Les
Inrocks viennent de publier un papier au vitriol sur les fêtes de Bayonne,
dénonçant mauvais goût général et machisme. Mais ce faisant cet organe de la
bonne conscience de gôche en dit sans doute bien plus long sur le fond de sa
pensée, passablement réactionnaire et fermée.
Les
Inrocks, aristocrates xénophobes et suffisants
Le ton est
donné par le titre de l’article : « Fêtes
de Bayonne, la célébration du mauvais goût ». Première nouvelle,
dans le monde des Inrocks, il y a un
bon et un mauvais goût. Bien évidemment, les Inrocks se pensent être les arbitres du bon goût qu’ignorerait la
populace présente à Bayonne, qui « se
dandine au son des ‘lacs du Connemara’ » et pour qui « certaines
majestés de la variété sont devenues indétrônables : Claude François,
Patrick Sébastien, Michel Sardou, Emile et Images ». Les Inrocks
ont même trouvé un quadra bayonnais qui raconte : « autour
des années 80 (…) on pouvait passer du Bach à 3 heures du matin. En permanence
il y avait une espèce de folie à la fois foutraque et créatrice ! »
et un autre qui se plaint du « vide
culturel béant » et du « contenu
incroyablement mauvais ».
Le quadra
d’origine bayonnaise que je suis, à Bayonne en ce moment, peut témoigner que
Bach n’a jamais fait partie des tubes des fêtes. Et il est bien évident que ce
grand rassemblement festif se fait sur fond d’une culture populaire, pour
laquelle le jugement des Inrocks est
aussi tolérant que celui du FN pour les immigrés. Car, c’est une chose
d’avoir des goûts différents, c’en est une autre de penser que son goût serait
forcément supérieur à celui des autres, comme
le font les Inrocks dans une forme assez
pure de snobisme mélé à une forme de xénophobie toute aussi pure contre la
culture populaire, teintée du totalitarisme qu’il y a à se croire arbitre
du bon goût. De manière aussi ironique que contradictoire, sur les questions
musicales, les Inrocks se comportent
volontiers comme l’extrême-droite politique.
Faites ce
que je dis, pas ce que je fais