Cette
semaine, la
fusion entre les deux clubs rivaux de la Côte Basque semble avoir fait un grand
pas en avant, au désespoir de ceux qui soutiennent ces clubs historiques et
ne veulent pas les voir mourir et qui
ont à nouveau manifesté hier dans Bayonne. Un
projet auquel il faut s’opposer tant sur le principe, que sur la façon de
faire, mais aussi sur le fond, bien moins évident qu’il n’y paraît.
Un projet
malhonnête, pas crédible et intéressé
Oui, ce
projet est malhonnête, pour qui saisit toutes les manœuvres qu’il y a derrière.
D’abord, Alain Afflelou, dont la gestion de l’Aviron Bayonnais a été très
critiquée, a revendu
ses parts à une société, AB Lagunak. Utilisant le principe des poupées
russes cher à certains financiers comme Bernard Arnault, cela permet de
démultiplier son pouvoir puisqu’il suffit d’une majorité de cette société pour
en choisir le vote. En clair, avec seulement 51% des parts de cette société
(mais seulement 34% du capital en réalité), il est possible de choisir le
destin du club. Autre procédé plus que contestable, étant donné que les
amateurs peuvent bloquer toute fusion dans le cadre réglementaire actuel, la
FFR a déjà indiqué qu’elle allait mettre en place le cadre réglementaire
permettant la création de cette entité.
Cette
réactivité laisse songeur. Puisque
les règles actuelles ne permettent pas aux promoteurs du projet de le mener à
bien, ils changent les règles. Difficile de ne pas y voir l’influence de
Serge Blanco… Entre la prise de contrôle de l’Aviron par une société poupée
russe et le
changement des règles nationales pour permettre la fusion, le projet est
condamnable. En outre, des actionnaires de l’Aviron soulignent le manque de
solidité du projet actuel, trop ambitieux, et qui pourrait se heurter à la
désertion en masse d’afficionados qui ne sont pas du bétail que l’on peut
transporter d’une enceinte à une autre contre leur volonté. Enfin, la
participation de la société immobilière Alday dans AB Lagunak questionne. Des
esprits mal placés pourraient lui imaginer un intérêt à récupérer les terrains
du stade biarrot...
Ne pas
faire table rase du passé
Et c’est
bien l’aspect de ce dossier difficile à saisir pour ceux qui ne sont pas de la
région, qui ne savent pas que trois générations d’une même famille peuvent
aller ensemble au match, les grands-parents d’aujourd’hui faisant comme leurs
aînés d’hier, la ferveur et le lien que représentent ces clubs dans la région.
L’Aviron fait partie de l’ADN de bien des Bayonnais et ses soutiens. C’est un
élément de l’identité qui les rassemble dans une communion que ceux qui ne sont
jamais allés à Jean Dauger, ou un matin dans les Halles de la ville où les
supporters se rassemblent pour chanter et boire un verre, ne peuvent pas
comprendre. Et parce que cette fusion serait la mort de l’équipe
professionnelle de l’Aviron, ce serait une petite mort pour beaucoup. Il y a
fort à parier que les Bayonnais s’en souviendront aux prochaines élections, car
il est bien clair que le maire de Bayonne peut, s’il le souhaite, bloquer ce
projet.
Depuis 1989, c'est la folie néolibérale dans tout l'occident.Ces cons-là ne se sentent plus.
RépondreSupprimerQuant au rugby, je préfère l'essai de saint-andré en 1991, sous le régime de l'amateurat, aux brutes bodybuildées actuelles, sous le régime de la "professionnalisation".
En effet, il y a sans doute un lien.
RépondreSupprimerPour information, j'ai supprimé des commentaires qui n'avaient rien à faire sur ce papier.
...auxquels vous ne saviez pas comment répondre.
RépondreSupprimerVous n'êtes pas quelqu'un de sérieux. J'arrête de vous lire, c'est une perte de temps.
Si vous aviez répondu dans le fil que nous avions commencé, j'y aurais répondu. Disséminer le débat de la sorte le rend plus difficile à suivre et pollue le sujet de ce papier.
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