Billet invité de Jean-Jacques Saldat, membre du Conseil National de Debout la France
Nous célébrons aujourd'hui le
cinquantenaire de la première élection présidentielle de la Ve république au
suffrage universel qui se déroula les 5 et 19 Décembre 1965.
Celle-ci eut lieu après le
référendum du 28 Octobre 1962 qui décidait de cette réforme constitutionnelle,
car jusqu'à cette date, le président de la république était élu par un collège
réduit d'électeurs.
Ce fut donc là un changement
important qui s'opérait dans la vie politique française.
Le Général de Gaulle, président sortant, était candidat à sa succession. Ses principaux concurrents étaient François Mitterrand, candidat unique de la gauche et Jean Lecanuet, candidat des centristes pro-européens. Les trois autres candidats, Jean-Louis Tixier-Vignancour, Pierre Marcilhacy et Marcel Barbu, n'avaient qu'une moindre importance.
Durant cette campagne électorale,
le Général de Gaulle fut la cible de tous ses adversaires et leur argumentation
consistait à le traiter de nationaliste, à prétendre que sa politique isolait
la France, la repliait derrière ses frontières et que celle-ci ne pouvait
s'écarter des Etats-Unis.
Or, qu'en était-il ? En 1965, la
France avait un taux de chômage de 1,5 %, un taux de croissance de 4,8 %, une
économie prospère, une agriculture florissante et une influence en politique
internationale.
Malgré ces attaques, le Général
de Gaulle fut élu au second tour par 55,20 % des voix contre 44,80 % à François Mitterrand (qui avait
alors reçu le soutien implicite de Jean Lecanuet).
Cinquante ans après, que peut-on
retenir de cette élection ?
Tout d'abord que la
pseudo-argumentation des européistes n'a guère changé. Elle vise toujours à
traiter leurs contradicteurs de nationalistes, de promoteurs du repli sur soi,
de l'exacerbation des frontières et presque de fauteurs de guerre.
Ensuite, que l'on peut constater
que les français sont toujours favorables, dans leur grande majorité, à
l'élection du président de la république au suffrage universel.
Enfin, et malheureusement, que
les successeurs du Général de Gaulle à cette fonction (hormis Georges
Pompidou), n'ont plus guère le sens de l'intérêt national et n'ont qu'une
vision réductrice de la France.
Le contexte actuel mondial est totalement différent de celui des années 60, c'est complètement grotesque de croire que la France puisse avoir maintenant le rôle qu'elle avait à l'époque.
RépondreSupprimerCher anonyme de 10h04, vous êtes l'exemple "type" de ce que j'ai dénoncé dans ce texte : ceux qui ont une vision "réductrice" de notre pays. C'est par ce genre de vision que certains dirigeants politiques ont réduit l'influence de notre pays (je pense notamment à M. Giscard d'Estaing), en déléguant la souveraineté de celui-ci et en l'affaiblissant économiquement. Mais je vous rappelle toutefois que l'influence n'est pas en rapport avec la taille d'une nation.
RépondreSupprimer"Mais je vous rappelle toutefois que l'influence n'est pas en rapport avec la taille d'une nation."
RépondreSupprimerCitez moi un seul petit pays influant.
La France de de Gaulle n'a rien changé aux équilibres géopolitiques, ne vous en déplaise, et celle actuelle a encore moins d'influence.
Singapour, l'Arabie Saoudite et les pétromonarchies ont une influence supérieure à ce qu'elles sont réellement.
SupprimerLa Suisse, la Suède, notamment.
Je me souviens très bien d'avoir entendu Giscard dire que nous ne représentions qu'1% de la population mondiale et donc qu'il fallait nous résigner à ne pas peser sur le cours du monde. Cet homme si instruit oubliait par aveuglement que les Etats Unis ne pesaient que 4% selon le même critère, alors qu'ils pèsent d'un poids bien supérieur, et notoirement. C'était déjà un francophobe comme tous ceux qui nous ont insulté un certain 29 mai 2005 pour avoir "mal voté".
"Malgré la décolonisation qu’il avait menée à son terme, Charles de Gaulle avait, dans les années 60, réussi à entretenir l’illusion que le pays pouvait - et devait - rester une grande puissance. Mais entre-temps, le développement des pays émergents a rendu cette perspective encore plus illusoire qu’elle ne l’était déjà : avec 65 millions d’habitants sur une planète de plus de 7 milliards d’êtres humains, la France n’a évidemment aucune chance de jouer les premiers rôles au XXIe siècle."
RépondreSupprimerhttp://www.liberation.fr/france/2015/12/03/face-au-fn-un-autre-recit-national_1418104
A l'anonyme (11h27 et 11h34). Je pense qu'un pays peut être qualifié de petit et être néanmoins souverain (Suisse par exemple). D'autre part, la France des années 60 avait une influence sur la scène politique internationale. Le Général n'avait pas totalement changé les équilibres géopolitiques, mais il les avait modifié notamment en sortant notre pays du commandement unifié de l'OTAN. De plus, la France en se dotant de l'arme atomique, entrait dans le club des grands (Etats-Unis et URSS). La politique étrangère du Général de Gaulle n'était pas toujours liée à celle des Etats-Unis (contrairement à nos jours). Votre lien de 11h34 renvoit à un article de Libération sur le FN. Quel rapport ?... Pour ma part, je ne suis pas membre de ce parti et je crois que celui-ci est d'ailleurs bien utile à des personnes comme vous, car vous ne pouvez vous empêcher de le citer tout en prétendant le combattre (et en lui faisant surtout de la publicité)... En outre, Il y est spécifié que l'espoir est "européen". Je crois que c'est une plaisanterie lorsqu'on constate que la politique européenne menée depuis plusieurs dizaines d'années par nos dirigeants successifs, a justement réduite l'influence de notre pays et l'a affaibli économiquement. Si c'est cela votre espoir, pour ma part ce serait plutôt un cauchemar !...
RépondreSupprimerJ.-J. Saldat5 décembre 2015 12:45
RépondreSupprimerLes gouvernements européens n'ont précisément pas mené de politique européenne, mais des politiques nationales désastreuses.
Ce sont les souverainistes comme vous qui contribuent à faire monter le FN. L'article cité, que vous n'avez manifestement pas lu, démythifie l'image d'Epinal fausse de la "grandeur" France que vous propagez assez niaisement.
L'arme atomique a coûté et coûte encore une fortune, elle n'est même pas adaptée ni utile face aux menaces réelles. La politique énergétique nucléaire démarrée sous de Gaulle est également un désastre économique et écologique, le Concorde a été un échec cuisant, la présence militaire française au Cameroun a été une boucherie.
Arrêtez de faire croire que l'hyper-présidence gaullienne a été formidable, c'est un mensonge historique.
L'arme atomique est une assurance vie, on sera bien content de l'avoir en cas de menace.
SupprimerLe nucléaire civil est un immense succès, des dizaines de milliards d'euros économisés chaque année en importation de pétrole et 50% d'émission de CO2 de moins que l'Allemagne par tête.
Le Concorde est un succès technologique incontestable, qui a apporté un grand prestige à la France et au Royaume-Uni.
Mais vous, vous ne devez pas servir à grand chose...
"Arrêtez de faire croire que l'hyper-présidence gaullienne a été formidable, c'est un mensonge historique."
SupprimerJe suis un vieux c** et je l'assume!
je me souviens de la 4ème république ou un gouvernement formé le soir pouvait être démoli le lendemain...
De Gaulle a redressé une situation qui serait même impensable aujourd'hui !
Bien sur il n'était pas parfait ! il a aussi fait des c***ries...
Mais a côté de ses successeurs qui n'ont travaillé QUE pour la finance et le CAC 40 c'était un champion ! ! ! !
La France malgré qu'elle soit rabaissée dans l'U.E reste un pays d'importance à la forte charge historique et symbolique dont ses monuments témoigne tout comme Paris illumine la planète par sa référence. C'est du Québec au Canada et y compris de NY aux É.U qu'on peut le rappeler aux citoyens français.
RépondreSupprimerUn retour à la pleine souveraineté de la France ne pourrait qu'accroître le rayonnement du pays. La France actuelle a plus de poids que l'Espagne ou l'Italie. Tout cela devrait être évident.
Tout comme la France trouve sa pleine force dans une position équilibrée sur le plan international et non sur l'alignement aux États-Unis. Depuis la présidence Giscard, la France n'a pas cessé de s'éloigner de l'héritage du général de Gaulle. Pour que la France trouve une vraie force contemporaine qui dépasse son rayonnement historique et culturel, il faut qu'elle sorte des illusions d'une alliance franco-allemande qui là la rabaisse directement.
L'Europe c'est le modèle confédéral type suisse qui maintient la quasi souveraineté des nations ou ce sera l'effondrement tranquille de l'ordre de Bruxelles, tranquille mais effondrement quand même.
SVP les anonymes pourraient-t-ils prendre un pseudonyme cela devient par moment incompréhensible .
RépondreSupprimerA l'anonyme 5 Décembre 20h03. Vous n'êtes franchement pas sérieux. Nous sommes dans le cadre d'une construction européenne supranationale car le droit européen prime sur le droit national et vous avez l'air de sous-entendre que nous n'avons pas été assez loin en la matière ?... De plus, vous vous croyez crédible en m'accusant de provoquer la montée du FN alors que ce sont justement vos idées qui apportent du "grain à moudre" à ce parti ? Votre vision notre pays est franchement petite. Pour ma part, je ne souhaite pas que la France devienne la Louisiane du continent européen. Je vous laisse donc à vos chimères européistes.
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