lundi 13 juillet 2015

Grèce : la proposition indécente des euraustéritaires

Billet terminé vers minuit hier

Alors que Tsipras avait fait un grand pas vers ses créanciers, au point de susciter les interrogations d’une partie des nonistes et de son parti, l’Eurogroupe lui a répondu avec ce qui ressemble comme deux gouttes d’eau aux programmes de la troïka qu’il dénonçait dans l’opposition.



Diktat austéritaire et néolibéral

Tout dans l’effarant texte de l’Eurogroupe, qui ne semble pas avoir fait l’unanimité, semble surréaliste par son caractère agressif, sur le fond comme sur la forme. Bien sûr, il est temps que les négociations prennent fin, dans un sens ou dans un autre. Mais alors qu’Athènes avait fait preuve de beaucoup (trop) de bonne volonté jeudi, l’Eurogroupe répond par une proposition qui semble largement durcie par rapport à celle qui avait été sur la table fin juin. D’abord, l’Eurogroupe demande que certaines réformes soient votées mercredi au plus tard, et que cela soit un préalable à toute discussion sur le niveau de la dette. Difficile de faire davantage à la façon d’un pistolet sur la teme !

Sur le fond, la réforme des retraites doit être durcie pour éviter tout déficit et des coupes budgétaires quasi-automatiques doivent être mises en place en cas de non respect de la trajectoire d’excédent primaire, le marché du travail doit être libéralisé plus encore (le travail du dimanche), l’électricité doit être privatisé et pas moins de 50 milliards d’actifs de l’Etat doivent être placé dans un fond situé au Luxembourg (!!!) pour servir de garanties à un nouveau plan qui pourrait porter sur 82 à 86 milliards. On ne voit pas bien ce que le travail du dimanche ou la propriété des pharmacies font ici, si ce n’est par pur dogmatisme néolibéral autoritaire. Les premières réactions de la Grèce sont négatives.

Impasse à tous les niveaux

De manière assez effarante, le document attribue les difficultés actuelles du pays à l’absence de réformes ces douze derniers mois. Mais il faut un sacré culot pour oser affirmer cela alors que bien des observateurs avaient annoncé que les plans de 2010 et 2012 étaient intenables et que les prévisions de la sinistre troïka ne se sont presque jamais réalisées. Mais ici, on semble être dans le jeu de rôle. De même que la Grèce semblait défier ses partenaires de dire « non » à ses propositions pour leur rejeter la responsabilité d’un éventuel échec, ces derniers semblent vouloir inverser la perspective en défiant les Grecs de dire « non » à ces propositions, même si elles semblent inacceptables.

Ce faisant, c’est tout ce château de cartes européen qui semble sur le point de voler en éclat. Parce que les plans du passé ont organisé une saignée aussi violente qu’inefficace, les Grecs veulent en sortir. Mais parce qu’ils semblent tenir à l’euro, ils semblent prêts à bien des compromis. Parce que certains pays européens ne souhaitent pas risquer perdre leur mise, ils mettent en place des conditions tellement dures qu’elles sont la cause des échecs du passé, cassant la croissance et alourdissant le fardeau qui pèse sur Athènes. Bref, impossible de voir une issue dans ce capharnaüm qui place les pays européens devant deux impasses. Celui qui aura le moins peur de la rupture l’emportera.


Il n’empêche que la proposition de l’Eurogroupe semble aujourd’hui totalement inacceptable pour Athènes, qui avait pourtant fait d’énormes efforts. Les contradictions de la monnaie unique semblent la rattraper. Difficile de ne pas voir que tout était bien plus simple avant l’euro.

67 commentaires:

  1. Bref.
    Difficile maintenant de croire que Tsipras avait une autre stratégie que d'aller négocier "la fleur au fusil", qu'il n'a jamais envisagé, même comme simple moyen de pression, de plan B, et, qu'il ne saurait même pas quoi faire d'une mise forcée hors de l'euro (sinon il aurait déjà claqué la porte cette nuit)...

    "Et tout porte a croire que l'analyse d'Ambrose Evans-Pritchard est la bonne :

    Le premier ministre Grec Alexis Tsipras ne s’attendait absolument pas à remporter le référendum de dimanche sur les conditions de sauvetage de l’UME, et encore moins à se retrouver à la tête d’une révolte nationale contre le contrôle exercé par les pays étrangers.

    Il a organisé ce scrutin inattendu dans l’intention – et le souhait – de le perdre. Son but était d’en sortir la tête haute, en se résignant à une défaite honorable, et de rendre les clefs de la villa Maximos en laissant à d’autres le soin d’appliquer l’ultimatum du 25 juin, et d’en supporter l’opprobre."

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    1. Sacré guignol que ce "Tsipras". Il n’a jamais eu de plan B à part enfoncer économiquement le pays dans des négociations interminables avant de capituler en rase campagne. Avec lui les grecs vont se rendre compte que les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent.

      Saul

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    2. Il est 9 heures et c’est un matin blafard à Bruxelles. L’Europe se lève, la Grèce est encore dans la zone euro, mais tout le monde a un peu la gueule de bois. Un accord pour un plan de sauvetage financier de la Grèce a finalement été trouvé, à l’arraché, au bout d’un marathon de dix-sept heures de négociations. Elles ont en fait commencé samedi midi, avec la réunion de l’Eurogroupe (les ministres des finances de la zone euro), qui s’est terminée dimanche midi, juste avant celle des chefs d’Etat et de gouvernement des dix-neuf pays de l’union monétaire. Un accord ? En fait, quelque chose qui ressemble davantage à une reddition complète pour le premier ministre grec, Alexis Tsipras.
      En échange de la promesse conditionnée – Athènes devra faire passer trois ou quatre réformes majeures d’ici au mercredi 15 juillet – d’un troisième plan d’aide pour son pays (82 à 86 milliards d’euros), le leader de la gauche radicale, épuisé, humilié, a dû accepter une liste de réformes d’une dureté qui heurte mêmes les fonctionnaires européens – ils évoquent une mise sous tutelle de la Grèce.
      « Le catalogue des horreurs »
      « C’est le catalogue des horreurs », écrit le magazine allemand Der Spiegel. Le tout imposé à un chef de gouvernement élu sur un programme anti-austérité, anti-Troïka – Commission de Bruxelles, Banque centrale européenne (BCE), Fonds monétaire international (FMI) – anti « diktat de Bruxelles ».

      http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/13/la-nuit-ou-l-allemagne-a-fait-plier-tsipras_4681250_3234.html#p8mWtaLwJcqo7LWW.99

      Saul

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    3. Tsipras a toujours été parfaitement clair : il veut garder l'euro sans les conséquences : l'austérité.

      Tsipras a toujours été sincère : galoper dans les bras des fanatiques eurocrates pour quémander une révision de la dette.

      Jamais il n'a dit : je claque la porte si.

      On ne saurait s'étonner de voir se concrétiser un désastre annoncé dés le mois d'avril 2015 au moins...

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    4. sacré guignol ce Tsipras, il a vendu sa signature à une bande de génies à casques à pointe pour 80 milliards... quel fin rigolo!
      allez on en reparle dans 2 mois, 4 mois, 6 mois?

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  2. Le soi-disant ami des Grecs François Hollande a entériné un pareil plan. Sa religion Europe l'aveugle, comme les Grecs et leur gouvernement. Qu'on nous préserve d'un pareil ami!

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  3. Les peuples européens semblent avoir quelques difficultés avec leurs représentants censés mettre en oeuvre les politiques pour lesquelles ils ont voté. Une fois encore, le non se transforme en oui, et cette fois-ci sous le délai d'une semaine.

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    1. Bien d'accord, c'est digne des plus grands magiciens.
      L'inénarrable JP Raff, l'"ami chinois", pourrait nous ressortir son "to win the yes needs the no to win, against the no".
      La seule chose qui est sûre, cest qu'à tous les coups les peuples perdent. Tout est verrouillé, tout est pipé d'avance.

      ***Jacko***

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  4. Madame Sylvie Goulard, qui réagit au 1/4 de tour dès qu'on touche à l'euro ou à l'Europe, disait doctement ce matin qu'une monnaie dévaluée n'aurait aucun intérêt pour la Grèce car celle-ci n'exportait pas.
    Personne ne lui a fait remarquer que c'était justement le problème de l'euro, monnaie trop forte pour elle, qui l'empêchait d'exporter.
    Il serait temps de faire un grand bêtisier pour qu'on rie un peu...

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    1. Ben oui, le Zimbabwe est un grand exportateur...

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    2. Heureusement que le Zimbabwe n'est pas sur le continent européen...
      Les fanatiques eurocrates l'auraient fait intégrer l'eurozone, et ensuite, les mêmes fanatiques se plaindraient que le Zimbabwe c'est pas la même économie que l'Allemagne !

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  5. Bonjour à<tous

    quoiqu'il en soit sans attaquer personne, cela semble une capitulation pour TSIPRAS. Les privatisations vont fragiliser l'état grec, les créanciers du privé vont faire des acquisitions à bas prix et la constitution de monopoles privés ne va pas améliorer la situation des consommateurs grecs. Et 50 milliards de privatisation si non ramenait à l'échelle de la France où nous avons un secteur public important!
    Il est à prévoir que chez nous aussi, les créanciers exigeront que l'on vende les bijoux de famille, les sociétés où l'état a des participations.

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  6. Partout ou le FMI intervient, il fait signer un memorandum à sa victime lui imposant de vendre "les bijoux de famille"
    Ce scandale a été dénoncé dans le docu d'Arte le 24/02/2015" Puissante et incontrôlée, la TroÏka," On y apprend notamment que les banques grecques ont été vendues à un client désigné par le FMI à leur valeur d'avant le renflouement, ce qui est une arnaque incroyable.
    Interrogée sur ce sujet, la Troïka n'a pas souhaitée s'exprimer...

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  7. Parmi les mesures que le parlement grec va devoir voter le d’ici 15 juillet il y a un principe « de réduction des dépenses quasi-automatique si le surplus budgétaire n'est pas suffisant », alors que la Grèce va encore devoir refaire une dévaluation interne (dans un contexte où sa situation économique s'est dégradée ces derniers mois), dont on sait qu’elle aggrave la récession qui est elle-même un facteur de moindre recettes fiscales et sociales . Donc on peut prévoir que ce principe réduction des dépenses quasi-automatique va devoir, tôt ou tard être actionné, aggravant lui-même la récession, etc.

    http://www.huffingtonpost.fr/2015/07/13/grece-accord-grexit-eurogroupe-tsipras-merkel_n_7783246.html?xtor=AL-32280680

    Quand le Royaume-Uni a été crise en 2007-2008, il n’a pas adopté un principe de réduction automatique des dépenses si une prévision de déficit budgétaire n’était pas atteinte. Il y avait la Banque centrale qui faisait des QE pour financer l’Etat, la monnaie se dépréciait, on faisait de l’austérité, certes, mais pas à dose mortelle, et on prenait le temps qu’il fallait pour réduire le déficit budgétaire très important à l'époque, car le principe était de refaire partir la croissance et ça a pris quelques années pour que la croissance reparte. Il faut donc, pour un Etat, avoir la souveraineté monétaire, ce n'est vraiment un luxe mais le minimum requis pour pouvoir sortir d'une situation de crise en utilisant tous les moyens possibles, et même, dans ce cas, ça n'a rien de facile.

    Saul

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  8. Que retenir de tout cela ?

    - Les européistes ne lâcheront pas leur fromage, donc seule une volonté déterminée de le ramener à ses justes proportions, à commencer par une sortie de l'euro, pourra y arriver ;
    - ce ne sont pas les partis de gauches, internationalistes et au fond prêt à tout pour consommer, qui auront cette volonté.

    "Difficile de ne pas voir que tout était bien plus simple avant l’euro.", dites vous. Alors, comment aurait-on pu éviter l'euro ?

    Maastricht est passé, de peu, parce que Chirac s'y est rallié après avoir hésité. Et pourquoi l'a-t-il fait ? Sans doute en partie parce que son réservoir de voix pour 95 était au centre. Et pourquoi était-il au centre ? Parce que la droite s'est laissée piéger à diaboliser le FN.

    Vous ne sortirez pas de l'euro sans vous allier au FN, et si vous ne sortez pas de l'euro votre pays disparaitra. C'est aussi simple que ça.

    Regardez l'état du pays en 1995, ce qu'il est devenu depuis (immigration, repentance, europe), et ce qu'il serait resté si vous n'aviez pas joué les pucelles effarouchées à l'époque. Et concluez : vous aussi, vous vous êtes fourvoyé.

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  9. Stathis Kouvélakis, membre du comité central de Syriza. Voyez ce qu’il dit au sujet de l’accord intervenu :

    https://www.facebook.com/BastaEuroLegaNord/photos/a.223429527818489.1073741828.223409861153789/437383173089789/?type=1

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  10. "Ntv poll, while Merkel explains deal, 88% of respondents believe Germany was NOT too tough with Greece"

    https://twitter.com/miotei/status/620497989770039296

    O Rage O desespoir

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  11. Bon enfin, si les Espagnols veulent encore de Podemos après ça, et s'ils ont une cervelle (?), ça leur évitera de faire les même erreurs.

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    1. Frédéric Lordon 06-04-2015 :
      «En deux ans et demi, Syriza aurait pu engager son capital politique et symbolique pour installer la sortie de l’euro dans le paysage des options disponibles. Et surtout pour en faire une menace de dernier recours, dont la fermeté d’ailleurs aurait contribué, par effet rétrograde, à crédibiliser la position grecque dans toutes les étapes de la montée en tension avec les institutions européennes. Or si l’on en croit les récits qui en ont été faits, la négociation semble avoir vu la partie grecque redouter la sortie de l’euro bien plus que le camp d’en face ! – inutile de dire que, dans ces conditions, l’affaire était pliée avant même d’avoir commencé…»

      On ne le répétera jamais assez...

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    2. Les agressions que furent les manipulations sur ELA et Target2 ont démontré que Tsipras ne voulait pas sortir de l'euro et de l'U.E.

      Ça a largement permis aux eurocrates de savoir comment manier leur barque... même si c'était pas le but au départ.

      Tsipras a fait Tshiiiite...

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    3. c’était effectivement sans doute un test pour mettre Tsipras devant ses contradictions.

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    4. Non, pas un test... rien de prémédité de ce genre.

      Les eurocrates voulaient juste pousser Tsipras à bout...

      Les eurocrates ne pouvaient pas lâcher le moindre pouce de terrain... c'était donc soit le grexit soit Tsipras cédait.

      Le paradoxe est que seuls les eurocrates s'étaient préparés à une grexit...
      Pas Tsipras.

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  12. Il y a comme une espèce d'odeur nauséabonde dans l'air, un air de fin de banquet, non ?

    Toutes mes félicitations au courageux Tsipras que nombre d'entre nous a largement surestimé. Il a semblé courageux, peut-être, stratège, probablement, avisé, à coup sûr.

    L'analyse de l'attitude de Tsipras n'était que de l'interprétation pure et simple. Un peu comme dans la vie quotidienne quand quelqu'un se tait et que certains imaginent qu'il réfléchit alors qu'il a la tête vide.

    Bravo Tsipras, tu es aussi valeureux que tes copains Hollande ou Schulz.

    DemOs

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    1. Il ne faut pas en vouloir à Tsipras...

      Surtout si c'est pour lui reprocher des faux espoirs que l'on a placé en lui.

      Tsipras ne voulait pas sortir de l'eurozone, point. A partir de là,...

      Les eurocrates s'étaient même préparés à un grexit... et ils avaient probablement prévu quelques coups tordus pour saboter un grexit voulu par un gouvernement grec.

      Il n'était pas sûr que Tsipras remporte le tournoi avec la menace de quitter la zone euro... mais sans cette résolution, il est certain que Tsipras n'en avait aucune.

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    2. Ont peut tout de même lui reprocher la Schizophrénie à défaut d'autre chose.

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    3. Il n'est pas au premier rang de ceux qui sont indignes, le premier étant Hollande dont l'inénarrable Valls ose faire le panégyrique dans les médias.
      Néanmoins, la stratégie de Tsipras produit des résultats désastreux pour les Grecs et pour nous tous en renforçant la mainmise et la détermination des dirigeants et des technocrates européens les plus rigides et dogmatiques. Le fait que l'UE ait montré son vrai visage n'y change pas grand chose d'autant que la dictature en place va continuer sa fuite en avant en oeuvrant à la mise en place d'une unité politique. Un moyen supplémentaire d'asphyxier les démocraties en resserrant le nœud coulant autour de notre cou déjà immobilisé.

      DemOs

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    4. @ Demos,

      Je dirais pas que ça renforce la mainmise et la détermination. Les eurocrates ont un but et se sont données les moyens d'y parvenir. Et ils ne reculent devant rien.

      La supplique de Tsipras ne fait que révéler ce que nous savions déjà (en tout cas certains).

      Les traités sont archi-clairs là-dessus. Les eurocrates ne font que faire fonctionner le bousin.

      Tsipras partage la même schizophrénie que l'immense majorité de la gauche radical et/ou extrême.

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  13. J'ai toujours pensé que la Grèce servait de laboratoire pour la mise en place de politiques neolibérales mais je crains que cela ne s'arrête pas là.
    Et nous serons bientôt concernés n'en doutons pas.
    Il fallait un exemple avec la Grèce dont le PIB n'est que de 2% de celui de l'UE.
    Il ne s'agit pas de critiquer Tsipras, mais il est victime de ses contradictions et malheureusement les jours de son gouvernement sont comptés.

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  14. L’euro, c’est la monnaie de l’Allemagne.

    La zone euro, c’est la zone mark.

    La politique monétaire de la zone euro, c’est la politique d’Angela Merkel.

    Message transmis aux bisounours.

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    1. Les gouvernements de la zone euro ont signé les traités ! ils ont accepté que l'euro soit austéritaire.

      Cessons de ne blâmer uniquement l'Allemagne, nos gouvernements sont tout autant responsables. Ils ont contribué à ce que l'U.E. soit ce qu'elle est ; et nos gouvernements oeuvrent quotidiennement à appliquer les traités.

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    2. S'il y a des bisounours, il y a également, comme dans tous les films américains de la grande époque, des gentils et des salauds et, pour faire bonne mesure, des cocus dans la lignée du théâtre de boulevard. Théâtre de boulevard français, ce qui devrait nous rendre méfiants en se disant que, la prochaine fois, les cocus se trouveront peut-être de ce côté-ci du Rhin.

      DemOs

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  15. Le pire dans tout ça, c'est que les réaction que j'entands autour de moi sont plutôt du genre :
    "ces salauds de grecs vont encore nous réclamer de l'argent, et ensuite refuser de nous rembourser"

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    1. Oui je pense que certains se font des illusions en croyant que la nocivité de l'Euro va être largement admise grâce à ces événements.
      Tu parles ! Les gens n'y comprennent rien...

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    2. La plupart des gens ne prennent leurs informations qu'auprès des médias généralistes dominants...

      Ça aide pas.

      Quand on arrive après pour dire : non non, l'U.E. n'aide pas la Grèce, on passe de sacrés urluberlus (pour rester gentil).

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  16. il n'y a rien de joué. D'abord il faut que les parlements acceptent le deal, mais surtout, il est peu probable que la grèce s'en sorte indenme ou améliore son sort dans les prochaines années avec l'euro...

    1° les capitaux ont quitté le pays, l'argent donné par la BCE va aller dans des banques en faillite pour rembourser les prêts. Les investissements productifs sont peu probables dans un contexte d'agonie..

    2° l'économie du pays est lessivée, elle pourrait se redresser si sa monnaie était calibrée sur son économie, une dévaluation de la monnaie est la solution, et pas une dévaluation interne à base de baisses de salaires et de prestations qui n'apportent absolument rien au tissu productif

    3° le programme décide de vendre des pans entiers d'actifs du pays à prix bradés, tout le monde sait que l'urgence créée l'enchère et que l'enchère profite aux requins .....

    tout le monde vous le dira, il est logique de balancer des carcasses de bœufs entiers à la mer pour éloigner les requins...


    Mais le pire de tout, c'est que beaucoup blâment tsipras après la bataille (même si pour moi, rien n'est fait) alors qu'il faudrait se concentrer sur la saloperie ordinaire développée par toute une armada de dirigeants européens et nationaux qui n'augure rien de bon pour la suite...

    les régimes vont se durcir, forts de leur "toute puissance", devant l'absence de contre pouvoirs populaires,

    La grêce, pays de 10 millions d'habitants, 2% du PIB, ne pouvait pas grand chose contre cette bande de fanatiques qui couvrent une immense "cavalerie financière"....

    ça ne fait que commencer, l'UE et l'euro vont péter, à l'échelle humaine, ça peut encore prendre quelques mois ou quelques années....juste le temps de nous rincer tous....

    Stan

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    1. y'a rien à durcir.

      Les eurocrates appliquent les traités. Rien de plus, rien de moins.

      Tout est de la faute de la naïveté de Tsipras ! sa seule solution était de sortir de l'euro. Et c'est la seule chose qu'il n'était pas prêt à faire.

      On peut dire que la naïveté de Tsipras est commune à la majorité de la gauche radicale qui rêve de refonder l'U.E. de l'intérieur.

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    2. @ Stan

      Que veut dire "il faudrait se concentrer sur la saloperie ordinaire développée par une armada de dirigeants européens" ? La faire connaître, la dénoncer, mobiliser contre elle ou agir quand l'occasion vous en est donnée ? Dans le cas de la Grèce, tous ceux qui sont dotés de raison savent bien qu'il y avait (qu'il y aura) un prix à payer pour sortir de l'euro, mais ce prix serait plus élevé encore en acceptant le mémorandum de l'UE. Mais l'échéance est repoussée grâce à notre Président si entreprenant et efficace. Nos dirigeants-dictateurs peuvent donc continuer à différer le traitement des problèmes, à donner un semblant de rationalité à leurs décisions tout en faisant de la cavalerie, ce qui, soit dit en passant, leur vaudrait de passer en justice s'ils étaient des citoyens lambda.
      En réalité, il me semble logique que nous soyons remontés contre Tsipras et ce pour deux raisons principales : 1. son "bras de fer" est aussi ridicule qu'inefficace, digne de Hollande pour tout dire, car faire tout ce cinéma pour prendre les mêmes décisions que la droite est ubuesque, 2. il conforte les psycho-rigides de l'UE dans l'idée que rien, ni personne ne leur résistera.
      La conclusion, tirée de la chanson "au suivant" de Jacques Brel, est évidente : "Moi j'aurais bien aimé un peu plus de tendresse ou alors un sourire ou bien avoir le temps
      Mais au suivant au suivant, au suivant !". L'Italie, l'Espagne, la France ?

      DemOs

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  17. @ Saul

    moins optimiste que vous, je ne vois pas les français bouger et si la situation empire avec des coups de boutoir austéritaires décidés à Berlin et Bruxelles, les gens trouveront des boucs-émissaires, j'en propose 2 (ce n'est pas limitatif): les retraités, les fonctionnaires.

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    1. + un troisième : les immigrés. Tout est déjà dans les têtes, les médias n'auront qu'à appuyer sur le bouton.
      Maintenant, je ne suis pas certain du tout que personne ne bougera. Il suffit parfois d'une petite étincelle.

      DemOs

      DemOs

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  18. Difficile de juger à chaud l'action de Tsipras. Le pistolet financier qu'il a sur la tempe est connu: les banques fermées, la liquidité au compte-gouttes etc, mais nous ignorons les autres pressions qu'il a pu subir secrètement. Les menaces de mort ne sont pas impossibles de la part de ces gens-là. Le cas de la Grèce étant provisoirement réglé, il faut s'attendre à de nouvelles attaques des eurocrates contre d'autres pays, en particulier le nôtre, qui payera cher un jour la lâcheté de ses dirigeants.

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    1. Mais d'où vous vient cette naïveté de la "lacheté des dirigeants" ?

      Au contraire, Hollande et sa clique sont parfaitement raccord avec Merkel, et parfaitement alignés sur les traités qui fondent le fonctionnement de l'U.E.
      Ces margoulins ont fait montre d'un courage extra-ordinaire justement pour appliquer leur programme.

      Ne projetez donc pas à ce point votre "programme" sur eux, enfin !

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  19. @ Laurent Herblay

    Qu'aurait pu faire Tsipras, sinon refuser ces conditions et sortir de l' euro ?

    Quelle différence entre un Grexit imposé et un Grexit choisi ?

    Hé non, il n'y a pas de souveraineté nationale lorsqu'on demande à d'autres Etats ou à des institutions des aides financières ! Soit on accepte leurs conditions, soit on choisit le défaut de paiement et on sort du système, comme Kirchner !

    En fait, ce que Tsipras a accepté, c’est la mise en œuvre effective des mesures promises verbalement depuis cinq ans par la Grèce et jamais appliquées, contre une probable restructuration de sa dette : il ne pouvait rien obtenir de plus, mais peut-être obtiendra-t-il l'essentiel pour la Grèce, qui est cette restructuration (le maximum qu'il peut obtenir, dans le monde tel qu'il est, l' UE telle qu'elle est, les rapports de force tels qu'il sont). C'est alors - et alors seulement- qu'on pourra faire le bilan de l'expérience gouvernementale de Syriza...si les Grecs lui prêtent vie jusque là.

    Tsipras n’avait pas pas d’autre issue que la sortie de l’euro : et celle-ci constitue un risque qu’aucun pays n’est disposé à prendre , pas plus la Grèce que les autres, car il s'agit un saut dans l’inconnu qu’il serait irresponsable pour tout leader politique de faire courir à sa population ; je sais que nous ne sommes pas d'accord, vous et moi, sur ce point : mais est-il très démocratique d'exiger des Grecs qu'ils prennent le risque de sortir de l'euro, alors qu'ils ne veulent pas le prendre ?

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    1. (suite)

      En fait, si on est démocrate et souverainiste, on doit respecter le vote du Parlement grec - quel qu'il soit- d'approuver ou de refuser cet accord .
      Procéder autrement, c'est faire du Merkel : dire aux Grecs ce qui est bon pour eux et qu'ils doivent décider !

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    2. Encore faudrait-il qu'il s'agisse d'aide...
      En l'occurence, personne n'aide la Grèce, on lui prête de l'argent pour sauver des créanciers.

      Tu arrêtes quand tu veux ton baratin sur le fait que la sortie de l'euro est un saut dans l'inconnu stp.

      Les seuls qui étaient prêts à exiger que la Grèce sorte de l'eurozone contre sa volonté -ou à pousser la Grèce vers la sortie-, ce sont les fanatiques eurocrates. Faut donc leur poser la question à eux de savoir si c'est démocratique de décider le grexit à la place des Grecs.

      Pitié, épargne-nous les mensonges ! les eurocrates ont exigés encore et toujours plus d'austérité que le Grecs s'appliquent déjà depuis plus de 5 ans. Arrête arié.

      C'est du mensonge ou de la saloperie de ta part ?
      simple question.

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    3. (suite et finn)

      Rappelons aussi que cet accord doit être ratifié par le Parlement grec, démocratiquement élu il y a cinq mois ! La démocratie, ce n'est pas des sondages et des référendums tous les dimanches ! Si on est démocrate et souverainiste, on doit accepter le vote du Parlement grec, quel qu'il soit.

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  20. @ Raphaël

    Tristement intéressant

    @ Saul

    Il est possible qu’il ait cru sincèrement pouvoir les choses, même sans être prêt à la rupture, ce qui voudrait dire qu’il a été bien léger dans sa démarche. Merci pour vos liens.

    @ Abd_Salam

    Et on découvre aujourd’hui que garder l’euro est plus important pour lui que mettre fin à l’austérité. Merci pour le lien sur Lordon. Fin mars, je me demandais quand il passerait des mots aux actes, juste avant le référendum, j’appelais à la rupture. Le référendum m’a rendu plus optimiste. Malheureusement, c’était vain. Bien vu, effarant qu’il ne s’y soit pas préparé. Il y avait Sapir…

    En effet, cet épisode est une calamité pour les alternatifs

    @ Anonyme 9h27 & 10h24

    En effet

    @ Jacko

    Malheureusement, ce ne sont pas les bonnes personnes qui incarnent l’alternative

    @ Cliquet

    Bien vu. Un grand merci pour l’info

    @ André

    Très juste. C’est l’équivalent de plus de 500 milliards à notre échelle.

    @ Anonyme 14h17

    Le FN bloque l’alternative en France en concentrant une part importante de l’opposition tout en la stérilisant et je ne suis pas du tout sûr de ce qu’ils feraient tant il y a de contradictions dans leurs positions…

    @ Démos

    Cela est difficile pour les Grecs. En mars 2010, j’avais écrit que la fin de l’euro tarderait peut-être pour les Grecs, du fait de leur attachement à l’Europe, que cela prendrait 2, 5 ou 10 ans… J’espérais qu’on y arrive

    @ Stan

    Tout n’est pas fait, mais signer cela, c’est beaucoup, trop.

    @ Elie Arié

    Voilà pourquoi il ne faut pas de monnaie unique. Non, Tsipras n’accepte pas la mise en œuvre de mesures promises et jamais appliquées. Là, vous allez jusqu’au bout de la caricature. Selon les chiffres même de la Commission, la Grèce, est, avec le Portugal, le pays qui a procédé à l’ajustement budgétaire le plus fort, 4 fois plus fort que la GB de 2010 à 2014. Là, vous ne faites que reprendre une idée reçue totalement fausse.

    La sortie de l’euro n’est absolument pas un saut dans l’inconnu. Les seuls économistes qui ont étudié les très nombreux précédents (plus d’une centaine au 20ème siècle, concluent unanimement que cela ne pose pas de problème. En outre, cela serait plus simple pour la Grèce, qui a gardé sa banque centrale et qui avait une monnaie il y a 15 ans.

    Bien sûr que je respecterai le choix du Parlement, mais j’ai aussi le droit de dire que je pense que ce serait une erreur, comme j’avais dit en 2010 et en 2012 que ces accords étaient des impasses, qui provoqueraient un massacre social et que la dette ne serait pas remboursée…

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    1. @ Monsieur Herblay,

      J'espère au moins que vous savourez ce jeu d'inversion de rôles constant de la part des ultra-libéraux...

      Nous n'imposons rien à la Grèce ! et c'est nous qui serions anti-démocratique à juste dire et écrire sur un blogue que la meilleure solution pour la Grèce, c'est de quitter l'euro.

      Et les vrais tyrans passent pour des sauveteurs !

      C'est du caviar, non ?

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    2. @ Laurent Herblay

      Bien sûr que l'austérité imposée à la Grèce a été trop forte, a cassé toute possibilité de croissance, et a rendu sa dette insoutenable : le FMI a reconnu son "erreur de calcul" ( on croit rêver!), et c'est pour cela qu'il soutient aujourd'hui une restructuration de la dette grecque.

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    3. Et bien sûr que le problème dépasse celui de la seule Grèce . Le problème est celui de la monnaie unique, qui s'est avéré une erreur aussi monstrueuse que prévisible ( j'avais fait campagne pour le NON à Maastricht), et mon avis (qui n'est pas le vôtre, je le sais) est qu'on ne peut en sortir qu'en passant d'une monnaie unique à une monnaie commune, et non pas par sorties individuelles pays par pays.

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    4. @ Elie Arie

      Je ne crois pas avoir entendu le moindre dirigeant parler de monnaie commune en dehors de Chevènement. Comme l'écrit Abd Salam plus haut, les dirigeants français au pouvoir, comme leurs prédécesseurs, sont "parfaitement raccord avec Merkel". Le plus comique dans cette affaire que nombreux étaient qui pensaient que la Grèce voudrait sortir de l'euro et que Merkel agirait pour l'en empêcher. Or, c'est le contraire qui s'est passé. L'attitude des dirigeants allemands a été très claire : ce sera "marche ou crève".

      DemOs

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    5. http://www.liberation.fr/economie/2015/07/13/varoufakis-revele-les-raisons-de-sa-demission_1347506 :

      Cela laissait, selon lui, entrevoir une possible sortie de la Grèce de l’euro mais avec la certitude, explique Varoufakis, qu’il n’y avait de toute façon aucun moyen légal de la pousser dehors. Le tout pour faire peur et obtenir un meilleur accord des créanciers, selon lui. «Mais ce soir-là, regrette-t-il, le gouvernement a décidé que la volonté du peuple, ce "non" retentissant, ne devait pas être le déclencheur de cette approche énergique (...) au contraire cela allait mener à des concessions majeures à l’autre camp».

      Tsipras tient effectivement plus à l'euro qu'à combattre l'austérité.

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    6. "@ Anonyme 14h17

      Le FN bloque l’alternative en France en concentrant une part importante de l’opposition tout en la stérilisant et je ne suis pas du tout sûr de ce qu’ils feraient tant il y a de contradictions dans leurs positions…"

      Bah tiens.

      Et comment font-ils pour attirer autant d'électeurs ?

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  21. http://www.liberation.fr/economie/2015/07/13/varoufakis-revele-les-raisons-de-sa-demission_1347506 :

    «Yánis Varoufákis, universitaire de formation, s’en prend à l’absence de débat de fond au sein des instances européennes: «Il y avait un refus pur et simple d’engager des débats économiques.» Et d’assurer que lorsqu’il exposait un argument économique, il était confronté à «des regards vides». Avant de lancer une pique à ses anciens homologues européens : «J’aurais pu tout aussi bien chanter l’hymne national suédois, j’aurais obtenu la même réponse».

    En fait, la capitulation sans condition de Tsipras est plus que signé...

    Varoufakis a déclaré avoir démissionné car le gouvernement Tsipras avait dors et déjà pris la décision de capituler après le résultat du référendum.

    En clair, Tsipras devait s'attendre à une victoire du "oui" et pouvoir partir presque façon la tête haute... mais le voila qui était catapulté champion du "non" à 61,1 % !

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    1. C'est dingue cette histoire ! On a projeté nos fantasmes (désirs, espoirs...) sur un Tsipras qui n'est peut-être au fond qu'un arriviste de bazar... que ça serve de leçon...
      C'est quand même à désespérer des hommes et femmes politique actuels.

      Avec ce genre d'info, on comprend maintenant de façon limpide la démission de Varoufakis (qui sur le coup était quand même bizarre non ? Malgré certaines explications plausibles, on subodorait le truc pas net). Je vais m'empresser de lire son Minotaure Planétaire !

      A quand la prochaine désillusion (ou bon coup de poing dans la gueule, c'est comme vous voulez) ?
      Podemos en Espagne ? je n'ose imaginer...

      En tout cas ce qui est bien avec la "gauche" française (gauche du PS j'entends), c'est que l'on ne risque pas d´être déçu, vu qu'ils ne sont porteurs d'aucun espoir dès le départ. Quand au centre et à la "droite", no comment + soupirs.

      ***Jacko***

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    2. Quant avec un "t", désolé...
      Bon 14 juillet à tous quand même ! pour l'instant ils ne nous ont pas encore enlevé les jours fériés, il faut en profiter, ça ne durera peut-être pas :)

      ***Jacko***

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    3. Encore une fois, Tsipras n'y est pour rien, question espoir.

      Tsipras était clair dés le départ : ne pas sortir de l'eurozone. Comme je l'ai déjà écrit ici, c'est l'intransigeance des eurocrates qui donnait à Tsipras des grands airs de résistant...

      Nombreux sont ceux qui ont projeté sur Tsipras leurs propres envies et programme !

      Tsipras n'a jamais rien promis d'autre que le fumeux et foireux "changer l'U.E. de l'intérieur". Ce qui est rendu impossible par les traités.

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  22. La Bulgarie vient ( aujourd'hui) de renoncer a implementer L'Euro

    LOL

    Cela commence

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  23. DEMOS 14/07 00h31
    (c’est un peu long, mes excuses à Mr Herblay et aux lecteurs qui peuvent passer)

    tu me demandes ce que j’entends par « saloperie ordinaire », j’essaie de faire court, voici où je veux en venir :
    en parlant de l’UE, j’évoque souvent une organisation supranationale psychotique : definition :(Les troubles psychotiques comportent une série de troubles de santé mentale graves définis par une perte de contact avec la réalité, des idées irrationnelles et de fausses perceptions.)

    La tâche des dirigeants nommés de l’UE est technique, celle d’organiser« la libre circulation des marchandises, des capitaux et des hommes dans un espace de concurrence parfaite. » Sauf que la zone (le premier cercle « euro » et ses satellites) a congénitalement deux freins de base :

    - Une concurrence sociale à l’intérieur de la zone, amplifiée par les élargissements successifs (coût de l’heure de 5 ou 32 €) et pratiques de redistribution sociale différentes …

    - Une concurrence fiscale (de 10% à 40% sur l’IS et des dispositifs spéciaux pour les fortunes ) qui incite les groupes transnationaux à créér des réseaux de filiales opportunes qui permettent l’optimisation et l’évaporation de masses énormes de bénéfices…(principe de la consolidation)…

    Pour la zone euro, on peut y ajouter la monnaie de singe qui a permis d’amplifier les délocalisations et a liquidé des pans entiers d’industries à l’ouest de la zone par sa seule parité à 1.3 ou 1.4 dollar. Ca a justifié récemment, le CICE et le pacte de responsabilité, en France « pour une meilleure compétitivité à l’export » personne n’a ri à l’époque alors que c’était très drôle…Ce point qui coûte 45 milliards au seul budget français devrait cesser puisque la parité est à 1.1 dollar depuis quelques mois…


    Quand on a ça en tête, il est clair que bruxelles n’a rien à faire des populations de chaque pays, la zone est 500 millions d’habitants et comme à l’armée, l’UE doit bien pouvoir admettre 10% de pertes…les dirigeants non élus de l’UE sont habitués à ne pas rencontrer d’opposition grâce à la complicité des gouvernements nationaux depuis des années, de fait ils sont devenus « tout puissant » dont la définition est : « La toute-puissance désigne un fantasme d'omnipotence, la croyance d'un pouvoir illimité, magique ».

    Selon ce schéma, il est clair pour moi que la « saloperie ordinaire » va consister à mettre en œuvre des pratiques de gouvernance de plus en plus tyranniques, par nécessité,

    - afin de contrôler les peuples qui ne veulent plus de l’UE et parce que la masse de souffrance critique observée dans nombre de pays, va être suffisamment importante pour créer des foyers de révoltes qu’il va falloir « calmer ».

    - afin de continuer le démantèlement de l’état en tant que puissance de contre pouvoir organisé, d’où le transfert massif d’actifs publics vers le privé :
    o vente de biens publics bradés
    o PPP (partenariat public privé)
    o Soutiens financiers fantoches (CICE, pacte, …)
    o En France restructuration de la fonction publique, des départements et des régions qui n’ont d’autres buts que de faire perdre leurs repères à la population (les gains seront très minimes (je peux expliquer)

    Le mouvement grec a été salutaire en ce qui me concerne :

    1° il a permis de bien cerner où en était la gouvernance violente de bruxelles

    2° il montre où en sont nos propres gouvernants face à l’intransigeance d’un aréopage non élu supra national et à l’Allemagne, en ajoutant à cela, en France, des applications 49-3 prévus dans la loi, mais de nature non démocratique, sur des lois opportunément fourre-tout, nouveau principe " de package législatif gain de temps" à contenu social qui sont potentiellement destructurantes pour l’avenir.

    Stan


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    1. @ Stan

      Je partage complètement ton analyse, notamment sur ce que l'UE prépare, c'est-à-dire une unité politique, qui est la réponse censée éviter la désobéissance des peuples.
      En réaction à ce que tu as écrit plus haut, ma question est plutôt de demander et de me demander ce que nous, ici, nous allons faire pour arrêter cette machine folle. Quels moyens allons-nous utiliser ? Quelles sont les alternatives politiques ? Existe-t-il en France des forces capables de promouvoir un projet différent de celui de l'UE ? En un mot comme en cent, qu'allons-nous faire face à ce régime tyrannique ?

      DeùOs

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    2. DEMOS

      j'avais bien perçu ta question et je n'ai pas répondu, parce qu'il n'y a pas de réponse, à mon sens..

      replonge toi dans l'histoire relativement récente ou moins d'ailleurs, les déviances des systèmes sont à la base d'une addition de silence, de lâcheté et de peur..

      imagine quand même que nos politiques (en terme de partis ou simplement de personnalités qui constituent la caste de la politique) sévissent depuis des décennies et ont crée successivement ce monstre qui est en train de nous échapper par démission et par facilité intellectuelle.

      qu'ils en soient conscients ou non, ils se réchauffent mutuellement faute d'avouer qu'ils ont déconné chacun leur tour puisque nous sommes l'objet d'alternances(pour la France en tout cas), je soutiens d'ailleurs depuis des années que gauche et droite ne signifie plus rien. c'est un autre débat (lire René Rémond)

      en face, il n'y a plus rien, mais ça a pris des décennies d'assécher les derniers pôles de contre pouvoir.(je conseille le livre "le nouvel esprit du capitalisme de Boltanski et Chiapello paru en 1999 ) qui décrit la déviance lente ce que que j'appelle le" libéralisme financier".

      en réalité, la croyance en vogue est que seul, un pays ne peut rien faire, mais de quoi parle t'on ? d'économie réelle ou de finance ...
      c'est déjà joué, les privés transnationaux se servent des individualités des pays membres de l'UE pour optimiser leurs bénéfices, mais qui sait pourquoi ?

      1° il y a plus de pays souverains que de zones organisées dans ce monde

      2° rien n'empêche un pays de mettre en œuvre des solutions bilatérales de relations commerciales avec qui il veut dans le monde.


      Quand la masse critique de souffrance sera atteinte, s'il n'y a pas eu de processus politique négocié auparavant, nos gouvernements seront dépassé par l'exaspération de leurs peuples et nous pourrons craindre alors une résolution barbare à notre déviance collective individualiste

      déjà la bagarre corporatiste a lieu, entre actifs et inactifs, entre travailleurs privés et publics, entre travailleurs supposées et feignants supposés, entre riches et moins riches, sur le champ racial, sur le champ religieux...et ça marche

      pendant que tu te déchires contre l'AUTRE (objet de tes fantasmes), les vrais maîtres se fendent la gueule et continuent d'avancer leur main mise complète sur les futurs corvéables à merci...........*

      * aux lecteurs éventuels: tout ceci n'est que pure vue de l'esprit de bibi...

      Stan




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    3. Que le P.S. deloriste soit un parti de droite totalement jumeau de l'exUMP ne signifie pas que gauche et droite ne signifie plus rien.

      Les premiers a soufflé sur les braises de la discorde pour mieux faire passer leurs traités et leurs décisions, ce sont les eurocrates.

      Qui fait en sorte de parler de professions protégés et privilégiés en parlant tour à tour des taxis, des notaires, puis de ces "salauds" de fainéants de professeurs ?

      Ceux-là mêmes qui distribuent des diplômes de populisme sont les champions du populisme.

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  24. abd salam

    gauche deloriste...droite machin...hola, trop fort pour moi..

    excusez moi mais je ne vois plus guère de différence dans les résolutions de problèmes dans la vraie vie entre les uns et les autres.

    Concernant les professions protégées, de mémoire, le rapport a été pondu sous sarko et mis en opération sous hollande...

    aucun problème à ce que vous voyiez encore des différences, ça fait choisir le moment venu

    Stan

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    1. Voilà un bon exemple : la suppression des rentes de situation des professions protégées, c'est une mesure de droite ou de gauche ?

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    2. @ Stan,

      Je vais le dire plus simplement :
      le P.S. n'est pas de gauche ; (ou ne l'est plus).

      Il y a la droite décomplexée (exUMP) et la droite complexée (P.S.).

      Supprimer les rentes de situation de façon juste et réellement dans l'intérêt général ; ça peut être une mesure de gauche.

      Supprimer les rentes de situation des petites -ou très moyennes- gens pour en fait confier lesdites rentes à de grands groupes anonymes ; c'est de droite. Ça prétends même s'appeler le libéralisme.

      Et y'a même des gens pour applaudir qu'une rente en chasse une autre... à condition qu'on abatte l'ancien système.

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