Alors
que les pédagogistes fous suppriment toujours plus de contraintes à l’école,
au
point de vouloir même supprimer les notes, une fois leur éducation
terminée, les jeunes affrontent un monde de plus en plus dur, entre chômage
massif et recul
colossal du droit du travail.
Un marché
du travail toujours plus hostile
Les chiffres
révélés hier rappellent la forte dégradation du marché du travail pour les
jeunes : « un
an après la sortie de leurs études, seulement 62% des jeunes diplômés sont
embauchés. C’est dix point de moins qu’en 2010 ». Il faut
néanmoins souligner une très grande disparité selon le niveau d’étude :
autour de 10% pour les bac+5, contre 50% pour les sans dipôme et 28% pour les
titulaires du baccalauréat. Il y a aussi de grandes différences selon les types
d’études, les ingénieurs s’en tirant mieux que la moyenne par exemple. Pire, 43%
des embauches se font en CDD, neuf points de plus qu’il y a un an, signe
cruel de la dégradation du marché du travail pour la jeunesse. Enfin, le
salaire moyen a sensiblement reculé. Bref, pour
la jeunesse de France, et de bien d’autres pays, c’est toujours plus de
précarité.
Et
outre-Manche, la situation n’est guère plus riante, avec le développement des
contrats « zéro heure », qui pourraient s’appeler les contrats
« zéro droit ». Ce contrat symbolise le déséquilibre majeur du marché
du travail en faveur des entreprises. Ce
type de contrat ne garantit ni horaire, ni même salaire minimal. Il
y en aurait un million et demi en Grande-Bretagne. Et naturellement, il n’y
a pas de congés maternité ni même d’indemnités de licenciement. C’est une forme
de retour à l’âge de pierre, d’avant les droits sociaux, une forme
d’organisation de la société où les employés sont des mouchoirs que l’on
utilise, ou pas, sans avoir la moindre protection. Ce contrat est sans doute le
rêve ultime du Medef, une sorte de destination de ce que peut être concrètement
la
déconstruction du droit du travail.
Pas de
futur pour la jeunesse
Mais cette
déconstruction est totalement illusoire quand on sait que des pays, dont
certains ne sont pas si éloignés, sont bien plus compétitifs. Ce faisant,
nous entrons dans le cercle vicieux d’une course au moins-disant social sans
savoir jusqu’où cela nous mènera, le Royaume-Uni explorant de nouvelles
extrêmes. Ce faisant, nous
imposons à l’immense majorité de la jeunesse une arrivée difficile sur le
marché du travail, une difficulté à faire des projets d’avenir, l’imposition
d’une insécurité toujours plus grande. Tout ceci contraste sans doute d’une
manière psychologiquement folle avec le monde de bisounours que veulent
construire les soit-disant pédagogistes, qui
semblent vouloir retirer toute contrainte pour les jeunes à l’école, quand nous
leur offrons une sortie de la jeunesse toujours plus difficile et dure.
Il est
effarant que nos sociétés soient aussi
dures pour la jeunesse. Et si le refus des contraintes à l’école est comme
la compensation inconsciente de la dureté imposée de l’entrée sur le marché du
travail ? Et encore une fois, la lenteur de la dégradation explique sans
doute qu’elle se poursuive…
Ben vous voyez, la GB n'est pas dans l'Euro et ça ne l'empêche pas de régresser socialement.
RépondreSupprimer@troll européiste
Supprimerjustement, je croyais que l'UE devait nous protéger du libéralisme à l'anglaise! Hélas, il faut bien constater ce n'est pas vraiment cas, vu que les pays de l'UE bénéficient non seulement d'une "concurrence libre et non faussée", mais également d'une bureaucratie européenne sans équivalent depuis l'ex-URSS! Au moins, les Angliches annoncent la couleur, eux...
Donc ta remarque tombe à plat, tout comme tes propos habituels, comme d'habitude...
CVT
CVT
SupprimerLe souverainotroll, si tu crois que le retour au franc te protègeras de la concurrence et du libéralisme, alors ça montre que tes propos sont naïfs.
Tu auras un capitalisme national tout autant féroce et libéral qu'en GB. Enfonce toi ça dans ton petit crâne un jour.
Tu crois vraiment que le retour au franc réduira à néant le MEDEF et les patrons du CAC40 ?
Ben non, ils ne se gêneront pas pour dévaluer les salaires et la monnaie à la fois, et tu l'auras dans l'os.
"Tu auras un capitalisme national tout autant féroce et libéral qu'en GB. Enfonce toi ça dans ton petit crâne un jour."
SupprimerC'est l'inverse , depuis l'adoption de l'euro et la poursuite du projet européen on quitte notre modèle national , plus ou moins égalitaire pour se rapprocher des modèles inégalitaires allemands et anglais.
"Ben non, ils ne se gêneront pas pour dévaluer les salaires et la monnaie à la fois, et tu l'auras dans l'os."
Ah bon comment les patrons du CAC 40 s'y prendront-ils ?
Le Général Gattaz fera un coup d'état ?
Pas besoin de coup d'état, le lobbyisme et la connivence entre la haute fonction publique des énarques avec les banques et les multinationales font le boulot de manière bien plus discrète.
Supprimeranonyme 10:56
Supprimerje crois que vous mélangez l'esprit humain qui s'adapte même vicieusement à son environnement, et je parle là des riches (particuliers ou institutions) et la circulation des masses de fric qui n'a ni états d'âmes, ni frontières
Si vous créez les conditions pour un retour massif des capitaux, ils viendront, que la monnaie s'appelle euro ou franc.....y compris que le système soit internationaliste ou souverainiste ou protectionniste...
donc être souverainiste n'a pas plus d'incidence négative sur le processus économique qu'internationaliste,
sur 120 pays dans le monde, seuls 19 ont adoptés une monnaie unique, les concernés ont confié leurs pouvoirs stratégiques et de gestion à une entité supra nationale ; ce qui interdit désormais, la moindre analyse économique et structurelle des forces vives de la France....
or pourquoi vouloir accepter que l'allemagne , 80. millions d'habitants puisse décider de son destin selon ses critères, au détriment de la France 65 millions d'habitants qui devrait s'ignorer..
c'est assez terrible pour moi, de considérer in fine, que la problèmatique de nos dirigeants puisse se situer au niveau de leurs burnes *
* cette dernière pensée hardie, n'engage que son auteur
Stan
"Si vous créez les conditions pour un retour massif des capitaux, ils viendront, que la monnaie s'appelle euro ou franc.....y compris que le système soit internationaliste ou souverainiste ou protectionniste..."
SupprimerÇa c'est sûr que les capitaux font affluer des masses dans un pays protectionniste, forcément...
ben oui renseignez vous, ils affluent aux USA connu pour en être...
SupprimerAh oui, la fable des USA protectionnistes qui ont pourtant un gros déficit commercial...
SupprimerEn fait, les USA ont la plus importante monnaie du monde qui leur permet selon ses politiques monétaires de faire aussi fuir les capitaux pendant les QE, jusqu'au moment où ils reviennent lorsque l'économie tousse ailleurs comme les émergents.
Les politiques monétaires avec un retour au franc n'auront quasiment aucun impact mondial, vu la taille du PIB francais.
Mais bon, puisque vous croyez au père Noël...
à vous lire, il est juste évident que nous ne croyons pas au même père noël
SupprimerStan
La réalité c'est la concentration des pouvoirs en France, comme dans la presse :
Supprimerhttp://www.ozap.com/actu/medias-le-mag-l-interview-l-fabrice-arfi-maitena-biraben-ne-dit-pas-la-verite/479016
Votre protectionnisme à la grand papa et votre retour au franc ne feront qu'accentuer cette concentration avec une main mise de quelques familles et corporations sur l'économie encore plus forte.
Comme si le franc ou le protectionnisme avaient un jour empêché le capitalisme prédateur et les inégalités. Vous êtes complètement à côté de vos pompes.
" Vous êtes complètement à côté de vos pompes....
Supprimerje vois que j'ai à faire à un intellectuel sûr de détenir la Vérité révélée, ............. attendez un instant...
je viens de vérifier, les pompes sont bien à mes pieds mais désolé je ne peux pas vous montrer...
Bien le bonsoir
Stan
Euh... Je crois que c'est toi qui croit avoir la vérité révélée sans réfléchir plus loin que le bout de ton nez, et n'avoir surtout rien compris au fonctionnement du capitalisme qui ne s'arrête pas plus aux frontières que le nuage de Tchernobyl.
SupprimerTon souverainisme de pacotille, ça s'appelle du capitalisme national qui n'offre aucune garantie contre le libéralisme ou les inégalités sociales. La GB, le Japon ou les USA en sont des exemples flagrants, et tu crois que les oligarques francais feraient différemment de maintenant avec un retour au franc ?
Tu peux toujours te brosser.
Puisqu'on parle de père Noël et de protectionnisme, ceci est cadeau :
Supprimerhttp://www.dailymotion.com/video/xpochw_qu-est-ce-qu-un-protectionnisme-intelligent-intervention-du-professeur-erik-reinert_news#.UKcXHqUZz5w
Et cela aussi, sur l'euro, tout frais (1er octobre) :
http://economia.elpais.com/economia/2015/09/29/actualidad/1443554356_931840.html (pour ceux qui ne lisent pas l'espagnol, Stiglitz dit très carrément que n'importe quoi, y compris la fin de l'euro, est préférable à la situation actuelle, ce qu'il ne pensait pas il y a seulement quelques années).
YPB
@ Anonyme libreéchangiste
SupprimerIl faut déjà noter que votre intervention n’a aucun rapport avec mon papier. Je n’ai jamais dit que le retour à une monnaie nationale ou le protectionnisme résoudraient tout. Il faut un ensemble. Votre argumentation se limite à la dénonciation d’arguments simplistes opposés que vous imaginez et que je n’ai pas tenus. C’est plus simple sans doute que de véritablement débattre.
@ Stan, CVT & YPB
Merci de lui porter la réplique
Première partie
RépondreSupprimerrien à redire sur le constat, hormis sur ce passage :
« Il est évident qu’en supprimant toutes les protections des travailleurs, on peut sans doute créer davantage d’emplois………….. »
juste pour dire que je ne le pense pas, à différents titres, (sachant que je n’intègre pas les mouvements actuels de personnes ou les emplois sous contrat étrangers qui faussent d’autant plus le sujet…)…
1° quand on parle de temps de travail, on oublie souvent d'y associer la productivité qui a toute son importance selon le secteur d'activité…..
2° la masse de temps total de travail est une addition des micro-unités qui composent le pays.
Le temps de travail est celui qui permet de mettre un produit ou un service à disposition du consommateur, c'est la demande qui régule la masse de travail, et pas l'inverse. De fait le gâteau étant ce qu’il est, une entreprise ne grossit que si elle en bouffe une autre..
exemple : si dans mon entreprise, j'ai 10 000 heures de travail par mois pour fournir mes services, j’ai le choix entre les proposer à 100 personnes pour 100 heures ou les proposer à 200h sur 50 heures mois, ou 400 personnes sur 25 heures….ou……
Dans un marché sans demande donc sans croissance comme aujourd’hui, si je gratte des parts sur mon secteur d’activité, ce sera au détriment d’un concurrent, qui sera obligé lui aussi de recomposer le nombre de ses emplois et de ses horaires….ou simplement de couler…
Dans nombre de services, il est assez peu possible d’actionner sur la productivité, on peut demander d’aller plus vite pour couper des cheveux, nettoyer une maison, mais bon……
Dans l’industrie, la productivité augmente (ou a augmenté) grâce à des investissements par mécanisation, ce qui suppose de diminuer le nombre d’heures du personnel ou son adaptation. (je rappelle que les 35h ont permis aux dirigeants de négocier nombre d’aménagements comme l’annualisation du temps de travail pour ne citer que celui là)…bref..
Stan
2eme partie
RépondreSupprimer1° dans un laps de temps donné, un employé en CDI est plus simple à virer qu’un CDD, les CDD se multiplient parce que la visibilité du planning de charge est de court terme. Une production ou un volume de produit ou de service à accomplir est rarement linéaire, il faut pallier…sans être sûr du lendemain..
2° des études font état de niveau baisse de productivité générale, ça me semble normal dans une société ou 20 % de la production est industrielle et quasiment 70 % de la valeur ajoutée produite l’est dans les services et le secteur tertiaire (il n’y a guère que chez les traders que la productivité augmente avec des PC qui font du fric à la millionnième de seconde…
3° ce qu’on oublie, c’est que des personnes en CDD, fussent elles des habituées de l’entreprise, ne mettent pas le même entrain ni n’ont pas le même dévouement ni souvent le même rythme que le noyau dur qui porte le maillot ( en majorité )…il est donc probable que la flexibilité croissante, la rotation du personnel augmente même le temps moyen d’exécution d’une tâche.. sans compter le temps masqué, donc le coût de formation initiale pour accueillir un nouveau…etc….
4° la seule qualité d’une rotation accrue sur des tâches simples, c’est de permettre de trouver du personnel à moindre coût par le fait même que la pénurie et l’augmentation du nombre de prétendant permet une enchère inversée sur le taux horaire..
D’autres éléments peuvent encore être mis en avant mais j’ai déjà largement abusé de la place.
Stan
"Et si le refus des contraintes à l’école est comme la compensation inconsciente de la dureté imposée de l’entrée sur le marché du travail ?"
RépondreSupprimerHabituellement, les intellectuels qui s'intéressent à l'école disent plutôt le contraire : le sabotage de l'école a pour but de fabriquer des électeurs bien dociles, car incapables de réfléchir par eux-mêmes, afin de faciliter les réformes libérales de siphonnage des revenus vers le 1%.
C'est un peu le même mécanisme d'eunuquisation intellectuelle qui finit par pousser un Lolo à soutenir le multiculturalisme, si vous voulez : une vaste couillonnade au nom des bons sentiments.
Vous n'en tirez pas les conclusions politiques à savoir que les jeunes ont bien compris que l'avenir qui leur est promis ne leur est guère favorable c'est pourquoi ils votent pour le parti qui leur parait plus crédible pour leur assurer un avenir meilleur: le FN de Marine Le Pen.
RépondreSupprimerLes jeunes d'aujourd'hui ont peut-être également plus fréquenté les "chances pour la France" que ceux qui sont nés avant 1985.
SupprimerMoins le jeune étant favorisé, plus cette fréquentation a été assidue.
Leurs conclusions à ces rencontres n'est peut-être pas étrangère au vote FN...
Et ce vote n'est alors peut-être pas étranger aux politiques communautaristes mises en place de plus en plus fortement par nos gouvernants.
@ Stan
RépondreSupprimerBien vu sur ce passage, qui, même s’il n’est sans doute pas faux, peut faire penser que je cède à la pensée dominante, sachant qu’en supprimant toutes les protections, in fine, on casserait la croissance et on ne créerait pas d’emplois, cf l’Allemagne de Schröder qui n’a fini par le faire qu’après de longues années, parce que les autres pays européens n’avaient pas suivi son exemple
Merci pour vos rappels
@ Cording
Leur vote a une logique, mais je pense qu’il s’agit davantage de rejet des autres plutôt qu’une adhésion
@LH,
SupprimerPour ma part, ce n'est pas ce que je constate. De l'étudiant (sciences-po, fac, écoles d'ingés, de commerce...) au jeune précaire sans diplômes en passant par l'apprenti, chacun étant un citoyen égal quant à l'aptitude à la détermination de l'avenir - les distinctions sociales n'étant fondées que sur l'utilité commune - le discours est construit, pensé, réfléchi, et conclut par la nécessité d'un retour aux fondamentaux de la république et de l'égalité citoyenne par l'action de MLP.
Bien sûr, il y a sans doute un discours construit et pensé de beaucoup des électeurs (le fiasco des autres partis aidant), mais des éléments montrent aussi un certain relativisme des électeurs. En 2013, 9% des Français affirmaient avec certitude que le FN ferait mieux que le PS et l'UMP, signifiant a fortiori que la moitié des électeurs de MLP ne sont pas 100% convaincus qu'elle ferait mieux...
Supprimer@LH,
SupprimerQuel électeur a jamais adhéré à 100% d'une personnalité ou d'un programme ? Il ne s'agit pas de voter en groupie, en fan, mais de qualifier celui ou celle qui peut sauvegarder l'essentiel dans un premier temps. Il y a et y aura donc toujours du relativisme, même chez celui qui en 2007 votait Sarkozy et lui demandait un autographe en fin de meeting. Ce relativisme, je dirais cette lucidité citoyenne, est à mon sens un signe de maturité politique. S'ajoute à tout cela l'état de défiance générale des français vis à vis d'un monde politique qui a abandonné les outils de souveraineté.
Je ne sais quel est ce sondage (9% en 2013) et je veux bien ses références, un lien, savoir de quels chiffres, de quels bases de chiffres, il est précisément question .
En tout état de cause, quant l'électeur vote avec précaution et sans adhérer à toutes les propositions d'un(e) candidat(e) c'est bien qu'il n'est pas dans une démarche de contestation, mais bien une approche raisonnée de son vote, se prononçant ainsi sans illusions démesurées en faveur de la personnalité qui permettra de garantir l'essentiel des valeurs qu'il souhaite voir être défendues.