L’actualité
a parfois le don d’être un révélateur de la société. Au
même moment où le défenseur des droits (souvent contestables et / ou
illusoires) juge que notre pays peut mieux faire pour les droits de l’enfant,
un
rapport de l’UNICEF révèle qu’un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté…
Toujours
plus dur pour les plus jeunes
Les chiffres
de l’UNICEF sont effarants : « plus
de 3 millions d’enfants, soit un sur cinq, vivent sous le seuil de pauvreté, 30
000 sont sans domicile, 9 000 habitent des bidonvilles et 140 000 arrêtent
l’école chaque année ». Un chiffre illustre cruellement les
conséquences de la crise de ces dernières années : entre
2008 et 2012, 440 000 enfants supplémentaires ont plongé, avec leurs familles,
dans la pauvreté. Les politiques d’austérité menées à partir de 2011, c’est
aussi cela : plus d’enfants pauvres. Et encore, notre pays est loin d’être
le plus mal loti puisque la
proportion d’enfants pauvres n’a augmenté que de 3 points en quatre ans, quand
elle a progressé de 8 points en Espgne et 17,5 en Grèce !
Au final, nos
sociétés sont bien de plus en plus durs pour les jeunes. Non seulement un
nombre croissant grandissent dans la pauvreté, mais en plus, il
est toujours aussi difficile de s’intégrer une fois adulte, avec la persistance
d’un taux de chômage extrêmement élevé pour les jeunes, lui aussi encore
aggravé par la crise des dernières années. Et comme si cela n’était pas
suffisant, l’école manque à son devoir d’apprendre les bases, comme
on le voit avec l’augmentation de la part des élèves qui ne maitrisent pas les
bases, que ce soit en français ou en mathématiques. Et enfin, il semble que
nous évoluions vers le
système étasunien, où le travail est loin de suffire pour dépasser sa condition
sociale.
Des
droits contestables et illusoires
Ce florilège
de droits a un côté complètement dérisoire sachant
que 440 000 enfants de plus vivent sous le seuil de pauvreté. La
prohibition des châtiments corporels, un mot qui fait plus peur que les gifles
ou les fessées, qui n’ont pas traumatisé des générations d’enfants, ne repose
que sur du vent, surtout
au moment où même la Suède commence à se demander si les excès de laisser-faire
ne font pas de ses enfants des petits monstres. La garantie de filiation
pour un enfant né d’une GPA n’est-il pas un moyen détourné de la
reconnaître ? Enfin, si le droit à la scolarité est bien légitime pour
tous ceux qui résident régulièrement dans notre pays, on ne voit pas pourquoi
il faudrait aller au-delà.
Demain
peut-être, des
jeunes femmes pauvres peu éduquées auront peut-être le droit de louer leur
corps pour porter un enfant. Mais ne vaudrait-il pas mieux que l’école
fasse son travail, que nous revenions au plein emploi pour permettre leur
intégration et que
la GPA reste interdite ?
Sur le constat social, 100 % d'accord.
RépondreSupprimerPar contre pas d'accord sur le "droit" à l'éducation. En France tout le monde semble avoir mystérieusement oublié que l'éducation n'est pas un droit mais un devoir. Les parents qui négligent l'éducation de leurs enfants encourent des poursuites pénales, et au civil ils risquent d'en perdre la garde. Ceux qui veulent empêcher les parents de remplir leurs obligations envers leurs enfants, comme certains maires qui prétendent refuser leur inscription à l'école, devraient encourir les mêmes peines.
Quand à la garantie de filiation elle est impossible, GPA ou non. On ne peut pas inventer la filiation si on ne la connaît pas, il n'y a donc jamais eu de garantie de filiation.
Ivan
Cazeneuve, petit télégraphiste d'Obama ?
RépondreSupprimerhttp://www.slate.fr/story/102539/loi-renseignement-france-coupe-americains
Ivan
Les socialistes sont incroyables. Ils créent des droits dont nous nous fichons comme d'une guigne, ne s'occupent pas de ceux qui sont bafoués, et, même mieux, dérégulent à tout va au point que le Figaro lui-même titre aujourd'hui : "Licenciement: quand Hollande fait du Sarkozy." Résultats prévisibles : la pauvreté et la précarité vont progresser tant que le pouvoir ne changera pas de politique.
RépondreSupprimerA nous d'en tirer la conclusion qui s'impose en mettant dehors ces escrocs.
DemOs
La pyramide de Maslow suffit à le montrer...
RépondreSupprimerLes droits de l'Enfant comprennent des droits fondamentaux basiques mais aussi des droits-libertés.
Or les revendications sur les droits-libertés des mineurs, existant dans de nombreux pays, sont inexistants en France... Cela signifie que les droits basiques ne sont pas satisfaits.
D'accord avec l'article.
RépondreSupprimermais
Pitié !
On ne peut pas dire qu'on veut défendre le français et contribuer dans le même temps à le massacrer en employant des néologismes barbares du genre de "étasunien".
Les USA sont le seul pays des Amériques à contenir ce terme dans son nom, et il est extrêmement rare d'avoir à employer "américain" dans d'autres sujets puisqu'on parle plutôt de problèmes "nord-américains" ou "sud-américain" ou "latino-américain". Si néanmoins vous ne voulez pas dire "américain" quand cela concerne les USA - avec des arguments qui ne me convainquent ni par leur pertinence ni par leur intelligence - dites au moins "des États-Unis" ou "habitants des États-Unis".
il faut lutter contre toutes les tentations, même si elles partent d'une bonne intention, de créer une novlangue qui nous rende incompréhensible notre patrimoine culturel.
Guadet
C'est à se demander si la NSA n'est pas associée d'une manière ou d'une autre aux négociations secrètes sur le TISA :
RépondreSupprimerhttp://www.slate.fr/story/102673/accord-commercial-tisa-internet-vie-privee
Ivan
Et si la NSA est le seul partenaire à la négociation qui connaît tout des autres et en temps réel on peut même imaginer qu'elle s'est servie de Cazeneuve comme pantin.
RépondreSupprimerIvan
@ Ivan
RépondreSupprimerBien vu sur la notion de droit et devoir. Mais cela ne s’applique pas pour des résidants illégaux à mon sens.
@ Démos
Bien d’accord. Sur la partie économique, le bilan de Hollande est stupéfiant tant il déborde Sarkozy sur sa droite.
@ Guadet
Pas d’accord sur étasunien (terme que j’ai repris de Lordon). Certes, c’est un mot récent, mais il existe dans le dictionnaire. Nord-américain est impropre dans la mesure où cela recouvre aussi le Canada. En outre, les hispanophobes emploient un terme comparable qui me semble bien plus juste pour qualifie ce qui vient des Etats-Unis.
Si, la loi pénale s'applique à tout le monde sur le territoire de la République, de même que la loi qui interdit de voler dans les magasins s'applique à ceux qui ont garé leur voiture en stationnement interdit comme à tous les autres clients.
SupprimerIvan
"Nord-américain est impropre"
SupprimerJe ne le suggère pas. C'est "américain" qui est le bon terme et il n'y a aucune bonne raison de ne pas l'employer.
Lordon n'est pas un linguiste et j'ai vérifié que les vrais dictionnaires en ligne ne connaissent pas "étatsunien".
Guadet