Il peut être
difficile de comprendre ce qui se passe dans la crise entre la Grèce et ses créanciers,
entre
ruptures de négociations et publication fréquente de nouvelles propositions.
Mais au final, même
si le jeu de chacune des parties n’est pas totalement transparent, les logiques
ont plutôt simples.
Partie de
poker menteur
Tout
l’enjeu dans la négociation actuelle est de savoir lire le jeu de son
adversaire. S’il est plus inacceptable pour le gouvernement Grec de quitter
la monnaie unique que de capituler aux exigences de ses créanciers, alors son
jeu est faible. Du
fait de tout ce que Tsipras avait cédé en cinq mois, et de l’habitude à
obtenir ce qu’ils souhaitaient, malgré
le bilan calamiteux des plans, il y a fort à parier que la troïka a cru
avoir le meilleur jeu, d’où
une demande de capitulation à la Grèce sans même daigner ouvrir le dossier de
la restructuration de cette dette insoutenable. Mais en convoquant dans la
nuit de vendredi un référendum pour dans 8 jours, Tsipras
a sorti l’atout démocratique de sa manche.
Le délai
d’annonce du référendum ne laisse pas le temps aux créanciers pour obtenir son
annulation, juste
le temps de se déshonorer et révéler leur caractère anti-démocratique. Ce
faisant, Tsipras dit qu’il ne va pas enterrer ses promesses et tente un coup de
poker : si le peuple dit « non », alors il reviendra plus fort
dans la négociation. Ainsi, il semble indiquer qu’il est prêt à la rupture si
les créanciers ne l’écoutent pas (ce
qui est confirmé par le défaut du FMI), même s’il ne le dit pas clairement,
peut-être pour ne pas effrayer les Grecs, à moins qu’il ne soit pas prêt. Mais
qui sait si les créanciers préfèrent céder sur les demandes faites à Athènes
plutôt que de prendre le risque qu’Athènes quitte l’euro ?
Tsipras :
europrogressiste ou libérateur de son pays ?
Mais en
plus, l’élection d’Erdogan et le contexte géopolitique actuel du Moyen Orient
créent probablement une crainte de la Turquie, cet encombrant voisin, qui
fait également que la Grèce ne souhaite pas vraiment rompre avec le cercle
européen, même s’il l’asservit et provoque
un massacre social dans le pays. C’est tout le paradoxe de la Grèce, et
probablement aussi de Tsipras. Est-il incapable d’envisager l’avenir hors de
l’UE, ce qui amoindrit ses atouts dans la négociation, même en cas de
« non » ? Ou est-il favorable à la sortie de l’euro mais préfère
avancer pas à pas pour ne pas perdre les Grecs, un peu comme le Général de
Gaulle au sujet de l’Algérie, pourraient dire certains. Ou ne sait-il pas
encore ?
Je pense que si les Grecs votent "non", cela ne signifie pas qu'ils veulent sortir de l'Euro, mais cela signifie qu'ils y sont prêts et qu'ils préfèrent cela à la poursuite de l'austérité. Mais le gouvernement de Tsipras ne prendra pas la décision du Grexit, il laissera l'Eurogroupe et la BCE en porter la responsabilité. Reste donc à savoir si l'UE s'y résignera. A écouter Merkel, il semble que oui, mais peut-être est-ce du bluff...
RépondreSupprimerQue va être l’attitude de certains pays de la zone euro en cas de victoire du « Non » au référendum. Il n’est pas certain que le « Non » va l’emporter car le contrôle des capitaux et la fermeture des banques des banques a accru considérablement le nombre des partisans du « Oui ».
RépondreSupprimerIl se peut que même en cas de Victoire du « Non » (c’est-à-dire le rejet du plan des créanciers) certains pays de la zone euro dont la France soient toujours d’accord pour discuter avec la Grèce d’un plan d’aide amélioré. Mais est-ce qu’en cas de victoire du « Non » l’Allemagne et quelques autres pays de la zone euro seront toujours prêts à discuter d’un plan d’aide amélioré avec la Grèce ? Ce plan doit être approuvé unanimement par les autres pays de la zone euro pour être mis en œuvre. La Grèce, dont le gouvernement ne semble pas envisager une sortie de la zone euro, a-t-elle préparé un plan B au cas où certains pays de la zone euro refuseraient de discuter de tout nouveau plan d’aide en cas de victoire du « Non », car en l’absence de perspective de plan d’aide, la BCE va devoir couper le financement ELA qui est le dernier robinet à rester ouvert pour financer les banques grecques.
Une victoire du « Oui » à la proposition des créanciers va également poser des problèmes puisque, dans ce cas, l’actuel gouvernement grec va sans doute devoir démissionner.
Saul
« Le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, a déclaré jeudi que le gouvernement pourrait démissionner en cas de victoire du oui au référendum de dimanche, mais coopérerait avec ses successeurs le cas échéant. «Nous pourrions démissionner mais nous le ferons en esprit de coopération avec ceux qui prendront le relais après nous», a déclaré le ministre à une radio australienne. «Nous croyons que le verdict du peuple doit être respecté», a encore dit le ministre des finances selon lequel «rien n’est fini» et les négociations vont reprendre après le référendum. «Je ne suis pas un Premier ministre qui reste en place qu’il pleuve ou qu’il vente», avait déjà affirmé le Premier ministre de gauche radicale Alexis Tsipras, questionné sur son éventuelle démission en cas de oui. Selon un sondage publié mercredi dans la presse, près d’un Grec sur deux (46%) a l’intention de voter non au référendum mais ce pourcentage a chuté depuis la mise en place du contrôle bancaire: ils étaient 57% deux jours plus tôt. »
Supprimerhttp://www.bienpublic.com/actualite/2015/07/02/le-gouvernement-grec-pourrait-demissionner-en-cas-de-oui-au-referendum
Saul
En France, les éditorialistes européistes (pléonasme) commencent à avoir peur.
RépondreSupprimerLisez cette revue de presse :
Jeudi 2 juillet 2015 :
Crise grecque : l'unité Hollande-Merkel "vole en éclats."
http://www.boursorama.com/actualites/crise-grecque-l-unite-hollande-merkel-vole-en-eclats-adbddaeb90f3a8f34e4a538c9f1389d5
Je pense que Tsipras a, depuis le départ, l'intention de sortir la Grèce de l'euro et de l'UE. Il y a tout intérêt. Le budget grec est en excédent primaire et le seule chose qui le plombe est la charge de la dette. Ses fondamentaux ne sont pas mauvais et celle-ci disparait, il peut relancer l'économie avec une autre monnaie plus adaptée à l'économie grecque. Celà lui permet aussi de tordre le cou à tous ceux qui ont joué avec le système grec (banquiers, armateurs, etc)
RépondreSupprimerLe problème pour Tsipras est qu'il fallait faire une campagne pour faire changer d'opinion le peuple grec, et faire en sorte que la Grèce soit exclue de l'euro tout en affirmant que son plus cher désir était qu'elle restat dans la zone. Il trouve comme alliée objective Angela Merckel qui joue parfaitement son rôle de "bad cop" Cela ne fait pas du tout les affaires de François Hollande qui sait que l'opinion du peuple français est de plus en plus souverainiste.
Vous êtes bon psychologue... dommage que Tsipras avait déclaré lui-même qu'il ne voulait pas sortir de l'euro.
SupprimerSyriza ne fait pas parti des parties qui voulaient sortir de l'euro... leur souhait était de moduler les contraintes, pas de claquer la porte.
Yanis Varoufakis a assuré jeudi sur Bloomberg TV qu'il "ne sera plus" ministre des Finances de la Grèce si le oui l'emporte lors du référendum dimanche.
Supprimer« Il a assuré qu'il ne s'agissait pas dimanche d'un vote sur le maintien de la Grèce dans l'union monétaire: "NOUS VOULONS DESESPEREMENT RESTER DANS L'EURO, MÊME SI NOUS CRITIQUONS SON CADRE INSTITUTIONNEL".
http://www.boursorama.com/actualites/grece-si-le-oui-l-emporte-je-ne-serai-plus-ministre-dit-varoufakis-6953ae0bc6b468e97e32c4b962b7575d
Saul
A Abd Salam:
SupprimerSyriza oui, mais pas Tsipras il y a 3 ans.
Mais il a dit autre chose qui n'a pas été relevé par les médias hier. Il veut changer les bases de l'Europe en disant "non au libéralisme économique et non à l'Europe des banques" Ancien syndicaliste, j'ai souvent eu affaire à des interlocuteurs qui m'annonçaient dès le début de la réunion qu'ils ne céderaient jamais sur tel ou tel point. Les anciens m'avaient appris qu'en général celà cachait tout autre chose de beaucoup plus important. Ce sont toujours des parties de "poker-menteur" et le jeu consiste à discerner ce que veut vraiment l'adversaire. Je pense que Tsipras et Varoufakis (dont je recommande la lecture de son livre "le minotaure planétaire") sont meilleurs à ce jeu que Juncker et Merckel...
Vous ne faites que confirmer ce que nous savons déjà : Tsipras veut adoucir les choses... pas renverser la table.
SupprimerTsipras ne veut pas sortir de l'euro... Il veut la cause sans les conséquences.
Il veut de l'euro libéral mais sans le libéralisme et sans l'europe des banques. "lol"
Rien de nouveau. Aucun poker menteur de la part de Tsipras.
A lire un bon article d'analyse politique dans Le Monde Diplomatique de Juillet de Pablo Iglesias le patron de Podemos.
RépondreSupprimerGrèce : les sondages basculent en faveur du "oui" :
RépondreSupprimerhttp://www.boursorama.com/actualites/grece-les-sondages-basculent-en-faveur-du-oui-5ac9cd94d524ceb167b6fff5be861e88
« le 1er juillet en soirée, était publié un autre sondage donnant cette fois-ci le « oui » gagnant. Réalisé par l’institut GPO, ce sondage interrogeait son échantillon sur deux questions : premièrement, le vote au référendum ; deuxièmement, l’envie d’un maintien de la Grèce dans la zone euro.
Cette fois, le « oui » recueillait 47,1% des opinions, contre 43,2% pour le « non ». Surtout, le sondage faisait une distinction entre les opinions « définitives » et celles ne l’étant pas. Ainsi, le sondage aboutissait au résultat d’un « oui certain » pour 43,3% des sondés contre un « non certain » pour 39,3% de l’échantillon. »
Ce que j’avais dit, il y a quelques jours, semble se confirmer : on ne fait pas de référendum dans une situation calamiteuse et en contrôle des capitaux et les banques fermées. Ce gouvernement grec devait choisir rapidement, après être arrivé au pouvoir, entre la soumission aux créanciers et la sortie de l’euro. Le bras de fer prolongé mené depuis des mois avec les créanciers pour leur arracher des concessions et maintenir la Grèce dans la zone euro dont on excluait de sortir, quelques que soient les résultats des négociations avec les créanciers, était une absurdité qui risquait de se terminer mal.
Saul
Une conséquence malheureuse du bras de fer prolongé conduit par le gouvernement grec qui me confirme dans mon idée que dans des situations de crise il peut être nécessaire de faire des choix rapidement pour éviter certains problèmes (on pourra me répondre aussi qu’avec des choix malheureux on peut rencontrer d’autres problèmes) :
Supprimerhttps://fr.news.yahoo.com/gr%C3%A8ce-pharmacies-vont-suivre-tragique-destin-banques-142428146.html
"Après les banques qui ont fermé, ce sont aujourd'hui les pharmacies grecques qui pourraient être frappées par une pénurie de médicaments. Depuis le mois de mars, l'État ne paie plus les laboratoires ou les fournisseurs. Plus qu'une boîte d'insuline, des tiroirs qui se vident et des livraisons au compte goutte, Georges Kalandzis, pharmacien, est inquiet. Les grands groupes pharmaceutiques rechignent désormais à livrer la Grèce. La sécurité sociale du pays accumule en effet les retards de paiement, plus d'un milliard d'euros non réglés.
Faire crédit
Les Grecs, qui doivent payer de leur poche 25% du prix des médicaments, viennent aussi à manquer d'argent. Le pharmacien fait crédit. Le phénomène s'accentue depuis la fermeture des banques cette semaine. Des retards de paiement qui l'empêchent aussi de commander de nouveaux médicaments. Des premières mesures de restriction viennent d'entrer en rigueur. Impossible d'obtenir plus de quatre boîtes de médicaments par personne et par jour.
Saul
Le seul et vrai sondage aura lieu dimanche prochain ! Beaucoup d'intox en attendant.
SupprimerDette: la Grèce a besoin d'une nouvelle aide européenne d'au moins 36 milliards d'euros
SupprimerWashington - La Grèce aura besoin d'une nouvelle aide de 36 milliards d'euros des Européens dans les trois prochaines années même si elle accepte dimanche le plan des créanciers soumis à référendum, estime le FMI dans un rapport publié jeudi. Les besoins de financement globaux du pays ont été aggravés par d'importants changements politiques à Athènes et sont estimés au total à au moins 50 milliards d'euros d'ici à fin 2018, sur fond de croissance revue drastiquement à la baisse en 2015 à 0% contre 2,5% attendus en avril, assure le Fonds monétaire international (FMI). Outre cet argent frais, les Européens devront considérablement repousser les échéances de remboursement de la Grèce en doublant la durée de vie de leurs obligations et la période de grâce sur les intérêts, estime le FMI. Ils s'exposent toutefois à une perte sèche (haircut) de plus de 53 milliards d'euros dans l'hypothèse où la Grèce ne tiendrait pas les objectifs budgétaires du plan des créanciers, indique ce rapport préliminaire sur la dette grecque. Si le paquet de réformes actuellement à l'étude est davantage affaibli, un +haircut+ sur la dette deviendra nécessaire, indique ce rapport dont le FMI a exceptionnellement décidé la publication à quatre jours d'un référendum crucial à Athènes. Depuis plusieurs semaines, le Fonds répète que ses partenaires européens doivent faire un geste pour alléger la dette de la Grèce, qui flirte avec les 180% de son Produit intérieur brut (PIB). C'est néanmoins la première fois que l'effort requis est précisément chiffré. Pour s'assurer que la dette est soutenable avec une forte probabilité (...), de nouveaux financements européens seront nécessaires dans les prochaines années, écrit le FMI, l'un des trois créanciers de la Grèce avec l'Union européenne et la Banque centrale européenne. Le FMI met l'aggravation substantielle des besoins de financement grecs sur le compte de changements politiques plus tôt cette année, en référence à l'arrivée au pouvoir à Athènes du parti anti-austérité Syriza avec lequel les Européens ont rompu les négociations. Les chiffres pourraient être encore plus alarmistes: l'institution prend soin de préciser que les dernières péripéties du pays (fermeture des banques, contrôle des capitaux, défaut vis-à-vis du FMI) ne sont pas prises en compte dans le rapport alors qu'elles auraient un important impact négatif. Selon le FMI, 13 milliards d'euros de trou budgétaire viendront de l'abaissement des objectifs d'excédent primaire (hors charge de la dette) réclamés à Athènes dans le nouveau plan (1% en 2015 contre 3% dans un précédent plan).Les recettes des privatisations réclamées à Athènes, notamment la vente de la participation publique dans les banques privées, devraient être beaucoup moins élevées que prévu, occasionnant 9 milliards d'euros de trou.
http://www.romandie.com/news/Dette-la-Grece-a-besoin-dune-nouvelle-aide-europeenne-dau-moins-36-milliards-/608760.rom
Saul
Explication claire du dilemme des Grecs, qui veulent arrêter l'austérité tout en restant dans l'euro. Des économistes avisés nous ont expliqué qu'austérité et euro sont liés, et les 5 mois de négociations ont prouvé par les faits qu'il est impossible de les dissocier. L'euro était vicié dès le départ, la crise de 2008 n'a fait que le révéler. Il était voué à éclater tôt ou tard, et le drame grec depuis 2010 n'est que l'aiguille qui perce la baudruche. Quelque soit le vote de dimanche, tout accord qui permet à la Grèce de rester dans l'euro relève de l'acharnement thérapeutique.
RépondreSupprimerHerblay l'apprenti économiste cite souvent Piketty, mais Herblay est un apprenti sorcier borné :
RépondreSupprimerhttp://www.lemonde.fr/festival/video/2015/07/02/thomas-piketty-ceux-qui-cherchent-le-grexit-sont-de-dangereux-apprentis-sorciers_4668064_4415198.html?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1435852180
Ceux qui cherchent le grexit sont les fanatiques eurocrates...
SupprimerQui sont convaincus que leur salut est dans une fuite en avant, car se montrer indulgent avec la Grèce, c'est s'obliger à être indulgent avec l'Espagne ensuite, l'Italie ensuite, le Portugal, et la France, et ainsi de suite.
Les fanatiques eurocrates sont bien conscients qu'ils ne peuvent que faire céder la Grèce OU provoquer un grexit POUR stabiliser l'euro et discipliner les pays membres de la zone euro.
Monsieur Herblay ne veut pas stabiliser la zone euro ET ne veut pas discipliner les pays membres de la zone euro en expulsant la Grèce ou un autre pays de la zone euro.
Dans la vidéo en lien, Thomas Piketty critique les eurocrates -agacés par la Grèce- qui veulent terroriser les pays membres de l'euro en leur montrant la misère qui les attends en cas de sortie de l'euro !
Vous avez au moins visionné la vidéo que vous voulez utiliser en guise d'argument contre Monsieur Herblay ?
Monsieur Herblay est favorable à un démontage volontaire de l'euro... contrairement à certains fanatiques eurocrates -qui perdent patience avec la Grèce- il ne souhaite pas expulser de l'euro la Grèce -pays qui ne veut pas sortir de l'euro, en tout cas en ce qui concerne son gouvernement en place-.
Vous attribuer à Monsieur Herblay les propos que Monsieur Piketty reproche à d'autres.
Thomas Piketty : «ceux qui pensent qu’on va réussir à discipliner et stabiliser la zone euro en expulsant un pays sont de dangereux apprentis sorciers».
SupprimerCe n'est pas l'auteur de ce blogue qui veut stabiliser l'euro-fort et accroitre la pression sur les pays membres de la zone euro, les "discipliner".
Sinon, merci quand même pour cette vidéo très instructive.
SupprimerDans la vidéo ; Thomas Piketty : le gros de la dette grecque a été reprise des banques privées par les Etats européens et par la BCE, ça a permis de sauver les banques... Est-ce que ça a permis de sauver la Grèce ?...
@ Moi et Saul
RépondreSupprimerTrès juste. Résultat la semaine prochaine ?
Merci pour les informations. Espérons que le « non » passe
@ BA
Conséquence logique
@ Cliquet
Interprétation intéressante
@ Abd_Salam
D’où mes interrogations, à moins qu’il cache son jeu
@ Anonyme
Ici, Piketty fait une grosse erreur
Y'avait il urgence à faire fermer les banques, et autres restrictions, cette semaine ?
RépondreSupprimerSi on voulait que les gens votent oui à la Troika on ne ferait pas autrement.
Certains pensent que l'equipe de Tsipras manœuvre pour faire accepter la sortie de l'euro mais provoquer ainsi des changements brutaux dans la vie quotidienne est aussi une bonne manoeuvre pour faire accepter l'austerité à travers un oui au referendum
Abd_Salam2 juillet 2015 20:00
RépondreSupprimerHerblay comme Sapir, ou le FN, n'ont de cesse de vouloir démonter l'Euro, ce qui est impossible sans dommages énormes.
Le seul consensus sans conséquences lamentables est de faire plier les austéritaires de l'Euro. Herblay ou Sapir sont des irresponsables infantiles.
Piketty vise aussi bien les austéritaires allemands que les souverainistes dans sa critique. Il préconise une sortie du FMI qui n'a rien à faire dans les problèmes européens et une conférence globale européenne de la dette pour un fond commun.
La solution souverainiste sera tout aussi couteuse, voire plus, que celle austéritaire en raison des conséquences systémiques.
Le Grexit souverainiste serait la promotion des pires nationalismes dont auront à répondre sur leur conscience des inconséquents comme Sapir ou Herblay, ces docteurs es yakafaukon.
On a compris que vous les trouvez très très vilains tous ces gens. Alors quelles sont vos solutions ?
Supprimer@ Anonyme,
SupprimerVous persistez à vouloir tordre les paroles de Monsieur Piketty... qui ne blâme en l'occurrence que les fanatiques eurocrates qui souhaitent un grexit douloureux et le plus lamentable possible pour le plus grand malheur des Grecs afin de dégouter et d'ôter tout espoir aux autres nations européennes de politique alternative à l'ultra-capitalisme qui se prétends libérale.
Piketty préconise un maintien de l'euro dans un contexte de solidarité entre les nations européennes (notamment une restructuration des dettes publics dans un système de pot commun).
Et l'inutilité des politiques austéritaires pour ne pas dire pire.
Et vous prenez également un malin plaisir à travestir également les opinions et solutions des souverainistes.
En 2010, les austéritaires menaçaient la Grèce d'une perte de 7,5 points de PIB en cas de sortie de l'euro... en vérité, les pauvres Grecs ont à faire face à un effondrement de 25 points de leur PIB en terme de coût du maintien dans l'euro.
TeoNeo2 juillet 2015 21:14
RépondreSupprimerPrimo, les solutions souverainistes n'en sont pas. Deuxio, les solutions autéritaires n'en sont pas. Par conséquent, d'autres solutions existent.
Quelles sont lesdites solutions ?
SupprimerLa question de la sortie de l'euro est lié à la question de la souveraineté. Est-ce que ça peut poser problème pour un État ne ne plus avoir tous les instruments de la souveraineté lorsqu'il est confronté à une grave crise économique ?
RépondreSupprimerle premier ministre islandais, Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, a déclaré récemment : "Ce qui nous a permis de nous sortir de la crise financière et de nous ramener là où nous en sommes aujourd’hui est d’avoir notre propre monnaie et d’avoir le contrôle sur notre politique économique et monétaire, ainsi que sur nos ressources naturelles. Les options grecques sont nettement plus limitées, en tant que membre de la zone euro".
http://www.atlantico.fr/decryptage/miracle-reykjavik-comment-islande-est-sortie-crise-en-faisant-tout-inverse-autres-nicolas-goetzmann-2196384.html
Certains insistent sur la catastrophe sans fin que serait pour la France une sortie de la zone euro,quasiment les flammes de l'enfer. J'entendais encore cette affirmation hier soir sur le journal du soir de France 2 à propos d'un reportage sur le FN. Mais si on regarde l'évolution de certains chiffres on voit que la France restant dans la zone euro c'est une Grèce en devenir. Quand la dette publique explose à la hausse dans un contexte de taux très bas et de reprise modérée, c'est un signal que quelque chose ne va pas.
http://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/021174945436-france-la-dette-atteint-le-niveau-record-de-975-du-pib-1133050.php
Saul
@ Anonyme2 juillet 2015 21:07
RépondreSupprimer"Vouloir démonter l'Euro, ce qui est impossible sans dommages énormes". Ca, c'est une invention de libéral européiste. Les "dommages énormes" sont au contraire la conséquence du maintien d'une monnaie unique complètement inadaptée à 28 pays dont les structures sont si différentes. Impossible de dévaluer sans compter que la libre circulation des capitaux et l'absence de protections douanières condamnent inévitablement certains pays dont la Grèce aujourd'hui et d'autres demain.
DemOs
"Ici, Piketty fait une grosse erreur"
RépondreSupprimerNon, c'est Herblay, ce petit prétentieux, qui est incapable de comprendre que démolir l'Euro sans chercher d'autre alternative est une lamentable impasse.
Mais bien évidemment, Herblay, ce phare de la pensée économique qui sort de sa médiocre petite école de commerce française, se croit bien au dessus de Piketty ou de Varoufakis dans l'évaluation des conséquences d'une destruction de l'Euro.
Ca me fait marrer, ces petits nazes souverainistes qui se prennent pour des sommités en économie.
Citez donc UN economiste qui considere l'euro comme viable a l'etat
SupprimerUN
Les nazes ont supporte l'euro sans savoir pourquoi
@anonyme
RépondreSupprimer" contribue aux pires saloperies"
Difficile de faire pire que les europeistes, qui ayant supprime les variable d'ajustment automatiques entre pays (diff productivite, contraintes, geography, demographie etc..) que sont les taux de changes, nient que d'autres se mettent en place : chomage de jeunes, defaltion interne, deficite commercial, desindustrialisation, dettes, avec les consequences que l'on connait.
Le pire c'est que les demeures europeistes n'ont pas de cout/benefice de la destruction de leur pays au profit de leur dogmes.
Une bonne guerre intra-europeenne va etre la consequence de cette folie (les allemands reclame deja l'equivalent d'un blocus naval de la grece : l'ejection du systeme d'echange Target d'un pays importateur de nourriture)
Depuis 1918, il y a eu 67 créations d’union monétaire. Et à chaque fois, l’union monétaire a fini par éclater.
RépondreSupprimer67 tentatives … et au final 67 explosions.
Alors oui, la zone euro va éclater.
Oui, la Grèce sera la première nation à sortir de la zone euro.
Oui, chaque nation européenne va retourner à sa monnaie nationale.
Oui, dès sa naissance, la zone euro était destinée à éclater.
L’économiste danois Jens Nordvig a répertorié qu’entre 1918 et 2012 quelque 67 unions monétaires ont volé en éclat. Toutes les tentatives d’États indépendants de constituer une monnaie commune unique ont fini par échouer. On ne connaît pas de contre-exemple.
http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2015/06/29/31007-20150629ARTFIG00142-referendum-grec-vie-et-mort-des-unions-monetaires.php
http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/grece-martin-schulz-veut-un-gouvernement-de-technocrates-pour-remplacer-syriza_1695818.html
RépondreSupprimerEn cas de victoire du "oui" au référendum, Martin Schulz -président "social démocrate" du parlement européen- veut un gouvernement de technocrates pour remplacer Syriza...
C'est beau l'U.E. !
@ TeoNeo
RépondreSupprimerC’est exactement ce qu’explique Romaric Godin dans un papier en lien dans mon papier du jour
@ Anonyme
Ce que vous dites ne repose sur rien. Le démontage de l’euro n’est pas quelque chose de compliqué ou de dangereux. Cela a été fait des dizaines de fois dans le dernier siècle comme le rappellent de nombreux économistes. Même les néolibéraux avaient estimé que la sortie de l’euro pour la Grèce serait moins coûteuse que ce qu’a été son maintien (et encore, leur scénario était trop pessimiste). Je vous renvoie au papier du 1er juillet. Le yakafaukon, vous connaissez bien puisque vous débalterez la plupart du temps sans la moindre référence, alors que sur ce sujet, j’ai de nombreuses références.
@ Abd_Salam
Merci. Piketty se trompe en partie malheureusement sur la sortie. Le maintien ne serait qu’artificiel
@ Saul
Un grand merci pour ces liens
@ Démos
Merci
@ Lowcarber
Merci
@ BA
Merci. Les faits nous soutiennent
«Si les Allemands ont abandonné le mark, c'est qu'ils y trouvaient leur intérêt. L'euro les protège des dévaluations compétitives de l'Europe et l'austérité leur assure des importations bon marché, tout en gelant les capacités d'investissement dans les autres pays qui pourraient déboucher sur des innovations venant concurrencer les exportations allemandes. L'euro dans sa configuration actuelle est une bénédiction pour l'Allemagne.»
RépondreSupprimerRomaric Godin
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20150206trib083bb894c/la-bien-triste-europe-de-monsieur-leparmentier.html