilleur que vous puissiez contacter,délai respecté,tarif bas
RépondreSupprimerMon nom est Florence GUILLOTTIN, je veux utiliser ce forum pour partager mon petit témoignage avec le monde ,sur la façon dont j'ai obtenu mon ex mari de nouveau à moi grâce à l'aide d'un lanceur de sorts puissants.
Voici mon histoire . Après 9 ans de mariage avec mon mari CHARLES, il a divorcé et s'est séparé de moi et mon enfant. Un jour que je passais par Internet à la recherche d'emploi, j'ai vu différents témoignages sur la façon dont un homme les a aidés à résoudre leurs problèmes. L'un d'eux a dit qu'il l'a aidé à guérir ses maladies, l'autre dit qu'il a aidée tombée enceinte après 11 ans d'être sans enfants et j'ai vu un autre qui dit qu'il l'a aidé à sauver son mariage et obtenir un bon emploi, elle a laissé l'Email de ce grand homme, je doutais , mais j'ai décidé de faire un essai . Quand je l'ai contacté, il m'a proposé une série de rituel de 9 jours, et 7 jours exactement 7 jours après le début des travaux mon mari est revenu me suppliant et en s'excusant. Aujourd'hui, nous sommes heureux ensemble, avec beaucoup d'amour, de joie. Avec nos 3 enfants , un garçon et deux filles. Cet homme est un envoyé de Dieu pour aider les gens à résoudre leurs problèmes. Vous pouvez aussi contacter ce grand lanceur de sort aujourd'hui,
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