mercredi 19 août 2015

Profits du CAC 40, salaires des patrons : alerte à l’explosion des inégalités !

Ce sont des chiffres passés trop discrètement : le contraste entre la croissance famélique, quand il y en a, du PIB ou des salaires, par rapport à celle, extravagante, des profits des multinationales, des dividendes ou des salaires de leurs dirigeants. Comme une synthèse de notre société.



Des chiffres extravagants


Le plus effarant est que ce contraste ne semble pas provoquer plus de questionnements, même si cela a sans doute été à l’origine du succès du livre de Thomas Piketty. Si les profits du CAC 40 ont profité de la forte baisse de l’euro (disqualifiant la critique de la dévaluation), le contraste entre les 38% de hausse des profits et les 3% de hausse du CA illustre de manière criante les priorités économiques des plus grandes entreprises, qui arrivent à tellement augmenter leur rentabilité, ce graal moderne, la priorité des priorités, avant les emplois ou la rémunération des salariés, comme du temps d’Henry Ford. Ainsi les actionnaires récupèrent des dividendes croissants, outre des rachats massifs d’actions pour booster leurs cours. Et les dirigeants sont remerciés par des salaires de plus en plus élevés.

La victoire de la loi de la jungle

Voici des faits, qui, parce qu’ils ne font que prolonger des tendances vérifiées depuis plus de trente ans, ici comme ailleurs, en disent extrêmement long sur les dynamiques de nos sociétés, puisque cela est vrai sur presque toute la planète. Mais ce que disent ces chiffres, en fait, c’est qu’un petit nombre de ceux qui sont forts dans nos sociétés (ceux qui ont de l’argent), parviennent à sans cesse extraire une plus grande partie de la richesse pour eux, que ce soit sous la forme de rémunérations, profits, dividendes, ou actifs aux prix démultipliés par cela, l’effet de levier ou les politiques monétaire accommodantes. Et pendant ce temps, le chômage de masse s’enkyste quand les salaires réels ne baissent pas, comme dans les pays anglosaxons ou avec les minijobs allemands. Un grand écart absolument révoltant.

Cela rappelle une citation de Tocqueville, dénichée par André-Jacques Holbecq : « préoccupés du seul soin de faire fortune, les hommes n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous ». Les salaires des plus riches ou les dividendes des actionnaires ne sont qu’un produit de la société à laquelle ils appartiennent. Mais aujourd’hui, comme au 19ème siècle, une petite élite, tellement préoccupée par le fait de gagner toujours plus, a fini par se convaincre que toujours pressurer davantage les 99% restant était la seule façon de faire. Et finalement, on peut être surpris de la lenteur extrême à laquelle la prise de conscience de nos sociétés progresse. Bien sûr, il y a eu les indignés, le mouvement des 99% ou Thomas Piketty, mais aujourd’hui encore, une forme de fatalité domine.

La question qui se pose aujourd’hui est de savoir quand et comment nos sociétés repartiront dans un sens plus équilibré. Car s’il est évident que nous ne pourrons pas aller dans ce sens durablement, la question est de savoir si le changement viendra dans quelques années, ou quelques décennies. Et comment.

38 commentaires:

  1. @LH,

    "Et finalement, on peut être surpris de la lenteur extrême à laquelle la prise de conscience de nos sociétés progresse"

    Qui sont les actionnaires des entreprises de médias et presse ?

    Quelle idéologie est distillée, voire même pour certains matraquée du soir au matin, si ce n'est l'idéologie du marché total selon les canons économiques anglo-saxons de la dérégulation ?

    Dès lors, à quoi et qui servent les médias ou des médias ? A votre avis ? Quelle est la tendance lourde et générale ?

    http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/enracinement/weil_Enracinement.pdf
    Pages 33 à 35

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  2. Ces chiffres veulent tout dire et constituent finalement le vrai fond du problème : les inégalités augmentent entre les plus riches et les autres, à marche forcée, mais ça semble préoccuper peu de monde dans les médias ou ailleurs.
    Et ça n'est pas près de s'arranger, quand on voit les "djeunes" qu'ils nous mettent sur orbite, ça fait peur : Valls, Macron, NKM, Lemaire, Wauquiez et consorts...

    ***Jacko***

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  3. Piketty serait il "Tsiprassien" ?
    C'est à dire qu'il fait de bons constats sur les injustices des politiques européennes mais en voulant trop se montrer raisonnable il se compromet ?

    http://www.les-crises.fr/thomas-piketty-ceux-qui-cherchent-le-grexit-sont-de-dangereux-apprentis-sorciers/

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  4. J'ai travaillé 8 ans pour BIC (Briquet, stylo, rasoir...)
    Responsable conception produit et outil de production de la division Briquet. J'ai activement participé aux décisions techniques et stratégiques de la société.
    A ce niveau, j'ai pu constater que les héritiers BICH (actionnaires majoritaires) ne "travail" que quelques heures par mois...alors que les cadres opérationnels (dont j'ai fait parti) sont à 50h/semaine et pas à la machine à café.
    En 2009 le cours de l'action était de 30 euros.
    Il est passé à 160 euros dernièrement.
    Les salaires n'ont augmenté que de la valeur de l'inflation dans le même temps...alors que les prélèvements obligatoires ont sérieusement augmentés.
    Il y à quelque chose qui ne tourne pas rond.
    Lucide face à ce problème, je vois nombre de mes collègues cadres supérieurs se rendent compte petit à petit (enfin!) que, malgré leurs efforts, ils ne feront jamais parti du 1/1000 qui profite de la situation actuelle. Et qu'au contraire, ils basculent dans la "classe des 99%" malgré leurs compétences, n'ayant pas réussi à se faire coopter.
    L'abandon du néo-libéralisme est, je penses, en marche dans les classes moyennes supérieur, mais il faudra encore attendre plusieurs années avant un basculement net, les français n'ont pas encore perdu assez d'acquis.
    Malheureusement, les inégalités ne sont pas encore assez marquées pour déclencher un changement...

    Laurent MICHEL

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    1. Pauvres petits "cadres supérieurs", ils n'arrivent pas à faire "partie du 1/1000 qui profite de la situation actuelle", malgré un léchage de bottes qui doit être intense. On imagine bien le tableau.
      Ces méchants héritiers ne reconnaissent par leurs talents ! La vie est trop injuste !
      Snif, c'est trop triste, tu m'as gâché la journée monsieur le "cadre opérationnel qui est à 50h/semaine et pas à la machine à café" :(

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    2. L'heure n'est pas aux sarcasmes , la situation ne changera pas sans le soutien des classes moyennes supérieures , du moins celles qui ne profitent pas de la mondialisation.
      L'antagonisme à venir ne sera pas entre les pauvres et les riches mais entre les gagnants et les perdants du commerce international (BIC est une multinationale)

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    3. C'est sans espoir et il vous faudra trouver une stratégie "individuelle" car même si vous augmentez vos revenus vous serez imposés sur la totalité de votre travail. Vous serez effectivement la vache à lait non seulement des héritiers actionnaires mais également de la (du) spécialiste du sarcasme qui pour le coup à bien compris la situation, fait passer son confort et ses 35h avant tout et compte bien continuer à vivre sa tranquillité sur votre compte.
      Selon votre age et situation et votre patrimoine c'est soit une expérience d'expatriation soit vous levez le pied sur le travail et vous trouvez des à coté compensatoires.
      C'est peu rude, d'accord, mais vous êtes en opposition avec une vie d'entreprise et une politique fiscale qui toutes deux favorisent le parasitisme. Inutile de partir en lutte, choisissez une stratégie personnelle, c'est une expérience personnelle et je ne m'en trouve que mieux.

      Ne comptez pas sur une direction du type de celle que vous décrivez, incapable de comprendre leur propre business, ils ne pourront pas le faire foisonner et n'auront pour seule marge de progression que la réduction des coût. Ne comptez pas sur sarcasme, la seule idée de se tirer les doigts et participer d'avantage à un effort commun risque de lui être fatale,
      Vous remarquerez que gauche et droite polémiquent sur l'ISF, la taxation des plus values sur les résidences secondaires, mais pas sur la taxation des revenus du travail.

      Bonne chance pour la suite.

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  5. "les canons économiques anglo-saxons de la dérégulation"

    Mais c'est pas qu'en GB ou USA, c'est partout pareil et même encore pire en Chine, en Afrique ou en Russie. C'est pas un problème anglo-saxon, c'est un problème mondial que cette accaparation des richesses par un petit nombre.

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  6. C'est amusant ces francais qui râlent contre les patrons et ne sont syndiqués qu'à 8% contre 25% dans l'UE...

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    1. Vu la gueule des syndicats français et leurs idéologies, rien d'étonnant.

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  7. Il n'y aura pas de retour en arrière, c'est ça que vous ne voulez pas comprendre.
    Quand on presse un tube de dentifrice le dentifrice sort, et une fois sorti il est impossible de le remettre.

    La droite patriote s'est laissée couper en deux avec l'histoire du FN, parce que ses membres et ses dirigeants ont joué les pucelles effarouchées et n'ont pas voulu assumer l'histoire (et encore moins la connaitre, qui n'est pas aussi caricaturale que ce que veulent bien en dire les médias).
    Compte-tenu de cette erreur, elle est fichue, et elle devra boire le calice jusqu'à la lie. Il n'y a rien d'autre à en dire.

    Quant à Piketty, son livre est intéressant à lire mais il faut le lire avec beaucoup de circonspection car il reste avant tout un militant PS.

    Par exemple, il prétend à plusieurs reprises que les forts investissements réalisés par la France à l'étranger fin XIXe/début XXe auraient été indispensables hors cadre colonial.
    On voit bien où il veut en venir (et il y revient très souvent) : ils ont des droits sur nous, ils sont chez eux chez nous etc.
    Le problème est que c'est complétement faux, et qu'il ne peut pas l'ignorer. Car les investissements à l'étranger de la France étaient très majoritairement réalisés hors colonies (Russie, Turquie, Amérique du Sud...).

    Et son texte est truffé de petits clins d'oeils de ce genre aux nouvelles clientèles PS (femmes, immigrés, pédagos...). Clientèles qui se tamponnent bien le coquillard du gaullisme et de la France en général.

    Comme ce sont eux qui sont au pouvoir, grâce à votre faillite à définir et défendre une position de droite patriote, il n'y aura aucun retour en arrière.

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    1. "les forts investissements réalisés par la France à l'étranger fin XIXe/début XXe auraient été indispensables "

      auraient été impossibles, pardon.

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    2. " les investissements à l'étranger de la France étaient très majoritairement réalisés hors colonies"

      Forcément puisque les colonies ne se trouvaient pas à l'étranger : elles faisaient partie de la France.

      Ivan

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  8. C'est aussi une sorte de retour à la "normale", la baisse des inégalités est assez récente, depuis la la remise à zéro de la crise de 1930 et de la 2WW. Avant, les inégalités en Europe étaient bien plus fortes que maintenant.

    C'est un très ancien problème et qui plus est planétaire.

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  9. Il serait indécent de ne pas considérer comme un fait indéniable que l’écart -pauvres et riches- s’accroit et que la les revenus de certains dépasse tout entendement. Mais n’oublions pas que pour le pauvre le prix des choses est autant responsable de leur manque de pouvoir d’achat que la faiblesse de leurs revenus.

    Ceci dit nous n’avons pas dans ces mots la solution pour un changement. Mais nous ne l’avons pas plus dans le billet présent qui étale des chapelets de pensées donc certaines perles sont de vrais, d’autres fausse et biens d’autres transparente au problème du jour. Cette narration manque la rigueur nécessaire au présent sujet qui parle d’économie dont il faut le rappeler qu’elle est holistique.

    Il y a un premier fait à admettre : c’est que les faits constatés existent parce que le contexte le permet. Le principal élément de contexte à prendre en considération c’est le pouvoir : le pouvoir des entreprenant qui bénéficient d’avantage intellectuels ou financier et face à ce pouvoir n’existe qu’un contre pouvoir les élus.

    De deux choses l’une ou ce contre pouvoir est de mèches avec l’autre ou il est incapable de contrer l’autre. Ou bien les décisions des élus, pour contrer le pouvoir des entreprenants, est contre productif.

    C’est cette troisième raison qui est devenus le contexte de notre situation où ce passe ces choses que nous réprouvons.

    Pour comprendre il faut accepter le faits que les élus sont maitre de la fixation des prix : que ces prix soit ceux des exportations ou ceux de nos consommations dans lesquelles sont aussi compter nos importations.
    A chaque fois que ces prix augmentent le pouvoir d’achat des plus pauvre baisse.

    A chaque fois que par l’intermédiaire des entreprises ont veut faire payer, ces privilégier des revenus, il faut être inconscient penser qu’ils n’aient pas le pouvoir d’inclure dans leurs prix le prélèvement espéré par les élus qui est toujours, comme tous prélèvements, payé par les consommateurs ( et non les entreprises) y compris les plus pauvres qui se voient encore avec un pouvoir d’achat moindre et c’est là le problème et non l’écart.

    A chaque fois que par l’intermédiaire des entreprises ont veut faire payer, ces privilégier des revenus, alors que d’autres nations ne le font pas, nos élus donnent le feu vert à l’optimisation fiscale qui n’existerait pas si nos élus ne taxer pas ces entreprises avec des taxes payées par les seuls consommateurs et parmi eux les plus pauvre qui s’appauvrissent encore

    A chaque fois que par l’intermédiaire des entreprises ont veut faire payer, ces privilégier des revenus, alors le prix des choses augmentent à l’exportation et les importations deviennent plus attractives. Puis c’est du chômage qui s’aggrave, les recettes sociales baisses, les dépenses sociales augmentent, les revenus fiscaux baisent et c’est un besoins de finance sociales et fiscales en plus qui demande l’augmentation des prix des biens et services produits nationalement et non sur le prix d’importation et là tout le monde perd du pouvoir d’achat y compris les plus riche mais ces dernier ont le pouvoir de réagir, en s’expatriant ou en de délocalisant alors que le pauvre plus pauvre ne le peut pas.

    Nous venons ici de voir les effets du pouvoir des entreprenant et des élus qui sont des faits que personnes ne peut nier.
    Quel est le fait de pouvoir qui, dans les faits, sont plus nuisible à notre société et qui aggrave l’écart riche et pauvre par l’augmentation des prix pour permettre plus de prélèvement en faveur de nos usages mutuels ou collectifs ?
    Le fait du pouvoir des élus ?
    Où le fait de réaction des entreprenants.

    à suivre

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  10. suite

    Nous parlons ici de revenus et non de boursicotage et produits dérivés qui sont un autre problème sans rapport à -l’économie réelle- si ce n’est l’interface –épargne- qui sépare -l’économie réelle- de -l’économie patrimoniale-.

    Dans l’économie patrimoniale la monnaie ne circule pas. Elle sort de l’interface épargne avec l’acheteur pour revenir dans l’épargne avec le vendeur.
    Dans l’épargne la monnaie peut être valeur échange (en allant vers l’économie patrimoniale) ou valeur de partage en revenant dans l’économie réelle.

    Dans ce système holistique d’économie la vérification essentielle est de contrôler l’équilibre des flux qui sortent de l’économie réelle vers l’épargne et qui y retourne ; si comme en 2008/2009 devant la psychose des subprimes les français (en connaissez-vous des victimes en France) n’avaient bloqués leurs monnaie dans l’épargne, en remettant à plus tard leurs dépenses : ils auraient alors acquit nos productions et il n’y aurait pas eu crise de production et crise tout court.
    Ce qui n’a alors pas été produit, en ce temps là, n’a pas produit de richesse -imaginaire monnaie-. C’est du passé ; Ce qui n’a pas été produit là est perdu à jamais, puis le chômage s’aggravant des dépenses sociales en plus et des recettes en moins ont été financer par des emprunts : c’est fait : c’est du passé et en absence de possibilité de remboursement la dette augmente.

    Jusqu’à là je ne vois que nos élus en cause et nos comportements psychologiques du moins quand nous parlons d’économie de façon holistique. Pour le pouvoir des entreprenants et leurs effets c’est un autre sujet plus moral qu’économique.

    Unci TOÏ-YEN.


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    1. C'est exactement ça :

      Les élus ont toujours tort, il ont toujours tout faux !
      Et les entrepreneurs sont des agents neutres qui ne font qu'obéir aux lois incontournable de l'économie !

      L'économie n'ayant aucune influence sur la société, c'est uniquement la société qui a une influence sur l'économie !

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    2. @Unci TOÏ-YEN

      Une société ne se réduit pas aux schémas économiques, à défaut il n'y aurait pas de schémas anthropologiques avant l'avènement des théories économiques voir même de société.

      Le premier travail afin de sortir de la crise c'est de sortir des schémas, qui ont totalement échoués, mis en place par la la lorgnette de l'économie politique.

      On ne pense pas une société, une civilisation, la liberté d'un peuple et d'une nation, par les formules de la non-science économique.

      Il n'y a qu'un discours économique, un vocabulaire, destiné à reconduire les mêmes logiques, celles que porte le "vocabulaire" économique.

      On ne pensera jamais le citoyen avec les outils qui ont formalisée dans la société contemporaine le consommateur.

      L'économie a échoué et échouera encore dès lors tant qu'elle restera le fondement de la mise en oeuvre d'un projet de société ou même politique.

      Quelle est le lien au réel de tout ce vocabulaire technique ? A mon avis aucun, et il me semble bien que Galbraith à la fin de sa vie disait la même chose.

      Je ne doute pas qu'il existe des économistes lucides.

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  11. "Vu la gueule des syndicats français et leurs idéologies, rien d'étonnant."

    Je suis d'accord, mais ça n'est qu'un des nombreux problèmes en France.

    Qu'attend on pour le résoudre ? La sortie de l'Euro qui serait la solution magique ?

    La vérité est que Euro ou pas, la société française est bloquée. Sortez de l'Euro, et je vous garantis que rien ne changera.

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  12. Anonyme19 août 2015 11:08

    "Pauvres petits "cadres supérieurs", ils n'arrivent pas à faire "partie du 1/1000 qui profite de la situation actuelle"

    Le problème c'est qu'ils foutent le camp ailleurs, pas que des cadres supérieurs. Je ne parle de Johnny ou autres célébrités, mais de francais diplômés qui ne voient plus bien où est leur place en France qui est devenue moribonde et fait fuir tous ceux formés qui espèrent un peu plus que d'être au chômage.

    http://atlas.qz.com/charts/V1nWBDfs

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  13. Anonyme19 août 2015 11:08

    Vous n'aimez pas les cadres sups francais, moi non plus, je me suis barré de la France, tellement les cadres sups francais sont des cons.

    Je conseille à tout personne compétente d'aller voir ailleurs qu'en France où le management est complètement pourri.

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  14. @Adb Salam

    On ressent chez vous les effets de la défaillance de l’éducation nationale qui ne vous a pas appris les subtilités de la nuance. Chez vous tout est blanc et noir.

    Vous n’avez pas été réceptif à la préférence de s’attaquer au causse et non aux effets.

    L’apprentissage à la logique mathématique est, chez vous, restreint au point de ne pas savoir que la faute de l’un ne peut minimiser la faute de l’autre ou la faire ignorer totalement.

    C’est pourquoi vous excusez les élus qui par leurs décisions entrainent des comportements fautifs chez d’autres qui n’existerait pas si ces décisions n’existaient pas.

    Votre inefficacité intellectuelle, résultat de votre éducation, ne peut alors qu’aboutir à des décisions s’attaquant à des effets induits naturels dont les effets, de ces décisions, aggravent les effets que vous dénoncer.

    Bravo citoyen !
    Quel exemple

    Unci TOÏ-YEN

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    1. Vous voulez passer pour le roi des cons ?

      C'est vous qui ne voulez voir que les fautes des élus -réelles ET imaginairess- ! et refusez de voir les erreurs et les escroqueries des agents privés !

      Vous présentez les choses comme si, je le répète, les pauvres agents privés étaient obligés par les élus de faire de l'évasion fiscale ! et que les pauvres choux se lancent dans une course au profit par faute de ces salauds d'élus !

      Vous voulez présentez les entrepreneurs comme de fidèles et loyaux serviteurs du dieu économie, les agents privés en feraient rien d'autres que de suivre les règles du dieu marchés et se soumettre aux (forcément) mauvaises décisions des élus !

      C'est vous qui ne voulez voir les fautes que d'un seul côté : les élus.

      Mais votre idéologie est juste minable. Vous vous attaquez à l'objet de votre haine : les élus, et le Public en général.

      Vous ne faites montre d'aucune logique ! vous refusez de voir les causes.

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  15. @ 1984

    Votre analyse sur l’incapacité de l’économie à régler notre vie sociétale est parfait ce qui l’est moins c’est que vous prétendez que mes commentaire traite de la non science économique.

    Votre appréciation vient du préjugé avec lequel vous avez fait la lecture de mes commentaires.

    Supposer alors que votre préjugé soit : ce n’est une théorie économique mais un exposé sur des principes de vie sociétale s’appuyant sur des faits indiscutable comme : des nations de citoyens vivent concomitamment et dans chaque nation des citoyens cherchent à satisfaire leurs besoins et n’y arrive que parce que les autres produisent mes besoins du temps que je produis ceux des autres.
    Puis vous reprenez la citation d’Adam SMIT « « Le Travail annuel d’une nation est le fond primitif qui fournit à sa consommation annuelle …

    Vous ajouter, à cela, un lexique de moins de trente éléments d’un à trois mots pour définir les faits de notre vie sociétale comme par exemple ceux qui suivent et que Herblay avec sa lorgnette déformante dit être des dogmes néo libéraux :

    N’est-il pas un fait indiscutable que les citoyens d’une nation produisent des biens et des services ?

    N’est-il pas un fait indiscutable qu’une partie de ces productions s’en va à l’exportation ?

    N’est-il pas un fait indiscutable que les citoyens d’une nation font appels à l’importation pour satisfaire leurs besoins ?

    N’est-il pas un fait indiscutable que les citoyens d’une nation satisfont leurs besoins en biens et services par la consommation et l’usage de biens et services provenant de leurs productions (non exportées) plus les importations ?

    N’est-il pas un fait indiscutable que si les citoyens importent plus qu’ils exportent ils vivent au dessus de leurs moyens et doivent alors emprunter pour le faire?

    N’est-il pas un fait indiscutable que si les citoyens importent plus qu’ils exportent : ils demandent aux citoyens d’autres nations de produire plus pour eux qu’eux produisent pour ces nations ?

    N’est-il pas un fait indiscutable qu’en vivant au dessus de ses moyens une nation doit à la fois emprunter et demander aux citoyens d’autres nations de produire leurs consommations en sus de celle qu’ils produisent ?

    N’est-il pas un fait indiscutable que par équité chacun de nous doit produire pour les autres autant que ce que les autres produisent pour lui ?

    N’est-il pas un fait indiscutable que par équité une nation doit produire pour les autres nations autant que ce que les autres produisent pour elle ?

    N’est-il pas un fait indiscutable qu’une nation après avoir empruntée et demandée aux étrangers de produire pour eux un surplus de consommations, cette nation doit rembourser l’emprunt et rendre le surplus produit pour eux ?

    Reprenez mes commentaires : allez vous continuer à dire que c’est une théorie ou des principe de vie sociétale.

    Dans ce texte : cités : 11 élément du lexiques pour tout comprendre de notre vie sociétale

    Unci TOÏ- YEN

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    1. Vous avez l'art d'enfoncer des portes ouvertes tout en sous-entendant que votre contradicteur disait le contraire.
      Et puis en quoi ces constatations imposeraient une seule solution ?

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    2. @ TeoNeo,

      Avant de parler de faits indiscutables, il faudrait que Un Citoyen pas très instruit commence par cesser de faire comme si les patrons et les ouvriers ne formaient qu'un seul groupe unis !

      Avant de parler de faits indiscutables, faudrait arrêter de présenter l'économie comme un système parfait par nature, mais corrompu par les élus !

      Avant de parler de faits indiscutables, il faudrait arrêter de présenter quelques processus économiques comme la solution elle-même aux problèmes économiques !

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    3. @ Teo Neo et Abd_Salam

      Je salue le courage dont vous faîtes preuve pour lire et répondre aux analyses inspirées (mais par qui ?) de ce pauvre unci. Il vous reste tout de même une bonne vingtaine d'"éléments de son lexique" (?) à gagner en espérant qu'une fois le défi relevé, vous ne deviendrez pas aussi abscons, j'ai bien dit abscons et pas autre chose.

      DemOs

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  16. Laurent,

    Les inégalités explosent ! Cela est incontestable et je voudrais juste faire une remarque sur leur nature. Car s'il y a bien un écart grandissant entre les plus hauts et les plus bas revenus, ce qui fragilise les plis faibles, la politique actuelle a des effets graves sur la situation de tous les Français en commençant par les plus fragiles avec un développement important de la précarité depuis plus de vingt ans et une absence totale de perspectives offertes pour en sortir.

    En résumé, nous assistons à un phénomène d'appauvrissement des Français qui conduit à un enfermement de ceux qui sont frappés. Il est certainement trop tôt pour que les esprits s'éveillent et que les yeux s'ouvrent - il faudra peut-être une catastrophe pour ce faire -, mais il va falloir changer de paradigme de gré ou de force. Pour les Hommes comme pour l'environnement. Le plus tôt serait le mieux/

    DemOs

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  17. @ 1984

    Je ne pense pas que cela soit la raison, car les réseaux sociaux permettent de se mobiliser et nous avons vu en 1992 et 2005 que les citoyens ne suivent pas les média comme des moutons. C’est plus complexe et je crois que Jacques Généreux a bien expliqué les phénomènes à l’œuvre dans la dissociété :
    http://www.gaullistelibre.com/2011/09/la-critique-philosophique-de-jacques.html

    En outre, le problème est renforcé par la vitesse relativement lente de ces phénomènes et la complexité de compréhension de ce qui se passe.

    @ Jacko

    Pas faux

    @ TeoNeo

    Sur le Grexit, il se trompe lourdement, malheureusement

    @ Laurent Michel

    Plus que pas assez marquées, je crois que c’est surtout la relativement lente vitesse qui explique cela.

    @ Anonyme 10h59

    Les études montrent que la situation est encore pire dans les pays anglo-saxons, pour ce qui est des pays dits développés, paralysant l’ascenseur social

    @ Anonyme 12h16

    Heureusement, nos sociétés sont suffisamment avancées pour faire rentrer le dentifrice dans le tube, comme cela a été fait après la Grande Dépression

    @ Abd_Salam & 1984

    Merci pour la réponse au citoyen bavard et dogmatique

    @ Anonyme 13h36

    L’euro n’est pas la solution magique. Ce n’est qu’une condition nécessaire, parmi d’autres (fiscalité entre autres)

    @ Anonymes 14h

    Attention aux généralités

    @ Démos

    C’est juste. J’ai peur que cela prenne un peu de temps…

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    1. @ Laurent

      Bien d'accord, la non-réaction des 99% tient avant tout du creusement très progressif dans le temps des inégalités.
      C'est l'histoire de la grenouille qui reste dans la casserole d'eau alors que l'on y met le feu progressivement et ce jusqu’à la mort; alors que la même grenouille aurait bondit instantanément si on l'avait plongé dans de l'eau bouillante.

      Cependant, le fait que des cadres gagnant plusieurs fois le SMIC ne puisse devenir propriétaire à Paris, ne puisse envoyé leurs enfants dans des écoles "correct" (ce qui devient un luxe en région parisienne) et se retrouve avec un niveau de vie à peine supérieur à des immigrés récent à qui l'on "donne" des HLM flambant neuf...tout en voyant son patron acheter la dernière Ferrarri, peut être un élément de rupture politique radical.

      Les classes moyennes formaient les gros bataillons du Sarkosisme quand elles croyaient encore au libéralisme, puis elles ont cru qu'elles perdraient un peu moins avec Hollande. Leur désillusion va les amener très prochainement à un changement de vote...

      Laurent MICHEL

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  18. LH

    Encore une fois, l'Euro n'empêche pas certaines réformes qui ne sont toujours pas faites en France. En quoi la sortie de l'Euro favorisera ces réformes ?

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  19. Avec le néolibéralisme, nous renouons depuis 30 ans avec le capitalisme du 19eme siècle. Les chiffres que tu évoques Laurent sont édifiants mais pas surprenants.
    Je pense qu'ils n'étonnent plus grand monde d'ailleurs.

    Les gens se morfondent et ruminent leur impuissance avec rage en attendant la lucarne politique qui correspondra à une vraie alternative de rassemblement.

    Le FN fait une percée électorale certes mais je pense que pour la plupart de ceux qui choisissent cette option, ce n'est pas par adhésion mais par faute de mieux. Le FN leur sert avant tout à dire leur exaspération.

    Tu touches du doigt l'alternative Laurent dans ton positionnement politique. Je suis très pris par mon activité et c'est très dommage car je t'aiderai bien à échafauder le mouvement qui réunirait les antilibéraux pragmatiques, venant de droite et de gauche, mais suffisamment ouverts d'esprit pour se rendre compte qu'il faut se rassembler au delà de sensibilités secondaires.

    Concernant ton dernier post sur l'impasse du Front de gauche, je trouve que tu manques un peu de bonne foi envers Mélenchon. Avec le PG, il a adopté une position nette et claire: négociations européennes avec rupture à la clef.

    Je t'invite à lire son dernier post. On ne peut pas lui faire un procès en confusion sur ce point, et je le crois déterminé à aller au bout. Il est plus rentre dedans que Tsipras. Et il sait que la France a d'autres cartes en main que la Grèce...

    Je ne suis pas un inconditionnel de Mélenchon, tu le sais, mais il faut être loyal, car on aura besoin de lui tendre la main, et au delà aux gens qui le soutiennent et votent pour lui.

    Bien cordialement!

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    1. Ben dis donc, avec des stratégies pareilles, on n'est pas sortis de l'auberge !
      Mélenchon est en train de vampiriser le FDG. Il n'y a qu'à voir comment il parle à ceux du FDG qui osent un peu lui amener la contradiction, c'est lamentable. Un mélange de mépris, de haine et de ridicule.
      Mélenchon est un guignol et un bouffon nombriliste fait pour amuser la galerie, qui tape sur les faibles et se prend pour un "intellectuel" quand il parle aux plus forts. Il n'y a qu'à voir ses débats avec Attali ou Minc, c'est à vomir de suffisance.

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  20. les riches s'enrichissent car ils appauvrissent les 99 % restants de la population..

    le phenomene est en particulier organisé par le biais de la mondialisation qui permet les flux financiers et les investissements dans les pays du 1/3 monde ou les conditions salariales permettent des mégaprofits

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  21. les politiques ont renoncé à tout pouvoir au profit des banques et donc de ceux qui ont de l'argent et qui vivent de cet argent placé .

    Aujourd'hui, la Grece, l'espagne, Portugfal , Irlande etc sont les parfaits exemlples de pays ou on a reduit et ou continuera de reduire les salaires , les retraites , les indemenités d'une majorité de citoyens au profit d'une minorité de rentiers de plus en plus riches .

    sans effacement d'une bonne partie de la dette, sans nationalisation des banques et sans le retour à la création monétaire de banques centrales nationales ... point de salut

    la difficulté est d'avoir une offre politique correspondnat à ce programme

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  22. Faites vous parti de ceux qui disent que j’ai perdu le -bon sens paysan- quant, par exemple, j’observe

    1° que nous cherchons à satisfaire des besoins matériels ou ludiques.

    2° que nous satisfaisons ces besoins par une consommation ou un usage de biens ou services soit
    a) Familialement
    b) Mutuellement
    c) Collectivement

    3° que nous devons payer ces consommations ou usages soit
    a) Familialement
    b) Mutuellement
    c) Collectivement

    4° que le paiement des biens consommées ou l’usage des services se fait avec de la monnaie qui matérialise la valeur des biens ou des services payés.

    5° que la monnaie qui matérialise le prix des biens et services n’est qu’une valeur qui a pour finalité d’être répartie :
    a) Aux actifs (physiques, intellectuels ou financiers) (temps d’activité) pour qu’ils en fassent usage pour leurs consommations
    b) Aux inactifs (temps d’inactivité) pour qu’ils en fassent usage pour leurs consommations
    c) Aux caisses mutuelles pour que les actifs et les inactifs en fassent usages pour leurs consommations mutuelles
    d) Aux caisses des collectivités pour que les actifs et les inactifs en fassent usages pour leurs consommations collectives

    6° que dans ce cas la monnaie représente une valeur de partage à la fois
    a) Entre les actif (temps d’activité) et les inactifs (temps d’inactivité).
    b) En usage : familial, mutuel ou collectif ;

    Mais aussi un partage de nos consommations de biens ou de services à la fois
    a) Entre les actif (temps d’activité) et les inactifs (temps d’inactivité).
    b) En usage : familial, mutuel ou collectif ;

    7° qu’en finalité notre vie sociétale est celle du partage ne nos consommations par deux partages :

    a) Entre les actifs (temps d’activité) et les inactifs (temps d’inactivité).
    b) En usage : familial, mutuel ou collectif ;

    Se pose alors à savoir si ces partages doivent être concomitant (mélange de torchons et de serviette) ou des partage successifs :
    a) Entre actif et inactif
    b) Entre usages avec une participation des actifs et des inactifs au financement des usages mutuels ou usage collectifs.

    Moi j’opte pour ne rien mélanger. Pour permettre de comprendre que le partage entre actif et inactif correspond à une évolution du XX° siècle le remplacement de la solidarité familiale par la solidarité des citoyenne des actifs envers les inactifs parce que chacun de nous partage sa vie entre périodes actives (temps d’activité) et périodes inactives (temps d’inactivités).
    Avec des partages consécutifs nous matérialisons évolution du XX° siècle : l’usage, de plus en plus, mutuel ou collectif de nos biens ou services.

    Et de plus la participation des actifs et des inactifs c’est l’assurance que chacun de nous consacre dans sa vie un même temps d’activité pour nos usages mutuels ou collectifs et ça c’est réellement une équité.

    D’après vous ces affirmations ne seraient pas du bon sens paysans mais comme dit Herblay et un certain nombre de ses groupies, une théorie hors sol, du bavardage et des dogmes néolibéraux ?

    Partant du principe que seul les actifs produisent les biens ou les services et en font profiter les inactifs : Serait-il, aussi, un dogme néolibéral de dire que notre vie sociétale est celle d’une solidarité des actifs envers les inactifs et de mise en commun de certains usages mutuellement ou collectivement ?

    Non ! Démos nous dit : c’est pas clair et ca manque de synthèse
    Dire que nous sommes une société de l’Etat providence, des droits acquits et des entreprises payeuse, là c’est clair je comprends et il y a là de la synthèse : c’est synthétiques, c’est du terriens, et ca permet nos formidable partages que le monde doit plébisciter : comme nous le faisons grâce à nos alternances droites gauches.

    Unci TOÏ-YEN

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  23. @ Laurent Michel

    Sauf si Hollande les rattrape… (cf papier de demain)

    @ Anonyme

    La sortie de l’euro donnerait des marges de manœuvre financières supplémentaires

    @ Jauresist

    Je n’avais pas lu le papier de Mélenchon avant de lire le papier. Je n’ai pas pu le prendre en compte. Je vais le lire. A disposition pour prendre un café un jour si tu es sur Paris. Je n’ai pas trop de temps dans les prochains mois, mais théoriquement, je devrais pouvoir en 2016.

    @ Lea L

    Et ce n’est pas conscient, ce qui rend les choses encore plus compliqué

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  24. Plus simplement...en 1960 sous l'autorité du regretté Général, l'écart de salaire des entreprises était de 1 à 30, aujourd'hui il est de 1 à 600...bien sur les dirigeants travaillent 20 fois plus...allons...allons...c'est justifié...

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