Billet invité de Ludovic Bessede
L’Europe connaît une crise sans
précédent. Les difficultés économiques d’hier et
d’aujourd’hui ne sont plus les seuls sujets de préoccupation des peuples
européens. Leurs identités culturelles sont mises à mal par un
multiculturalisme de plus en plus pressant. Les migrations se font de plus
fortes et des difficultés sociales émergentes. Quant à l'Union européenne, qui
devait nous apporter prospérité, beaucoup ont compris qu’il ne s'agissait que
d’une illusion d’euros béats. Le continent européens doit aujourd’hui faire
face à une multitude de crises, par toujours perceptibles.
A gauche, des migrants passant la frontière macédonienne par train. A
droite, une manifestation de Pegida en Allemagne.
Les effets destructeurs du libéralisme mondial
Voilà
où en est arrivée la France, mais aussi toute l'Europe, guidées par des
institutions aux politiques d’austérités et mondialiste, laissant les
comportements anarcho-libérales - prônant le sans frontiérisme - faire la loi
du commerce international. Nier
l’importance d’une stratégie nationale sur les questions économiques, a, in
fine, remis en cause notre propre système de solidarité nationale, reposant sur
les entreprises et la population active. Or, les politiques économiques des
dernières décennies, en France comme partout en Europe, ont cherché à dépasser
le cadre national, faisant fi de la solidarité qui en découlait et laissant les
acteurs économiques subir les concurrences déloyales.
À cela, il faut ajouter les
effets dévastateurs qu’un tel modèle économique implique sur les identités
culturelles. Les multinationales dans leur stratégie produit, incluent une
standardisation – pour être commercialisées au plus grand nombre et permettre
des économies d’échelles -, qui, poussé à l’extrême, amène à la disparition des
diversités culturelles.
Le mal être migratoire
À cela s'ajoute une incapacité
patente à mener à bien une politique d'immigration, créant des situations de tension
partout en Europe. Les
événements de Calais en sont un exemple médiatique pour la France, mais cachent
d’autres réalités, celle d'une perte d'identité. On voit la crainte d'une
partie de la population, que ce soit, en France ou chez nos voisins européens,
de voir leur culture devenir minoritaire dans leur propre pays. L'Allemagne
a vu naître le mouvement protestataire Pegida, qui sut rassembler nombres de ses
concitoyens sur un discours anti-islam et anti-immigration. Un Allemand sur
huit s’est même dit prêt à participer à ces rassemblements, soit 12.5 % de la
population. Il suffit de traverser la frontière pour aller aux Pays-Bas, où
l'on pourra une nouvelle fois constater le succès du discours anti-islam, en
observant les bons résultats du parti de la liberté, de Geert Wilders.
À la contestation d'une politique
d'immigration incontrôlée, s'ajoute le rejet d'une religion, qui suscite de part
l'actualité internationale, de fortes inquiétudes partout en Europe.
L'incapacité de nos dirigeants à répondre à ces appréhensions, engendre la
répulsion, tout en donnant une vertu laïque à des partis, qui ne sont en
réalité, seulement qu'anti-islam. Et, force est de constater que les divers
attentats ou tentatives de ces derniers mois, ne jouent pas en la faveur de
l’apaisement, tout comme l’immobilisme des dirigeants en place.
Il n'y a ni extrémisme, ni
anormalité, à vouloir préserver une identité, une culture, sur un territoire
doté d'une histoire. Mais telle n'est pas la volonté d'une élite bien-pensante
qui veut nous faire croire à une société multiculturelle en paix, même quand
celles-ci sont dangereuses. Il n'y a qu'à voir les récents événements outre
atlantiques, pour s'en assurer. Les
populations noires manifestent contre les dérives de certains blancs à leur
encontre. Les communautarismes y sont tellement présents, que ça en devient
un sujet de stratégie politique, pour « s'attirer » le vote des communautés. Un
clientélisme poussé à l'extrême, au détriment d'un pays profondément divisé.
Personne ne veut d'une France qui perdrait sa cohésion nationale – mais
existe-t-elle encore ?
L’Union Européenne, l’échec d’un modèle politique
L'Union Européenne, quoiqu'en
disent ses défenseurs, est bel et bien en crise de modèle politique. L'UE s'est
constituée d'institutions hybrides, qui ne reposent que sur une chose, la
souveraineté. Doit-elle
appartenir aux oligarques européens non élus, ou aux peuples qui l'exerceront
dans le cadre de leurs démocraties nationales ? La question reste à
trancher, mais est surtout éludée par des euros-béats qui ne veulent pas voir
le fond du problème. Tenir un tel discours consiste pour eux à soutenir les
thèses extrémistes, amalgamant quiconque de modéré à des idéologies
dangereuses, isolationnistes, voire pires. On agite le chiffon zemmourien du
repli national, accessoirement, on le censure, pour, in fine, accentuer le radicalisme
de certains de nos compatriotes, qui ne se sentent ni compris, ni entendus. L’impotence
politique de l’Union Européenne n’est pas à relayer au second plan. Elle est le
corollaire des crises précédemment évoquées. Par son insuffisance à réguler les
flux migratoires et économiques, elle s’est fait le propre moteur de la
déliquescence des États nations européenne.
Aux patriotes républicains de
rappeler que les fondements de notre constitution, passent par la souveraineté
nationale et populaire. Si le peuple estime qu'il est nécessaire d'en
transférer une partie, soit, mais que cela se décide à une large majorité
populaire et non en catimini, comme en 2007, ou
actuellement avec l'accord transatlantique. C’est à cette seule condition
qu'on pourra construire une Europe en paix et pérenne, en accord avec la
volonté des peuples et enfin amorcer une sortie de crise.
Parfait, ceci relève du bon sens
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