La séquence
qui s’est achevée est paradoxale. D’une part, le
mythe de l’irrévocabilité de la monnaie unique a été détruit par ceux qui sont
sensés la défendre. Mais de l’autre, la
Grèce, placée devant le choix de rester dans l’euro ou de mettre fin à sa
tutelle austéritaire, a choisi le premier.
Une
possibilité largement sous-estimée
En fait, les
raisons du choix de la Grèce sont complexes. Comme
je l’ai détaillé il y a une semaine, on peut y voir des raisons psychologiques
profondes, qui tiennent au rapport du pays à l’Europe, et à la proximité de
la Turquie. Et il en fallait des raisons puissantes pour
qu’une telle proportion de députés Syriza choisisse de soutenir un texte
pourtant totalement contraire aux promesses de leur récente campagne électorale
et qui était encore pire que le texte que les Grecs avaient rejeté il y a
quelques jours. Cela doit nous amener à nous interroger sur les
raisons qui font que des sociétés persistent autant dans l’erreur. Et il
sera trop facile de seulement incriminer les médias (après tout, les citoyens
savent voter contre eux) ou les mensonges du camp que nous dénonçons. Nous
avons une part de responsabilité.
Car dans
l’absolu, nous avons tous les ingrédients pour démonter leurs arguments. Le
projet européen, tel qu’il est conçu aujourd’hui, est complètement en échec. Il
ne produit ni puissance, ni croissance. Il affaiblit les démocraties, quand il
ne les nie pas. Et la monnaie unique est critiquée par la majorité des
économistes : pas
moins de 9 « prix Nobel d’économie », de gauche comme de droite, ont
dénoncé cette construction et bon nombre affirment que la solution serait la
sortie de la Grèce, notamment Krugman et Stiglitz. Et toutes les études sur
les fins d’union monétaire, fréquentes au 20ème siècle, démontrent
que le démontage d’une monnaie unique est quelque chose de parfaitement connu,
dont les troubles sont courts, et qui permettent aux pays ainsi libérés de
retrouver rapidement la croissance.
Une idée
qui en sort temporairement affaiblie
Mais on peut
aussi penser que les autres partis favorables à la sortie de l’euro vont en
pâtir, notamment le FN, qui gagne une sacrée épine dans le pied pour 2017, qui
pourrait profondément en affecter le résultat. Tous les opposants à l’euro vont
affronter l’argument que quitter l’euro serait pire qu’y rester, affirmation
pourtant effarante au vu des 5 dernières années en Grèce et des études sur les
fins d’unions monétaires. Mais le fait que les Grecs et Syriza aient
préféré rester dans l’euro sera un argument de plus pour contrer ceux qui
défendent le
démontage de la monnaie unique en soutenant que si les Grecs sont prêts à
tous ces sacrifices pour y rester, cela doit en valoir le coût. La crise
Grecque est malheureusement, à date, un argument de plus pour ceux qui disent
qu’il n’y a pas d’alternative.
Bien sûr, plus
tard, avec
une Grèce qui continuera à aller mal et avec une dette encore plus
insupportable, l’option
d’une sortie de l’euro pourrait devenir la voie de la raison. Mais dans les
prochains mois, voir quelques années, l’idée risque d’affronter des vents
contraires encore plus forts.
La grece va sortir mais comme une grosse part de sa dette est en droit anglais, une sortie ne va pas aider a payer la dette avec une monnaie depreciee.Il faut au paravant que les crediteurs europeens acceptent de passer la dette en drachme 1=1 ( ils auront donc un interet a ne pas voir la nouvelle monnaie est detruite en vol).
RépondreSupprimerun Grexit s'accompagnera d'un défaut sur la dette.
SupprimerEn bonne logique, il est paradoxal de penser que la crise grecque puisse conforter l’euro.
RépondreSupprimer-Comme vous le dites, le mythe de l’irréversibilité de l’euro est mort.
-L’accord du 13 juillet est inapplicable et il ne sera pas besoin d’attendre des années pour le constater.
-Des gens de gauche, de plus en plus nombreux, se rendent compte que l’euro n’est pas compatible avec une politique de gauche. Lire à ce sujet le dernier article de Frédéric Lordon sur son blog « la pompe à phynance. » Même au sein du PG, l’euro fait débat désormais.
-Enfin, il ne faut pas oublier que la volonté d’éviter à tout prix le Grexit a été prise par Tsipras, mais qu’une partie de Syriza est sur une autre ligne. Et les Grecs, en votant non, ont montré qu’ils pouvaient assumer ce risque.
Le non grec n'est pas un oui à une sortie et les sondages récents montrent que 3 quarts des grecs ne veulent pas d'une sortie.
SupprimerSeul un référendum concernant la sortie donnerait un mandat à Tsipras pour une sortie. Si la population grecque préfère rester dans l'Euro, c'est son droit, non ?
Les sondages dont vous parlez donnaient le "oui" gagnant... ils ne sont pas crédibles. Les Grecs savaient très bien qu'en votant "non", ils prenaient le risque du Grexit.
SupprimerComment ça pas crédible ? Il donnait 47% pour oui et 43% pour le non, donc compte tenu de la marge d'incertitude le non pouvait l'emporter. De plus, l'incertitude est d'autant plus forte que la question du référendum était très ambigüe.
SupprimerSi la question est oui ou non à une sortie, c'est bien plus clair.
http://www.huffingtonpost.fr/2015/07/05/referendum-grec-carte-campagne-oui-non_n_7712902.html
Le non a gagné le referendum à plus de 60%...
SupprimerVu la "marge d'incertitude" de votre méthode de calcul "anonyme de 11:01" -20 points de marge, non ?- ; c'est même pas la peine de faire un sondage...
SupprimerNon, c'est plus ou moins 8 points, pour un référendum dont la question était totalement tordue à l'image des voltes face incohérents de Tsipras qui après avoir plaidé le non, demande au parlement de voter le oui.
SupprimerUne sorte Raffarin grec en somme, «The yes needs the no to win against the no»...
@ Anonyme 22 juillet 2015 11:01
SupprimerLes sondages donnaient le non à 43 % et il a fait 61 %. Un écart de 18 % !
De plus, dire que les Grecs veulent rester dans l’euro ne dit pas à quel prix ils sont prêts à y rester. Il y aura – si ce n’est déjà fait comme le résultat du référendum peut le laisser penser – un moment de bascule de l’opinion face au désastre économique provoqué par les mémorandums.
Contrairement à ce que vous dites seule la gauche "radicale" en sort affaiblie de l'épisode grec qui démontre que la zone euro n'est pas réformable de l'intérieur et que seuls ceux qui préconisent d'en sortir auront une plus grande crédibilité. Même s'il va de soi que la crainte qu'inspire la sortie de l'euro va rester majoritaire. Parce que, comme toujours, on sait ce qu'on a mais on a peur de ce qui va advenir par la sortie de l'euro.
RépondreSupprimerIl faut voir si la forte minorité des partisans de la sortie de l'euro au sein du Parti de Gauche parvient à entrainer la direction ( comme la Plateforme de gauche au sein de Syriza ) suite à l'échec, la capitulation de Tsipras. Comme toujours lire Sapir et Lordon. L'analyse que donne Aurélien Bernier dans un entretien le 17 juillet dans "Marianne.net".
Vous semblez pas même vous rendre compte que pour l'immense majorité des gens : la sortie de l'euro n'est même pas une éventualité ; donc avoir peur de ce qui n'existe pas ? non.
SupprimerPour l'immense majorité de gens, l'€uro est acquis définitivement. Surtout que pour eux, les problèmes de l'U.E. n'ont rien à voir avec l'€uro ; et qu'à leurs yeux une sortie de l'€uro est une lubie d'extrêmistes !
N'imaginez pas que tout le monde en est au même point que vous dans sa réflexion sur la monnaie unique / les traités ; etc.
Oui, je suis assez d'accord...
Supprimer@ Abd_Salam,
SupprimerQuelques jours avant la Libération de Paris Pétain y tenait un grand meeting ....
Je sais tout cela très bien mais l'opinion se retournera comme une crêpe quand la situation s'y prêtera. Pour cela il faut des gens, une équipe d'hommes, un parti si petit soit-il en apparence mais déterminé et avec un projet précis et cohérent ( pas comme Syriza ) pour indiquer le chemin.
Cela ne semble pas être votre cas?
@ Cording,
SupprimerNe vous aveuglez pas svp.
On parle de l'euro, une monnaie en péril tous les quatre matins...
SupprimerEuro qu'il a fallu "sauver" y a quelques jours d'une ... simple élection en Grèce.
C'est une blague ce machin. Il suffit de quelques personnes motivées aux bonnes places en France pour le foutre en l'air.
Et si on n'y arrive pas, d'autres personnes dans d'autres pays peuvent y arriver.
Et sinon, il explosera de lui-même parce que c'est n'importe quoi, tout simplement.
Une élection en Grèce !
Imaginez simplement la faillite d'une grande banque. Imaginez le défaut d'un pays.
Imaginez des secousses dans l'ordre monétaire international.
Imaginez un simple mouvement social d'ampleur dans un pays quelconque.
Si une élection en Grèce peut provoquer ça, qu'est-ce que va donner la prochaine explosion de bulle...
@ bip
SupprimerJ'aimerais bien vous suivre, mais… La prochaine crise ? Les gens auront peur et on leur dira qu'il faut « plus d'Europe »… La solution aux problèmes de l'Europe, vous l'avez noté, c'est toujours plus d'Europe.
« quelques personnes motivées aux bonnes place » ? Encore faudrait-il qu'elles y arrivent à ces places. Cela supposerait une vraie démocratie fonctionnelle et non un système d'auto-reproduction et d'auto-promotion des oligarchies en place. Ce n'est pas impossible, mais ça va être dur.
Par contre, le jour où un Draghi se mettra à émettre publiquement des doutes sur la viabilité de l'eurozone, cela fera du bruit. Mais c'est un scénario qui a tout de même peu de chances de se réaliser. Il y a des gens qui ne renversent jamais la table.
L'euro est une erreur. Mais une fois qu'on est engagé bien à fond dans une erreur, il devient très difficile d'en sortir. Comme ce serpent en Afrique du Sud dont on a parlé récemment, qui est mort d'avoir avalé un porc-épic qu'il n'arrivait plus à régurgiter.
YPB
"Encore faudrait-il qu'elles y arrivent à ces places. Cela supposerait une vraie démocratie fonctionnelle et non un système d'auto-reproduction et d'auto-promotion des oligarchies en place."
SupprimerUne autre possibilité est de cacher son jeu, raconter tout et n'importe quoi pour obtenir les manettes et à partir de là, faire exploser l'euro façon "scuse les gars, j'ai pas fait exprès..."
Tsipras s'est trouvé en position de sortir son pays de l'eurozone en répétant qu'il ne le voulait. Malheureusement, c'était vrai...
Je dis pas que c'est la meilleure façon de faire mais à un moment faut bien se rendre compte qu'avec le système médiatique et politique en place, quelqu'un de sincère qui se baserait sur des raisonnements historiques et scientifiques pour défendre son projet n'a absolument aucune chance...
OK. Je vote bip aux prochaines élections. ;)
SupprimerYPB
Imaginer la tristesse qu'on pourrait ressentir en voyant un Valls ou un Juppé élu en 2017 et qu'un an après il nous sorte de l'euro.
SupprimerOn a l'espoir qu'on peut. ;)
Pour la position du Parti de Gauche, voir la déclaration de Eric Coquerel https://www.lepartidegauche.fr/communique/un-vulgaire-coup-d-etat-au-nom-l-euro-33071 qui affirme au sujet de l'Euro, je cite : "Si demain nous gouvernons la France, il nous faudra donc imposer sa transformation ou bien en sortir."
SupprimerMonsieur Herblay,
RépondreSupprimerVous êtes bien trop optimiste sur la nature humaine... beaucaoup de gens ont saisi que quelque chose en fonctionne pas dans l'U.E. mais ils sont loin de remettre en question l'U.E.
Beaucoup blâment Merkel ou les banques ou que sais-je encore ?
Ils ne voient pas que les vices sont dans l'U.E. elle-même ; ça pourrait donc continuer encore 100 ans facile comme c'est parti avant que les gens ne se disent : non, mais doit y avoir un truc qui va pas DANS l'U.E. !
On entends la cacophonie habituelle : il nous faut plus d'Eiurope ! c'est la faute des Grecs ! c'est la faute de Merkel ! ceux qui veulent démonter l'€uro sont des fous ou des extrêmistes.
Nos idées sont loin de progresser.
@ Abd_Salam
SupprimerIl y a effectivement quelque chose d'irrationnel dans l'attachement de beaucoup d'Européens à l'euro et aux institutions de l'UE qu'il sera difficile de combattre. Die Zeit du 2 juillet 2015 adresse ce message aux Grecs : « Stay with us! ». Comme si voter contre l'austérité et envisager une possible sortie de la zone euro (c'était le risque implicite d'un refus du diktat) revenait à quitter le continent européen pour d'enfoncer dans les profondeurs de l'Asie (http://www.zeit.de/politik/ausland/2015-07/greece-future-letter-referendum)… Pour beaucoup d'Européens, l'euro c'est l'Europe. Et l'Europe, pensent-ils, se confond avec les institutions actuelles. Même les Grecs, qui souffrent au quotidien depuis cinq ans de cette entreprise kafkaïenne, ont du mal à franchir le pas.
Ceci étant précisé, le cas grec est particulier et les Allemands ou d'autres finiront par s'accommoder à l'idée d'un Grexit : dans 8 sondages successifs organisés en Allemagne par YouGov sur ce thème de février à juillet 2015, l’option du Grexit n’est jamais descendue en-dessous de 48 % d’opinions favorables et les partisans du maintien de la Grèce dans l’euro n’ont jamais dépassé 37 % (https://yougov.co.uk/news/2015/07/17/germans-oppose-bailout-proposal-still-favour-grexi/).
Mais qu'en sera-t-il lorsque l'idée d'un démontage concerté de l'euro ou de la sortie d'un poids lourd de la construction européenne (Italie…) en viendra à être discutée publiquement ? Même des réalistes conscients des problèmes de la construction européennes persisteront à opter pour une catastrophe à laquelle ils sont accoutumés (l'euro) plutôt que le risque de se lancer dans l'inconnu. Et puis il restera toujours le mythe fédéraliste auquel s'accrocher… L'idée d'une sortie de l'euro va devoir affronter des vents peut-être plus violents encore que ceux qu'évoque (avec justesse) Laurent dans sa conclusion.
YPB
Je voudrais préciser, à l'attention de Laurent, qu'une des raisons pour lesquelles je suis encore plus pessimiste que lui (qui est déjà très très prudent) sur la rapidité de progression des idées eurocritiques, c'est non seulement du fait de la force des peurs irrationnelles (« l'euro c'est la paix ; la destruction de l'euro, c'est la guerre »), mais aussi à cause de la difficulté à convaincre sur la base d'analyses techniques qui ne suffisent pas à elles seules à lever la peur de l'inconnu.
SupprimerSi toutes les études sur des dissolutions d'unions monétaires montrent effectivement qu'elles sont à la fois possibles et relativement anodines quant aux conséquences, aucune de ces unions monétaires n'était totalement comparable à l'eurozone, à l'exception peut-être de l'Union austro-hongroise, dont l'éclatement est survenu dans des conditions très particulières, celles de la Première Guerre mondiale et de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois. Ces faits sont rappelés dans un article de 2014 de C. Blot et F. Saraceno (http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/que-sait-de-la-fin-des-unions-monetaires/) qui en tire la conclusion suivante : « les tentatives d’évaluation d’un scénario de sortie de l’euro sont soumises à une incertitude que nous qualifions de radicale. Il est toujours possible d’identifier certains des effets positifs ou négatifs d’une sortie de l’euro mais aller au-delà en essayant de chiffrer précisément les coûts et les bénéfices d’un scénario d’éclatement ressemble plus à un exercice de fiction qu’à une analyse scientifique robuste. ».
Je suis beaucoup moins convaincu que ne le sont ces auteurs de l'impossibilité de toute tentative d'anticipation des effets d'un démontage de la zone euro. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas hésité moi-même à reprendre des travaux comme ceux d'Andrew Rose pour défendre la possibilité d'une dissolution dédramatisée de la zone euro. Mais Blot et Saraceno ont raison de mettre en évidence la part d'incertitude qui demeure dans ce type d'exercice. Part d'incertitude qui implique aussi naturellement que tous les européistes qui nous promettent à coup sûr l'Armageddon en cas de sortie de l'euro le font plus pour des raisons idéologiques qu'en fonction d'une analyse économique solide…
En définitive, la question de la sortie de l'euro est une question de rapport coût/efficacité perceptible : le jour où il apparaîtra avec clarté que le coût du maintien dans la zone euro est sur le long terme plus élevé que n'importe quel avantage que la monnaie unique serait hypothétiquement censée de fournir, ce jour-là le démontage concerté ou la sortie unilatérale si nécessaire pourront sembler des hypothèses rationnelles. Avant d'y arriver, il va donc falloir que les peuples souffrent davantage…
YPB
@ YPB,
SupprimerVous êtes encore bien trop optimiste...
Aucune question de perception du rapport coût/efficacité ne modifiera l'aveuglement idéologique... au contraire.
D'ailleurs, les élus croyants en l'européisme montrent déjà les signes : il faut plus d'Europe. Des gens ont investi toute leur énergie et toute leur vie dans l'U.E. et l'€uro, comment voulez-vous qu'ils jettent tout ça à la poubelle ?
Et il y a tellement de choses à accuser d'être la ou les causes du désastre plutôt que l'€uro !
Dans l'Union Européenne, il n'y a pas que la Grèce.
RépondreSupprimerNeuf pays de l'Union Européenne sont en faillite.
La Grèce, l’Italie, le Portugal, la Belgique, l’Irlande, Chypre, l’Espagne, la France, le Royaume-Uni sont en faillite.
Chiffres Eurostat publiés le mercredi 22 juillet 2015 :
1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 301,527 milliards d’euros, soit 168,8 % du PIB.
2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2184,492 milliards d’euros, soit 135,1 % du PIB.
3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 225,924 milliards d’euros, soit 129,6 % du PIB.
4- Belgique : dette publique de 447,843 milliards d’euros, soit 111 % du PIB.
5- Irlande : dette publique de 203,624 milliards d’euros, soit 109,7 % du PIB.
6- Chypre : dette publique de 18,700 milliards d’euros, soit 106,8 % du PIB.
7- Espagne : dette publique de 1046,192 milliards d’euros, soit 98 % du PIB.
8- France : dette publique de 2089,361 milliards d’euros, soit 97,5 % du PIB.
9- Royaume-Uni : dette publique de 1600,020 milliards de livres sterling, soit 88,5 % du PIB.
http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/6923267/2-22072015-AP-FR.pdf/864a048a-c5dd-4eed-a381-c79c8b24ef0b
Pays ne peut pas faire faillite.
Supprimer@ BA,
SupprimerEt vous voulez en venir où ?
Vous voulez dire qu'on doit augmenter les impôts pour les riches afin de règler le problème ?
Lisez donc le livre de David Graber "dettes, 5000 ans d'histoire" cela permet de relativiser !
Supprimer@Abd
SupprimerNon faire comme les vraie banques centrales, FED ou la Banque d'Angleterre, monetiser toute les dettes souveraines ( les racheter et les annuler en pratique (en theorie elle est conservee )).
ECBUBA cree 60milliards de nouveaux euros par mois ( la dettes grec tous les 6 moins) pour rachete de la dettes foireuses aux banques et injecter des liquidites.Il n'y a plus d'inflation.
@ Lowcarber,
Supprimerça réponds pas au fait que les dettes augmentent parce qu'on fait trop de câdeaux fiscaux aux très riches ET parce que l'argent public est utilisé pour sauver les banques privées.
Je dirais plustot a cause de l'optimisation fiscale des grand groupes, les seuls beneficiaires de l'EU, et oui les "sauvetages" ( assez delirant de voir le lamentable Sarko se plaindre du cout de la dette grecque alors qu'il a fait racheter par le contribuable a prix d'or ces dettes aux banques privees pour sauver les retraites allemands).
SupprimerLa situation des Grecques auraient ete tout autres si ils n'avaient eu qu'a negocier avec des banques privees.
"il a fait racheter par le contribuable a prix d'or ces dettes aux banques privees"
SupprimerLes dettes ont été rachetées soldées la moitié de leur valeur initiale, 50% de perte pour les banques... Vous appelez ca un prix d'or ?
C'est pas tant le rachat des dettes par le contribuable qui est le problème, c'est le plan de réformes inadapté qui a effondré le PIB grec.
SupprimerLa dette grecque a peu augmenté en valeur nominale, c'est la chute du PIB qui explosé le ratio dette/PIB.
Les banques avaient le choix entre rien du tout et plus que 50 %...
SupprimerC'est de l'or ! si vous ou moi faisions des placements peu judicieux, nous n'aurions que nos yeux pour pleurer. Pas de joker !
Abd Salam
"Le mythe de l’irrévocabilité de la monnaie unique a été détruit par ceux qui sont CENSES (et non sensés) la défendre", même si les technos et les dirigeants de l'UE ne sont pas sensés, eux !
SupprimerDeplus la coupe a ete de seulement 20-25% pour les banks Teutons et francaises, ( beaucoup plus pour les banks Greek )
SupprimerUn crime de plus de Sarko Le socialo (toujours partant pour socialiser les pertes)
@BA22 juillet 2015 12:06
SupprimerPourquoi 9 pays en faillite ? Sur quels critères ? C'est complètement arbitraire cette liste.
Oui c etait un Prix d Or quand tout le monde savait que leur valeur etait proche de ZERO
RépondreSupprimer"tout le monde savait que leur valeur etait proche de ZERO "
RépondreSupprimerAh bon ? Vous racontez n'importe quoi, la décote était largement suffisante si le programme de réformes avait été convenable.
La bonne blague, ils auraient du les vendre sur Le marche donc
SupprimerLOL
je vois qu'il y a discussion sur la valeur des titres en rachat
RépondreSupprimeril me semble que les titres souvent pourris sont évalué dans les actifs au prix d'acquisition. Outre le fait que personne ne sait de quoi ils sont composé, ce qui a d'ailleurs causé l'arrêt du marché inter bancaire....
1) la partie des actifs de portefeuille du bilan des banques est donc largement évalue sur des valeurs qui n'existent plus. Si on imagine que les banques centrales n'arrosent plus, le système est complètement bloqué, justement parce que personne ne veut les titres en portefeuille pourris de son collègue banquier
2° les QE servent principal à rendre liquide le marché entre banque, puisqu'il est "illiquide"....il était prévu que la monnaie contrale viennent aérer le marché pour que les banques fournissement à nouveau du crédit;..mais ça retombe très peu (environ 5% dans l'économie réelle)...
3° les liquidités partent en action ou obligations dont les prix commencent à monter ...haut.., les rendements sont donc faibles, voire négatifs.....donc les liquidités des banques centrales deviennent peu à peu aussi "illiquides"...etc...
bref tout le monde joue à croire que tout a une valeur, jusqu'au moment où l'esbroufe générale tournera au sauve qui peut, ce jour là le trou ne sera pas assez profond
mais je peux me tromper puisque les crash test indiquent que les banques sont en pleine forme...héhé
Stan
"L’option d’une sortie de l’euro pourrait devenir la voie de la raison."
RépondreSupprimerAu vu de l'exemple grec et de nombreux autres dans l'Histoire humaine, il est probable que, si changement il doit y avoir, il ne naîtra pas dans les urnes dans un système politique grippé, mais viendra d''une réaction dure, violente : mouvement populaire de colère imprévisible, désorganisé ou, dans le cas de la monnaie unique, du refus de certains de continuer catégoriquement à verser des milliards dans le tonneau des Danaïdes tant cette position sera indéfendable.
DemOs
RépondreSupprimer@ Lowcarber
En même temps, 400% du PIB de dette, cela imposera une renégociation, quel que soit le droit auquel elle est rattachée
@ Moi
Je pense qu’il y a deux temps : à court terme, cela affaiblit cette idée. A moyen terme, cela la renforcera. Pas sûr que les Grecs assument le risque de sortir
@ Cording
J’ai tweeté le papier de Bernier. Pas sûr que cela bouge à gauche… L’opinion peut bouger vite mais elle n’en prend pas le chemin aujourd’hui, au contraire
@ Abd_Salam
Bien vu sur l’euro et cette possibilité n’est pas sortie renforcée, à date. En même temps, l’UE a une très mauvaise image. Il y a donc de l’espoir. Cela ne durera pas 100 ans car il y a tellement de vices de forme.
@ Bip
C’est juste, mais toutes ces crises qui se terminent dans le même sens peuvent donner un sentiment de résistance malheureusement. Je pense qu’il faut de la vérité, bien défendue. C’est ce qui a manqué à Tsipras d’ailleurs. Tristement peu probable pour 2017 il me semble
@ YPB
Pas faux. Merci pour vos commentaires.
@ Abd_Salam @ Lowcarber
Bonnes précisions
@ Anonyme 17h02
Très juste. Idem sur le poids des retraites en grèce, malgré des baisses allant jusqu’à 45% : 16% du PIB 2015, c’est 12% du PIB 2010…
Pour une fois je ne suis pas d'accord avec Laurent sur l'affaiblissement de l'idée qu'un pays puisse sortir de l'Euroland (c'est à dire expulsion par l'euro groupe comme dans le cas de la Grèce ou décision de sortie à son initiative suite à un référendum par exemple).
RépondreSupprimerEn effet, pour la première fois dans une réunion de l'euro groupe la question d'un Grexit "temporaire" a été officiellement avancée par l'Allemagne. Un pas a donc été franchi qui ouvre la voie a une sortie effective de la Grèce la prochaine fois qu'une telle situation de crise reviendra, ce qui ne manquera pas probablement en 2016.
A partir de là, le mouvement du démontage de la zone euro sera enclenché. C'est d'ailleurs peut être ce que veut l'Allemagne bien qu'elle ne puisse pas le dire ouvertement. Faisons un peu de politique fiction.
Paradoxalement, ce changement provoquera une baisse du vote FN en France puisque désormais tous les partis politiques - sauf les irréductibles fédéralistes Modem et EELV - envisageront ouvertement une sortie organisée de la zone euro et un retour à notre souveraineté monétaire sous couvert de référendum. Comme entre temps, la situation économique française ne sera pas meilleure qu'en 2005 lors du référendum sur le TCE, le résultat du référendum sur la question "Voulez vous rester dans la zone euro ?" sera Non à 60%.
Nous serons alors au printemps 2018, environ 1 an après l'élection du nouveau Président de la république (je fais l'hypothèse que François Hollande n'aura pas été réélu en 2017).
Il restera 4 ans au nouveau pouvoir en place pour réaliser la sortie de l'euro et revenir au Franc.
Si l'Allemagne envisage de sortir la Grèce de l'eurozone... c'est pour ne pas avoir à remettre en question l'€uro ! autrement dit, c'est pour sauver la monnaie unique, pas la démonter (le plan vaut ce qu'il vaut, mais le but n'est pas celui que vous semblez croire)
SupprimerIL suffit pas de démonter l'€uro qui n'est que le sommet de l'iceberg de l'idéologie ultra-libérale... il faudrait aussi remplacer tous les ultra-libéraux en poste par des politiciens qui ne partagent pas leur vision du monde et leur conception des solutions :
- s'adapter à la mondialisation = détruire les acquis sociaux (pour ne citer qu'un exemple.
d'une manière générale il va falloir commencer à se méfier des statistiques économiques, c'est déjà le cas depuis un moment, mais il est possible que le mouvement s'amplifie pour justifier l'injustifiable auprès du public : à savoir la reprise de l'économie en europe...infos destinées à contrebalancer l'épisode grec
RépondreSupprimerje livre une info que vous pouvez mettre de côté en attendant. On assiste en ce moment même à une vaste requalification des catégories des chômeurs...opération indolore dans leur quotidien mais qui jouera sur les statistiques de fin de mois.
A la parution des chiffres au dernier trimestre, il faudra donc faire un comparatif sur l'évolution entre les catégories
puisqu'on ne peut pas influer sur la réalité, il faut donc la déformer par tous les moyens possibles;
Stan
Rien n'a été réglé : d'une façon ou d'une autre, la Grèce sera obligée de sortir de l'euro. Tarder est une hérésie et aggrave la crise. Cette monnaie est invivable pour ce pays et les d'autres aussi, sauf pour l'Allemagne qui est la seule a tiré son épingle du jeu.
RépondreSupprimer@ Santufayan
RépondreSupprimerHypothèse intéressante, mais je persiste sur mon sentiment actuel
@ Abd_Salam
Bien d’accord
@ Stan
Il est bien évident que si les statistiques ne vont pas dans son sens, ce pouvoir, comme le précédent, les tordra pour les pousser dans le sens voulu. La complexité des règles étant une belle opportunité…
@ Anonyme
C’est juste. Dès fin 2009 / début 2010, je le soulignais. Si elle l’avait fait alors, la croissance serait repartie dès 2011. Que de temps perdu. Et cela se fera, le plus tôt possible espérons-le
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