Cela fait
des années que Berlin exige de ses partenaires de suivre ses règles : Pacte
de Stabilité, TSCG,
accueil
des migrants… Pourtant, en quelques jours, l’Allemagne a enfreint deux fois
les règles collectives (sur
Schengen et avec
Volkswagen). Voilà qui en dit long sur les règles de notre époque.
Relativisme
teuton sur les règles
Depuis sa
réunification, l’Allemagne
est assez dure avec les règles européennes. Pour sacrifier son mark, elle
avait exigé le respect des critères de Maastricht, imposant une austérité
destructrice à ses partenaires européens dans les années 1990, qui avait envoyé
des millions de personnes au chômage. Pourtant, au début des années 2000, l’UE
avait accepté d’ignorer le non respect par Berlin du Pacte de Stabilité qu’elle
avait pourtant demandé de mettre en place quelques années auparavant. Aujourd’hui,
on constate que les pays européens, Allemagne en tête,
imposent des quotas d’accueil de migrants aux pays d’Europe de l’Est
récalcitrants alors que cela n’augmente que marginalement les quotas, et
que Berlin a coup sur coup stimulé puis bloqué l’afflux des migrants, en
refermant ses frontières.
Cette
insistance de l’Allemagne à imposer à ces pays des quotas est révoltante car
les oscillations de Berlin sur la question ont, sans nul doute, empiré les
problèmes de la Grèce et des pays d’Europe de l’Est qui forment les frontières
extérieures de Schengen. Pire, devant l’envolée des flux, Berlin
referme ses frontières, sans respecter les règles européennes, comme
le rappelle Eric Conan sur Marianne,
et, sans vergogne, elle
impose quelques jours après l’accueil de migrants aux pays récalcitrants, sans
que ce coup de force ne soit justifié par la moindre raison, cela
n’augmentant la capacité d’accueil que marginalement. Bref, dans l’UE, Berlin
fait les règles et les impose, sans avoir à les respecter elle-même. Et
quelques jours plus tard, on
apprend la tricherie massive de Volkswagen, fleuron du pays…
La loi du
plus fort, habillée en droit
Ce faisant,
la réalité que font apparaître ces derniers évènements, c’est que la démocratie
des pays qui ne sont pas les plus forts de leur région, voit
de plus en plus son cours entravé par un corset légal pas moins arbitraire que
certaines pratiques de régimes plus ou moins autoritaires. Bien sûr, nous
ne sommes pas dans un régime autoritaire, mais dans les complexités d’un
droit tentaculaire qui se place bien souvent au-dessus des règles démocratiques
élémentaires pour les encadrer strictement, ce n’est pas l’intérêt général
qui est défendu. En fait, ce sont les intérêts des plus puissants qui y ont
trouvé un relais de leur force plus subtil ainsi qu’insidieux, un gant de
velours qui fait passer leur main de fer de plus en plus arbitraire et injuste,
de moins en moins regardante à l’égard du bien commun.
Quel gloubiboulga mensonger et fallacieux :
RépondreSupprimer"Cette insistance de l’Allemagne à imposer à ces pays des quotas est révoltante"
Que ce soit le cas de la Grèce ou des réfugiés, il y a eu vote de l'ensemble des pays, et c'est une très large majorité qui l'a emporté. Donc cessez de dire que l'Allemagne a imposé quoique ce soit.
Par ailleurs, quel est le rapport entre VW et les réfugiés ou la Grèce ? Strictement aucun.
Primo, attendez de savoir si d'autres marques, y compris françaises, n'ont pas truandé aussi.
Secundo, vous avez la mémoire volatile et omettez de citer les affaires françaises du sang contaminé, de l'amiante, des polluants agricoles condamnés par l'UE, des implants PIP, du MEDIATOR...dont les risques sont bien plus létaux que ceux liés à VW.
Votre propagande est d'une telle grossièreté et tellement biaisée que c'en est pitoyable.
"Secundo, vous avez la mémoire volatile et omettez de citer les affaires françaises du sang contaminé, de l'amiante, des polluants agricoles condamnés par l'UE, des implants PIP, du MEDIATOR...dont les risques sont bien plus létaux que ceux liés à VW."
RépondreSupprimerVous n'êtes donc pas seulement un brillant économiste et géopoliticien, mais également un expert en santé publique capable d'évaluer en un battement de cil les dangers relatifs à la pollution de l'air par des millions de véhicules VW ?
Quel talent ! Et quelle modestie !
Mais tout de même, n'oubliez pas que les scandales du sang contaminé, de l'amiante, etc ne sont pas des scandales français :
https://en.wikipedia.org/wiki/Contaminated_haemophilia_blood_products#Specifics_by_country
http://www.theguardian.com/politics/2010/oct/14/contaminated-blood-scandal
L'amiante pas un scandale francais alors que les pouvoirs publics ont fermé les yeux pendant des années ?
SupprimerLes dangers relatifs de la pollution n'ont été établis par moi, imbécile, mais par des études sanitaires très larges.
On peut rajouter les inondations qui tuent et détruisent depuis des années en France, en raison d'une corruption permettant des permis de construire et du bétonnage en France malgré toutes les études hydrologiques et géographiques qui tirent la sonnette d'alarme depuis des années. Çà non plus c'est pas moi qui le dit, connard, ce sont les expertises.
Vos propos n'engagent que vous mais ayez la délicatesse de rester poli...
SupprimerL'Allemagne défend ses intérêts, la France ne le fait pas. Parce que la France préfère croire à des mythes modernes qu'à sa culture politique classique.
RépondreSupprimerVous croyez sans doute être innocent de la préférence pour ces mythes modernes, car vous êtes souverainiste.
Mais vous n'êtes pas cohérent puisque vous tombez également dans un mythe moderne, celui qui dit qu'on peut faire venir des millions de types d'Afrique sans la moindre conséquence sur la culture politique et la capacité à se gouverner du pays.
Cessez de faire de la propagande pour ces mythes modernes, et ce sera un pas dans la bonne direction.
On cherche a nous imposer "une collaboration", ce que les armes non pu faire, les traités le feront!
RépondreSupprimerL'union européenne est devenue le 4ème Reich.
RépondreSupprimerLa servitude volontaire des anciennes nations européennes à l'Allemagne fait qu'elles se soumettent à ses décisions sans même qu'elle ait besoin de les imposer.
Pourquoi n'en ferait-elle pas alors usage selon son bon vouloir ?
La Grèce en est l'exemple le plus flagrant. Elle a préféré se soumettre sans condition à l'Allemagne plutôt que de retrouver son indépendance. Et tout ça alors qu'elle n'a plus grand chose à perdre...
Commentaire stupide, comme d'habitude, l'ensemble des pays votent les décisions et l'Allemagne ne les impose à coups de Panzerdivisionen.
Supprimer"Commentaire stupide, comme d'habitude,"
SupprimerNe soyez pas si dur avec vous-mêmes...
Un simple pseudonyme serait équivalent pour nous instruire de la teneur de votre propos et nous d'éviter ainsi d'avoir à lire vos commentaires !
Ah, parce que vous avez la prétention de croire vos commentaires utiles.
SupprimerNon.
Supprimer@bip
SupprimerMerci
Laurent,
RépondreSupprimerIl est amusant d'écrire que "bien sûr, nous ne sommes pas dans un régime autoritaire." C'est tout le contraire dans notre pays. Les deux partis politiques majoritaires de France, comme ailleurs, notamment aux Etats-Unis, ne sont que des appareils destinés à capter le pouvoir et à répartir avantages et bénéfices entre ses membres. Partant de là, les élections n'ont aucune portée pour changer le cours des choses d'autant que les politiciens en question ne se privent pas de violer le suffrage populaire quand il s'exprime.
Le résultat, nous l'avons sous les yeux avec le désintérêt grandissant de nombre d'électeurs pour cette caricature de la politique, désintérêt qui n'augure rien de bon car, au final, soit la situation pourra changer dans le cadre institutionnel, soit elle le fera de manière plus brutale comme l'imagine Jacques Sapir dans son article intitulé "vers la guerre civile". A moins que le régime réactionnaire de l'UE ne finisse par triompher pour notre plus grand malheur.
DemOs
Plus réactionnaire, passéiste et obtus que les souverainistes comme Sapir, je vois pas.
SupprimerJe ne serai pas aussi catégorique concernant VW. Je ne suis pas sûr que les normes de pollution prennent en compte le moyen de conformité par lequel un constructeur démontre qu'il satisfait aux exigences réglementaires. La plupart du temps, rien n'est imposé la dessus. Vous me direz que c'est une question de bon sens et qu'il est évident que la pollution émise par un moteur doit se mesurer lorsqu'il fonctionne normalement en délivrant sa puissance nominale. Or, en matière de certification, on raisonne comme des juristes, à savoir que l'interdit doit être nommément désigné, et c'est très rarement le cas. On verra probablement les avocats de VW axer leurs plaidoiries la dessus.
RépondreSupprimerDire que l'Allemagne impose est excessif ,dans le fond elle ne dicte que ce que les Sarkozy ,Hollande approuvent secrètement heureux de cette délégation de pouvoir qui leur permet de mettre en place en Europe un régime autoritaire qu'ils ont toujours souhaité...Dans le fond ils ont à la fois peur de leur propre incompétence ,et des réactions de leur peuple....Grace à l'Europe on peut faire porter le chapeau à l'Allemagne et continuer à jouir des largesses de la République;;
RépondreSupprimer"Sarkozy ,Hollande approuvent secrètement heureux de cette délégation de pouvoir qui leur permet de mettre en place en Europe un régime autoritaire qu'ils ont toujours souhaité..."
SupprimerVous êtes certain ? Parce-que sinon ça se soigne....
Un article du Monde jette une lumière intéressante sur l'affaire VAG.
RépondreSupprimerhttps://fr.news.yahoo.com/chez-volkswagen-%C3%A7a-marche-cor%C3%A9e-nord-092217969.html
Schroeder et Hartz pourraient avoir une responsabilité indirecte mais déterminante.
Les ingénieurs de VAG n'osaient pas dire que leurs objectifs étaient techniquement impossibles à atteindre au coût imposé par peur de se faire licencier. Or le chantage au licenciement (implicite ou explicite) ne marche bien que si l’indemnisation du chômage est tellement indigente que si l'ingénieur n'accepte pas de mentir et de frauder pour se sauver lui-même, il le fera au moins pour sauver ses enfants. Et aujourd'hui en Allemagne les enfants de chômeurs n'ont plus aucune chance d'échapper à une vie de misère (comme cela a toujours été le cas en France)
Les ingénieurs allemands ne connaissaient pas cette situation avant les réformes Hartz qui ont démantelé le plus gros de l'assurance chômage. Désormais on peut même leur demander d'empoisonner la population comme aux travailleurs français qui sont prêts à tout pour épargner à leurs enfants les effets irrémédiables du chômage. Et après on s'étonne de la santé insolente du crime organisé ou du terrorisme international.
Ivan