dimanche 7 juin 2015

La marche vers un néolibéralisme de plus en plus totalitaire et inégal

C’est une série d’articles très intéressants publiés par The Economist, qui indique la tendance préoccupante du néolibéralisme à remettre en cause la démocratie, mais aussi le refus grandissant de la redistribution qui pourrait remettre en cause les inégalités.



La religion néolibérale au pouvoir





Vers un totalitarisme aristocratique ?

Il y a quelque chose de très dérangeant avec ce type d’argument : en effet, ce sont les arguments qui ont poussé certains à promouvoir et accepter l’indépendance des banques centrales, « un recul du contrôle démocratique de la politique économique (…) Les électeurs qui n’apprécient pas les politiques de Janet Yellen et Mario Draghi – les deux décideurs économiques les plus importants d’Amérique et d’Europe – n’ont aucun moyen de se débarrasser d’eux ». On sent la tentation dans une partie de l’élite de sortir du champ démocratique un nombre grandissant de décisions, réduisant la démocratie à une illusoire comédie du pouvoir où les dirigeants ont renoncé à leurs pouvoirs.

Une autre tendance est la hausse des inégalités. The Economist montre l’explosion des bénéfices par action aux Etats-Unis, qui devraient passer de 85 dollars par action en 2007 à près de 120 cette année ! Ailleurs, il soutient que « les politiques pour transférer les revenus des riches aux pauvres seraient moins efficaces qu’imaginé ». Pour soutenir cela, il rapporte les études d’économistes qui démontrent que la consommation des ménages qui ont du mal à joindre les deux bouts mais qui ont des actifs illiquides (ceux qui ont acheté une maison) est encore plus réactive aux évolutions de revenus que celle des ménages pauvres sans actif. Mais cela ne concerne pas ceux qui gagnent le plus…

Petit à petit, dans nos sociétés, la démocratie est de plus en plus muselée au nom des marchés et au profit d’une petite minorité, qui pense souvent qu’il n’y a pas d’autres alternatives. Mais le volcan démocratique ne fait que sommeiller et sa réaction risque d’être proportionnelle aux abus du passé… 

39 commentaires:

  1. c'est vrai, cette tentation existe et est d'autant plus condamnable que ces gens-là sont nuls. Par exemple, ils ont poussé au développement de la Chine, et s'effraient à présent des conséquences.

    Mais en même temps, il ne faut pas idéaliser la démocratie et le peuple. Avant les chocs pétroliers, dans la période de plus grand bonheur de l'occident, il y a eu les révoltes étudiantes de mai 68.

    Les petits cons privilégiés n'étaient pas contents, et ont demandé n'importe quoi en matière de politique (qui leur a d'ailleurs été accordé depuis : école, immigration, laxisme des moeurs...).

    Il est probable que la minorité dont vous parlez a repris la main en partie pour contrer cette tendance à l'anarchie insensée. Alors, la démocratie...mieux vaut parler de république, et ne pas trop se faire d'illusions.

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    1. Le pire, c'est que ces petits cons sont devenus des vieux cons.

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    2. Et Dumouch est né vieux con.

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  2. Il faut voir aussi que la politique économique actuelle n'a rien de "libérale" (néo ou pas). Les seuls vrais adeptes du libéralisme sont les libertariens, comme Ron Paul aux Etats-Unis, qui sont pour la disparition pure et simple des banques centrales. L'économie actuelle pilotée par les banques centrales est plus proche du "gosplan" de l'ex-URSS que du libéralisme. Quant à la montée des inégalités illustrée par la hausse des bénéfices par action, elle est due uniquement à la politique d'argent facile à taux d'intérèt nul des banques centrales, comme l'explique très bien Philippe Béchade par exemple : les grandes entreprises achètent massivement leurs propres actions à l'aide d'emprunts à taux d'intérèt quasi-nul. Cela a pour effet de diminuer le nombre d'actions en circulation et augmente donc le bénéfice par action. Comme les revenus du PDG et de la direction des entreprises dépendent fortement du cours des actions, il y a une forte tendance à réaliser ce genre d'opération. Une autre conséquence de l'argent facile à taux zéro, c'est la perte de revenus considérable d'une multitude de particuliers et de fonds de pension.


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    1. Vous illustrez mon avis selon lequel le libéralisme est une auberge espagnole où il y a tout et son contraire, que c'est une pensée trop complexe pour être laissée à ceux qui s'en réclament le plus bruyamment. Déjà le libéralisme politique est complexe alors le libéralisme économique ....
      S'il y a des "Libertariens" c'est qu'il y a quelque chose qui va pas de soi dans le libéralisme économique ! C'est donc que le laisser-faire laisser aller des libéraux du 18 et 19è siècle produit un système contraire à celui souhaité! C'est pourquoi il est apparu nécessaire de le réglementer par des lois, décrets, conventions et syndicats. Certains ont cru bon de déréglementer le système mis en place pour résoudre la grande crise des années 30 du 20è siècle. Du coup les mêmes causes ont produit les mêmes effets : concentration de la puissance économique et financière entre des mains de moins en moins nombreuses, cela s'appelle les 1% qui gouvernent le pays contre les 99%. En effet qu'il soit Républicain ou Démocrate le Président des US a toujours un Secrétaire d'Etat au Trésor qui vient de Wall Street en attendant d'y retourner pour de plus juteuses rémunérations. C'est donc la finance qui domine le pays depuis 30 ans et les revenus salariaux des Américains ont subi une compression inédite d'où les banques ont fait miroiter au citoyen un enrichissement possible par le crédit et la spéculation. Avec la déréglementation financière les banques sont devenues toutes puissantes et il n'est pas encore possible de légiférer par des lois anti-trust et anti-concentration des entreprises, pour qu'elles ne soient pas "too big too fail", comme ce fût fait par le patricien et président Roosevelt notamment.

      A ma connaissance Ron Paul est un milliardaire et ce que vous dites de sa pensée me semble plutôt léger quant à la solution qu'il préconise pour sortir les US du bourbier où le libéralisme de Reagan inspiré par Hayek et Friedman les a englués.

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    2. Le libéralisme est à la fois un mouvement constitué de plusieurs courants politiques...

      En plus, "le" libéralisme est récupéré par différents courants politiques !
      Et surtout par des riches rentiers qui ne veulent que les aspects anti "Etat souverain", que les volets libéraux "anti-social"... mais qui ne veulent pas de concurrence -entre autres choses-.

      Ils vont se réclamer de penseur économistes libre-échangistes qui ne prônaient en fait pas du tout la même chose que ce que les ultra-riches veulent mettre en place :

      Les penseurs libéraux concevaient notamment des échanges économiques entre pays à niveau de développement comparables.

      Des échanges : donc des importations et des exportations.

      Et non qu'une poignée d'ultra-milliardaires sans pays d'attache fassent fabriquer à un certain endroit pour vendre ailleurs !

      Il est fort probable que ces penseurs libéraux qui voulaient des échanges entre pays à égal niveau de développement aient eu parfaitement tort de penser que le libre échange pacifierait les sociétés et enrichirait toutes les couches de la société...

      Mais c'est encore pire quand une poignée de nantis, dont la patrie est leur compte en banque, jouent les faiblesses d'un pays contre les faiblesses d'un autre.

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  3. Anonyme7 juin 2015 08:47

    Faut vraiment être complètement ignare pour résumer 68 à une révolte d'étudiants, il y a eu des gréves massives d'ouvriers en France, puis en 69 en Allemagne, Italie, Pays de l'Est. Renseignez vous au lieu d'étaler votre ignorance crasse de réactionnaire.

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    1. Sauf que les ouvriers savaient pertinemment ce qu'il en était de cette révolte de jeunes gens bien peignés - il les ont donc reconduit ou éconduit - qui devaient finir mettre en place le versant économique de leurs idéaux libertaires, avec devant eux la crise et les licenciements massifs, la précarisation du monde du travail, ce au nom du taux de rentabilité interne et des intérêts des actionnaires désormais défendus par leur camarades étudiants. Quel est le bilan de 68 ? Ce serait pas la vie en 2015 par hasard ? Et donc, ils n'avaient pas raison les ouvriers de chez Renault, en 68 ?

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    2. Intéressant le soutien de l'anonyme néolibéral à 68... Une preuve de plus de la collusion entre les faux-progressistes bobos et les vrais réactionnaires partisans du retour du fric et des flics.

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    3. Ce qui est notable, c'est que les anciens 68tards qui voulaient "interdire d'interdire" nous ont fait une société bourrée d'interdits : tabac bientôt interdit dans la rue comme dans l'Amérique de Bush, radars partout, pas bien manger gras-sucré-salé (par contre les 5 légumes importés par jour, plein de pesticide, là, c'est autorisé) condamnation de mamie-lotto pendant que les vrais voyous courent, interdiction de boire une bière à 16 ans, bientôt interdiction de penser autrement que la version officielle du 11 septembre...

      La chanson de Jacques Brel : les bourgeois, c'est comme les cochons... Vu comment ils finissent, ces néoconservateurs, on en vient presque à regretter que Massu n'eût pas réprimé cette chienlit.

      Intéressant de voir que l'anonyme néolibéral est vexé quand on touche aux petits vieux de 68 et à leurs souvenirs de vétérans des barricades qu'ils se racontent pour oublier leur prostate.

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    4. @Rodolphe,

      "les anciens 68tards qui voulaient "interdire d'interdire" nous ont fait une société bourrée d'interdits"

      "Tout est permis mais rien n'est possible" (Clouscard)

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    5. Complètement d'accord avec Rodolphe DUMOUCH.

      Et pour ce qui concerne les grèves massives d'ouvriers en France, il faudra repasser, camarade. En dehors de ceux de Boulogne Billancourt, qui n'étaient pas vraiment sur la même longueur d'ondes que les lanceurs de pavés, il n'y avait pas grand monde dans la rue (personne, zéro en province) et surtout beaucoup moins d'ouvriers en lutte que dans les années suivantes quand les "maîtres des forges" français, complices des européistes, ont fermé leurs usines pour placer leur argent ailleurs après s'être goinfrés de subventions. Pose la question au baron Seillière, camarade, il pourra t'éclairer sur le monde sui se mettait en place grâce à la complicité de politicards nuisibles comme VGE, ce grand promoteur de l'UE et de ses institutions anti-démocratiques.
      Les gens, qui connaissent l'histoire, savent que 68 était un mouvement de bobos conduit par des neuneus prétentieux qui se sont aujourd'hui recasés à la tête de l'establishment pour conduire les affaires ou commenter l'actualité, suivez mon regard ! en nous donnant quasi quotidiennement des leçons de morale. La liste de ces baudruches est longue, très longue.
      On ne se refait pas, camarade, un imbécile arrogant en 68 reste plus de 40 ans après un imbécile arrogant.

      DemOs

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  4. Depuis Pasqua on sait bien ou on doit savoir que les promesses des politiciens n'engagent que ceux qui les reçoivent. Pour les libéraux genre Hayek et Milton Friedmann il y a incompatibilité entre libéralisme économique et libéralisme politique dont le traduction est un régime représentatif fondé sur le libre choix du peuple souverain. Ces derniers ont fait savoir que le premier terme avait leur préférence, depuis notamment le coup d'état militaire au Chili du général Pinochet. Le libéralisme économique ne s'épanouit pas mieux que dans les dictatures.
    Le concept de totalitarisme aristocratique me parait bizarre voire infondé, parler d'oligarchie me parait plus exact, juste.

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    1. Jacques Sapir a fait de nombreux papiers intéressants et argumentés sur ce sujet.

      DemOs

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    2. Ce n'est pas Pasqua...personne ne sait quel est le premier à l'avoir dit...

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  5. Anonyme7 juin 2015 10:47

    Toi et le demeuré Dumouche faites bien la paire.

    Il y a eu des millions de contestataires en 68, statistiquement forcément certains sont devenus banquiers ou ministres. C'est aussi con et nauséeux ton argument que celui des nazis qui accusaient les juifs parce que quelques juifs dirigeaient des banques.

    Je connais des soixante-huitards, aucun d'eux n'est devenu financier, ministre, patron d'une CAC ou siège au MEDEF. Ils étaient ouvriers, enseignants, agriculteurs...

    Les luttes de 68 étaient pour améliorer les salaires et les conditions de travail, desserrer aussi l'étau étriqué de la société. Le patronat français est toujours aussi réactionnaire maintenant à l'image d'Ernest-Antoine Seillière ex-patron du MEDEF issu de la haute bourgeoisie qui n'a jamais manifesté en 68.

    Le gaullisme était un carcan obsolète dont plus personne ne voulait et en 1960 par exemple, l'homosexualité était officiellement considérée comme un fléau social contre lequel il fallait lutter et pour cela, la loi du 25 novembre 1960, double la peine encourue par les homosexuels pour outrage public à la pudeur. De plus, à cette époque, les homosexuels sont souvent assimilés à des pédophiles et condamnés comme tel.

    Voilà les années 60 si merveilleuses vues par les souverainiste béats.

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    1. Voilà que maintenant l'anonyme néolibéral nous tient un discours gaucho-68tards, après, pendant des semaines, avoir défendu Sellière, Bouygue, Pascal Lamy, le libre-échangisme, l'eurocratie et le management.

      Et en plus, il demande grâce : "Je connais des soixante-huitards, aucun d'eux n'est devenu financier, ministre, patron d'une CAC ou siège au MEDEF. Ils étaient ouvriers, enseignants, agriculteurs..."
      Vue la merde que tu racontes à longueur de journée, on sait ce que toi tu es devenu... A vôômir. crevure.

      Je ne vois pas le rapport avec les nazis. En revanche, comme je comprends les Bolcheviks qui fusillaient les gauchistes, comme ça, ça leur apprenait à vivre. Et avec des balles rouillées, pour qu'ils attrapent ensuite le tétanos.

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    2. @ Anonyme 7 juin 2015 12:29

      Tu devrais essayer d'écrire la même chose sans les insultes et les injures. Personnellement, je ne serai peut-être pas convaincu, mais tu y gagnerais respect et crédibilité.
      A propos des soixante-huitards, savoir s'ils sont devenus ou non ministres ou banquiers n'a aucun intérêt. On peut juste noter de manière ironique que ceux qui combattaient soi-disant le système en sont les promoteurs et les gardiens du temple, à l'image de cet imbécile de Cohn-Bendit.
      Alors que les politicards des années 90 ont vendu, comme on dit, l'UE aux électeurs comme le moyen d'être indépendants et forts, il se passe exactement l'inverse.
      Aujourd'hui, le vrai sujet n'est pas de savoir si les soixante-huitards, dont on se fout, ont un riad à Marrakech ou passent leurs vacances en camping-car, mais il s'agit de se parler, de s'unir et de motiver les gens pour lutter contre le système anti-démocratique actuel qui broie les hommes et les femmes, casse les solidarités et développe pauvreté et précarité au service du modèle indépassable de l'UE au service de fric et des intérêts stratégiques de certains pays.

      DemOs

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    3. Vous racontez vraiment n'importe quoi...en 1960 le général était au mieux de sa forme avec une popularité qu'envierait Hollande...la chasse aux homos que vous décrivez ne s'est jamais traduite dans les faits...quant aux 68- tards, sachez que vous aurez leur chef Daniel Cohn Bendit comme candidat écolo aux présidentielles, il y en a donc qui ont réussi...mais je vais vous rappeler comment a démarré 68...à Jussieux on a interdit aux étudiants mâles d'aller la nuit dans les chambres des étudiantes...voila comment démarre cette révolution...Admirable non?...ah au fait...moi...j'y étais...

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    4. @ Axel

      Si vous y étiez peut-être allez vous pouvoir répondre à ma question. Est-il vrai que les étudiants mâles présentaient cette revendication comme une attaque contre le capitalisme qui ne pourrait pas survivre à la libération sexuelle ?

      Que les filles se sauvaient devant eux en riant parce qu'elles n'en croyaient pas un mot ?

      Que le pouvoir gaulliste de l'époque a authentifié le canular des étudiants en les accusant d'être de dangereux révolutionnaires qui agressaient l'ordre établi et préparaient l'invasion des bolcheviques ?

      Que c'est seulement à ce moment là que les filles ont tourné les talons et se sont jetées aux bras des étudiants pseudo-révolutionnaires, transformant Cohn-Bendit en Che Guevara ?

      Ivan

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  6. Attention, article très important.

    Un journaliste de SUD-OUEST, Jean-Claude Guillebaud, vient de publier un article explosif sur le fonctionnement réel de l'Union Européenne.

    Dans cet article, Jean-Claude Guillebaud révèle plusieurs faits qui montrent le vrai visage de la construction européenne.

    Dimanche 7 juin 2015 :

    Europe, dans le cœur du réacteur.

    L'épisode aura été à la fois passionnant et inattendu. A Bruxelles, j'ai eu la chance de participer à un long débat avec une vingtaine de confrères accrédités auprès de la Commission européenne. Il y avait là des Français, des Allemands, des Britanniques, des Américains et même une impétueuse consoeur venue d'Albanie et naturalisée belge. Tous ces journalistes avaient en commun d'avoir choisi de suivre la construction européenne et, pour cela, de s'installer à Bruxelles. Ils sont depuis des années dans le cœur du réacteur. Pro-européens au départ, ils ne peuvent être taxés d'euroscepticisme ou de populisme. A plusieurs reprises, ce jour-là, ils ont tenu à nous affirmer qu'ils y croyaient encore.

    Admirable est la foi ! Pourquoi ? Parce que, au fil des échanges, nos confrères, parlant sans détour, nous ont décrit un univers kafkaïen, opaque, bureaucrtique, corseté par un fonctionnement étouffant et procédural.

    Les conférences de presse, par exemple, sont si minutieusement codifiées qu'elles n'ont plus beaucoup de sens. Les porte-parole ne répondent aux questions des journalistes que s'ils y ont été expressément autorisés, par écrit. Même dans ce cas, dès qu'une actualité un peu plus chaude est en jeu, le porte-parole se contentera de lire le texte écrit que sa hiérarchie lui a préparé.

    Ce qu'à l'échelon national nous appelons langue de bois acquiert à Bruxelles une opacité plus impénétrable encore. Le formalisme et le culte du secret paraissent avoir peu à peu asphyxié le fonctionnement de cette Commission européenne censée incarner, aux yeux du monde, la démocratie vivante du Vieux Continent et l'Etat de droit. C'est fou !

    Prenons un tout petit exemple, il parle à lui tout seul. Le nombre de journalistes accrédités auprès de la Commission était de 900 voici deux ou trois ans. Aujourd'hui, ce chiffre n'est plus accessible. Il a été classé top secret, pour de prétendues raisons de sécurité. Formule commode. En fait, tout laisse penser qu'il diminue chaque année, le projet européen perdant son attrait médiatique. Inutile de crier cela sur les toits.

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    1. Nous avons débattu d'autres sujets, comme la puissance des lobbies. Elle est indéniable à Bruxelles. Elle court-circuite allègrement les logiques démocratiques de base, enlisées dans la pratique obligatoire du compromis. Alors que nous échangions à ce sujet, un confrère américain présent parmi nous est intervenu sur un ton amicalement rigolard :

      « Il faut comprendre que le lobby le plus puissant ici, c'est l'Amérique du Nord elle-même. »

      Devant notre surprise, il a renchéri en disant que les Etats-Unis chaperonnaient avec vigilance l'Europe en devenir. « Vous ne le saviez pas ? » a-t-il ajouté.

      Une consoeur française a exprimé sans détour sa stupéfaction devant ce qu'elle entendait : « Ce que vous décrivez là, c'est une dictature douce en construction. Ce n'est plus du tout une démocratie. » Tout le monde s'est récrié poliment, pour la forme.

      Parmi ces correspondants accrédités était présent le doyen, le patriarche, le chouchou de Bruxelles : Quentin Dickinson, directeur des affaires européennes à Radio France. Il a suivi stoïquement nos conversations, sans intervenir. C'est une estimable figure de la profession, mais ce n'est pas lui faire injure d'ajouter qu'il est plus militant que journaliste. Il s'est d'ailleurs présenté en mars 2014 aux élections européennes sous l'étiquette UDI – Modem. Les 9 % obtenus par les centristes n'ont pas été suffisants pour qu'il soit élu au Parlement européen. Il est donc redevenu journaliste. Assurément, lui y croit encore.

      Bref, en quittant cette confraternelle réunion, nous étions à peu près tous convaincus qu'un (possible) naufrage était annoncé. Le pire n'est jamais sûr, je sais. Admirable est la foi, en effet …

      Jean-Claude Guillebaud.

      http://www.sudouest.fr/2015/06/07/europe-dans-le-coeur-du-reacteur-1943904-6057.php

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    2. @BA

      C'est tout juste effarant. C'est une excellente chose que ce point qu'il fait sur le rôle des Etats-Unis et de l'Amérique du nord. Qu'attend-on pour sortir de l'UE, de l'Euro, de l'OTAN, du Conseil de l'Europe (entre autres...) ? Va-t-on l'entendre dans les médias nationaux ? Quelque chose de grave est en train d'avoir lieu, et cela a lieu depuis 20 ans mais cela s'accélère depuis 2005. Il faut sortir de ce machin, au plus vite. La priorité c'est de sortir de l'UE, de l'Euro, de l'Otan.

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  7. L'argument des ménages qui ont du mal à joindre les deux bouts mais qui ont des actifs illiquides (ceux qui ont acheté une maison) dont la consommation est encore plus réactive aux évolutions de revenus que celle des ménages pauvres sans actif est très faible.

    D'ailleurs ceux qui ont une voiture aussi n'hésitent pas si nécessaire à manger des nouilles tous les jours pour ne pas être obligés de la revendre. Il serait plus raisonnable d'admettre que les dépenses que les ménages consacrent au logement et à l'automobile sont des dépenses de consommation.

    Alors le paradoxe est résolu, on ne peut plus affirmer que "la consommation des ménages qui ont du mal à joindre les deux bouts mais qui ont des actifs illiquides (ceux qui ont acheté une maison) est encore plus réactive aux évolutions de revenus que celle des ménages pauvres sans actif"

    Ivan

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  8. Les "ultra-libéraux" aiment jouer avec les mots et les concepts... pour fabriquer des objections très fallacieuses.

    Tout ça pour toujours donner torts à 110 pourcents aux politiques alternatives à l'ultra-capitalisme dit "libéral".

    Surtout quand ils admettent que l'ultra-capitalisme ne fonctionne pas... pour ne avoir à changer de politique, ils préférent dire comme à chaque fois : T.I.N.A.

    Autre chose en fonctionnerait pas en fait.
    (c'est leur mantra)

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  9. Hors sujet : une pétition a été lancée ce week-end par différents hommes politiques (François Bayrou, Pascal Bruckner, Jean-Pierre Chevènement, Luc Ferry, ainsi que Jacques Julliard, et Michel Onfray) sur la réforme du collège :

    https://www.change.org/p/m-le-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-pour-un-college-de-l-exigence

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  10. Dumouchavinaigre

    Gros de tas de merde fumante, j'imagine assez bien que tes collègues de l'educnat doivent te prendre pour un authentique taré et ont même érigé un grand mur des cons rien que pour toi seul, gros veinard. T'as pas des acouphènes quand ils parlent de toi en se marrant dans ton dos ? Tu dois être bien habillé pour l'hiver vu les costards qu'ils te taillent.

    Je les vois bien changer de trottoir quand ils croisent dans la rue ta tête de pourriture fasciste.

    Et dire que l'educnat a un olibrius turbocompressé de ton acabit, faut pas s'étonner de la baisse du niveau, un méchant con pareil ça mérite d'être conservé comme étalon au pavillon de Breteuil.

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    1. Anonyme 7 juin 2015 17:30

      Une seule question me vient à l'esprit quand je découvre ce que tu produis : est-ce que tu te sens mieux quand tu as fait sous toi comme ça ? Question subsidiaire : n'est-ce pas dû à une alimentation trop grasse ? Tu devrais peut-être consulter un généraliste. Pour le psy, je retire le "peut-être".
      Je te conseille de t'acheter un calepin et d'écrire tes insanités dessus, ça te fera le plus grand bien et nous évitera un spectacle bien pitoyable.

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    2. Mais oui mon gros poulet... C'est pour cela que je suis élu au CA et comme commissaire paritaire. Et avec la réforme débile du collège, mes idées montent, montent et montent. Le vent tourne : tu vas nous faire une dépression.

      Tu vois, la grosse ficelle d'aboyer "facho" quand on montre l'imposture néolibérale de mai 68, ça ne marche plus, même sur le dernier des crétins.

      D'ailleurs, tout le monde a bien vu que le gros facho ici, c'est toi et tes idées de merde à côté desquelles même Margaret Thatcher passerait pour une communiste bien rouge.

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    3. "je suis élu au CA et comme commissaire paritaire"

      Oh la la, faut péter le champagne, le jour de gloire est arrivé et tu mouilles ton slip un peu vite...

      Ben oui, ils te filent un chocolat pour mieux contrôler ta connerie de branque, gros naïf que tu es, t'as pas compris l'embrouille, ils t'ont à l’œil maintenant. Surveille tes arrières car ça pourrait chauffer pour tes fesses le jour où ils te demanderont de ramasser la savonnette.

      Tu te fais un film quand tout le monde te prend pour une burne, pathétique guignol. Vu comme t'es naze, pas mal doivent t'avoir dans le collimateur et attendent le bon moment pour te sniper comme un perdreau de l'année. Crie pas hourra trop vite, la déception n'en sera que plus cruelle.

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    4. Mais oui mon poulet. Fais gaffe quand même, toi, ton problème, c'est qu'on te tondra à la Libération.

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  11. Anonyme7 juin 2015 19:02

    Ferme là, je t'ai pas sonné abruti, je réponds à l'autre empaffé de Dumoucheron. Tes conseils psy tu peux te les carrer dans l'ognon.

    Ce qui est pitoyable c'est toi et va prendre tes gouttes.

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    1. Allez acheter un dictionnaire et un Bled, ça vous aidera à être un peu crédible...

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    2. Anonyme 7 juin 2015 19:34

      Tes histoires personnelles ne nous intéressent pas. Tout ce que j'attends - d'autres avec moi - c'est que tu cesses de salir ce site avec tes injures. Soit tu es malade et tu te soignes, soit tu as un cerveau qui fonctionne normalement et tu changes de registre. D'ailleurs, si tu as un minimum de courage, prends au moins un pseudo.
      De l'intelligence et un peu de courage, c'est pas trop te demander, non ?

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  12. Anonyme7 juin 2015 21:19

    "Tes histoires personnelles ne nous intéressent pas."

    Ah ouais, lesquelles ?

    Vu ton com c'est toi qui manque d'un cerveau car il est où ton pseudo espèce de branleur ? C'est toi qui salit la planète avec ta connerie comme l'autre trouduc qui me demande d'acheter un bled, style genre moi je suis un as du français, pauvre plouc...

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    1. Anonyme 7 juin 2015 21:52

      "Le diagnostic du syndrome de Gilles de la Tourette est facilement posé lorsque le patient souffre de coprolalie, ce tic vocal qui consiste à prononcer une série de gros mots de manière irrépressible." (allodocteurs.fr)
      Ne me remercie pas, je le fais volontiers pour t'aider.

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  13. En tous cas, c'est dans les choux pour les braillards souverainistes qui ne représentent qu'eux mêmes :

    http://www.pewglobal.org/2015/06/02/faith-in-european-project-reviving/

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    1. Ce doit être le même genre de sondeurs qui annonçaient une victoire du oui en 2005...

      Et avec 45% défavorables à l'UE, et 69% qui pensent que l'intégration économique a affaibli l'économie, les souverainistes ne représentent pas vraiment qu'eux-mêmes, même du point de vue des magouilleurs américains.

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  14. @ Toutatis

    Pas libérale, mais néolibérale si dans la mesure où il s’agit d’une version extrémiste, si dogmatique du néolibéralisme qu’elle peut en venir à nier certaines libertés et revenir vers un mode de fonctionnement féodal. Sur les profits, il y a beaucoup d’autres raisons, la tendance est plus structurelle et a survécu à des épisodes de taux plus élevés, même si les bas taux nourrissent cette tendance.

    @ Anonyme 10h16

    Bien d’accord : le libéralisme est une auberge espagnole. Keynes n’en était-il pas un à la base d’ailleurs. Mais on peut citer Allais, Gréau, Cotta ou Lafay. Et certaines citations de libéraux du 18ème remettent à leur place les délires des néo actuels. Merci pour votre commentaire.

    @ Rodolphe

    Même s’il t’a beaucoup insulté, ce n’est peut-être pas nécessaire d’en rajouter avec l’anonyme néolibéral.

    Si tu le souhaites, je peux supprimer les commentaires les plus insultants

    @ Axel

    Merci

    @ BA

    Un grand merci pour l’information, à relayer !

    @ Ivan

    Argumentation bien courte de la part de The Economist en effet

    @ Anonyme 17h03

    Merci pour l’info

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