Etonnamment, cela
a été peu souligné. Mais entre la baisse des impôts des entreprises, la
double baisse de l’impôt sur le revenu - le tout financé par des économies –
le
gel du SMIC, le
travail du dimanche, ou
la réforme du droit du travail, le président dépasse les Républicains par
leur droite.
Une
politique fiscale ouvertement de droite
En effet,
pour qui prend un peu de recul, la politique menée par la majorité actuelle est
sidérante. Dans les décennies précédentes, c’était la droite qui baissait
l’impôt sur le revenu, un
impôt payé par les classes moyennes et supérieures puisque près de la moitié
des citoyens ne le paient pas. Mesure-t-on vraiment le caractère
révolutionnaire d’une majorité dite de gauche qui baisse deux fois l’impôt sur
le revenu, en s’appuyant en plus sur des économies dans la dépense
publique ? Cela est d’autant plus habile que les équipes de Hollande ont
calibré cette baisse pour toucher un maximum de contribuables : pas
moins de 9,45 millions de foyers seront concernés en 2014, dont 2 millions qui
verront leurs impôts baisser de plus de 400 euros et 3 millions qui sont sortis
de l’impôt ou ont évité d’y entrer !
On peut sans
doute y voir la conjonction d’une pensée contaminée par la pensée néolibérale
et d’un
souci purement électoraliste de préparer les élections de 2017. Ne peut-on
pas penser que les classes moyennes pourraient finir par récompenser le
candidat Hollande de cette double baisse de leurs impôts ? Ceci équilibre sans
doute le pacte de compétitivité, qui réduit les impôts de 40 milliards pour les
entreprises. Mais il faudrait probablement remonter aux années 1980 pour
trouver un gouvernement dégageant autant de moyens pour baisser les impôts
(même s’il est vrai que cela intervient après deux vagues de hausses). Et le
plus effarant est que cette
majorité envisage de baisser l’impôt sur les sociétés, suivant un curieux vent,
qui fait que son produit a chuté de 25% en 2014 alors que les profits
grimpaient…
Un marché
du travail sous influence antisociale
Pire, il
semblerait qu’une nouvelle offensive se prépare, sur le droit du travail
notamment. Robert Badinter a été chargé de défricher le chemin, tout
auréolé de son rôle dans la suppression de la peine de mort. Terra Nova,
l’association qui dit tout haut ce que le PS pense tout bas, a publié un
« rapport détonant »
réalisé par un économiste et un avocat, qui « suggèrent
de laisser aux accors d’entreprise la possibilité de fixer la quasi totalité
des règles du droit du travail ». La
Tribune qualifie ce rapport de « révolution », une remise en cause radicale de
notre organisation sociale, une dissolution complète de notre modèle social,
les rapporteurs ne se privant pas d’envisager un SMIC plus bas pour les régions
où le coût de la vie est moins élevé ! Bien sûr, la majorité n’ira pas
aussi loin, mais cela ouvre un bien mauvais chemin.
Bien sûr, la
bonhommie de Hollande le camoufle, mais quand on met tous les éléments bout à
bout, jamais sans doute depuis 1986 un gouvernement n’était allé aussi loin à
droite économiquement. Ce que Chirac et Sarkozy n’avaient pas osé cumuler, le
Parti Socialiste le met en place…
@LH,
RépondreSupprimerLa droite de la droite ? L'idéologie du marché total, le capitalisme absolu comme dit Michéa ?
Bruxelles décide des "champions" proposés a nos votes, il est clair que tout le monde va dans le même sens pour rester dans les petits papiers des élites européennes! Les médias sont là pour faire le job!
RépondreSupprimer"Ne peut-on pas penser que les classes moyennes pourraient finir par récompenser le candidat Hollande de cette double baisse de leurs impôts ?"
RépondreSupprimerLa réponse est non. Le mépris de François Hollande pour les sans-dents français et sa haine de la France sont trop évidents pour qu'un cadeau fiscal puisse les faire oublier. Cela ne suffira pas pour que nous le laissions continuer à détruire méthodiquement la France, la famille, l'industrie, l'agriculture, l'Armée et la religion chrétienne.
Hollande détruirait la religion chrétienne ? Ah bon, et en quoi ?
SupprimerTortillons pas trop du cul, Hollande est un ultraliberal qui fait une politique de DROITE dure! Valls est ce qui se fait de pire dans le Néolibéralisme atlantiste, de même que Macron ou Moscovici... Les plus que méprisables du PS qui continuent à avaliser cette politique sont soit des crétins soit des menteurs comme leurs chefs... Et les lâches des « vrais » partis de gauche qui se refusent à traiter Hollande et son gouvernement comme des ennemis à combattre coûte que coûte sont au mieux des collabos et plus certainement des traitres... Et après ils viendront pleurer sur l’abstention qui fait monter le score du FN, mais quand on est de gauche aujourd’hui dans ce pays à qui peut on faire confiance ? Parce quand on voit que Mélenchon cherche à s'allier avec la Duflot et ses pôtes et avec Laurent et ses camarades, on a du mal à croire qu’il ne nous ferait pas une Tsipras...
RépondreSupprimerJe suis de plus en plus sur la ligne que défend Michel Onfray dans son soutient à Jacques Sapir sur France culture. Il y a deux gauches et deux droites, les néolibéraux mondialistes atlantistes (UMP, PS, UDI, Modem, grande majorité du PCF et de EELV, une part du PG et du FN...) et les souverainistes antilibéraux à gauche et à droite.
Il serait plus que tant de s'en rendre compte, merci à Onfray pour son courage en tout cas :
http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-michel-onfray-souverainisme-et-recomposition-politique-2015-09-05
Onfray résume bien la chose :
SupprimerIl y a deux camps , une droite et une gauche libérale qui s'accorde sur tout et qui s'entend (cf les votes au parlement) , puis une gauche et une droite antilibérale qui s'accorde sur beaucoup mais qui ne s'entend pas.
Et sa lucidité se poursuit jusque dans la conclusion , un parti réunissant Lepen et Melenchon n'est pas prêt de voir le jour , et les vaines tentatives des militants FN ou UPR de rameuter les souverainistes de centre-droit et de gauche n'auront aucun effet , le clivage gauche-droite existe toujours , qu'il soit consigné dans l'histoire ou dans certains sujets de société plus contemporain.
Donc ce n'est pas du coté des partis en place ,y compris antiliébraux , qu'il faut esperer , mais du coté de leurs électeurs...
"... quand on voit que Mélenchon cherche à ..."
SupprimerD'accord, autant de critiques recevables ...
Notre régime de monarchie républicaine impose cependant une logique de rassemblement derrière un individu, chef de ses soutiens et pouvant devenir celui de tous les Français.
On peine à en trouver deux ou trois par siècle et quand un individu présentant à la fois cette envergure et cette ambition se présente, il est méthodiquement démoli par ceux sur qui il devrait pouvoir s'appuyer.
Y sommes-nous condamnés ? L'ego des élites (les potentiels soutiens) est-il invariablement plus fort que l'objectif supposé ?
L'ego serait-il le chemin ?
Onfray est un prétentieux idiot qui raconte n'importe quoi concernant la plupart des sujets qu'il commente, encore pire que BHL.
Supprimer@Anonyme
Supprimeret sinon sur le fond de la position de Michel Onfray quels sont vos arguments?
Ça vous amuse de troller sur ce blog?
Anonyme 8 septembre 2015 13:29
SupprimerIl y a des limites à la mauvais foi. Là, tu pousses le bouchon, camarade, en comparant Michel Onfray, un homme à la parole libre et lucide à cet espèce de guignol médiatique hollando-sarkozyste, grand bourgeois friqué, contre-révolutionnaire de salon, aussi bouffi d'orgueil que dangereux. Il a donné la preuve de son couardise et de son inintelligence en Lybie, en Ukraine.
Onfray est un peu un spécialiste des éruptions intellectuelles qui sentent plus le buzz que la réflexion. Enfin, on va voir ce qu'il dit.
SupprimerConcernant ton classement des partis, il me semble un peu expéditif concernant le PG et EELV.
Tout le monde au PG (enfin les moins jeunes) était noniste en 2005 et pour la plupart, ils sont devenus complètement euro-sceptiques depuis. Le cas Tspiras a enfoncé le clou, comme en atteste la position de Mélenchon sur l'euro.
Là où ils pêchent, c'est que ce sont pour la plupart des gauchistes indécrottables, pour lesquels toute idée ou formation apparentée à la droite est une résurgence immonde du fascisme.
Ils ne jurent que par le rassemblement de la gauche de la gauche; écolos compris, et croient que celà va suffire à entrainer le peuple.
Ils parlent 6ème république et approfondissement de la démocratie mais refusent le dialogue avec la moitié du peuple.
Ils sont en cela incohérents et en décalage avec l'état de l'opinion, sensible aux arguments de droite sur pas mal de sujets sociétaux.
Bref, ils peuvent toujours ramer, c'est à contre-courant!
Oui, j'adore troller sur ce blog de crétins qui prennent Sapir ou Onfray pour des prophètes.
SupprimerQui sont incapables de comprendre que NDA ou MLP ne sont que des VRP qui ne croient pas une seule seconde aux sornettes qu'ils débitent, mais qui leur rapportent des voix pour entretenir leur petite boutique, sièges de députés, maires, subventions, prêts...
Ces olibrius vous prennent pour des cons et ils ont bien raison, ils en vivent confortablement comme tout commercial qui promet la lune à ceux qui y croient et leur fourgue de la merde.
Allez, bonne route, bande d'abrutis, vous méritez de vous faire enculer à sec et avec des gravillons par vos petits gourous de merde.
ta gueule.
SupprimerTeoNeo
SupprimerBonne bourre, vu que tu aimes te faire enculer par des clowns.
Ahahaha, les pauvres pitres comme toi ne comprennent rien au marketing politique et chérissent les causes de leurs problèmes. Pauvre veau, ne t'étonnes pas d'aller à l'abattoir.
Ce n'est pas la 1ère fois que les socialistes font une politique de droite, depuis que les deux ont entériné une Europe libérale donc de droite. Déjà en son temps Jospin fût le roi des privatisations, plus que Chirac et Balladur. La politique de l'offre à laquelle procède Valls a été mis en oeuvre la première fois par Margaret Thatcher et Ronald Reagan ce que Valls ignore par inculture politique, préjugés à moins que cela ne soit le choix pour ses amis entrepreneurs de les arroser de cadeaux fiscaux inutiles et inefficaces. Depuis au moins 1992 il y a une totale connivence entre la droite et la gauche style PS, Europe oblige.
RépondreSupprimerTout cela n'est pas faux, mais il faut garder présentes à l'esprit certaines notions :
RépondreSupprimer-un bon impôt est un impôt qui rentre bien, avec le minimum de fraudes;
-plus un impôt est complexe, plus il ouvre des possibilités de fraude ou d'évitement;
-plus un impôt veut être juste, plus il est complexe ( la "flat tax" - tout le monde paye un IR égal à 10 % de ses revenus- est l'impôt le plus simple et le plus injuste);
-la TVA offre moins de possibilité de fraudes que l' IR, elle n'est souvent pas perçue par celui qui la paye, elle est tout de même plus progressive qu'on ne le dit( ce ne sont pas les plus pauvres qui achètent des Porsche ou des jets privés.)
Pour toutes ces raisons, je pense que l'avenir est dans le transfert croissant de l' IR sur la TVA, et des cotisations sociales sur une CSG progressive et non déductible.
La TVA c'est 30 milliards d'euros de fraude annuelle: elle est souvent perçue par celui qui vend un produit ou réalise une prestation de service et qui se la garde dans la poche. Le carrousel de TVA est un montage frauduleux très efficace...
SupprimerBonjour,
RépondreSupprimerVotre raisonnement me semble quelque peu simpliste ou erroné. La TVA n'est en rien progressive mais plutôt dégressive... Quand on a les moyens d'acheter une porsche, on a souvent les moyens de thésauriser par quelques moyens que ce soit... Tandis qu'un foyer avec peu de revenu aura peu l'occasion d'épargner, la quasi totalité de ses revenus seront consommés, qui plus est s'il fait appel au crédit.
Par ailleurs, la CSG pourrait également être progressive et ce serait sans doute plus juste. Les livres de T. Piketti abordent très bien le sujet quel-qu’en soient les critiques.
Bien cordialement.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerSur la CSG, c'est ce que j'ai écrit : progressive et non déductible.
SupprimerIl faut rajouter à cela que, par sa complexité, l' IR offre des tas de solutions d'"optimisation" tout à fait légales à ceux qui peuvent se payer les services d'un bon avocat fiscaliste, et qui ne sont pas les contribuables les plus pauvres.
J'avais cru comprendre, je n'ai juste pas été très clair sur mes propos en renvoyant juste à Piketty, mais il s'agissait de votre commentaire sur la TVA dont le raisonnement me semblait plus que discutable. Pour reprendre sur la CSG, je suis convaincu par les arguments de piketty d'un transfert de l'IRPP vers la csg avec disparition du quotient familial et son remplacement par un impôt négatif par enfant à charge (universel et fixe).
SupprimerEnfin concernant la TVA ou d'autres taxes, un de leurs avantages indéniables c'est qu'ils sont peu visibles. Peu de gens sont heureux de payer des impôts et certains même se sentent volés pourtant peu se plaignent de la TVA, la sensation étant que le prix est imputable au marchant. Ensuite, il y a la réalité psychologique de l'homme qui en fait un être moins rationnel qu'on le voudrait (l'irrationalité ayant une fonction biologique dans la prise de décision). On a moins conscience de payer lorsque c'est fractionné que lorque l'addition nous ait clairement exposée. Et même si ce fractionnement entraine une explosion des couts de prélèvement (et donc une facture plus lourde). Au final même si jem'ai peu de doutes sur l'idéologie de ce gouvernement que je mets dans le package centro-libéral (MoDem PS UMP tendance Juppé), je crois également possible que ce dernier agisse par malice. Si on reconnaît volontiers le tacticien en Hollande je n'ai pas souvenir que l'on ait loué son courage. Je pense que la complexité de l'impot (de par les exceptions et la multiplicité) relève plus de la filouterie qu'autre chose. Si je peux concevoir que certaines taxes n'aient pas vocations à être rentables (à l'image des taxations confiscatoires sous Roosevelt qui 'interdisaient' les hauts revenus), il semblerait que nos gouvernements assument plutôt l'inefficacité.
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SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerJe ne crois pas que les classes moyennes voteront massivement Hollande. Il suffit de regarder les sondages : sa base électorale se réduit car il déçoit à gauche sans séduire l'électorat de droite et du centre (qui préfère voter pour les partis traditionnellement de droite et du centre...) C'est donc une stratégie perdante.
RépondreSupprimer@Laurent
RépondreSupprimerLes socialistes sont dans la continuation de leurs politiques. Ils pratiquent le néolibéralisme depuis 1983, c'est eux qui ont le plus démantelé l'état depuis 30 ans. La seule différence aujourd'hui c'est qu'ils le font à découvert ce qui n'est pas plus mal. Les électeurs sauront à quoi s'en tenir maintenant. Et les classes moyennes aisées qui votent pour eux ne pourront plus faire illusion en se présentant comme de "gauche" ou "socialiste" en votant PS. Le roi est nu comme on dit. Le choix n'est plus entre la droite et la gauche, mais entre les néolibéraux (européistes, atlantistes) et les souverainistes défenseurs de l'indépendance nationale. C'est ça le vrai clivage de notre époque.
@ 1984
RépondreSupprimerOui…
@ Thierry
Verdict en avril 2017. Il ne détruit rien de plus que Sarkozy. Et attention aux exagérations…
@ red2
Ils ne viendront pleurer que s’ils étaient éloignés pour très longtemps du pouvoir. Au pire, ils peuvent se contenter d’une alternance s’ils reviennent.
Pas sûr que le terme antilibéral soit une bonne idée. Cela peut être compris comme un pas vers l’autoritarisme, pour ne pas dire plus
@ Anonyme
La solution serait-elle du nouveau ?
Ce n’est pas le régime qui créé cela, voir ailleurs dans le monde (GB, USA…)
@ Elie Arié
Bien d’accord sur les 2 premiers points. Sur le troisième, c’est pour cela qu’il faut éviter la complexité, mais il est toujours possible de faire du progressif, mais en sabrant dans les niches. Je suis favorable à une fusion CSG-IR pour que tout le monde paie des impôts et simplifier notre fiscalité.
Sur la TVA, l’anonyme a raison de souligner que des études montrent que la TVA n’est pas vraiment progressive
@ Yann
C’est juste, mais ce mandat va un cran plus loin (on pourrait ajouter le TSCG, les pseudo réformes bancaires, l’opposition à la taxe Tobin européenne)…
@ Laurent Herblay
SupprimerBien sûr que la TVA n'est pas vraiment progressive; j'ai dit qu'elle est plus progressive qu'il n'y paraît, et que l'IR l'est moins qu'on ne le pense, lorsqu'on considère toutes les possibilités d'évasion, légale ou illégale, qui s'offrent aux revenus les plus élevés, et aussi le fait que 54% des foyers fiscaux ne le payent pas : même Mélenchon a déclaré ce matin sur France-Inter que tout le monde devrait le payer, et il a raison.
Je reste peu convaincu par votre "pas vraiment progressive". Elle n'est modulée que par la part de nos revenus qui sont injectés dans la consommation de biens et services assujettis à la TVA. Par ailleurs rien ne m'empêche de faire mes achats par internet dans une zone de libre échange comme l'Europe. Au final elle est dégressive. Ceux qui n'ont de revenus que pour manger n'épargneront pas et ne consommeront à l'étranger (genre du shopping à Londres le dimanche!). Quant à l'IR, évidemment il y a X façons de l'éviter et d'autant plus que l'on est riche c'est évident. Les problèmes liés aux prélèvements obligatoires sont rendus d'autant plus faciles au vu des orientations qui on été prises. Fin du contrôle des flux de capitaux, politique peu agressive envers les paradis fiscaux et sans doute aussi création d'un société aux inégalités proches de celles observés lors du 19 eme siècle en Europe. La crédulité ou la complicité des politiques vis à vis des "forces de l'argent" favorisent et permettent aux plus riches de se soustraire à l'impôt national ce qui peut avoir du sens au delà d'un certain avarice pour une élite qui se considère supra-nationale. Pour les partis centro-libéraux, ni le peuple ni la nation ne sont des valeurs intelligibles.
SupprimerDeux arguments supplémentaires en faveur du transfert de l' IR sur la TVA :
Supprimer1-D'une façon générale: il y a beaucoup de façons de gagner de l'argent en le dissimulant ( fraude à l' IR), mais c'est lorsqu'on le dépense qu'on attire l'attention sur soi si les dépenses sont disproportionnées par rapport aux revenus déclarés - et il ne sert à rien de voler de l'argent si on doit vivre comme un pauvre; il est donc plus facile de coincer les tricheurs en taxant la consommation plutôt que que les revenus;
2- Un seul point supplémentaire de TVA n'est pas perçu dans un budget familial, mais rapporte entre 7 et 8 milliards d'euros de recettes.
Ceci étant: je reconnais que l'ensemble de mes arguments n'emporte pas la décision; mais je crois qu'ils doivent être pris en compte dans le débat.
1 - pas nécessairement. Il suffit de faire son shopping à Londres le dimanche :-). Cela ne me convainc pas.
Supprimer2 - C'est un effet psychologique mais qui approche le même ressenti avec un prélèvement à la source (comme la CSG). Au final un € de prélèvement ou 1 €de TVA revient au même pour votre portefeuille, il s'agit juste d'une illusion mais j'en conviens que l'on n'agit pas nécessairement de manière rationnelle.
Au final, en souhaitant optimiser le rendement de perception fiscale je pense que nous aurons une situation où:
- moralement, l'impôt sera perçu comme injuste, en pire que la Flat tax (c.f. mes arguments sur l'épargne et l'achat à l'étranger).
- Par ailleurs, cela impliquerait une baisse du pouvoir d'achat sur les plus faibles revenus si l'on désirait maintenir le niveau de vie de l'état.
- Une hausse de la TVA dans un contexte de frontières effacées va entrainer une délocalisation de l'achat pour tout un type de consommation qui concernera les revenus pouvant se permettre cette consommation.
Au final, je ne perçois ni l'efficacité ni la justice d'une TVA comme source principale de l'impôt. La disparition des frontières que nous nous sommes imposées à tout niveau nous condamne à accepter une concurrence permanente du moins disant. Une liste de Noel de plus en plus exigeante de la part de ceux qui possèdent déjà beaucoup et qui n'ont aucune raison de choisir d'être imposé là où on les taxera le plus.
Oui, enfin, le shopping à Londres, c'est tout de même limité...Ce n'est pas sur un Burberry qu'on coincera les gros fraudeurs.
SupprimerDans un monde sans frontière pourquoi payer plus cher ici ce qui peut être acheter là bas? A l'heure d'Internet, de paypal ou bitcoin, qu'est ce qui m'empêche d'acheter en Pologne? Rien. De plus la TVA est également sujette à la fraude. Mais vous avez l'air réellement convaincu par le caractère vertueux de la TVA, si vous avez quelques sources permettant d'illustrer vos propos je suis preneur.
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerPourquoi decaler l'IR sur la TVA ? La proposition de Piketty est de la décaler sur une CSG progressive cela ne suffit pas ?
SupprimerLa TVA est la raison pour laquelle les salariés et les pauvres paient plus d’impôts que les riches, même sans faire d’évasion fiscale. Cet impôt indirect à des effets puissants il faudrait le limiter au maximum et pas tout decaler dessus. D'ailleurs le fait que les neoliberaux semble porter cet impot dans leur coeur devrait vous mettre la puce à l'oreille.
« Dans un monde où fascisme et socialisme se livraient un combat sans merci, tout individu conscient devait choisir son camp, et ses convictions devaient inévitablement se refléter dans ses écrits mais aussi dans ses jugements littéraires. » Est-ce vraiment différent aujourd'hui quand on est qualifié de "populiste", "xénophobe",
RépondreSupprimer"homophobe" ou "anti-sémite" si facilement ?
DemOs
Mille excuses, George ! Cette citation est de George ... Orwell, of course.
RépondreSupprimer@ Elie Arié
RépondreSupprimerBelle déclaration de Mélenchon en effet, qui fait preuve d’un certain courage
Et je suis favorable à l’IR car il permet d’introduire de la progressivité dans l’impôt, voir même d’en accentuer la progressivité, en établissant par exemple une tranche à 50%
@ Thomas Moreau
Bien d’accord sur votre analyse de la fiscalité, qui reprend les conclusions de Piketty
D’accord sur l’argument de Londres, qui ne touche qu’une petite fraction de la population (même si ce que montre Piketty, c’est justement une baisse de la fiscalité sur les très hauts revenus)