Bien sûr, tout
le monde sait que le taux de chômage des jeunes est extraordinairement élevé
et qu’il représente une épreuve douloureuse pour bien des jeunes, qui
affrontent une dure course d’obstacles pour s’intégrer dans la vie active. Un
signe de plus d’une société qui a abandonné sa jeunesse.
Ecole
garderie et adulte sans espoir
C’est tout le paradoxe de nos sociétés, qui,
parallèlement, cherchent à être de plus en plus douces avec ses enfants, tout
en leur offrant une entrée de plus en plus difficile dans la vie adulte. D’une
part, l’élève et l’enfant sont tellement au centre de tout, de manière
superficielle, que
l’on dit veiller à ce qu’ils ne s’ennuient pas à l’école, on limite au
maximum toutes les sanctions, quand
on ne supprime pas les notes, on les fait tendre vers les pratiques de l’école
des fans, et on
veut interdire les gifles ou les fessées qui n’ont pas traumatisé plus de 99%
des enfants des générations d’avant. Mais de l’autre, nos
dirigeants s’agitent de manière dérisoire pour réduire le taux de chômage des
jeunes, avec les mêmes recettes depuis des décennies, sans jamais
véritablement se remettre en question.
Le résultat est absolument désastreux. La
suppression des barrières éducatives ne fait que produire une génération de
petits monstres. Même
la Suède, à la pointe des idées pédagogistes, commence à se demander si elle
n’est pas allée trop loin. En France, une
jeune enseignante a publié un papier triste et effarant, à défaut d’être
surprenant, dans LeNouvelObs, qui
témoigne de la transformation de certaines écoles en zones de non-droit où de
jeunes professeurs absolument pas préparés affrontent des enfants qui ne
respectent plus rien, du fait, entre autres, des conséquences délétères de
la circulaire Lang limitant leur pouvoir de sanction. Pas étonnant que dans une
telle ambiance, le
niveau baisse avec 19% des jeunes de 15 ans qui ne maîtrisent pas les bases en
lecture et 22% en mathématiques.
Du
besoin de liberté et de la loi de la jungle
En effet, dans cette société qui tend de plus en
plus vers la loi de la jungle, règne en réalité la loi du plus fort, blle plus
riche dans nos sociétés capitalistes. La baisse générale du niveau scolaire
cache un système qui évolue de plus en plus vers un système à deux vitesses, comme
Etats-Unis, où la souvent coûteuse excellence des meilleures écoles et
universités côtoie un système éducatif standard qui laisse littéralement tomber
un nombre grandissant d’enfants qui en sortent avec un bagage toujours plus
médiocre et qui leur donne de moins en moins la chance de s’élever. A force
de promouvoir la liberté, on aboutit à l’inverse puisque chacun reste de plus
en plus dans sa condition, indépendamment du mérite ou du travail. Libre, mais
dans une case, d’où
l’alerte de l’OCDE sur le chômage des jeunes.
Le
phénomène s’explique peut-être par la moindre propension à voter des jeunes, comme
l’avait souligné The Economist avec le traitement fiscal très favorable
des personnes âgées par David Cameron, qui ne lui a pas mal réussi. Une
solution pour remédier à cela : voter.
Faire de l'enfant le roi ne le prédispose à s'habituer à la violence de la société et de son économie.
RépondreSupprimerAlors selon vous cher anonyme il faut les dresser à se bouffer entre eux !Mais c'est déjà ce qui se passe !
RépondreSupprimerIl n'y a pas de problème de chômage des jeunes :
RépondreSupprimer"Comme le rappelle inlassablement l'économiste Olivier Bouba-Olga, le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et les actifs (dont le nombre est la somme de ceux qui travaillent + les chômeurs). Or entre 15 et 24 ans, on a plus de chances d'être au lycée, ou de suivre des études, que de travailler ou de chercher du travail. Résultat, le taux de chômage est calculé sur le petit nombre de jeunes qui sont en activité, ce qui donne lieu à des chiffres de chômage des jeunes très exagérés. Imaginez par exemple que sur 100 jeunes, 50 fassent des études; que parmi les 50 restant, 10 soient au chômage. Le taux de chômage des jeunes sera alors mesuré à 10/50 soit 20%; alors qu'en réalité, seuls 10% de la classe d'âge est réellement au chômage."
http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2013/07/01/chomage-des-jeunes-un-plan-pour-rien.html
Les divagations d'Herblay sont tellement loufoques qu'on se demande où et comment il a été éduqué.
Quelle est votre objectif Mr l'anonyme ? De faire taire toute voie alternative au discours dominant à force d'insultes et de mauvaise foi?
SupprimerAprès sur le chômage des jeunes j'ai aussi entendu Friot donner votre explication et votre message est intéressant. Cependant pourquoi le dédain et l'insulte? Même si vous n’êtes pas d'accord avec Laurent Herblay respectez donc sont blog et son travail SVP.
Olivier Bouba-Olga est un clown néolibéral et européiste. Le simple fait de citer ce type d’énergumène en dit long sur votre orientation politique.
SupprimerOn croirait une démonstration du petit franquiste Valls ou de Rebsamenn faisant un "argumentaire" contre les vilains "complotistes". Ou des statistiques d'un escroc néolibéral de l'INSEE ou de l'OCDE, genre Dominique Guellec.
SupprimerSi 70% des jeunes font des études et que sur les 30% restants 10% sont au chômage, bien sûr que le taux de chômage réel est de 33%. Il est même plus important, puisque certaines étudiantes sont prolongées volontairement (cf la masteurisation) justement pour camoufler les vrais chiffres du chômage.
Toute autre considération est une manipulation des statistiques et une escroquerie (notre crétin d'anonyme ne doit d'ailleurs pas avoir la moindre notion de statistique ni la moindre idée de ce qu'est un test de significativité comme le X².)
"puisque certaines étudiantes sont prolongées volontairement (cf la masteurisation)", lire :
Supprimerpuisque certaines situations étudiantes sont prolongées volontairement (cf la masteurisation)
Contrairement à ce que soutient Olivier Bouba-Olga le taux de chômage des jeunes est beaucoup plus élevé (et non pas moins) que ce que disent les statistiques officielles.
RépondreSupprimerEn effet de nombreux jeunes sans emploi ne pointent pas à Pôle Emploi parce qu'ils n'ont aucune raison de le faire vu que cela ne leur donnerait droit à rien, même pas au RSA, et que les emplois proposés par l'agence sont généralement réservés aux chômeurs indemnisés.
(c'est ce qu'on appelle l'activation des dépenses passives d'indemnisation du chômage, on verse des subventions aux employeurs qui embauchent des chômeurs indemnisés ou des allocataires du RSA afin que les jeunes qui n'ont droit à rien pour vivre n'aient aucune chance de trouver du travail)
D’autre part de nombreux jeunes qui poursuivent des études supérieures ou suivent des stages de formation sont en réalité des chômeurs, et devraient être comptés comme tels. Ils n’ont rien à faire à l’université, et s’il y avait du travail ils commenceraient immédiatement à cotiser pour leurs retraites, mais comme il n’y a rien en attendant ils mangent pas cher au restau U. On ne me fera pas croire que c’est le travail de la secrétaire qui exige une licence ou un master, vu qu’à l’époque du plein emploi un CAP ou un BEP leur suffisait.
C’est donc bien le chômage des secrétaires, et non pas leur travail, qui les oblige à de longues études supérieures.
De toute façon ce n’est ni vous, ni moi ni Olivier Bouba-Olga qui décidons ce qu’est ou n’est pas un chômeur : ce sont les caisses de retraite. Et je vous garanti que les caisses de retraite comptent les années d’étude, de stage et de formation comme des périodes de chômage non indemnisé qui ne donnent aucun droit à la retraite.
Si vous n’avez pas encore trouvé de travail à 20 ans il est déjà trop tard pour espérer toucher une retraite complète à l’âge légal. Cela devrait suffire à trancher la question.
Ivan
yann5 juin 2015 18:23
RépondreSupprimerCommentaire aberrant qui en dit long sur votre stupidité incapable de donner un seul argument et analyse.
"D’autre part de nombreux jeunes qui poursuivent des études supérieures ou suivent des stages de formation sont en réalité des chômeurs, et devraient être comptés comme tels. Ils n’ont rien à faire à l’université,"
RépondreSupprimerAh ouais, toi tu sais mieux que les stats et que ceux qui décident de faire des études ce qui est bon pour leur carrière. T'es un gros guignol à roulettes.
Le niveau de connerie atteint en France est juste hallucinant. Je bosse depuis 5 semaines en France dans une filiale française d'une boite étrangère. Eh bien le niveau de l'encadrement est lamentable, ils ont réussit à faire fuir tous les bons et à choyer les bras cassés.
Je retrouve ce que j'ai vu ailleurs souvent dans des boites privées en France, l'incompétence crasse des dirigeants, leur malhonnêteté chronique... Ce pays est train de crever avec son mélange de servilité, d'infantilisme, d'idéologisme, d'autoritarisme du management franchouille, de manières cul cul la praline ....
Vous pouvez mettre une couche de protectionnisme, la dégringolade n'en sera que plus rapide.
Tous les ploucs qui commentent ici n'ont jamais bougé leur cul terreux pour voir comment c'est hors de France et de la connerie de ses managers politiques ou de l'industrie.
@ Anonyme 16h25
RépondreSupprimerIl n’y a pas de problème. Très fort ! Même en considérant que la moitié font des études, plus de 10% de chômage, ce n’est pas rien, d’autant plus que ce qui compte, c’est quand même davantage le taux de chômage de plus de 20%, les 50% faisant leur étude ne cherchant pas forcément du travail.
En outre, le taux de chômage des jeunes, selon votre source même, est de 26% en France, 40% en Italie, 56% en Espagne et 59% en Grèce. La situation est donc bien dramatique. En revanche, en effet, regarder sur les 15-24 ans n’est sans doute pas ce qui est de plus pertinent. Mieux vaudrait prendre a minima 18-24.
Ivan a raison de souligner que le taux de chômage est sans doute minoré. De nombreuses études montrent que le chômage et les crises font que certaines personnes quittent le marché du travail purement et simplement.
Et votre ton en dit tellement long sur les néolibéraux… Je vous en remercirais presque
@ Ivan
Merci
"En outre, le taux de chômage des jeunes, selon votre source même, est de 26% en France, 40% en Italie, 56% en Espagne et 59% en Grèce"
RépondreSupprimerBen non, vous avez complètement zappé la démonstration, ce qui en dit long sur votre bêtise et malhonnêteté à vomir :
"Lorsqu'on corrige cet effet - en calculant le ratio de chômage - les chiffres deviennent bien moins spectaculaires, comme l'indique ce tableau d'Eurostat. Le taux de chômage des jeunes de la zone euro passe de 23,7% à 9,6%."
Tous ceux qui démontent vos arguties branlantes et foireuses, vous les accusez de néolibéralisme, pauvre crétin prétentieux de faible envergure.
"vos arguties branlantes et foireuses" ? Et les tiennes, pauvre tocard, elles sont inexistantes, pas l'ombre du moindre raisonnement qui se tienne.
SupprimerToi, ton envergure est tellement insignifiante qu'on n'a toujours pas ton nom. Faux-intello gavé de concepts foireux néolibéraux appris dans le catéchisme de l'IFRAP. Concepts accessibles à n'importe quel simpliste incapables de comprendre les (vraies ) sciences et qui donnent à ceux qui les répètent l'impression de comprendre le mââôônde.
Rodolphe DUMOUCH5 juin 2015 22:21
RépondreSupprimerToi t'es vraiment un cas grave de connerie monumentale, l'abruti qui va mener la France au fond des chiottes.
Va te faire enculer fumier traitre.
Je ne partage pas la partie "sociétale" de cet article de M. Pinsolle.
RépondreSupprimerOn donne l'impression aux jeunes que la société est moins autoritaire. Mais c'est un verni : elle est beaucoup plus autoritaire, aseptisée et verrouillée qu'il y a 30 ans. Les règlements intérieurs des lycées sont beaucoup plus durs ; on interdit jusqu'aux petits bars à la sortie des lycées de servir une bière ou un monaco alors que dans le passé nous en prenions sans que cela ne choque. J'ai, dans ma jeunesse, eu des responsabilités comme emballer des médicaments ; ma femmes en distribuait même à 16 ans dans une maison de retraite : maintenant, ce serait rigoureusement interdit, un bureaucrate hurlerait que c'est "irresponsable".
Chez les scouts, nous partions à vélo avec un aîné de 17 ans et sans un majeur ni un titulaire du BAFA. Maintenant, on aurait sur le dos la DISA et les sévices sociaux.
Sur le plan sociétal, les socialistes avaient fait de la jeunesse leur "priorité" ; non seulement ils seront les inaugurateurs du sous-SMIC jeunes mais en plus ils ont lâché le seul projet sociétal vraiment intéressant de leur programme : la pré-majorité des adolescents et l'ambition de l'exercice progressif des droits (ce qui n'est pas une lubie libertaire libérale mais s'appliquait dans le Moyen Age français, avant le retour du droit romain à l'époque moderne).
Les 68tards sont passés du libéral au libertaire mais aussi du permissif au répressif. Il ont verrouillé la société en donnant l'illusion de la libérer avec des faux droits sexuels. Mais sur tous les autres droits, nous sommes en régression. Le discours sur l'enfant-roi ne tient pas quand on convoque des enfants de 8 ans pour "apologie du terrorisme". Nous sommes plutôt dans un mélange infâme de faux libertinage, de pornographie, de moralisme prohibitionnisme et de puritanisme conservateur.
Franchement, vu le contexte actuel je ne souhaite pas qu'on modifie le statut des mineurs, car cela ne pourrait que dégénérer en démagogie.
SupprimerDans les années 1960 la majorité était à 21 ans, il y avait encore le service militaire avec des contraintes fortes, etc...donc il y a des évolutions contrastées dans ce domaine.
Certes, la mixité chez les scouts, la surprotection...sont regrettables, mais il faudrait plutôt commencer par revenir là-dessus avant de se lancer dans des évolutions qui seront de toute façon déformées par les démagogues professionnels qui peuplent médias et partis.
Si les démagogues et les journalopes voulaient s'engouffrer dans une réforme du statut juridique des mineurs et la récupérer, il y a longtemps qu'ils l'auraient fait. Ils auraient tous eu ordre d'en parler selon un calendrier précis. Or, au contraire, il font peser un silence très lourd sur cette question ; quand ils en parlent, c'est pour réduire superficiellement la question .au droit de vote à 16 ans et attirer les ricanements de la populace. Le seul journaliste qui a traité sérieusement de la question est Anicet Mbida de M6... sur un reportage de 45 secondes.
SupprimerLa vraie question est donc de savoir pourquoi les plumitifs ont ordre de taire ce sujet alors que la France a encore les conceptions juridiques les plus conservatrices d'Europe sur le sujet (cela va jusqu'au droit d'imposer sa religion jusqu'à 18 ans, bravo la laïcité, d'imposer une orientation scolaire ou d'ouvrir le courrier de ses enfants).
Les associations spécialisées dans le droit des mineurs n'en parlent jamais non plus (articles "oubliés" provenant de mon association lycéenne) : à longueur de ce journal, ils ne parlent que des mineurs immigrés et des délinquants : http://www.droitdesjeunes.com/ . J'en ai eu tellement marre que j'ai arrêté mon abonnement au bout de 2 ans.
C'est encore par Internet qu'il faudra contourner les mérdiats officiels et l'oligarchie qui verrouille ce sujet. Il est clair, dans tous les cas, que les démagogues n'ont aucun intérêt à s'intéresser aux ados, sauf pour en faire des consommateurs.
@ Anonyme néolibéral
RépondreSupprimerLe rappel des taux de chômage était pour souligner que vous partiez d’une base de 20% de taux de chômage pour votre « démonstration » alors que dans certains pays, le taux est trois fois supérieur. Et, de toutes les façons, je ne pense pas qu’il soit pertinent de regarder les choses de cette façon. Un étudiant est souvent en dehors du marché du travail, donc il est bien plus logique de regarder le taux de chômage chez ceux qui ont un emploi ou en recherche.
Votre ton démontre l’ouverture d’esprit des néolibéraux de votre espèce.
@ Rodolphe
Merci. Ton point de vue est très juste sur l’aspect autoritaire. Sur certains aspects en effet, la liberté a bien régressé. Bien vu. Il y a un libertarisme répressif-impérialiste.
Après, je ne pense pas que les journalistes reçoivent la moindre consigne, si ce n’est peut-être certains qui ne peuvent pas traiter l’actualité de leur propriétaire en toute liberté. Le verrouillage est plus subtile : il fait partie de l’inconscient de beaucoup de citoyens. C’est un peu la thèse de Généreux dans la Dissociété.
Je sais ! Mais je ne peux retenir l'expression de mes penchants conspirationnistes !
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