Heureusement
que les Echos sont là pour nous
révéler quels sont les vrais problèmes de notre pays. Le
quotidien économique nous informe : « Exil fiscal : les départs multipliés par 3 en 5 ans ». La
persécution fiscale dont seraient victimes les plus riches les pousserait à
fuir notre pays…
Le tout petit
bout de la lorgnette
Ce n’est pas
la première fois que certains
médias s’inquiètent de manière dramatisante de l’exil fiscal des riches
Français. Mais en 2015, comme
en 2010, pour qui met un minimum en perspective les chiffres, on constate
qu’il n’y a pas de quoi fouetter un chat, même fiscalophobe… Le court papier
des Echos, d’abord intitulé « Impôt :
les départs à l’étranger des plus aisés s’accélèrent », si on en
croit l’adresse URL, est drôle sans le vouloir. D’abord, dire que les départs
ont été multipliés par 3 en 5 ans est assez ridicule quand on se souvient que
cela fait du creux de la crise économique le point de départ de l’analyse,
moment peu propice aux coûteuses expatriations ou aux départs en aventurier…
Pire, nous
sommes sur « des
rythmes de hausse bien plus rapides que pour le nombre global de Français qui
s’expatrient (+6% par an en moyenne) » ! Surprise ! Il
est plus facile pour les cadres sup globalisés de partir à l’étranger que pour
la caissière ou l’ouvrier… Car la population en question est bien
identifiée : en
2013, 3744 départs à l’étranger de contribuables au revenu fiscal de référence
supérieur à 100 000 euros. Mais est-ce surprenant pour un pays avec tant de
multinationales (PSA, Renault, L’Oréal, Carrefour, LVMH, Danone…) ou de grandes
écoles dont les étudiants se voient offrir de telles opportunités ? La
marche en avant de la mondialisation explique ainsi cette augmentation.
Un phénomène dérisoire
Pour un peu,
on pourrait y voir au contraire une certaine résistance des Français à
l’expatriation. Les
Echos nous alertent aussi sur les 714 départs
de redevables de l’ISF, 15% de plus que l’année précédente. Sauf
que cela représente un peu plus de 0,2% du nombre de redevables, ce qui, comme
en 2010, est loin d’un exil massif, même si le nombre de départs progresse,
ce qui est sans doute la conséquence des départs de hauts revenus, dont
certains doivent payer l’ISF… En outre, beaucoup d’expatriés à hauts revenus
découvrent à leur plus grande surprise qu’ils ne paient pas moins d’impôts en
partant vers les pays anglo-saxons, ce qui relativise tout le discours sur
l’imposition punitive…
Mais
surtout, ce
discours sur l’exil fiscal est assez insupportable quand
on sait à quel point les inégalités ont progressé depuis quelques décennies
et que l’on se souvient que les taux marginaux d’impôt sur le revenu étaient
encore de 70% aux Etats-Unis sous Nixon et de 56,8% en France au début des
années 90.
Il n'empêche qu'autour de moi je vois de plus en plus de retraités aisés (qui certes n'atteignent pas 100 000 € de revenus) partir vers l'Espagne, le Portugal ou même le Maroc. Un partie de la classe moyenne s'enfuie également!
RépondreSupprimerC'est le summum de la connerie pour ces gens-là. Car les dépenses plus élevées en France viennent des dépenses...de retraite, donc de leur source de revenu.
SupprimerFiscalisons tout ça à la source, ça leur fera les pieds. Et mort aux c**s.
Combien reviennent ? Ne serait ce que pour se faire soigner ?
SupprimerDe combien augmente le nombre de retraités chaque année ?
Les départs de retraités français à l'étranger s'expliquent de la même manière que pour les retraités britanniques, par le coût exorbitant de l'immobilier.
SupprimerD'ailleurs en libérant les logements qu'ils occupaient en France pendant leur vie active ces retraités rendent plutôt service à leur patrie. S'ils étaient restés le logement en France serait encore plus rare et cher pour les jeunes qu'il l'est actuellement, et ce n'est pas peu dire.
A ce propos le démantèlement de l'assurance vieillesse s'annonce doublement catastrophique pour les jeunes :
-d'une part à chaque fois qu'on retarde de 2 ans la retraite du vieux qui a déjà un travail on retarde de 4 ans celle du jeune qui est encore au chômage,
-d'autre part les vieux devront bloquer les logements en ville qu'ils occupent jusqu'à 67 ans au lieu de 60 ans avant de pouvoir se retirer dans leur maison de campagne ou à l'étranger, s'ils en ont encore la force et l'envie à cet âge.
Ivan
D'autre part avec l'augmentation des durées de cotisation, la baisse des taux de remplacement et l'arrivée en fin de carrière (même retardée) des générations arrivées sur le marché du travail après 1974, auxquelles il manquera énormément de trimestres, le nombre de ceux qui tomberont au minimum vieillesse (déjà repoussé à 67 ans) explosera.
SupprimerOr le minimum vieillesse n'est pas une vraie retraite car pour le toucher il faut obligatoirement résider en France (pareil pour l'ASS et le RSA) Cela veut dire que les possibilités de se loger en ville pour les jeunes vont devenir encore plus rares qu'elles le sont déjà, puisqu'on n'a toujours rien le droit de construire.
Et je passe sur l'aspect moral du problème. Quand on pense qu'un patron français a le droit de dépenser sa retraite dans un superbe riad au Maroc pendant que son ex-femme de ménage (fut-elle marocaine) doit rester enfermée dans son minuscule appartement français jusqu'à la fin de sa vie sous peine de perdre son minimum vieillesse...
Ivan
@Ivan
SupprimerUn baby-boomer français qui a acheté sa baraque pour une bouchée de pain et qui la revend au prix d'un château rend service à l'économie française et aux jeunes acquéreurs ?
J'ai un petit doute quand même...
Un autre point : s'il est vrai qu'il y a une bulle immobilière en France, les loyers hors Paris ne sont eux pas en bulle.
Un retraité peut d'autant plus s'éloigner de Paris et des grandes villes qu'il n'a plus besoin d'avoir un emploi.
Et enfin, je rappelle que les retraites sont payés par les travailleurs.
Par ces sommes versées, ces travailleurs font preuve de solidarité envers les plus âgés. Ils peuvent espérer en retour que ceux qui en bénéficient le soient à leur tour un minimum. En dépensant une petite partie de leur revenu en France par exemple.
@bip
Supprimer"Un baby-boomer français qui a acheté sa baraque pour une bouchée de pain et qui la revend au prix d'un château rend service à l'économie française et aux jeunes acquéreurs ?"
Même dans ce cas (qui ne sera pas le plus fréquent, les logements ne coûtaient pas une bouchée de pain en ville il y a 40 ans, même s'il est vrai que les classes moyennes parvenaient à se loger décemment) il rend encore service à la France du seul fait qu'il libère un logement en ville, où on n'a plus le droit de rien construire depuis 40 ans. Il ne faut jamais oublier cela.
"les loyers hors Paris ne sont eux pas en bulle"
Ni même à Paris. On ne peut pas parler de bulle tant que la pénurie suffit à expliquer le niveau exorbitant et scandaleux des loyers, à Paris comme en province.
"Un retraité peut d'autant plus s'éloigner de Paris et des grandes villes qu'il n'a plus besoin d'avoir un emploi"
Cela marchait bien du temps de la retraite à 60 ans mais cela marchera beaucoup moins désormais qu'elle a été repoussée à 67 ans, car on ne peut pas vivre à la campagne sans voiture et il arrive un âge auquel il n'est plus raisonnable de conduire. Sans compter que les futurs retraités n'auront pas tous des voitures.
Dépensez une partie de ses revenus en France tant qu'on n'a pas le droit de construire, pour quoi faire ? Pour faire encore monter encore les loyers et les prix de l'immobilier comme s'ils n'étaient pas déjà assez hauts, sans faire un logement en plus ni en sans-abri en moins, et donc sans avoir un emploi en plus ni un chômeur en moins, vu que les deux son liés ?
Ivan
"les logements ne coûtaient pas une bouchée de pain en ville il y a 40 ans"
SupprimerPar rapport à aujourd'hui, si. Car en grande partie payés par l'inflation...
"il rend encore service à la France du seul fait qu'il libère un logement en ville"
Mais la plupart reste en ville je pense. Ils revendent leur logement à des prix délirants et deviennent locataires en ville. C'est tout.
(quand je parlais des grandes villes, je pensais aux 5-6 plus grandes et encore je me dis que j'exagère peut-être et qu'il n'y a que Paris)
"On ne peut pas parler de bulle tant que la pénurie suffit à expliquer le niveau exorbitant et scandaleux des loyers, à Paris comme en province."
Si j'en crois mes souvenirs des travaux de Friggit que j'avais vus il y a quelque temps, l'indice de prix des loyers se trouve dans sa tendance longue, contrairement à celui du prix des logements.
Les salaires des actifs (notamment les plus jeunes) ne peuvent pas leur permettre d'acheter des logements à ces tarifs là.
Donc pour moi, bulle sur le prix des logements mais pas sur celui des loyers.
"Dépensez une partie de ses revenus en France tant qu'on n'a pas le droit de construire, pour quoi faire ?"
Faire fonctionner les industries et les services français par exemple.
quand on décortique un peu l'intox journalière de la presse aux mains des trusts comme Bolloré, Dassault et toute la clique, ça fait souvent ce qu'on lit ci dessus....
RépondreSupprimerd'autant que si les individus passent à l'exil, le fric revient passer la frontière sous n'importe quelle forme....mais bon
ce que ne disent pas les journalistes craintifs de la perte de quelques pékins rentiers, c'est que 500 000 personnes ont quitté le Portugal en quelques années, 300 000 (de mémoire) de l'Irlande, autant voire plus de l'Espagne, qui ne sont eux, que des jeunes en quète de travail qu'ils ne trouvent plus sur place, en quète d'espoir que l'herbe sera plus verte ailleurs.......ces pays là, sont autrement dépouillés de leur avenir...
Mais ce n'est pas compliqué non plus, le Luxembourg, la Belgique; l'autriche, l'Irlande, le GB sont des pays qui ont décidé une politique fiscale très accomodante pour le capital, la rente et toute forme d'optimisation de multinationales qui peuvent valoriser brevets, marques etc....
bref quoi , la zone UE est un gruyère fiscal voulu, désiré ...
prenez l'exemple de l'Irlande dont la fiscalité est au plus bas, choix stratégique d'un pays qui voulait attirer les entreprises...quand la crise fut venu, les capitaux se sont retirés aussi soudainement qu'aux crises précédentes dans nombre de pays comme l'argentine, la russie, chypre plus tard, laissant les irlandais à leur destin de payer la note...on voit maintenant où en est le pays....
finalement ce que je veux dire, c'est que le pognon part beaucoup plus vite que ne partira jamais un exilé fiscal...
Stan
L'exil fiscal des particuliers français fortunés représente peu par rapport aux astuces fiscales des entreprises, prix de transfert, portefeuilles de brevets...
RépondreSupprimerEn revanche, il serait intéressant, effectivement, de connaitre le montant que représentent les retraités classe moyenne qui partent vers des cieux ensoleillés et bon marché. D'un autre côté, ça permet de maintenir une activité au Portugal ou au Maroc, limitant un peu l'exode de leurs populations.
d'un point de vue métaphysique, je plains de tout mon cœur tous ces pauvres gens qui ne trouvent plus leur place ici bas à partir de 100 000 balles (1 balle = 1 euro). Dire qu'il y en a comme ça que c'est le fric qui leur dit où aller...
RépondreSupprimerimage d'épinal qui laisse croire qu'un cerveau (oui, me semble t'il on assimile vite accumulation d'argent et cerveau...sujet par ailleurs intéressant à développer).. est une personne forte moralement et mentalement;..
ils vont bientôt faire comme les américains, construire des villages de villas dorées derrière les barbelés avec miradors et gardes...et tout le bataclan...après les exilés fiscaux, les enfermés volontaires ?
franchement vaut mieux en rire
Stan
Merci pour cette mise au point salutaire
RépondreSupprimer
RépondreSupprimerJe rappelle le papier de Lordon sur le sujet :
http://blog.mondediplo.net/2012-03-16-A-75-les-riches-partiront
"Mais qu’ils partent donc, ils ne nous manqueront pas. Ils sont très remplaçables, leur fortune est inutile à l’économie, et elle est un trouble à l’ordre public. Ah oui : en partant, qu’ils n’oublient pas de déposer leur passeport à la porte. Avant de la prendre."
Une fiscallite est également une politique incitative / dissuasive. Les aides et allocations ne sont pas imposables, les revenus du travail le sont et ce sans prise en compte des ressources utilisées pour les obtenir (temps passé, mobilité, précarité, formation...). Que des para medicaux de AP-HP travaillant 38h /s avec 5 semainses de cp et 20 j de RTT fassent greve car elles estiment que 2 j de RTT sont menacé, rien de plus normal, c'est à elles. Que des para medicaux ou autres en liberal avec 50h/s et 1 ou 2 semaines de congé trouvent injuste d'être imposés sur un temps de travail supérieur et la c'est l'indignation. J'aurais aimé savoir ce que Lordon à mis en place pour pouvoir lui même participer d'avantage à l'effort commun.
SupprimerCe serait plus honnête de donner aussi le nombre de nouveaux assujettis à l'ISF chaque année. L'augmentation des mouvements ne traduirait que l'augmentation de la population considérée. Et là qui sait, on pourrait même apprendre l'apparition d'un nouveau paradis fiscal pour particuliers fortunés appelé la France...
RépondreSupprimerNeuilly se plaint du départ de ses habitants qui laissent des immeubles inoccupés :
RépondreSupprimerhttps://fr.news.yahoo.com/exil-fiscal-%C3%A0-neuilly-beaucoup-dh%C3%B4tels-particuliers-vides-090100520.html
Oui vous avez bien lu, Neuilly, cette ville qui ne veut pas construire de logements sociaux soi-disant par manque de terrains.
Ivan
Le maire de Neuilly n'a pas l'air de soupçonner que pour le prix d'un hôtel particulier dans sa bonne ville la jet-set peut s'offrir de véritables palais au Maroc.
RépondreSupprimerIl ne lui vient pas non plus à l'esprit qu'il pourrait y avoir un rapport entre fait que le prix du m2 d'hôtel particulier n'est pas compétitif à l'international et celui que le m2 dans les plus petites surfaces est inabordable depuis longtemps pour les classes moyennes et populaires.
Ivan
Il y a quand même le phénomène de pays comme le Portugal, qui dispensent pendant 10 ans de tout impôt les retraités qui viennent résider chez eux , où la vie est agréable lorsqu'on a quelques revenus , et bien moins chère ... Ce ne sont pas de grosses fortunes, mais on parle de 500 000 Français ( chiffre qui me semble ahurissant ) ; ce qui est certain et qu'on peut constater sur place, c'est qu'ils s'organisent déjà en clubs pour se retrouver entre eux, etc.
RépondreSupprimerLa POLEMIQUE EST un MODE de RAISONNEMENT de plus en plus usuels mais dessué.
RépondreSupprimerC’est le raisonnement de celui qui ignorant le fond des choses lui permet de ne pas avoir de rigueur. Au point d’être capable d’écrire à propos des exilés fiscaux, comme RAPHAEL "Mais qu’ils partent donc, ils ne nous manqueront pas. Ils sont très remplaçables, leur fortune est inutile à l’économie, et elle est un trouble à l’ordre public. Ah oui : en partant, qu’ils n’oublient pas de déposer leur passeport à la porte. Avant de la prendre."
Même HERBLAY titre le blog du jour : la ridicule de la polémique ; ce que HOLBECQ conteste en s’inquiétant de l’exil des retraités.
Si nous cessions de polémiquer pour chercher à comprendre et trouver des principes consensuels ?
Prenons une citation qui date du siècle des lumières et que nous devons à ADAM SMIT « Le Travail annuel d’une nation est le fond primitif qui fournit à sa consommation annuelle toutes les choses nécessaires et commodes à la vie ; et ces choses sont toujours ou le produit immédiat de ce travail, ou achetées aux autres nations avec ce produit »
Aucune polémiqué ne peut contredire le fait que :
1° seul le travail produit immédiatement les choses nécessaires et commodes à la vie ou permet de les acheter aux autres nations avec ce produit.
2° que ces choses agréables à la vie deviennent une consommation de la nation.
Partant de là : la nation consomme ses productions non importées et les productions importées et ces choses agréables et commodes à la vie deviennent notre richesse réelle.
Cette réalité est la base de l’économie réelle qui répond à un principe simple à comprendre et n’appelle à aucune polémique :
*pour faire circuler cette -richesse réelle- tout au long de la chaine de production jusqu’à ses consommateurs -l’économie réelle- consiste à donne des valeurs à cette –richesse réelle- pour en faire une -richesse imaginaire- qui, par un principe de prélèvement aux consommateurs, cette –richesse imaginaire- vas se partagée aux différents consommateurs.
* le partage de la -richesse imaginaire- (valeur) ne permet alors de consommer (production nationale plus importation en remplacement des exportations) pas plus et pas moins que l’équivalent des -richesses réelles- produites par le travail annuel dans la nation.
La boucle et bouclée !
Maintenant si vous assimilez la notion de –richesse réelle- et -richesse imaginaire- , aux nombres complexes, en mathématique, qui se composent de deux termes le premier qui est –réel- et le second qui est –imaginaire- vous allez comprendre que la partie imaginaire n’existe que du fait de l’existence de la partie réelle et que tout acte sur une des partie à sa réaction induite dans l’autre partie.
Nous avons là les principes de l’Economie réaliste rationnelle, résumé en quelques lignes qui vous change du principe des droits acquit et de l’Etat providence complexe et source de polémiques de plus en plus usuelles et désuètes.
Dans quels principe économique vous allez pouvoir nous expliquer, sans qu’il est circulation d’un bien ou d’un service hors de cette nation, sans polémiquer, les conséquences des sorties financières de tous ordres (richesses imaginaires) de la nation, sur la production de -richesse réelle- dans la nation.
C’est-à-dire la réaction dans la production réelle de la fuite hors nation de la valeur imaginaire de cette production nationale.
(Quelles que soit les fuites : exil de retraités, exil fiscal, aide aux familles à l’étranger, intérêt des prêt fait à l’étranger, intervention de l’Etat à l’étranger, surplus d’importation par rapport au exportations : aux mêmes causes les mêmes effets)
Unci TOÏ-YEN
incroyable ! l'explosion des produits dérivés est donc la contrepartie de quelque chose dans "l'économie réelle"...
RépondreSupprimer@ Raphael
Supprimervous paraissez ignorer que les produits dérivés ne sont pas du domaine de l'économie réelle mais celui de l'économie patrimoniale qui néanmoins est liée à l'économie réelle par une interface -l'épargne- où la monnaie peut être diriger aussi bien dans l'économie réelle ou l'économie patrimoniale.
pour que l'économie réelle ne subisse aucune contrainte il suffit que la monnaie qui sort de l'économie réelle pour aller à l'épargne soit équilibré par la monnaie qui sort de l'épargne pour aller vers l'économie réelle.
Si ce n'est pas le cas réfléchissez alors sur les conséquences sur l'économie réelle de notre nation dans le domaine de la production et de l'emploi.
Unci TOÏ-YEN
Un produit dérivé est "un contrat entre deux parties, un acheteur et un vendeur, qui fixe des flux financiers futurs fondés sur ceux d’un actif sous-jacent, réel ou THEORIQUE", généralement financier. Un produit dérivé est aussi lié à l'économie réelle que les marchés financiers le sont, c'est-à-dire qu'ils sont complètement déconnectés (voir les bulles spéculatives, le PER ....)
Supprimer@ A-J H
RépondreSupprimerOui, mais là encore, il faudrait des statistiques précises pour juger. On peut imaginer dans ces cas qu’il s’agit d’anciens immigrés, ou de 2ème génération, qui reviennent dans leur pays d’origine, où leur retraite leur donne un pouvoir d’achat plus important…
@ Ivan
Analyse intéressante. Intéressante évolution de Neuilly
@ Stan
Merci pour le rappel sur les véritables exodes (Portugal, Irlande). Conclusion très juste
@ Anonyme 9h13
Très juste
@ TeoNeo
Très juste
@ anonyme 21h 19
RépondreSupprimerVous devriez comprendre que vous avez, d'une part, l'économie réelle et, d'autre part, l'économie patrimoniale et entre les deux l'interface l'EPARGNE
quand dans l'économie patrimoniale (immobilier, mobilier, produits dérivés) il y a transaction: l'acheteur sort de la monnaie de l'épargne et le vendeur fait retourner cette monnaie dans l' épargne; sans changement dans l'épargne et dans l'économie patrimoniale si ce n'est le nom des détenteurs.
Cela vous suffit-il pour comprendre que seul importe la balance entre entrée et sortie entre économie réelle et épargne.
Unci TOÏ-YEN
unic toi yen
Supprimerj'ai un souci avec ce que vous affirmez, j'explique forcément schématiquement en quelques cas :
1° des individus placent en épargne un delta non dépensé à partir de leur salaire. Ce placement peut être en assurance, en livret A ou en obligations ou actions...
cette épargne a été transformée parfois en titres titrisés, malaxés,recomposés....etc.. (il suffit de voir le nombre de retraités anglo saxons rincés ces dernières décennies) et lancée donc dans le grand circus de la bourse, des produits dérivés. Les titres baissent ou n'ont que la valeur faciale du cours dans un marché devenu illiquide :
nous nous retrouvons bien avec de la perte de valeur présente ou future sur de la richesse extraite de l'économie réelle
2° les banques ont en portefeuille de l'argent d'économies patiemment mises de côté pour les descendants, pour des jours meilleurs...etc. les exemples abondent de banques ayant placé cet argent en titres ayant baisse comme eurotunnel et d'autres bien plus célèbres, argent de l'économie réelle qui est bien parti en fumée...
3° les chinois qui n'ont que le droit de crever la bouche ouverte après une vie de labeur, placent donc de l'argent en bourse des revenus tirés de leur travail. LA bourse plonge de 30 %...
Passons le fait que nombre de ces gens ont des titres à basse valeur et sont encore gagnants, mais il est fort probable que beaucoup aient acheté au prix fort et se trouvent aujourd'hui rincés faute de pouvoir rajouter au pot pour diminuer la valeur moyenne du titre..
c'est bien de l'argent sorti de l'économie réelle qui part en fumée non ?
4° des institutions (banques, fonds de pension etc...) placent les montagnes d'argent issues des revenus de l'économie réelle de multitude de gens dans des obligations, titres d'état divers etc...
dernièrement nous avons observé que des obligations ont été placées à taux négatifs, c'est à dire que des institutions payaient pour avoir ses titres "sans risques" en portefeuille. Ce seul fait illustre bien qu'il y a siphonnage de l'épargne issue de l'économie réelle non ?
ce qu'on ne sait pas temporairement :
- les assurances qui ont dans leurs caisses des milliards issus de l'économie réelle, soit des salaires de générations d'individus qui ont épargné pour toucher cet argent plus tard, ces compagnies ont elles encore la valeur initiale en portefeuille si chacun demandait son dû ?
- les banques qui ont dans leurs comptes de l'épargne issue de l'économie réelle et qui ont dans leurs actifs des titres pourris (à une hauteur qu'ils sont incapables d'estimer d'ailleurs) ont elles encore la capacité de rembourser intégralement ce qui revient aux individus dans l'intégralité des dépôts, même purgés des intérêts ?
c'est à travers ces doutes à peine esquissés ici, que je me pose la question de votre démonstration qui consiste globalement à faire penser qu'il y a deux "périmètres DISTINCTS " en économie réelle et économie patrimoniale. Or il me semble que cette dernière est souvent AUSSI le fruit de mises d'argent non consommées depuis des générations...
Stan
" quand dans l'économie patrimoniale (immobilier, mobilier, produits dérivés) il y a transaction: l'acheteur sort de la monnaie de l'épargne et le vendeur fait retourner cette monnaie dans l' épargne............."
RépondreSupprimerprenons le cas de l'immobilier sujet chaud puisqu'il s'agit ni plus ni moins que de l'affaire des subprimes..
un acheteur ne sort pas forcément de la monnaie de l'épargne exclusivement puisque souvent pour se payer une maison il a un apport, mais il emprunte le reste à une banque qui créée de l'argent ex nihilo, (la ligne créée disparaît dès le remboursement de l'emprunt. )
Bref..
la valeur de la maison croit, l'acheteur décide de revendre, il rembourse son emprunt par anticipation, fait une plus value qu'il se fait d'ailleurs racler par un chouia de taxe ou d'impôt...et achète autre chose ou replace le surplus en épargne......tout va bien,
le prix de la maison baisse.....( tout dépend le niveau OK mais admettons pour simplifier de la valeur de l'apport.)
une chose est sûre, il est obligé de rembourser son emprunt, il va vraisemblablement se coucher sur son épargne issue de l'économie réelle...et rembourser une ligne avec intérêt à sa banque qui fera disparaître la ligne créée à la fi du remboursement...
il ne restera de l'histoire que le coût de l'intérêt qui aura profité à la seul banque
maintenant si la valeur a fondu sérieusement, la banque fera payer son dû l'individu jusqu'à ce qu'il crève et revendra la maison aux enchères à un prix qui ne sera pas forcément celui da la valeur faciale du marché...
il y a bien destruction de valeur patrimoniale et réelle non ?
Stan
Cette théorie de l'économie ne tient pas la route un seul instant d'autant que, dans la finance moderne, on peut acheter et vendre ce qu'on ne possède pas, cela s'appelle achat ou vente à découvert. Ces opérations ne correspondent donc pas à une épargne et, pour peu que le jour où elles doivent se dénouer, l'acheteur ou le vendeur ne puisse pas payer ou remettre ce qu'il a vendu, où passent les opérations ? Idem pour tous les produits financiers sophistiqués avec un effet de levier. Le monde de la finance ressemble plus à un casino quand à une institution en équilibre ....
RépondreSupprimer@ anonyme 23h39
SupprimerPoper nous dit que toute théorie est vraie, sauf à démontrer une seule fois qu’elle est fausse.
Vous avez, vous et votre prédécesseur, 8h18, 8h34, raison de faire cette recherche mais vos arguments comme toute théorie sont vrais jusqu’à ce qu’il soit démontrés faux, et votre erreur est commune à tout deux.
Vous manquer de rigueur : une vente ou achat à terme ne se juge pas à la date du projet mais de l’exécution. C’est à ce moment là que tout se passe : LA TRANSACTION et c’est là que votre absence de rigueur apparait : Vous méconnaissez le mécanisme de la transaction ou s’échangent de la richesse réelle (biens produits ou biens du patrimoine) contre de la richesse imaginaire (la valeur de ces biens matérialisée par de la monnaie).
Lors de la transaction vous avez en main (vous possédez) un bien avec une valeur latente. Cette valeur devient réelle par la monétisation de cette valeur par échange du bien contre de la monnaie. Vous avez alors perdu le bien et vous possédez de la monnaie représentant une valeur qui passe provisoirement dans votre épargne pour en faire tôt ou tard un usage pour la valeur de la monnaie possédée qui, ne subissant aucun usage, ne perd et ne gagne de valeur dans votre portefeile.
Le seul usage possible de cette monnaie est une transaction où vous céder cette monnaie, c’est une démonétisation de la valeur que vous possédiez pour échanger contre un bien ou un service produit ou un biens de l’économie patrimoniale et, là, la monnaie changeant de main vous monétiser la valeur du biens du vendeur qui perd ce biens et possède alors de la monnaie pour une valeur. Et vous : vous avez perdu cette monnaie mais posséder ce biens.
Dans ce principe de l’économie réelle : la circulation des biens et services, en parallèle, de la circulation de la monnaie les biens et les services servent à des usages (s’use ou disparaissent) et les monétisations démonétisation successives donnant et supprimant des valeurs égales concomitamment font que la monnaie reste. Il n’y a jamais de disparitions de valeur mais uniquement des modifications de valeurs latentes des biens et des services.
Dans toute transaction l’acheteur perd de la monnaie et gagne un bien et le vendeur gagne de la monnaie à valeur égale que celle perdu par l’acheteur. Il n’y a jamais de perde de valeur monétaire mais uniquement plus de valeurs ou moins de valeurs latentes des biens ; en défaveur pour l’un et en faveur de l’autre, dans la transaction.
C’est ainsi qu’en boursicotant : les épargnants se plument, se déplument, se remplument entre eux sans incidence sur l’économie réelle mais uniquement dans l’économie patrimoniale.
Il n'y a pas que des particuliers qui s'évadent, les sociétés aussi, moyennes et grands comptes. Cela pose un problème (la France n'est pas le seul pays d'être concerné): le manque de rentrées fiscales doit être compensé par le recours aux credits, ce qui entraîne mécaniquement une augmentation du déficit public.
RépondreSupprimerPar contre, quant à la campagne de presse, cela peut être aussi de la propagande politique.
@ Uncitoyen
RépondreSupprimerVous aurait-il échappé, entre autres, que le monde de la finance a le moyen d’utiliser l’effet de levier et que les choses ne sont pas si simples ?
@ Stan
Merci pour les réponses.
@ Anonyme 23h39
Merci pour ce rappel
Que peut faire un createur d'entreprise dans un pays dirigé par des fonctionnaires qui vivent depuis des années dans un autre monde et dans leur bulle sécuritaire.Partir créer son entreprise ailleurs de France car ces privilégiés détestent l'entreprise.
RépondreSupprimerBeaucoup de fonctionnaires ont des conjoints(te)s dans le privé... Vos préjugés vous emportent.
Supprimer