Ce monde qui vient, Alain
Minc, Grasset 2004.
Billet invité de l’œil de
Brutus
Lire les miscellanées périodiques
(en général annuelles, sinon bisannuelles : le nègre, s’il en est un, de
M. Minc a la plume leste, au point qu’il peut lui arriver d’aller chercher
l’inspiration ailleurs[i]) n’a, sur
l’instant, généralement pas beaucoup d’intérêt puisqu’on y trouve l’essentiel
des poncifs de la pensée unique néolibérale du moment.
Avec le recul du temps, l’intérêt
est bien plus marqué car on ne peut que constater comment les maîtres à penser
des grands médias passent leur vie à se tromper[ii].
Ce qui ne les empêche en rien de récidiver.
Un monde américain
Dans Ce monde qui vient, paru
en 2004, Alain Minc fait ainsi un éloge presque sans borne des Etats-Unis, de
son système financier (en particulier sa résilience !), du rôle joué par
la FED et même de son système éducatif en fantasmant sans vergogne sur une
oligarchie planétaire formée dans les universités américaines (notamment pages
22-23) ! Les Etats-Unis seraient ainsi un fantastique « pays-monde », représentant et reprenant
toute la diversité planétaire en son sein, une mondialisation à eux seuls, prémices
de ce fabuleux monde unifié « qui
vient ». Un pays d’ailleurs tellement ouvert que, comme le relève lui-même l’auteur – qui n’est pas
à une contradiction près – les deux tiers des membres de la Chambre des Représentants
n’ont pas de passeport (page 32).
Russes et Chinois à l’index
A contrario, la manière d’aborder
la Russie est toute autre : « (Les) Russes (sont) inaptes à
sécréter de vrais entrepreneurs et capables exclusivement de pratiquer, à
travers leurs oligarques, ce que Marx appelait le « capitalisme
comprador », un capitalisme d’importateurs, de prévaricateur et de
détenteurs de rentes » (page 49). De Tolstoï à Gagarine en passant par
Sakharov, Soljenitsyne, Pasternak ou encore Tcherenkov (et bien d’autres), les
Russes apprécieront. Bien en peine de donner de réelles illustrations du
supposé antiaméricanisme primaire des Français, Alain Minc nous confie ici un
fabuleux exemple de la russophobie (pour le coup bien primaire) ambiante d’une
part de notre (pseudo) élite. Quant à la question de la rente capitaliste, s’il
voit bien la paille Gazprom, il ignore (ou feint d’ignorer) les poutres
Microsoft, Google, Apple, General Electric et autres Facebook.
La Chine n’est guère mieux lotie.
Elle s’appuierait en effet sur rien de moins qu’un terrible « capitalisme d’apocalypse » (pages
54-55), issu de monopoles l’échelle d’une économie continent (Google,
Microsoft, Apple, Yahoo, etc. sans doute ?), de l’absence de règles de
gouvernance et de transparence (le poids des lobbys à l’américaine probablement ?),
de l’absence de syndicats puissants, inexistence des grèves (M. Minc qui
réclame des grèves, on croit rêver[iv] – où en sont
les grands syndicats US et même Français ?) et de l’irruption de groupes gigantesques à l’échelle
mondiale (les fameux monopolistes du premier item sans doute ?).
Finalement, donc, la Chine « sonnera
le glas d’un ordre économique international, immensément civilisé, équilibrant
le jeu du marché et l’existence de contrepoids » (page 63). C’est sans
doute cet ordre « immensément
civilisé » qui a accouché des subprimes
ou fait réaliser ses tee-shirts par des quasi-esclaves bangladais ?
La religion du marché
C’est finalement bien d’éloges outrecuidantes d’un côté (pour les Etats-Unis) et d’invectives primaires de l’autre (la Russie, la Chine) et non d’analyse, dont il faut parler : l’ouvrage de M. Minc est bien plus un recueil d’intuitions (au demeurant pas systématiquement mal venues) qu’une réelle démonstration raisonnée et argumentée. Le ton péremptoire y est également une norme sans limite. Alain Minc nous apprend ainsi qu’« il existe en effet une opinion publique européenne, Royaume-Uni inclus » (page 19). Mais qu’est-ce qui permet une telle assertion ? Avant même cela, qu’est-ce qu’une « opinion publique » ? Au lecteur de faire son chemin. Il devra aussi le faire sur la question du libre-échange sur laquelle le grand Alain Minc pourra lui apprendre que « les délocalisations, même d’une amplitude exceptionnelle, ne sont pas incompatibles, notons-le à l’endroit des protectionnistes du village gaulois, avec le plein emploi » (page 26) et que « La désindustrialisation n’est pas synonyme de chômage » (page 51). Les centaines de milliers, peut-être même les millions, de « Gaulois » qui ont perdu leur emploi suite aux fermetures d’usine seront ravis de l’apprendre. Quant à la démonstration qui permet une telle assertion – l’absence de lien entre délocalisation et chômage –, le lecteur attendra. Et M. Minc d’insister quand même : « la spécialisation industrielle à son profit (celui de la Chine) ne crée pas de chômage dans les pays riches, si ceux-ci ont la souplesse nécessaire pour jouer intelligemment des flux de valeur ajoutée, comme le font les Américains » (page 51). Mais il ne dit absolument pas comment ! Et pour cause : les « flux de valeur ajoutée » ne sauraient profiter qu’aux oligarques détenteurs des capitaux ! A moins que M. Minc ne croit encore à la fable de la « théorie du ruissellement » qui raconte aux âmes naïves que par le bienfait céleste de la « main invisible » les richesses des plus aisé coulent, comme par magie, jusqu’aux mains des gueux qui voudront bien les saisir ? C’est en tous cas bien ce qui semble lorsqu’il affirme que « la masse des capitaux en jeu, leur déconnexion désormais totale avec les flux de biens et services, la multiplication, à travers les dérivés et autres options, de capitaux quasi fictifs, susceptibles de déstabiliser toutes les valeurs boursières, y compris les plus importantes et, pire encore, toutes les monnaies, dollar et euro inclus : même les professionnels les plus aguerris ont parfois le vertige. « Et pourtant elle tourne » : la vieille pétition de principe de Galilée s’applique à cet univers-là. Elle tourne ou plutôt est autorégulée (sic…). L’économie de marché vit, en effet, avec de formidables stabilisateurs automatiques. (…) L’économie mondiale ressemble à un bolide conduit à pleine vitesse d’une seule main : tel est le sentiment le plus largement répandu. C’est tout le contraire : un mécanisme raffiné, mettant en mouvement des forces et des contreforces, respectant les lois d’une thermodynamique particulière, et n’ayant connu, depuis vingt ans, ni accident majeur, ni débordement durable. La charge de la preuve relevant, en cette matière comme en d’autres, du pur empirisme, la leçon est claire : le risque systémique est une construction de l’esprit » (pages 85, 88). Mais gare à vous si vous osez vous opposer au docte libre-échangiste du sieur Minc ! : « l’hostilité au libre-échange des militants d’ATTAC et autres organisations non gouvernementales fait sa jonction avec l’antiaméricanisme des exclus du tiers-monde et des ghettos urbains ; la condamnation du gouvernement Sharon par les héritiers de l’extrême gauche glisse, sans crier gare, dans la remise en cause de l’existence même d’Israël » (page 74). Altermondialistes, critiques de l’impérialisme américain ou du colonialisme israélien, contempteurs de l’idéologie du marché : tous dans le même sac, celui du point Godwin de la non-pensée car qui s’attaquerait à la « mondialisation heureuse » ne saurait être qu’un antisioniste primaire, soit un antisémite refoulé qui ne demande qu’à s’affirmer.
« L’Europe ! L’Europe !
L’Europe ! » sautait le cabri sur sa chaise …
C’est le même genre de croyance
primitive qui touche M. Minc lorsqu’il aborde le sujet de l’euro : « protégés par la masse critique que
représente l’euro, les Européens du continent ont, de ce point de vue, la
mémoire courte, tenant pour acquis ce qui relève d’une admirable construction
politique, en l’occurrence la marche vers la monnaie unique » (page
87). On notera ce détail, qui n’en est pas, qui consiste à faire de l’euro une
« construction politique »
alors que, justement, il n’est sous aucun contrôle politique mais exclusivement
sous férule technocratique. Cette Europe-là est, en effet, avec les marchés,
l’autre grande croyance mystique d’un Alain Minc qui, à l’instar de Jurgen
Habermas, professe le « patriotisme
constitutionnel ». L’Europe
serait ainsi une espèce d’être sartrien, « dont
l’existence précède l’essence ». L’enthousiasme européiste n’y
connaît pas de bornes, au point de rendre caduc tout esprit critique et toute
remise en cause du vide démocratique des institutions bruxelloises. Même leur
complexité et leur imperméabilité sont des vertus. Et gare aux esprits
chagrins ! L’anathème est jeté sur tous ceux qui professent une
simplification (qui, pourtant, pourrait rendre plus lisible, et par là plus
démocratique, le fonctionnement institutionnel européen) : « le culte de la simplicité n’est pas, en
matière européenne, dénué d’arrière-pensée : c’est une forme subliminale
de refus de l’Europe » (page 103). On relèvera toutefois que M. Minc a
su anticiper l’égoïsme à venir de l’Allemagne, une fois qu’elle eut digéré la
réunification, et prône donc de ne pas trop jouer la carte du couple
franco-allemande. Par contre, il voit dans l’Espagne une « grande puissance européenne, voire un acteur
mondial » en devenir (page 104). L’Espagne, en effet, selon M. Minc,
jouit d’ « une rigueur
budgétaire exemplaire » (on voit le résultat …) et d’ « une
utilisation méthodique, en faveur du développement des infrastructures, des
subsides européens » (ce qui a
permis de faire gonfler, au-delà de toutes mesures, sa bulle immobilière …).
Tant et si bien, qu’ « il y aura,
dans dix ans, des entreprises espagnoles parmi les cinquante plus importantes
capitalisations européennes » (page 105). De son côté, l’Allemagne
« exercera son influence sur un
hinterland historique » pendant que les pays scandinaves établiront
une nouvelle ligue hanséatique et qu’une union des Latins pourrait voir le jour
(page 106).
Au final, sur la question
européenne, Alain Minc fantasme sur l’émergence d’un « homo europeannus », pacifiste,
tiers-mondiste, dépouillé de tout sentiment de supériorité occidentale (page
109), individualiste et hédoniste (page 110, libertaire (page 111). A ceci
près, que cela forme bien plus une aculture qu’une culture …
Et la France dans tout ça ?
Alain Minc la décrit comme une
adepte du sybaritisme, préférant le « revenu
temps » au « revenu argent »
(page 124, mais lui reconnaît tout de même quelques atouts :
infrastructures, TGV, réseaux ADSL, hôpitaux, musées et monuments (page 125)).
Prétendant refuser le déclinisme, il préconise « cinq travaux d’Hercule » (pages 128-144) :
-
Revenir au principe du Général de Gaulle selon lequel
l’Europe est le « levier d’Archimède » de la France (il en oublie que
la vision que l’homme du 18 juin avait de l’Europe est radicalement opposée à
la sienne) ;
-
Infléchir le mode de fonctionnement de
l’Etat-providence, en basculant une partie des flux de redistribution alloués
aux classes moyennes vers les
populations les plus marginalisées (page 132) (et c’est bien ce que s’est
échiné à faire 10 ans de sarkhollandisme, avec les résultats que l’on peut
constater) ;
-
Mesurant le « paradoxe
qui fera cohabiter en France le plein emploi pour ceux qui peuvent et qui
veulent travailler, l’existence de plusieurs millions d’exclus et le recours
massif à l’immigration », il fait le constat qu’une partie de
population ne peut pas travailler car sa productivité est insuffisante. Pour
eux, il faudrait baisser le SMIC et/ou les charges sociales de manière à les
rendre plus compétitifs (vive les travailleurs pauvres et le retour de
prolétarisation des classes populaires !) (page 134). Pour ceux qui
« ne veulent pas »
travailler, il faudrait « modifier
les systèmes d’aide » et « sanctionner,
par la suppression des indemnités, les refus réitérés d’emplois »
(page 135) (on y retrouve, encore une fois, l’exact programme du
sarkhollandisme). Il faudra également réguler l’immigration via des quotas par
nationalités et par professions (page 136) ;
-
Remettre en marche l’intégration républicaine,
notamment en adaptant la loi de 1905 au culte musulman (page 138) et – sans
employer le terme – développer une discrimination positive (page 139). Minc
prône également de mettre en place un système massif d’incitations, notamment
financières, au profit des enseignants des quartiers difficiles (page
139) ;
-
Enrayer le déclin intellectuel et culturel de la France
(page 140), mais sans réellement préciser comment.
Finalement, pour Alain Minc, le
problème de la France n’est rien moins que son « refus de s’accepter comme une province de l’Europe et un canton de la
planète. (…) Echapper au syndrome du
village gaulois est désormais une question de survie ». Magnifique
assertion pleine du dédain parisianiste et boboiste à l’égard de ces gueux qui
se refusent obstinément à s’adapter à cet enthousiasmant « monde qui vient » ! On lui
rétorquera cette sublime saillie de Régis Debray : « A voir combien la planète hypercâblée regorge de poches d’inadaptés
volontaires, on se dit que les bouseux ne se défendent pas trop mal ».[v]
En conclusion, à le voir s’extasier
ainsi dans ce monde (américain) où tout va pour le mieux (ou presque), on en
finit par se dire qu’il y a du Pangloss dans Alain Minc. Même si la plume a de
la verve, la fermeture de la dernière page laisse tout de même avec le
sentiment d’un vaste salmigondis a-démonstratif.
[i] Alain Minc a
été condamné le 28 novembre 2001 par le tribunal de grande instance de Paris à
verser 100 000 francs (environ 15 000 euros) à titre de dommages et intérêts
pour plagiat, reproduction servile et contrefaçon, pour son ouvrage intitulé
Spinoza, un roman juif, dont le tribunal a statué qu'il était une contrefaçon
partielle de l’ouvrage Spinoza, le masque de la sagesse de Patrick Rödel.
Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Minc.
Ce qui ne l’a pas empêché de récidiver quelques années plus tard avec L'Homme aux deux visages : Jean
Moulin, René Bousquet, itinéraires croisés, cf. Alain
Minc condamné pour avoir plagié 47 passages d'une biographie de Bousquet,
Le Monde, 02/07/2013.
[ii]
On peut jouer du même type d’exercice avec à un peu près tous nos intellectuels
bien-pensants, en tête desquels on trouvera, bien sûr, l’inévitable Jacques
Attali. La seule objection
consisterait à s’inquiéter du fait qu’en achetant leurs livres, on
valorise encore un peu plus leurs fortunes personnelles. Rassurez-vous : à
peine une poignée d’année après leur parution, les ouvrages de MM Minc, Attali
et consorts sont assez aisément trouvables, à des prix généralement modiques,
dans n’importe quels vide-greniers, trocantes ou sites de vente de livres
d’occasion. De l’ouvrage dont il est ici question (Ce monde qui vient, Alain Minc, Grasset 2004), on
trouvera sur le seul site de la Fnac, 49 exemplaires d’occasion à partir de
0,90€ (Sur Amazon : 79 exemplaires à partie de … 0,01€ !).
[iii] « Les Etats-Unis ne peuvent pas jouer ce
rôle de leader (des institutions économiques mondiales), car leur position ne
dépend pas de leur gouvernement, mais du conseil d’administration de l’United
Fruit, d’ITT ou de n’importe quel autre compagnie. Ils ont une incapacité
structurelle à comprendre ces problèmes » , Helmut Kohl, entretiens
avec François Mitterrand, 08/10/1981, cité par Jacques Attali, Verbatim.
[iv] « Quel
serait, pour l’Occident, l’évènement le plus prometteur en Chine ? Une grève
générale salariale ! Ce n’est pas demain la veille … » (page 55) Et pourtant si : les grèves
salariales se sont multipliées en Chine !
[v] Régis Debray,
Eloge des frontières, Gallimard 2010, page 52.
"Pour ceux qui « ne veulent pas » travailler, il faudrait « modifier les systèmes d’aide » et « sanctionner, par la suppression des indemnités, les refus réitérés d’emplois » (page 135)"
RépondreSupprimerDéjà fait, depuis toujours. Actuellement un chômeur est radié des listes de Pôle Emploi à partir du 2ème refus d'emploi (au début c'était à partir du 3ème, mais il me semble bien qu'en 2004 c'était déjà 2)
Évidemment comme cette mesure n'a jamais rien changé et ne changera jamais rien (ce n'est pas la faute des chômeurs s'il n'y a pas de boulot, on peut les matraquer jusqu'au sang si on veut, les tabasser jusqu'au coma, cela ne fera jamais apparaître un emploi supplémentaire) on peut faire semblant de croire qu'elle n'est pas en vigueur et réclamer éternellement son instauration.
D'autant plus que cette mesure n'est quasiment jamais appliquée, les spécialistes la disent même inapplicable. En effet pour démasquer le chômeur qui refuse le travail il faudrait d'abord lui en proposer ! Et comme il n'y en a pas...
J'ai beaucoup de mal à croire que Minc ne sait pas tout cela. Je pense plutôt qu'il ne veut pas savoir.
Ivan
L'inénarrable Alain Minc...
RépondreSupprimerRelire l'un de ses bouquins, et en plus en faire un article, Brutus, tu as bien du courage... ça frise limite le masochisme non ?
Ne serait-ce que lire sa fiche Wikipédia, c'est déjà tout un poème.
Je l'ai croisé un jour dans une rue. J'ai failli ne pas le remarquer car il marchait les yeux rivés sur ses chaussures.
J'ai rarement vu un mec aussi petit, gris et triste.
Franchement, ça ne fait pas rêver.
Laissons le avec ses troubles psy, il ne vaut vraiment pas la peine qu'on s'intéresse à lui.
***Jacko***
certainement une histoire de carnet d'adresse, nul ne peut nier qu'il se fait un paquet de fric en conseillant des pontes de groupes internationaux et autres leaders politiques depuis des décennies..
RépondreSupprimerCet aspect laisse quand même songeur sur le système à ce niveau là, si on considère que ce type, qui pense et écrit des bouquins (sans toujours les pomper), a eu une seule fois à tenir une boutique CERES (si ma mémoire est bonne), boutique qu'il a envoyé dans les décors avec brio...Un certain de Benedetti pourrait confirmer..
...........à moins que les pontes qui lui demandent son avis, l'écoutent et retiennent qu'il faut qu'ils fassent exactement l'inverse de ce qu'il entrevoit...
Stan
C'est CERUS la boutique.
SupprimerIl faut vraiment lire la fiche Wikipédia du soldat Minc, j'insiste, c'est éclairant au minima : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Minc
Son succès tient certainement ;
- au fait qu'il dit ce que ces patrons veulent entendre, puis, quel que soit le résultat, il a toujours une explication savante à donner (le consultant "en stratégie et en management" par excellence)
- au fait qu'il se range toujours du côté des plus forts (néolibéralisme, atlantisme, etc...)
- à la maîtrise parfaite du carnet d'adresse et de l'entregent
- à sa "bonne tête triste et chétive de premier de la classe". Mines, IEP, ENA (major qui plus est), ça fera toujours les "élites" françaises (et pas qu'elles d'ailleurs)
***Jacko***
... ça fera toujours "rêver" les "élites françaises" (et pas qu'elles d'ailleurs)
Supprimer***Jacko***
Jeudi 29 octobre 2015 :
RépondreSupprimerL’Allemagne va renvoyer des dizaines de milliers de demandeurs d’asile.
Trois jours après avoir péniblement mis sur pied un plan d’urgence pour mieux coopérer face à l’afflux de réfugiés, les pays européens piétinent leurs engagements et se déchirent à nouveau. Mercredi 28 octobre, le gouvernement autrichien a annoncé son intention de construire une clôture à sa frontière slovène d’où sont arrivés ces dernières semaines plusieurs dizaines de milliers de migrants.
« Nous voulons pouvoir contrôler les gens et, pour cela, certaines mesures se sécurité sont nécessaires », a déclaré le chancelier social démocrate autrichien Werner Faymann à l’issue du Conseil des ministres. C’est après la Hongrie nationaliste de Viktor Orban le deuxième pays de la zone Schengen à ériger une barrière physique à ses frontières. Le risque de réactions en chaîne s’accroît. Le Premier ministre slovène Milo Cerar a rappelé que son pays « avait déjà préparé un scénario similaire depuis un bon moment » et que le gouvernement était « prêt à édifier une barrière » à sa frontière avec la Croatie dès qu’il le jugerait nécessaire.
Les dirigeants allemands, jusqu’ici en bons termes avec l’Autriche, ont durci le ton, mercredi. Le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière,a accusé les autorités autrichiennes de conduire de nuit des groupes de réfugiés à la frontière allemande, laissant entendre qu’il s’agissait de les aider à passer sans être repérés. Avec l’entrée en vigueur le week-end dernier de mesures visant à déconstruire l’image d’Eldorado de l’Allemagne, le gouvernement sous pression d’Angela Merkel semble décidé à reprendre l’offensive. En ajoutant l’Albanie, le Kosovo et le Monténégro à la liste des « pays d’origine sûrs » dont les ressortissants n’ont pas besoin de protection juridique, Berlin espère pouvoir renvoyer dans leur pays, après examen de leur dossier, des dizaines de milliers de demandeurs d’asile en provenance des Balkans.
« Dans les semaines à venir le nombre des rapatriements, des retours volontaires et des expulsions va considérablement augmenter », a dit, mercredi, le ministre de l’Intérieur allemand. Entre janvier et septembre, les Albanais et les Kosovars ont représenté près de 100.000 demandes d’asile sur les 577.000 enregistrées.
De son côté, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a demandé aux Afghans de rester chez eux. « L’Allemagne et ses alliés ont maintenu leurs troupes en Afghanistan plus longtemps que prévu pour protéger les civils, qui ne doivent plus quitter leur pays ». « Et s’ils viennent nous devons les renvoyer », a t-il ajouté.
http://www.lesechos.fr/monde/europe/021438555263-lallemagne-va-renvoyer-des-dizaines-de-milliers-de-demandeurs-dasile-1170136.php
Jeudi 29 octobre 2015 :
RépondreSupprimerL'Europe risque la "désintégration", selon Federica Mogherini.
L'Union européenne risque la "désintégration" si elle ne répond pas collectivement et avec des instruments "communautaires" à la crise migratoire, avertit la chef de la diplomatie de l'Union Européenne, Federica Mogherini.
Si les Européens se contentent de réponses nationales face à un phénomène européen, "la crise s'aggravera, avec des réactions en chaîne des opinions publiques et des gouvernements nationaux, si on ne se dote pas d'instruments à la hauteur", affirme Federica Mogherini dans un entretien publié jeudi par le journal italien Il Sole 24 Ore.
"Sans ces instruments, il y a le risque de la désintégration", ajoute celle qui est aussi vice-présidente de la Commission européenne.
http://www.rts.ch/info/monde/7209983-l-europe-risque-la-desintegration-selon-federica-mogherini.html
Lundi 2 novembre 2015 :
RépondreSupprimerA propos de l'arrivée des migrants dans l'Union Européenne :
La Suède compte environ 9 793 000 habitants.
En Suède, Margot Wallström est la ministre des Affaires Etrangères. Elle est membre du Parti Social-démocrate Suédois des Travailleurs (SAP). Margot Wallström vient de déclarer :
« A long terme notre système va s'effondrer »
« Je pense que la plupart des gens pensent que nous ne pouvons pas maintenir un système où peut-être 190 000 personnes arrivent chaque année - à long terme, notre système va s'effondrer. Et cet accueil des migrants ne va pas recevoir le soutien populaire, » a dit Margot Wallström.
Article en langue anglaise :
« In the long run our system will collapse »
« I think most people feel that we cannot maintain a system where perhaps 190,000 people will arrive every year – in the long run, our system will collapse. And that welcome is not going to receive popular support, » said Wallström.
http://www.thelocal.se/20151030/in-the-long-run-our-system-will-collapse-in-sweden