Hier, le
premier tour des élections régionales a marqué une nouvelle progression du FN,
qui va plus loin que lors
des élections européennes et départementales,
et franchit le cap des 40% dans deux nouvelles régions. Que penser de ce
résultat, mais aussi de l’ensemble des scores du premier tour ?
France
coupée en trois et bisbilles dérisoires
Depuis
l’élection présidentielle, la tendance semble se confirmer à chaque étape
électorale. Notre
pays est dominé par trois grands blocs, les autres partis étant malheureusement
réduits à la portion congrue. Il faut bien reconnaître que le
parti de la famille Le Pen réalise un nouveau record qui a de quoi
questionner. Mais il faut néanmoins apporter deux petits bémols. On peut nuancer par le fait que les trois premiers partis réunissent une grande part des votes et que le FN devance de quelques points les dits Républicains. Il y a 18 mois, il
faut rappeler que le FN avait viré en tête, avec 25% des voix, contre 21% pour
la droite et à peine 14% pour le PS ! En clair, en 18 mois, le vote
des Français s’est concentré et les écarts entre les trois premiers partis se
sont nettement resserrés.
Ensuite, même
si les scores de deux régions sont impressionnants, il ne faut pas oublier
que le FN a le plus grand mal à étendre son emprise électorale au second tour, comme
on l’avait vu aux départementales. Mais aux régionales, le mode de scrutin
différent et les triangulaires peuvent lui permettre plusieurs victoires. D’ailleurs,
les débats sur l’attitude du PS et des dits Républicains au second tour ont
dominé les débats hier soir avec quelques échanges assez effarants. Une partie
de la gauche ouvre la porte à la fusion et semble même prête à se retirer dans
le pire des cas, même si la ligne n’est pas encore totalement claire, alors
que Nicolas Sarkozy semble avoir fermé la porte à tout accord. Du coup, ce
sont les Républicains qui semblent devoir prendre la responsabilité de
l’absence d’accord.
Hollande,
réincarnation du machiavélique Mitterrand ?
Même si son
bilan est très mauvais, il
faut malheureusement reconnaître que François Hollande est bien un politicien
habile. La polarisation du débat autour du Front National a plusieurs
intérêts pour lui. Ce faisant, il est en train d’éteindre toute contestation à
sa gauche, bien
qu’il mène une politique parfois plus libérale que celle de son prédécesseur.
Paradoxalement, en virant à droite, il semble avoir réduit l’espace politique à
sa gauche, qui se retrouve aujourd’hui mise en procès pour risquer d’éliminer
la gauche du premier tour et de provoquer des duels entre la droite et
l’extrême-droite. Les
Républicains peinent à se différencier et jouent perdant s’ils fusionnent
(ils ne différencieraient plus) comme s’ils refusent tout accord (étant
responsables alors des succès du FN). Un machiavélisme tout mitterrandien.
Si comme vous le dites le FN n'est pas un parti acceptable, le fait qu'il fasse 30% des voix renvoie à une responsabilité des personnes qui prétendent guider l'opinion publique, y compris vous-même.
RépondreSupprimerEn effet, cela montre que vous n'avez pas été capables de répondre à l'attente des électeurs, et la question est donc de savoir pourquoi, afin de ne pas continuer à l'avenir.
Donc ce qui m'intéresserait assez serait d'avoir votre critique de la droite séguiniste des années 1990 (puisque vous y étiez) : qu'aurait-elle du faire pour "prendre le marché" et par là même faire triompher ses idées ?
Compte-tenu de la situation de l'Europe, c'est la droite séguiniste qui devrait être à 30%, or elle ne l'est pas.
Donc la question importante, à laquelle elle doit répondre, est la suivante : où s'est-elle trompée ? Que peut-elle faire pour redresser la barre ?
Sous peine de tomber dans le pur ronchonnement sans intérêt pratique.
La droite séguiniste a donné François Fillon ... Hihihi !
Supprimer@Anonyme 7 décembre 2015 à 08:12
SupprimerQu'aurait-elle du faire pour "prendre le marché" ? Parler immigration. Le souverainisme n'intéresse personne,c'est un marché de niche (pas plus de 3 ou 4% de la population). Personne de sérieux ne croit que le souverainisme est à même de résoudre ce qui est une crise de la civilisation européenne. Les problèmes sont continentaux, les solutions devront donc être continentales. Il n'y a pas de solution nationale à une crise civilisationnelle. C'est l'homme européen, l'homme blanc qui est attaqué et menacé de disparaître, et avec lui la plus brillante civilisation que la Terre ait jamais portée. Les Européens doivent comprendre qu'ils doivent s'unir, sinon ils sont morts.
Charles
Seguin ?
SupprimerLes plus jeunes sont trop jeunes pour se souvenir du leader du non au traité de Maastricht, les plus vieux trop vieux pour avoir oublié un ministre du travail qui a fait la même chose que tous les autres depuis plus de 40 ans :
-rien pour permettre à la majorité des chômeurs, qui n'avaient droit à rien, de toucher enfin quelque chose,
-tout pour les empêcher de trouver du travail en favorisant l'embauche des seuls chômeurs indemnisés, grâce à des subventions à l'embauche financées exclusivement par des économies sur l'indemnisation du chômage, ce qui n'est possible qu'en assassinant les jeunes qui n'y ont pas droit, et donc qui ne peuvent pas donner droit auxdites subventions.
Je me souviens aussi d'un moment de vérité où Seguin, ministre du travail, a annoncé dans un discours à ses camarades de parti que ceux qui étaient déjà au chômage depuis de nombreuses années y resteraient encore à l'avenir, et que quand on favorisait l'embauche des jeunes on aggravait le chômage des vieux et inversement. Il avait au moins tiré quelques conséquences élémentaires de l'échec de sa politique.
La droite séguiniste, vous pouvez citer des noms à part LH ? (pas Pasqua svp il n'a jamais eu que des alliés de circonstance à part De Gaulle et Ricard)
Ivan
reprise de tweet d'hier :
RépondreSupprimer"dimanche le jour ou les journalistes prennent conscience qu ils ne représentent que deux arrondissements "
"Meme le chomage, l'écologie... ne permettraient pas à un parti de faire 30%... seule l'immigration permet cela"
"L'antifascime politique ça marche face à un borgne ancien para d'Algérie, pas face à deux blondinettes ..."
@LH,
RépondreSupprimer1. Je ne vois pas en quoi ce parti est d'extrême droite. A quelle définition consensuelle de l'extrême-droite faites-vous référence ?
2. Vous préférez voter contre le premier parti souverainiste du pays ? J'avoue ne pas comprendre ce positionnement.
3. Le FN apparaît comme la seule voix possible afin de revenir rapidement vers une démocratie à mon sens renforcée (démocratie référendaire et reprise de souveraineté) et une république plus forte dans ses valeurs (égalité citoyenne et refus du communautarisme) ; il est la voie principale pour rompre dès 2017 avec l'euro-libéralisme.
Il reste bien sûr que chacun a parfaitement le droit de valider cet euro-libéralisme - c'est un positionnement comme il y en a d'autres - en votant ou faisant voter pour les partis qui l'ont mis en place ces trente dernières années, et avec les résultats que l'on sait. Cela étant, voter pour ces bilans politiques-là, est pour moi assez incompréhensible.
Cordialement.
@ Anonyme
Supprimer1. Sans même se référer aux arguments de Laurent, qui existent et qu'il suffit de chercher sur ce blog (et d'ailleurs, la part que consacre Laurent au FN y est très conséquente), le FN est un parti d'extrême droite parce qu'il est perçu comme tel par la majorité des gens. C'est un fait, que vous contesterez peut-être, mais qui est.
2) C'est le choix de Laurent qui lui appartient. Mais il est loin d'être le seul parmi les partisans des thèses souverainistes à le faire : c'est mon cas également.
Je crois que si effectivement le FN est aujourd'hui le premier parti souverainiste en termes de voix, il met cette idée dans une impasse en raison de la détestation justifiée que les Français lui portent.
3) Ce n'est pas si évident. Même si Marine Le Pen sera très probablement au second tour en 2017, elle devrait largement perdre ce dernier.
Vous ne comprenez visiblement pas qu'on rejette le FN, mais il suffit pourtant de regarder son histoire...
Je n'ai pas signé mon message du 7 décembre de 9h48 en réponse à celui d'un autre anonyme du 7 décembre à 8h38 : Tythan.
Supprimer@Tythan
Supprimer" elle devrait largement perdre ce dernier.
Encore quelques attentats 2016-2017 et elle passera au premier tour
Le signe de son caractère d'extrême-droite c'est sa xénophobie à peine cachée par une obsession anti-immigré.
SupprimerCe qu'on appelle xénophobie pour l' extrèèèèème droite est antisémitisme pour l'extrèèèème gauche .
Supprimer@Tythan,
Supprimer"le FN est un parti d'extrême droite parce qu'il est perçu comme tel par la majorité des gens"
Cela pose à mon sens plusieurs problèmes :
1. Une définition serait désormais, si je vous suis bien, tributaire de la perception de la notion qu'elle est censée recouvrir.
Doit-on retenir une telle assertion pour l'ensemble des mots du dictionnaire, ce compris ceux qui recouvrent des notions politiques (socialisme, communisme, république...) ?
2. Si la perception change, de fait le sens de la notion change également. Dès lors, si une perception ne peut jamais être fixée, alors aucune définition ne peut l'être, non ?
3. Comment tracer la ligne autour de ce qu'est "la majorité des gens", par suite comment recueillir cette perception de chaque individu de cette majorité, à un moment donné et en même temps ?
4. Si le contenu d'une notion dépend d'un état de perception, au sujet d'une majorité qu'il est nécessaire de qualifier et qui évolue, avec de surcroît la nécessité de recueillir en même temps ladite perception permettant de définir, ne va t-on pas avoir quelques difficultés pour établir un dictionnaire des notions politiques ?
Qu'en pensez-vous ?
Cordialement.
@ Anonymes
SupprimerJe me suis déjà exprimé plusieurs fois sur ce que je pense qu’il faudrait faire :
http://www.gaullistelibre.com/2012/05/pour-gagner-lalternative-doit-etre.html
http://www.gaullistelibre.com/2014/06/oui-natacha-polony-lavenir-est-au.html
Mon raisonnement est simple : même s’il se dit souverainiste et alternatif, je le pense pire que le PS et l’ex-UMP.
Bien d’accord sur la xénophobie et l’obsession anti-immigré, sur lesquelles je suis souvent revenu
@ Tythan
Merci
@ Anonyme
Supprimer1) S'agissant de l'extrême droite, oui, cette notion est tributaire en partie de ce que perçoivent les gens. Mais pas que : il y a aussi une donnée objective. L'extrême droite se définit par rapport à une situation donnée, l'échelle droite-gauche étant à l'origine la manière dont les députés se rangeaient dans l'hémicycle (et c'est encore vrai aujourd'hui, bien que le FN siège avec les non-inscrits).
"Doit-on retenir une telle assertion pour l'ensemble des mots du dictionnaire, ce compris ceux qui recouvrent des notions politiques (socialisme, communisme, république...) ?"
Arrêter de faire le malin svp.
3) Soyez honnête deux secondes et arrêtez de faire le malin.
Le terme d'extrême droite n'est pour moi en rien péjoratif. Je n'en fais pas partie, mais je respecte ceux qui en sont partisans.
Si vous voulez mon avis, un des grands handicaps de l'extrême droite aujourd'hui (mais c'est valable aussi de la droite) vient de ce qu'ils semblent avoir honte de ce qu'ils sont (ce qui n'implique évidemment pas de cautionner les dérives que ces tendances peuvent engendrer). Pourquoi n'assumez-vous pas crânement ce que vous êtes?
En tout cas cela a eclairci les choses pour la primaire /Sarko :
RépondreSupprimerJuppe est detruit, l'udi, LR mou s'est fait ecrase, le LR qui a durcit le ton a tenu bon.
@Laurent
RépondreSupprimerTiens, personne ne parle plus de plafond de verre ? bizarre...
Les Rep (et affiliés) et le PS (et affiliés) ont été en dessous de tout hier dans leurs différents commentaires.
La seule chose qui est bien avec ce vote FN, c'est que c'est un révélateur hyper-puissant de leur mauvaise foi et de leurs petits calculs (R-PS), de leur cynisme et de leur médiocrité absolue.
Ils sont d'un pathétique qui brise tous les plafonds de verre.
Avec eux, le FN a de beaux jours devant lui, il n'a pas à s'inquiéter. Et comme ils ne changeront jamais...
Malgré le retrait des listes PS, il n'est pas certain que le FN ne remporte pas au moins une région la semaine prochaine.
Et s'il n'en remporte pas, de toute façon ils auront un grand nombre de conseillers régionaux et auront une fois de plus décrédibiliser leurs adversaires. Et quelque part, ça peut leur enlever de belles épines du pied.
Pour moi, l'attitude du PS est tout sauf démocratique malgré leur grands mots et leurs grands airs. Pompiers pyromanes.
Leurs réactions face aux écolos et au FG est également insupportable.
Le piège est de nouveau en marche, le système néo-libéral est verrouillé un peu plus, mais là, c'est de plus en plus gros.
Voter pour les Rep ou le PS ? jamais de la vie. Ils me dégoutent encore plus que le FN !
Tiens en passant, l'assez bon score de DLF est complètement passé inaperçu ?
Laurent, tu n'en parles même pas ?
Bien sûr, ils en ont encore des plafonds de verre à casser...
***Jacko***
@Anonyme:
RépondreSupprimerLe FN est, de par son histoire/son ADN, un parti post-fasciste. Cela ne veut pas dire qu'il soit fasciste mais à l'instar d'un PCF post-stalinien, il y a une conservation de cette histoire à la fois dans le mode de fonctionnement mais également dans la structuration de pensée. On pourrait dés lors faire le jeu de 7 différences entre le FN et ce qu'est l'extrême droite et il semblerait évident que cette parenté serait effective.
La dangerosité du FN vient en parti de ce qui est dit mais également de tout ce n'est pas dit ouvertement car difficile à exprimer (pas très vendeur) ou bien alors car il s'agit d'éléments impensés mais qui existent bel et bien. A y regarder de plus prêt, plusieurs choses devraient interpeller:
- il n'est pas rare de voir un visage pas franchement sexy lors de rassemblement militants (iconographie, groupuscule gravitant autour du FN)
- les "dérapages" de certains candidats pas nécessairement formés à la politique (les appels au coup d'état, les propos racistes, antijuifs, l'iconographie d'extrême droite historique...)
- les discours "adaptés". Entre le discours de la Lepen du Sud et celle du Nord, on voit très clairement qu'il ne s'agit pas du même coeur de cible. Pour l'une on touche à l'électorat "bourgeois" réactionnaire/Conservateur, pour l'autre l'ouvrier/précaire. Les intérêts de ces derniers sont souvent contraires...)
Au final la formule, bien que très certainement faite pour faire un peu de bruit de NDA (FP lui aurait piqué son discours tout en masquant la réalité du FN) me semble assez réaliste. Parmi les choses qui m'inquiètent au sein de ce parti, il y a ces imprécisions autour de "la République". Pour rappel, ni J-M Lepen, ni sa nièce ne sont nécessairement attachée à cette dernière. Ils sont avant tout attachés à la "Nation" et si l'on peut imaginer difficile la République sans nation (qui est une sorte de rêve pour le diptyque droite/gauche eurolibéral), on peut aisément imaginer la nation sans structure démocratique ou bien avec des reculs de cette dernière.
La republique n'est pas la democratie, les pays les plus democrates sont souvent des monarchies.
Supprimeret en tant que vendeen, la republique m'evoque surtout des massacres a faire rougir un SS.
@Thomas
SupprimerBonjour,
1. Vous serait-il possible d'expliciter la notion de post-fasciste et à quoi elle correspond précisément, concrètement, en terme philosophiques et programmatiques ?
Pourriez-vous également indiquer précisément ce qu'est cette structuration de pensée, comment elle fonctionne et se transmet, enfin comment l'on fait pour lire cela au sein de la pensée des individus semblant être concernés par la chose, par suite, de quels individus il est question ? En effet, je ne pense pas, mais je peux faire erreur, qu'une personne morale - un parti - pense.
2. Pourriez-vous indiquer ce qui n'est pas dit et déterminer qui ne l'a pas dit et à quel moment, par suite préciser comment l'on peut savoir ce qui n'a pas été dit, puisque, de fait, ça n'a pas été dit ?
Selon quelle méthode procède-t-on pour déterminer ces éléments ? Ce que sont les processus concrets de détermination de ce qui n'est pas dit ?
3. Peut-on prévoir d'ailleurs à l'avenir ce qui ne va pas être dit, et comment ? Quelle méthode ?
4. Pourriez-vous indiquer enfin une définition de l'extrême-droite ? J'entends par définition (logique/usuel) une "opération mentale qui consiste à déterminer les limites et le contenu d'un concept".
5. Le programme de MLP me paraît clair, je ne vois pas à quel moment il relève de l'extrême-droite.
Cordialement.
En France on confond République et Démocratie, en effet de part le monde il y a beaucoup de Républiques non démocratiques que de monarchies non démocratiques.
SupprimerLes visages pas sexy ; les dérapages et les discours adaptés c'est vrai pour tous les partis sans exception .
Supprimer@Lowcarber,
Supprimerquand on vend son pays à l'étranger, faut pas s'étonner qu'on se fasse réprimer: c'est bien ce qui est arrivé aux "Vendéens" (en fait, au grand Ouest de la France, qui a bizarrement, largement soutenu la gauche européiste! Europe qui a toujours été l'ennemie de la France, particulièrement durant la Révolution...).
Sinon, la monarchie est un archaïsme européen: parmi tous les pays issus de la décolonisation, combien ont choisi ce système? Très peu, c'est donc que la république incarne quelque chose de bien plus moderne...
Sinon, la démocratie n'est pas l'alpha et l'oméga de la justice en matière électorale: allez faire un tour en Belgique, et vous me direz si la proportionnelle intégrale n'est pas le comble du déni de démocratie: notre Vè république a la vertu de mettre les élus devant leurs responsabilités, contrairement aux régimes parlementaires...
CVT
@Thomas Moreau,
Supprimer[Ils sont avant tout attachés à la "Nation" et si l'on peut imaginer difficile la République sans nation (qui est une sorte de rêve pour le diptyque droite/gauche eurolibéral), on peut aisément imaginer la nation sans structure démocratique ou bien avec des reculs de cette dernière.]
je suis pratiquement d'accord avec votre papier, sauf que JAMAIS le FN n'a été attaché à la Nation, ni à la patrie, d'ailleurs: c'est une notion trop révolutionnaire (version 1792) pour un parti traditionnellement contre-révolutionnaire. Par contre, ils sont attachés (du moins Marion Maréchal) à une France charnelle et éternelle digne de Maurras...
Je suis foncièrement jacobin, donc anti-maurrassien, et bien évidemment, anti-FN.
Mais ne nous trompons pas d'ennemi: le pire n'est pas l'arrivée du FN au "sommet" de la politique française: il est arrivé deux fois à Paris cette année, et le FN n'y est pas pour grand-chose; j'estime donc qu'entre l'EI et ses supporters "français", je n'aurais strictement aucune hésitation: mieux vaut le FN que l'islamisme...
CVT
@CVT,
SupprimerJ'avoue ne pas comprendre. Sauf erreur de ma part, le FN développe une conception de la citoyenneté détachée de tout assignation identitaire. "Est français qui veut" a t-on dit dans l'histoire. Son programme est clair à mon sens, et MLP n'a fait que rappeler ce point lors de son intervention après sa victoire de 1er tour.
Dès lors, je ne vois pas à quel moment, idem pour MMLP, on peut évoquer Maurras. On peut de surcroît être attaché à notre pays sans pour autant être maurrassien. De fait encore, MLP récuse, enfin il me semble, et ce notamment pour la raison déjà évoquée, la vision Fichtéenne de la nation au profit de la nation républicaine classique.
Par ailleurs, on ne peut contester que la France ne se résume pas à la période républicaine, sauf à mettre de côté 15 siècles de monarchie catholique. Ni la vision française du monde, ni notre langue, ne naissent en 1789 ou 1792. Ces dates sont des points de synthèse, donnant lieu à d'autres synthèses.
@anonyme
SupprimerAvant tout, un parti post-fasciste est un parti dont l’histoire/l’ADN est lié à la mouvance fasciste. Mais cela ne veut en aucun cas dire que ce parti est fasciste. En ce qui concerne le FN, ce parti fait partie intégrante de l’histoire de l’extrême droite française. Il fait suite au Poujadisme et à la période vichyssoise de l’histoire de France, elle porte également un héritage maurrassien, donc une histoire de l’extrême droite portée par Jean-Marie Lepen qui fut un défenseur de l’Apartheid en Afrique du Sud et du « développement séparé » ainsi qu’un homme avec une rhétorique de la chambre à gaz bien à lui…
Quant à sa fille, bien que plus policée, elle a repris le flambeau d’une dynastie familiale. Elle emporte avec elle tout cet héritage. Bien qu’ayant virée de bord économiquement parlant, elle n’a pas pour autant abandonnée ce qui perpétue cet héritage en continuant à pointer du doigt les « allogènes », en particulier s’ils sont musulmans. L’analogie qu’elle fait entre les prières de rue et l’occupation allemande fait partie de ses sorties qui indiquent clairement ce qu’elle est, une héritière (dans tous les sens du terme) de l’extrême droite. S’il faut expliciter ce terme, l’extrême droite, de nos jours (nous n’avons plus vraiment de partis se réclamant pleinement du fascisme ou d’une idéologie aussi radicale), est caractérisée par une résurgence de l’ethnocentrisme avec une petite pensée pour la religion. Si l’on retrouve très régulièrement la stigmatisation de l’immigration chez le FN, c’est moins parce qu’on ne sait pas la gérer que parce qu’elle apporte des éléments hétérogènes dans notre société. Plusieurs cadres du FN (ou apparentés) ont régulièrement pris des positions sur « l’Europe chrétienne » et sur les problèmes de la religion musulmane. Cette volonté de réduire le peuple à un groupe ethnico-religieux est caractéristique de l’extrême droite. On la retrouve en Israel sous certains aspects et au final il n’y a pas de surprises à avoir lorsque le FN tentent de faire des ponts avec ce pays dans lequel il se reconnait dans cette logique, qui plus est lorsque ce dernier est en lutte contre des musulmans.
SupprimerEnsuite, pour en revenir à votre série de questions qui peuvent être un peu plus déconnectées du FN, je vais essayer de synthétiser tout cela en quelques phrases. Ce que j’appelle une structure de pensée, c’est le prisme par lequel on aborde préférentiellement un sujet. En politique je considère 3 grands axes pensées : l’individualisme, le populisme, le nationalisme. Toutefois, cela n’est qu’une coloration de la pensée et ne constitue pas un mode de pensée en tant que tel. A mon sens on peut distinguer la pensée « progressiste » de la pensée « conservatrice » ou encore de la pensée « utopique ». Les pensées « utopique » et « conservatrice » ont en commun l’abandon du sens démocratique, la première a tendance à s’efforcer d’avancer dans son cadre idéologique en dépit des résultats, on peut par exemple considérer le marxisme léninisme qui à la base vantait de pouvoir créer une démocratie réelle supérieure à la démocratie bourgeoise dans laquelle le travailleur accèderait à une liberté inégalée. Face à l’échec, la stratégie a été celle de l’autruche. Le conservatisme quant à lui part du principe que l’on ne doit rien changer à ce qui marche, par conséquent, si on ne doit rien toucher, on ne fait que de la gestion et le rêve est interdit. Enfin, un mode de pensée progressiste consiste à oser changer sans s’affranchir du réel. A mon sens, le FN est à la fois empreint de fantasme et de conservatisme. Il dépeint des situations de manières caricaturales et refusent de se repositionner lorsque des données viennent contredire ces affirmations. Par ailleurs, le FN est également aux avants gardes de certains changements sociétaux. Ces éléments contribuent à faire de ce parti un parti radical/extrême.
Pour ce qui est de la série de question sur les non-dits etc. Il y a au FN plusieurs choses qui tendent à ne pas faire confiance au discours premier qu’ils donnent :
- Les attentes de la base militante, au discours souvent raciste
- Le caractère protéiforme des alliances internes (des ultracathos, des identitaires, des royalistes…)
- Les éléments de langage et l’iconographie dispensés par les candidats aux différentes élections et leurs « dérapages »
- Son histoire avec des changements à 180° sur certaines questions, notamment l’économie (que croire ?) mais pas que…
Pour le reste de vos questions, je ne crois pas avoir besoin de développer au vu de ce qui précède (comment est-ce que je devine ? Je ne devine pas, je fais confiance ou non), mais si certaines précisions doivent être apportées n’hésitez pas à me solliciter.
@Thomas,
Supprimer"S’il faut expliciter ce terme, l’extrême droite, de nos jours [...] est caractérisée par une résurgence de l’ethnocentrisme avec une petite pensée pour la religion"
1. Il ne s'agit pas, enfin il me semble, d'une définition. Celle-ci reste à donner. Sauf erreur, des éléments qui "caractérisent" ne constituent pas une définition (détermination des limites et du contenu d'un concept).
Nous restons donc, enfin il me semble, sur la même difficulté, une définition de la notion en cause. Et c'est de fait un problème de première importance. En effet, une accumulation d'éléments, une juxtaposition d'éléments qui "caractérisent" ne constitue pas une définition.
2. Je ne vois pas de quel ethnocentrisme il est question, et selon quels éléments concrets attachés à la ligne politique d'MLP. Pas plus que je ne comprends ce que signifie "une petite pensée pour la religion". Pourriez-vous préciser de quoi il s'agit ?
3. Vous parlez de "stigmatisation de l'immigration". Là encore je ne sais pas ce que vous entendez précisément par cette expression. On peut certes stigmatiser les immigrés (personnes ou "groupe"), ce que pour ma part je condamne, mais je ne vois pas ce que recouvre la stigmatisation de l'immigration - qui a priori est un phénomène. MLP produit une critique des politiques migratoires, ça c'est entendu, mais je ne vois pas à quel moment elle stigmatise l'immigration où ce qu'il faut exactement entendre par cette expression. Vous corrigerez si je fais erreur.
4. De quels cadres parlez-vous au sujet de quelles déclarations précises ? Il paraît délicat de juger hors des éléments précis auxquels vous faites référence.
5. J'ai bien relu son programme, je n'y ai à aucun moment trouvé une définition de la citoyenneté relevant d'une forme quelconque d'assignation identitaire. Sa déclaration après sa victoire de dimanche soir semble confirmer ce point. Vous indiquerez si je fais erreur, et en vertu de quels éléments.
6. Je ne sais quelle a été l'issue de la procédure relative aux fameux propos sur l'occupation, ce qui a été requis en la cause, où même comment déterminer si elle mettait une majuscule ou non à ce mot. Vous m'indiquerez.
Cordialement.
@Thomas,
Supprimer1. Qu'entendez vous par progressisme ? A quelle définition consensuelle faites-vous référence ?
2. Vous dites :
"En politique je considère 3 grands axes pensées : l’individualisme, le populisme, le nationalisme"
Je ne vois pas quel est le lien immédiat et indéfectible entre ces trois notions et surtout à quel moment elles constituent un schéma complet de lecture du fait politique par leur seules articulations dans le champ considéré.
L'individualisme est un courant qui passe de loin la seule sphère politique. Il y a une philosophie individualiste. Le nationalisme n'est pas même une philosophie - enfin il me semble -, mais une certaine conception de "l'espace vital" (notion qui ne me plaît pas beaucoup...) pourrait-on dire et tout au plus, enfin pour moi, une idéologie (nationalisme intégral par exemple... pour lequel je n'ai aucune sympathie). Le populisme est un certain rapport, à mon sens, à la médiation politique, et qui de surcroît attend encore sa définition consensuelle.
Je ne vois pas le rapport entre ces éléments qui ne semblent pas exactement se trouver dans un même cadre d'articulation intellectuel, mais je fais peut-être erreur.
3. Pourriez-vous illustrer par des exemples les éléments de la deuxième partie de votre post.
Cordialement
1.Si ce qui caractérise quelque chose ne le définit pas dans le sens où il ne s'arrête pas à cela, je crois malgré tout que ce qui est constitutif d'un objet tend à le définir ne serait-ce qu'en parti. Dire qu'un parti d'extrême droite est un parti ethnocentriste cela aide malgré tout à définir un peu son contour. Dans la mesure où l'extrême droite est plurielle, je suis bien obligé de me rattacher à ce qui fait lien entre elle. L'ethnocentrisme est un de ces liants, la religion peut venir en appoint de même que la "culture". Je suis donc bien désolé de ne pas disserter sur ce qui unifie et divise l'extrême droite. Non pas que le sujet ne présenterait pas d'intérêt mais je crois que le support de ce forum ne s'y prête pas (j'ai même dû découper mon message). Si toutefois, vous ne seriez pas d'accord avec cet élément commun aux extrêmes droites, je vous prierai de m'expliquer cela.
Supprimer2. Tout d'abord MLP n'est pas son parti et plusieurs membres éminents de ce dernier ou bien soutenu par celui-ci tiennent ouvertement des propos comme ceux que je décris. Robert Meynard, Marion Maréchal-Lepen, Gilbert Collard, Bruno Gollnish etc. Des sorties sur le christianisme comparé à l'Islam, sur l'identité ethnique etc sont régulièrement tenus de même que les caricatures de singes pour désigner Taubira sont le fait de membres de ce parti. Dois-je réellement vous présenter toutes les interviews et images diffusées qui attestent des grands écarts existants au sein de cette formation sur des sujets comme ceux-ci?
3. Que MLP fasse une critique des flux migratoires dans son ensemble n'est pas le soucis, toutefois les propos qu'elle peut tenir comme ceux qu'elle a tenu sur les prières de rue (qui ne sont pas acceptables) revient à une stigmatisation de la population immigrée, en particulier celle d'origine arabe. Son discours sur l'islamisation de la France n'est-il pas à mettre en parallèle avec les discours sur le grand remplacement? Peut-on réellement dire que la France s'islamise alors que l'on parle d'une minorité? Certes il y a des comportements qui sont gênants et difficiles à gérer (notamment parce que nous fermons les yeux sur certaines relations avec les pays du Golfe) mais pointer du doigt une minorité comme un danger me rappelle très clairement le parallèle qui pouvait être fait avec la stigmatisation du juif. Je suis en cela assez d'accord avec ce qu'E. Todd disait à ce sujet: on cible de manière générale une population "populaire".
4. Je suis navré de ne pas vous faire une bibliographie de l'ensemble des choses que j'ai pu lire ou entendre mais je vous invite à rechercher Gollnish, Menard, Maréchal-Lepen mais également à vous renseigner sur les composantes du FN. C'est le plus simple. Pour le reste, les messages twitter de candidats pas vraiment "cleans" sont très certainement effacés après s'être fait taper sur les doigts. Le dernier en date concerne un candidat aux régionales qui préconisait un coup d'état pour régler le problème islamique je crois...
5. Je ne me rends pas tous les 4 matins sur le site du FN mais j'ai déjà pu constater des incohérences entre les professions de foi et la ligne du parti sur des élections précédentes. J'entends par là des choses contradictoires. Cela n'est pas très engageant... Qui croire?
SupprimerEnsuite, MLP, comme beaucoup de politiques, est également spécialiste en contre-vérité et déformation de propos, elle s'est fait attrapée récemment pas P. Cohen au jeu du fact checking. L'ironie de la chose est que ce monsieur est expert dans le domaine de la mauvaise foi et qu'il n'aurait sans doute pas fait la même chose à un socialo... Quoiqu'il en soit, MLP fait parti d'un parti ou des gens qui vont être élus préconisent exactement le contraire de ce qu'elle peut avancer. Qui dois-je croire? La tante ou la nièce? Curieusement l'une et l'autre s'adresse à deux électorats distincts. Pourquoi ne serai-je pas suspicieux?
6. Condamnée ou non, cela revient à une reductio ad Hitlerum selon moi. Il est aisé de faire la comparaison avec les SS. J'appelle cela de la stigmatisation et de la malhonnêteté. Les musulmans ont-ils un pouvoir équivalent aux Nazis en 1942 sur la France? Non, il me semble.
cordialement (et sans doute bonne nuit)
@Thomas
Supprimer"je crois malgré tout que ce qui est constitutif d'un objet tend à le définir ne serait-ce qu'en parti"
Donc, pas de définition ?
Non ?
Cordialement.
1. Je ne prétends pas nécessairement prendre de définition consensuelle, comme expliqué, je présente une vision personnel du moteur de l’action (ou non). La définition que j’en donnerai serait celle de faire évoluer un « objet » avec une prise de recul. Je l’opposerai à la fois à l’idéologie pure et au conservatisme. Une volonté de mouvement guidée par une idée ou une idéologie sans occulter le réel à opposer au conservatisme qui interdit le mouvement ou à l’idéologie pure qui elle préconise un mouvement en marche forcée envers et contre tout.
Supprimer2. Cette vision est simpliste comme la plupart des visions. C’est un condensé de ce que je pense percevoir comme axes programmatiques, je ne suis pas certain que cela puisse être ressenti par tous comme cela. En ce qui me concerne, la notion d’individualisme est celle liée à l’individualisme méthodologique en sociologie ou bien à l’homo oeconomicus. C’est-à-dire l’idée que l’intérêt général n’existe pas et qu’il n’y a qu’une somme d’intérêts particuliers. C’est ce qui est vendu par ce qu’on appelle le « centre » qu’il soit de droite ou de gauche, l’individu égocentré.
Cela s’oppose assez fortement avec ce que je nomme mal le populisme qui serait une doctrine strictement inversée où l’individu disparait sous la masse collective d’un peuple. On pourrait le caricature en disant que l’on ne s’intéresse qu’à la psychologie de la foule.
Pour ce qui est de la nation pure, il s’agit d’une notion où l’on déshumaniserait l’homme et où seule la structure dans laquelle il vivrait aurait de l’importance. La caricature en serait le Nazisme où les hommes ne sont plus des hommes mais des caractères raciaux formant une nation.
La représentation que je me fais des partis est certes plus nuancée que les caricatures que je vous présente mais à moins que vous ne souhaitiez faire une étude sur ma pensée (à mon avis bien médiocre par rapport à ce qui pourrait se présenter) il m’est difficile de présenter plus précisément sans m’étendre de manière abusive.
3. Comme dit dans un précédent post, vous me demandez de faire une sorte de listing complet de tout ce que le FN peut évoquer ou dire. Vous comprendrez que c’est très compliqué, il aurait fallu que je répertorie tous les articles, les tweets etc que j’ai pu lire depuis X années… Je me permets de vous mettre des liens : http://www.liberation.fr/france/2015/02/27/islamophobie-homophobie-la-compilation-des-derapages-fn_1210335
Marion Maréchal-Lepen : "Et dans ces conditions, si des Français peuvent être musulmans et exercer leur foi, il faut qu'ils acceptent de le faire sur une terre qui est culturellement chrétienne. Ça implique aujourd'hui qu'ils ne peuvent pas avoir exactement le même rang que la religion catholique"
Vous insistez pour avoir une définition façon rédaction de lycée mais je crois vous avoir répondu en précisant qu'un parti d'extrême droite était un parti qui prônait l'ethnocentrisme. Pour le reste il faudrait définir par pays ce que cela implique. En gros vous me demandez de faire un définition totale là où l'on ne peut aller que sur ce qui définit en particulier un parti d'extrême droite localement. Mais si vous souhaitez proposer une définition j'attends avec impatience.
Supprimer@Thomas,
SupprimerJe ne sais pas ce que c'est qu'une définition "façon rédaction de lycée". Il me semble que soit il y a définition, soit il n'y a pas. Je souhaite juste une définition. D'abord parce que je n'en ai pas moi-même.
Je ne sais pas non plus ce qu'est une définition totale, notamment parce que je crois qu'une définition partielle n'est pas une définition. Une définition m'apparaît comme étant ce qui trace une limite de sorte que la notion en cause soit autonome, dès lors définie.
Enfin, je n'ai pas qualifié ce mouvement politique de parti d'extrême-droite. Par suite, n'ayant pas fait cette proposition, je ne comprends pourquoi il me faudrait justifier une proposition que je n'ai pas faite.
Cordialement.
En fait, si je saisi le but de votre interrogation (préciser que le en n'est pas d'extrême droite) je ne saisi pas ce que vous attendez. Si je vous dis qu'un parti d'extrême droite est un parti qui prône et défend l'ethnicentrisme vous me répondre que cela n'est pas une définition. Or je ne vois pas comment définir une notion humaine qui soit plus complète que celle là sans créer d'exceptions. Les idées évoluent avec le temps et l'extrême droite du 20 ème n'est pas la même que celle du 19 ème qui plus est si on prend en compte les particularités nationales. Toute tentative atemporelle et globale serait à mon avis risquée. De ce fait on ne peut qu'analyser que ce qui serait constant. Or l'ethnocentrisme me semble être la constante. Pour autant j'imagine qu'il serait aisé de trouver des partis que l'on qualifierait d'extrême gauche et d'extrême droite tout à la fois. Enfin, je vous renvoie à ce que j'écrivais que l'histoire de l'extrême droite française qui me semble être un élément de définition concernant la généalogie du fn.
SupprimerAu final, si je trouve assez fin le jeu du fn de se dissocier leur parti de la nomenclature classique (droite gauche), je trouve cela également malhonnête même si pas totalement insincere. Car oui le fn n'est pas fasciste mais son ethnocentrisme et son histoire le classe à l.extrême droite.
Bonne nuit.
@Thomas
Supprimer"un parti d'extrême droite est un parti qui prône et défend l'ethnicentrisme"
La citoyenneté telle que définie par MLP dans son programme, ou encore selon sa dernière intervention après les résultats du 1er tour des régionales à titre d'énième confirmation, est sans lien à ce que vous appelez l'ethnocentrisme. Pas d'assignation identitaire dans sa définition de la citoyenneté.
Par ailleurs, vous renvoyez au titre d'une définition à une autre notion que vous n'avez pas mieux défini et qui est l'ethnocentrisme.
Je ne vois donc pas de tracé autonome, précis, du contour de cette notion d'extrême-droite. Je ne vois pas de définition en la cause de cette notion mise au débat.
Au surplus, selon le critère de renvoi évoqué, je ne vois toujours pas selon quels éléments le FN de MLP est d'extrême-droite.
Cordialement.
Je pense que le terme d'ethnocentrisme n'a rien d'une invention de la part et que n'importe quel dictionnaire devrait faire l'affaire sans que j'ai à définir tous les termes que j'utilise si réellement ceux-ci vous seraient étrangers.
SupprimerPour ce qui est du programme de Mme lepen, détacher un programme écrit des propos qu'elle tient me semble douteux et si des propos sur l'islam ne vous semblent pas être une stigmatisation d'une minorité cela n'est pas mon avis et c'est pourtant cela qui fait du fn un parti ethnocentriste. De même déconnecter le programme papier de sa réalité humaine me semble également relever de l'aveuglement. C'est d'ailleurs en cela que je trouvais de la pertinence aux propos de NDA qui s'indignait du pillage effectué par le vice président du fn qui avance avec le masque d'un souverainiste alors qu'il n'y a qu'à s'intéresser aux propos des cadres pour comprendre ce décallage.
Bonne journee
@Thomas,
Supprimer1. Vous définissez une notion en renvoyant à une autre notion qui est l'élément centrale de votre définition. J'en déduis que pour vous l'extrême-droite se définit par le fait d'assumer une "idéologie ethnocentré" - je veux bien savoir de quoi il s'agit précisément. Mis à part le fait que je ne sais rien de ce qu'il en est de cet "ethnocentrisme" tel que vous l'indiquez, ce point de vue ne saurait à mon sens définir l'extrême-droite étant entendu que cet "ethnocentrisme" existe bien avant ce que la politique moderne appel l'extrême-droite - et dont je n'ai toujours pas la définition.
L'ethnocentrisme pas plus que l'attitude "stigmatisante" n'ont pour stricte contour les englobants un positionnement politique à droite ou à gauche de l'échiquier politique.
Je reste même persuadé qu'il doit exister des ethnocentrés comme vous dites ainsi que des individus à l'attitude "stigmatisante" (manque de définition également à mon sens) qui ne se rattachent ni à la gauche, ni à la droite, et peuvent parfaitement être apolitiques ou de n'importe quelle tendance.
Il convient de surcroît de ne pas confondre des idéologies et des comportements individuels, pas plus que ces derniers ne peuvent nécessairement se confondre avec des partis et leur ligne. Ce n'est pas un militant ou un sympathisant qui définit la ligne d'un parti.
2. Je ne sais pas lire dans les âmes. Il y a un programme, il est clair. Ses déclarations sur ce point le sont également. Si je fais erreur vous corrigerez.
3. Quels propos sur l'islam ? S'il s'agit de l'affaire dite de "l'occupation" ? Sauf erreur de ma part, le Procureur a requis la relaxe dans cette affaire. Le jugement doit intervenir.
Je crois enfin que toutes les religions, toutes les idéologies, toutes les philosophies, peuvent être critiquées.
4. Aujourd'hui le premier parti de France est également le premier parti souverainiste du pays. La seule chose qui nous permettra de remettre en cause cet euro-libéralisme qui nous a mené là où nous en sommes, c'est de constituer un large "front de libération national" avec toutes les forces souverainistes et patriotes. Imaginer faire cela sans le premier parti de France, alors que celui-ci commence à prendre ses marques politiques et à s'enraciner politiquement (1er chez les jeunes il me semble) est pour moi difficilement compréhensible.
Cordialement.
1. On tourne en rond, vous souhaitez une définition de quelque chose qui reviendrait à définir ce que signifie 12°C. Je peux aisément vous définir ce qu’est une température et une échelle, mais définir 12°C en dehors de dire qu’il s’agit d’un point sur une échelle de température compris entre 11 et 13°C est la seule chose dont je serai capable au final.
SupprimerL’extrême droite est également un positionnement sur une échelle relative, un parti d’extrême droite serait donc un parti à la droite de la droite de même que 12 est supérieur à 11… Par contre je peux malgré tout donner un avis ou définir par des notions voisines ce que représentent l’extrême droite ou bien 12°C (saison, heure de la journée, pays, végétation, état de l’eau, etc). En disant que l’extrême droite est associé de manière systématique à l’ethnocentrisme revient à cela. Un parti d’extrême droite est un parti qui revendique cette doctrine.
Quant à l’ethnocentrisme, je vous renvoie encore à n’importe quelle définition et je ne compte pas revenir en boucle sur le pourquoi j’associe le FN à cette notion. Par ailleurs, vous précisez que vous ne voyez pas en quoi cette notion ne serait pas quelque chose définissant un positionnement politique sur l’échelle droite/gauche. Je ne suis pas d’accord, selon moi cela fait au contraire parti des choses qui définissent ce positionnement, de même que le néolibéralisme n’est pas d’extrême gauche. Vous pourrez me rétorquer sans doute que l’on entre dans un particularisme mais comme je l’ai également évoqué, l’échelle politique est quelque chose qui est propre à un temps et à un lieu. Le FN est aujourd’hui un représentant de l’extrême droite française.
Vous m’affirmez ensuite que l’on peut être ethnocentriste et apolitique. Encore une fois je ne suis pas d’accord avec vous. Il s’agit d’une échelle et apolitique cela n’existe pas je pense. L’éthique que chacun se forge nous entraine nécessairement à nous placer (de gré ou de force) sur une échelle qui n’a rien d’absolue mais qui est une notion humaine, de même que l’on peut juger de l’intensité d’une douleur sur une échelle ou bien de la réussite d’un plat avec une note ou une appréciation qualitative. Au final c’est le fait d’être en société qui permet de positionner les individus sur des échelles aussi loufoques ou absurdes soient-elles. Par contre, comme je l’ai évoqué je crois, je pense que l’on peut trouver des racistes chez les communistes mais cela ne fera pas de ce parti un parti raciste si ni dans l’esprit de ce dernier ni dans le programme et ni dans la masse militante ce trait de caractère ne se retrouve. Concernant le FN, je crois au contraire que l’ethnocentrisme, même si effacé sur le papier, fait partie de l’ADN de ce parti. Vous pensez que seul compte ce qui est écrit, pas moi, je crois également aux impensées pesantes. A titre d’exemple, le NPA avait accueilli il y a quelques années un ex-terroriste condamné pour meurtre il me semble. L’argumentaire de l’époque était qu’il avait payé sa dette et que ce parti était ouvert à tout à chacun. De mon point de vu, il s’agit d’un élément révélateur sur ce qu’est réellement le NPA, un parti à l’ADN marxiste-léniniste bien qu’il puisse s’en défendre. Quelle crédibilité peut-on avoir lorsque l’on accueille dans ses rangs dans gens qui ont choisi la lutte armée dans un contexte démocratique et qui changent de vie dans un contexte similaire ? Certes, les gens peuvent changer et commettre des erreurs mais je crois que si le message est de dire « nous sommes un parti qui tend à respecter la démocratie et ses règles » c’est raté. Pour le FN, il y a une histoire, des postures et des gens qui transpirent l’ethnocentrisme, M. Herblay a par ailleurs donné un exemple de ce type de posture via la discrimination des personnes de double nationalité lorsque la seconde nationalité est européenne ou extra-européenne. Il s’agit très clairement d’une posture qui place les citoyens dans des cases différentes et il me semble que c’est bien un procédé ethnocentrique.
2. Le programme écrit ne peut être déconnecté de la « vie » du parti qui entre souvent en contradiction avec le programme officiel. Marion Maréchal Lepen, tête de liste, est-elle une militante lambda ? Est-elle isolée et complètement atypique dans son parti ? Je ne crois pas. Mais si vous pensez réellement que le programme écrit sera celui appliqué, je dirai que vous êtes naïf mais peut-être que les années nous diront qui de vous ou moi avait raison.
Supprimer3. Je fais allusion à cela mais à d’autres propos récurrents dont je ne saurai vous faire la liste complète car cela nécessiterait un travail de fourmi. Quoiqu’il en soit, jugée coupable ou pas, de mon côté je m’en tiens aussi à ce qu’elle dit et que cela soit condamnable devant la justice ou pas cela ne changera pas mon opinion concernant cela. Le droit n’est pas toujours juste ou pertinent. Est-il juste de condamner les négationnistes si ces derniers sont des convaincus ? Je trouve cela idiot.
Par contre je crois également que tout peut et doit être sujet à critique, l’islam et les autres religions peuvent être critiqués. Est-il acceptable qu’il y ait des prières de rue qui entravent la circulation ? Evidemment non. Par contre comparer cela à l’occupation est aussi idiot que de traiter MLP de Nazi. Nazi cela veut dire quelque chose, de même que « occupation allemande ».
4. Je ne considère pas le FN comme un parti souverainiste mais comme un parti nationaliste (je vous renvoie à Wikipédia) et ethnocentriste. Pour moi le souverainisme est quelque chose qui va au-delà de la génétique ou des croyances personnelles. C’est quelque chose d’inclusif. Mais on ne sera pas d’accord.
Par contre je suis d’accord avec les propos de Sapir qui dit qu’un front commun, passant nécessairement pas des discussions sans passer par une alliance est la seule chose qui puisse nous sortir de l’impasse euro-libérale. Ce qui m’inquiète c’est que la frange la plus puissante actuellement m’inspire tout sauf confiance. On finit généralement par se faire manger par le plus gros lorsqu’il y a disproportion entre les composantes de ce type de front qui plus est lorsque ce dernier porte une culture radicale. Je citerai bien la révolution iranienne en exemple même si je suis plutôt convaincu que le FN, s’il arrivait au pouvoir, jouerait globalement le jeu démocratique.
Bonne journée
@Thomas
Supprimer1. Je veux simplement une définition de la notion. Manifestement c'est impossible. De même que cette définition de ce que vous appelez ethnocentrisme.
Vous articulez des éléments qui n'intéressent pas le même plan. Le néolibéralisme n'est certes pas d'extrême gauche, puisqu'il est déjà lui-même un positionnement politique. L'ethocentrisme dont vous parlez, qui n'est pas défini ici, passe largement les concepts politiques.
On ne peut arguer de la définition d'une notion en renvoyant d'une part et de manière centrale à une autre notion, et ce d'autant moins quand cette dernière n'est pas non plus définie.
2. Sa définition de la citoyenneté est claire, fixée notamment dans son programme. Je ne lis pas dans les âmes.
3. Elle n'est pas nationaliste mais "nationiste" me semble t-il (notion forgée par Taguieff pour définir la nation républicaine selon une conception de la citoyenneté déliée de toute assignation identitaire).
4. Le souverainisme a une définition propre, qui ne dépend pas d'autres notions - là encore. De plus, je ne vois toujours pas à quel moment le FN de MLP est nationaliste, je renvoie encore à sa définition de la citoyenneté, élément objectif, concret, existant.
5. Je réfute toute stigmatisation d'un individu au motif qu'il a été condamné. A défaut, cela s'appelle la marque au fer rouge, soit une pratique d'un autre temps. La réhabilitation et le droit à l'oubli cela existe. Une fois qu'on a payé et effectué sa peine, elle est effectuée.
6. Pour ma part, je ne me réfère pas aux définitions de Wikipédia, qui n'est pas l'Université.
Cordialement.
1. Je crois même que nous n’arrivons pas à définir ce qu’est une définition. Je ne comprends pas ce que vous demandez pour être franc. De mon point de vu je défini un objet selon sa fonction ou son utilité. Une fourchette est avant tout un outil pour faciliter l’alimentation d’un être humain. Si l’alimentation n’existe pas, la fourchette n’existe plus du fait de son inutilité, il s’agit d’un objet lambda. Lorsque je dis que l’extrême-droite n’est rien d’autre qu’une mouvance de parti ayant pour objectif l’ethnocentrisme je fais de même. Si l’ethnocentrisme n’existe pas, l’extrême droite non plus… Pour ce qui est de l’ethnocentrisme, je ne saisis pas non plus votre question, je ne prétends pas avoir une définition propre qui soit plus juste que n’importe quelle définition que vous pourriez trouver mais si vous voulez quelque chose d’imparfait et imprécis je dirai que c’est une doctrine qui préconise une élimination de l’hétérogénéité dans les populations humaines sur une base ethnique ou ethnico-religieuse. Mais très sincèrement vous m’avez l’air assez fin pour saisir ce que cela voulait dire.
Supprimer« Vous articulez des éléments qui n'intéressent pas le même plan. Le néolibéralisme n'est certes pas d'extrême gauche, puisqu'il est déjà lui-même un positionnement politique. L'ethocentrisme dont vous parlez, qui n'est pas défini ici, passe largement les concepts politiques. »
Je ne suis pas d’accord avec cela, l’ethnocentrisme est un élément éminemment politique de même que le néolibéralisme. Il caractérise des tendances mais comme toute construction humaine, certaines constructions peuvent s’entrecroiser. Le néolibéralisme est une doctrine économique, sociale et philosophique. Si elle est incompatible avec certaines idéologies, elle ne l’est pas avec d’autres et place nécessairement les partis qui s’en revendiquent sur un espace limité du champ politique de même que l’ethnocentrisme qui n’est pas compatible avec l’universalisme socialiste sauf à créer des chimères assez instables.
2. Moi non plus, mais j’ai des oreilles et des yeux.
3. Je n’y crois pas un seul instant, quand bien même elle pourrait être elle-même convaincue de cela.
4. Je vous renvoie à ce qui se dit ou fait au FN et pas que par MLP.
Supprimer5. La justice n’est pas nécessairement juste et il s’agit avant tout d’un outil fonctionnel de la société. Vous pouvez ne pas stigmatisez un individu au motif qu’il a été condamné, de mon côté je crois qu’aussi formelle que soit la justice, elle n’est pas une réponse absolue aux conflits humains. Quand bien même vous pourriez condamner un assassin que cela ne fera pas disparaitre l’animosité que certaines personnes lui porteront quelle que soit sa condamnation. Par ailleurs, ce que vous appelez marquer au fer rouge existe également dans la justice. Cela s’appelle le casier judiciaire. Sans être expert en droit, quelqu’un de condamné pour pédophilie aura toutes les peines du monde à exercer un métier lié à l’enfance. Et sans atteindre ses extrêmes, je suis d’avis qu’il puisse être pris des décisions qui soient injustes individuellement mais juste collectivement. Et pour en revenir au cas que j’évoquais dans mon précédent post, il ne s’agit pas de stigmatiser à vie un individu à tous les étages pour leur permettre de se reconstruire. Le problème du cas évoqué tient dans le fait qu’il s’agissait d’un crime à caractère politique, donc lié à l’activité qu’il souhaitait avoir au sein du NPA. Intégrer quelqu’un qui prônait la violence et le meurtre comme moyen à des fins politiques me pose problème puisque c’est avant tout ce qui est véhiculé. Que le Japon ait décidé de porter au poste de premier ministre un ancien criminel de guerre est pour moi du même ressort. Dans un contexte de vie publique et de médiatisation, on n’efface pas son image, au contraire on est l’image que l’on porte. Il n’y a pas réellement d’être humain derrière un notable, juste une représentation à la façon d’un puzzle (l’image que nous avons de F. Hollande n’est pas F. Hollande, pourtant il n’apparait que comme son image). Ce n’est pas pour rien si nos politiques travaillent leur image, pour autant il ne cesse pas d’être ce qu’ils sont en tant qu’Homme.
6. Je n’ai pas d’à priori à piocher ici et là dans wikipédia ou dans d’autres sources lorsque j’évoque des notions simples. Nous ne sommes pas en train de rédiger un article pour une revue à comité de lecture, je suis à des années lumières de me porter à ce niveau dans tout ce que j’ai pu écrire ou penser. Si d’aventure j’avais besoin d’être plus précis et pointus, sans doute aurais-je recours à une littérature plus en adéquation mais ni le format ni le but de nos commentaires (et je trouve que l’on est déjà d’une prolixité qui frise l’impolitesse pour notre hôte) ne permettent cela.
Bon après-midi
1. Sur la définition du mot définition :
Supprimer"B. LOG., usuel. Opération mentale qui consiste à déterminer les limites et le contenu d'un concept;"
2. Vous indiquez :
"un parti d'extrême droite est un parti ethnocentriste"
Si j'enlève le mot "ethnocentrisme", il reste de votre définition :
"un parti d'extrême droite est un parti", ce qui me paraît être un peu vague au titre d'une définition.
Il en résulte que pour vous ce qui définit l'extrême-droite, sauf erreur, c'est l'ethnocentrisme. Par suite vous assimilez intégralement l'un à l'autre par la phrase : "Si l’ethnocentrisme n’existe pas, l’extrême droite non plus…"
3. J'indique que son programme, ses prises de position - encore dimanche dernier -, proposent une définition de la citoyenneté détachée de toute assignation identitaire.
Dès lors, et si j'ai bien compris votre définition, je ne vois pas comment MLP, la formation qu'elle préside proposant un programme et une ligne politique précise, peuvent être classées à l'extrême-droite.
Vous indiquerez si je fais erreur.
Cordialement.
1. Merci
Supprimer2. Parfait, vous avez tout compris. Ou pas et peu m’importe votre degré de mauvaise foi.
3. J’ai arrêté de croire au père Noël.
Bonne journée, j’arrête le théâtre sophiste pour aujourd’hui.
@Thomas,
SupprimerLa notion de sophisme induit que je ne serais pas à la recherche de la vérité et que ce que j'expose est le faux ou dénué de tout souci de la vérité - enfin il me semble.
Je peux entendre cela, chacun de nous peut faire erreur, et puis nous débattons de manière cordiale - ce qui est agréable et je vous en remercie. Mais si je peux l'entendre, j'attends que l'on m'en expose la démonstration - si vous le souhaitez.
Je n'ai pas la prétention de détenir la vérité, je m'essaie en revanche à sa recherche de manière sincère. Ainsi, de mon point de vue, et au regard des éléments exposés, je ne vois pas à quel moment MLP ou son parti sont d'extrême-droite ; mais je peux faire erreur. Vous pouvez parfaitement m'indiquer cela.
Cordialement.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerDe mon point de vu on se confronte justement à quelque chose de sophistique qui plus est que la tonalité de votre dernier post n’était pas si cordial que cela dans mon ressenti (sachant que jusque-là je n’avais rien à y redire sauf que de mon côté je n’avais pas non plus de réponse permettant de saisir plus précisément votre besoin). Je n’ai pas la prétention de vous fournir autre chose que les éléments qui pour moi caractérisent l’extrême droite française. On a abordé le fait qu’il s’agissait d’une échelle qualitative (et en cela pas absolue), qu’il y avait un historique qui participait à qualifier tels ou tels partis ou idées comme appartenant à l’extrême droite, que l’ethnocentrisme était une composante suffisante et nécessaire à ce qu’un parti puisse entrer dans cette case de même qu’être communiste fait intégrer les rangs de l’extrême gauche avec toutes les nuances qui peut comporter ce mot. Et si d’aventure vous me poseriez la question d’une intersection possible entre les deux notions évoqués (communistes et ethnocentristes), j’ai précisé qu’il s’agirait sans doute d’une chimère, un objet névrotique à souhait.
SupprimerJe ne saisis pas ce que vous reprochez à ce descriptif que vous vous accordiez à l’associer ou pas au FN d’ailleurs.
Quant au FN, si je peux concevoir que vous vous arrêtiez à ce qui se dit à un instant t par MLP, j’ai du mal à saisir que vous ne puissiez pas comprendre que MLP de manière individuelle n’est pas son parti et qu’un parti n’est au final qu’une sorte de structure de compromis de ces personnes et je ne saisis pas non plus en quoi vous ne saisissez pas que je puisse être dubitatif lorsque deux personnes de premier plan de ce parti disent des choses fondamentalement différentes et qu’il puisse y avoir des propos qui soient ouvertement contradictoires avec le programme, surtout venant de ceux qui aspire à se faire élire sous les couleurs de ce parti (je vous ai même collé quelques exemples précédemment).
Donc au final, cette impression de tourner en rond avec la sensation de mon côté de ne pas avoir de précisions intelligibles pour moi sur ces précisions que vous attendez (au final je ne saisis en quoi ce que je dis vous parait lacunaire quand bien même je comprends que vous ne soyez pas d’accord avec).
@Thomas,
SupprimerJe vous confirme que mon post dit "précédent" était vraiment exposé dans un esprit de cordialité, comme jusqu'alors. Il n'y a pas de problème là-dessus, je poursuivais juste nos développements. Si votre ressenti s'est avéré différent je peux l'entendre, mais à aucun moment il ne s'agissait de sortir de ce champ de cordialité. Si ce post a pu laisser croire le contraire, j'en suis désolé. Au final, nous avons un désaccord, ce qui par ailleurs permet la discussion et enrichit le débat.
Bien cordialement.
Je me permets donc de poser les questions: quels défauts trouvée vous aux définitions que j'ai donné dans le cadre de la discussion? Je vous bien que vous l'associer pas le d' à l'extrême droite mais dans la mesure où votre critique de ce que je définis ne me permet pas de rebondir, je ne vois pas comment sortir de cette boucle. Par ailleurs, je ne vois pas dans la mesure où vous dites vous même ne pas définir l'extrême droite, comment on pourrait affirmer que le fn n'en fait pas parti?
SupprimerEnfin, qu'est-ce qui vous permet d'être sûr que c'est bien le discours de MLP qui est véridique et représente la vraie ligne du fn plutôt que celles défendues par d'autres cadres? N'avez vous pas l'impression d'un opportunisme électoraliste adapté aux contextes régionaux?
Pour ma part, si je me refuse à préciser certains points sur ce que peut être l'extrême droite comme sur l'économie c'est bien justement parce qu'il s'agit d'éléments qui ne sont pas caracteristiques. On peut y avoir du capitalisme d'État ou un libéralisme débridé au sein de ces formations avec comme dans le cas du fn une cohabitation possible de ces éléments.
C'est bourré de fautes plus qu'à l'accoutumé ainsi que d'incohérences du fait du correcteur d'orthographe et la négligence. J'en suis désolé.
SupprimerC'est bourré de fautes plus qu'à l'accoutumé ainsi que d'incohérences du fait du correcteur d'orthographe et la négligence. J'en suis désolé.
Supprimer@Thomas
SupprimerVotre définition n'a pas de défaut, ce peut être une définition. La difficulté vient à mon sens de ce qu'il n'y a pas de définition consensuelle de l'extrême-droite. Toute la difficulté est là à mon avis.
Non ?
ps : Sur les fautes, je n'ose me relire, mais il doit y en avoir un paquet en ce qui me concerne - et ce n'est pas ça qui compte. De même pour la cohérence en ce qui me concerne encore.
Il reste le plaisir du débat, voilà tout !
@ Thomas
SupprimerMerci
Je propose que l'on n'en parle plus ici car à nous deux nous avons inondé en nombre de posts mais egalement de caractères l'espace dédié aux commentaires. Je prie L. Herblay de m'excuser pour cette privatisation de l'espace en espérant qu'il ne s'est pas senti obligé de tout lire. Voici mon email si vous souhaitez poursuivre: Thomas_moreau@club-internet.fr
SupprimerCordialement
Le grand problème pour le LR et le PS c'est que leur programme est obligatoirement prémâché par Bruxelles avant d'être présenté aux français! Ou bien, ils sont obligé de mentir!
RépondreSupprimerAnonyme7 décembre 2015 à 08:38
RépondreSupprimerVous ne voyez en quoi le FN est d'extrême droite, alors mettez des lunettes :
"Autrement dit, non seulement l’arrivée de Marine Le Pen aux commandes du parti n’a pas fait baisser le niveau relatif des préjugés anti-musulmans chez ses sympathisants, mais leur niveau d’antisémitisme s’est accru, même s’il reste bien inférieur à celui de leurs préjugés islamophobes."
http://www.laviedesidees.fr/Le-mythe-de-la-dediabolisation-du-FN.html
"préjugés anti-musulmans"
Supprimernon sans blagues ??
je me demande bien pourquoi
Si vous avez du temps à perdre, regardez donc l'encadré sur les questions qui semble poser problème à Nonna Mayer pour inévitablement en conclure :
SupprimerQuel article ridicule...
Anomyme 9h53, vous n'avez pas honte ?
Nonna Mayer grande bourgeoise du Veme qui parle d'ethnocentrisme
SupprimerLOL
"je me demande bien pourquoi"
RépondreSupprimerVous confirmez l'étude, CQFD, le FN est composé de racistes tels que vous...
Le tripartisme n'est qu'une étape vers la recomposition du paysage politique en effet, le mode de scrutin, à l'exception du régional, il ne permet pas l'existence durable d'une troisième force, l'une des 2 autres est un maillon faible. Il semble que ce soit le parti de NS puisque son positionnement face au FN est plus ambigu. De plus le P"S" pratique au gouvernement la tactique de la triangulation chère aux "spin-doctors" de Tony Blair qui consiste à faire la politique de ses adversaires ce qui ne lui laisse plus d'espace politique.
RépondreSupprimerFrançois Hollande n'a pas éteint toute contestation à gauche mais elle s'est auto-éliminée par son incohérence, son imbroglio comme l'exprime à juste titre Mélenchon sur son blog. Si ce dernier optait pour une sortie par la gauche de l'euro par le retour à la souveraineté populaire il aurait un boulevard mais il a toujours un temps de retard comme en 2012, et comme l'exprime Jacques Sapir dans ses carnets avec des regrets que je partage.
Le renouveau politique vient toujours des marges mais jamais du centre, des 2 grands partis de gouvernement, le problème est de savoir si les marges s'imposent ou si le centre se renouvèle en s'inspirant des marges.
Nicolas Sarkozy ne veut pas de fusion, ni de retrait des listes Les Républicains. Du coup, il est contesté par des membres de son propre parti. Plusieurs dirigeants LR critiquent ouvertement Nicolas Sarkozy.
RépondreSupprimerLundi 7 décembre 2015 :
Divisions au sein du camp Les Républicains.
Face à des résultats contrastés pour Les Républicains, Nicolas Sarkozy est l'objet lundi de critiques dans son propre camp. D'abord sur la ligne à suivre pour le second tour. Alors que le chef du parti écarte le front républicain en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, région où la droite est arrivée en troisième position derrière le PS et le FN, plusieurs ténors sont favorables au retrait de la liste LR.
Mais, plus inquiétant pour Nicolas Sarkozy, c'est son leadership qui est contesté. Pour Eric Woerth, Les Républicains « ne sont pas en ordre de marche ».
Plus radical, Hervé Mariton, qui s'était présenté à la présidence de l'UMP et candidat à la primaire de la droite, a reproché à l'ex-chef de l'Etat de ne pas être apte à convaincre les électeurs de voter LR.
« Les autres régions, Monsieur, je m'en fous, mais alors à un point, vous ne pouvez pas imaginer...Je suis candidat de la région, pour la région. Les consignes d'état-major, je m'en fous royalement, c'est aussi simple que ça », a déclaré à aux journalistes Xavier Bertrand devant la préfecture du Nord.
http://www.lefigaro.fr/elections/regionales-2015/2015/12/07/35002-20151207LIVWWW00033-en-direct-resultats-elections-regionales-2015-republicains-ps-fn.php
Anonyme7 décembre 2015 à 11:08
RépondreSupprimerVous pouvez continuer à faire l'autruche, c'est vous qui devriez avoir honte.
Non, plutôt vous, nananère.
SupprimerPoussée de l'extrême droite mais aussi des mouvements régionalistes , dans un contexte de forte abstention.
RépondreSupprimerAnalyser ce scrutin nationalement sans prendre en compte le dégoût généralisé des français biaise nos observations : les frontistes y voient le triomphe de leurs idées et se proclament 1er parti de France (toujours le même mensonge) , le PS se félicite de sa stabilité et de l'érosion de la gauche radicale (Vert-FDG) qui leur permettra de poursuivre leur transformation en Parti Démocrate français, les LR sont les plus emmerdés dans l'affaire , ils auraient dû passer devant vu le contexte.
Finalement l'abstention leur a plus fait de mal qu'à la gauche.
"Nonna Mayer grande bourgeoise du Veme"
RépondreSupprimerMarine et Marion Le Pen sont tout autant des bourgeoises. Lowcarber tu es vraiment un beauf grotesque.
Ce résultat montre le peu de crédibilité des 2 partis UMPS auprès des français et en plus il y a 50% d'abstention. Ce qui m'affole le plus, c'est qu'à les entendre, ils n'y sont pour rien. On continue comme avant aux ordres de Bruxelles.
RépondreSupprimerDe toutes façons comme la situation ne peut qu'empirer sur tous les plans, en particulier économique et géopolitique, et que les deux branches de l'UMPS sont totalement incapables d'y faire face, puisqu'il faudrait pour cela une remise en cause radicale de leurs idéologies, je ne vois pas ce qui pourrait empècher le FN de monter encore et encore.
RépondreSupprimerNous affrontons aujourd'hui des problèmes cruciaux qui exigent des réponses rapides si on veut éviter des catastrophes pire que celle que connaît déjà la Grèce. Chômage, pollution, géopolitique, avenir de l'Europe, survie de la France et de sa culture angoissent à juste titre les Français, dont beaucoup souffrent jusqu'à être poussés au suicide.
RépondreSupprimerEt sur quoi porte le débat des élections ?
Sur "Le FN est-il fasciste ?" ; "Votez pour moi pour empêcher la victoire du FN."
On raconte que, au moment où l'empire byzantin s'écroulait après mille ans d'existence, l'élite de Constantinople se disputait sur le sexe des anges…
Je voterais FN avec enthousiasme si seulement le FN n'était pas, comme tous les autres partis, une baudruche sans consistance (contrairement à ce que laisse penser la haine et les discours qu'il suscite). Seuls Lutte ouvrière et Asselineau semblaient prendre en compte les vrais problèmes des Français et proposer des solutions.
Guadet
MDR avec votre Lutte ouvrière qui répète la même chose depuis 30 ans et dira la même chose dans 30 ans, uns secte, vous dis-je! Avec votre Asselineau, le gourou de la secte UPR qui assomme ses auditeurs par des conférences interminables. Présente plus sur le net que dans les urnes.
Supprimer@Anonyme de 15:44
SupprimerC'est bien, tu vois des sectes partout, tu arrives quand même à dormir la nuit ?
Les sectes UMP, PS, FN, l'Eglise catho et l'amicale des collectionneurs de porte-clés te saluent bien !
Un p'tit supo ou un bon bol d'air frais semblent recommandés dans ton cas.
@ mon cher anonyme 16h50
SupprimerAvec 1% voire moins des voix il n'est pas exagéré de parler de secte surtout avec Lutte ouvrière que je ne suis pas le seul, lion de là, à les qualifier ainsi.
Le comportement d'Asselineau eu tant que chef de parti le fait penser.
ben DLR devait être aux alentours de 1% il y a quelques années non ? pourtant personne n'a jamais qualifié NDA de grand méchant gourou :)
SupprimerIl y a quelque chose de vrai dans l'idée qu'Asselineau est traité par les médias de la même manière que LO.
SupprimerC'est fou quand on pense que c'est un énarque ancien collaborateur de Pasqua et de Léotard. C'est dire à quel point les arguments de ceux qui veulent sortir de l'Euro, de l'UE et de l'Otan font peur à l'Establishment.
Ivan
Comique qu'Herblay le gaulliste ne voit pas que les succès électoraux du FN sont liés à la constitution de la Vème république qui permet le tripartisme en cours.
RépondreSupprimerIl existe deux courants au FN : celui de Florian Philippot et celui de Marion Maréchal-Le Pen. Le problème c'est que ces deux courants sont complètement contradictoires sur le plan idéologique et qu'ils ne s'adressent pas aux mêmes électeurs. Il faut donc savoir de quoi ou de qui on parle lorsqu'on parle du FN.
RépondreSupprimerMoi je les vois plutôt complémentaires
SupprimerHum... les intérêts de la bourgeoisie, qui a toujours trahi la Nation, sont incompatibles avec ceux du peuple. On ne peut pas servir les deux en même temps, et les français le savent.
SupprimerIvan
Bonjour Laurent. Ici La Gaule, l'imprécateur des comptoirs.
RépondreSupprimerJe ne vais pas trop faire dans le narquois et vous proposer un coup main pour nettoyer les débris du plafond de verre.
Le plafond de verre du FN chez vous, c'est un peu comme le plafond de la dette admissible pour la FED aux USA, il suffit de le relever à volonté pour ne jamais l'atteindre. Il est clair que sur ce sujet, comme sur d'autres détails, vous ne changerez jamais.
Je me permets d'intervenir parce que j'avais écrit il y a des années chez vous que le basculement inévitable de la vie politique française amènerait l'UMPS et ses morpions (Bayrou & Cie) à devenir « la gauche », face à « la droite » qui serait représentée exclusivement par le FN.
Ce basculement -de par ses implications sociologiques- devait finir d'une part à ne plus donner qu'une signification géographique à la dichotomie gauche droite au sein de l'hémicycle national, et d'autre part d'ouvrir un espace à un véritable centre au sein duquel DLR (à l'époque) pouvait exister.
Voilà, nous y sommes ! Et je ne pensais même pas que cela irait si vite.
La consolidation de la nouvelle « gauche » est en phase accélérée de par la décision suicidaire des « socialistes » de se désister dans certaines régions pour LR. Décidément, ceux-là n'en rateront plus une !
Comme prévu, le prétendu plafond a également explosé, et je suis aussi fier d'avoir contribué à la chose que vous de vous apprêter à voter contre le parti « pire que les autres » (et même pas honteux, pour répondre à certains traîne-savates qui pattassent en rond sur votre blog, ma xénophobie étant inversement proportionnelle à leur bêtise borgne).
Surtout la percée de DLF est ici notablement remarquable et je tiens sans arrière pensée à vous en féliciter.
Sans arrière pensée parce que je crois que même si DLF était appelée à devenir une ligne Maginot contre la grande peur du FN -évolution possible de la configuration politique française- il n'en constituera pas moins un pôle d'attraction pour les idées souverainistes à l'intérieur de l'autre camp.
Autrement dit le souverainisme va devenir incontournable dans tous les cas de figure, et, que cela vous plaise ou non, c'est la montée du tsunami FN qui en sera la cause.
Ce grand plat de nouille de NDA a cru en lui et il a finalement eu raison. Respect pour lui.
Bon, je vous ai laissé reprendre votre souffle entre deux éructations sur le FN et je vous sens à nouveau en pleine forme pour parler d'autre chose.
Bon vent Laurent...
ce qui est étrange, et qui m'avait échappé, c'est le passage de "Debout la République" à "Debout la France".
Supprimer@LaGaulle de 17:14
SupprimerTu es trop fort toi, tu avais tout prédit !
Ton explication de la "gauche" de la "droite" et du "centre" est en effet d'une perspicacité incroyable ! Bravo !
Continue à bien brosser DLF et NDA dans le sens du poil, et à te gargariser de "souverainisme", tu as tout compris ;)
Pas trop narquois, beh non, et le melon ne gonfle même pas.
Fais gaffe, il paraît que l'auto-satisfaction, comme autre chose, ça rend aveugle.
« Pour moi [le FN] est pire que les autres » (Laurent Herblay)
RépondreSupprimerLaurent Herblay s’est-il jamais intéressé un jour aux résultats concrets de la politique de l’UMPS ces 40 dernières années, et à leur impact concret sur la vie des Français, plutôt que de faire de la morale à longueur de colonnes ?
Laurent Herblay a-t-il jamais entendu parler des méfaits de la racaille immigrée toutes ces années où l’UMP et le PS étaient au pouvoir ? Des meurtres, agressions, vols, viols commis quotidiennement par cette faune et permis et encouragés par le laxisme et la politique immigrationniste du PS et de l’UMP ? Des 1400 fillettes blanches britanniques réduites en esclavage sexuelle par des gangs de pakistanais à Rotherham en Angleterre (et des centaines d’autres à Manchester), pendant que les Autorités, la Justice et la police fermaient les yeux, pour les unes par clientélisme électoral et complaisance islamo-immigrée, et pour les autres de peur d’être taxés de racisme [http://www.fdesouche.com/?s=rotherham] ?
Quels sont les partis qui ont fait venir tous ces immigrés qui pourrissent depuis 40 ans la vie des Français ? Qui les ont fait délibérément venir pour former un Lumpenprolétariat destiné à terroriser les petits prolétaires français de manière à horizontaliser les luttes et à empêcher ces derniers de se révolter contre leurs patrons et de réclamer de meilleurs salaires et conditions de travail ? Laurent Herblay vit-il encore dans la réalité ?
Laurent Herblay sait-il que ces meurtres, agressions, vols, viols qui ont détruit des milliers de vies et de familles françaises auraient pu être évités si c’était le FN qui avait été au pouvoir et s’il n’y avait pas eu toute cette immigration depuis 40 ans ?
Laurent Herblay pourrait-il me dire qui a détruit la Lybie et le Proche et Moyen-Orient (Irak, Afghanistan, Syrie) et qui bombarde les populations civiles musulmanes de ces pays (plusieurs millions de morts depuis 1991) ? Quel est le seul grand parti qui depuis la 1ère guerre du Golfe s’est opposé avec constance aux guerres impérialistes et néocolonialistes et au Parti de la Guerre représenté par l’UMPS ? Qui s’est rendu complice de la destruction de la Lybie et des dizaines de milliers de morts sous les bombes françaises ? Jean-Marie Le Pen ? Non, Laurent Herblay, qui a chaudement soutenu la guerre d’agression de Sarkozy contre la Lybie, avec les conséquences que l’on connaît (chaos migratoire). Il est vrai que Jean-Marie Le Pen avait l’avantage par rapport au blanc-bec Herblay de savoir ce qu’était la guerre, et les souffrances qu’elle engendrait, pour l’avoir vécue et y avoir perdu son père, et pour avoir été plus tard soldat (en Indochine et Algérie).
.../...
[Suite] Le FN est mauvais (pour maintes raisons : son souverainisme, son europhobie, son jacobinisme, son patriotisme administratif, son chauvino-mondialisme, etc.) mais pour soutenir que le FN est « pire que les autres partis » il faut vraiment vivre dans une tour d’ivoire.
SupprimerBref il n’y a qu’un bobo comme Laurent Herblay, à l’abri du besoin et des méfaits de la racaille immigrée et totalement ignorant de la dureté de l’existence lui qui est né avec une cuillère en argent dans la bouche et ne connaît rien à la vie, qui peut se permettre le luxe de soutenir une telle assertion.
C’est donc l’un des moins légitimes à l’ouvrir et à donner son avis puisque gros privilégié qui le fait, sans vergogne et toute honte bue, et en toute indécence. Il faudrait envoyer Herblay vivre 15 jours aux abords de la jungle de Calais – où les habitants ont voté FN à plus de 50% hier – ou dans une cité islamisée, avant de l’autoriser à bavasser.
Comme Laurent Herblay fait de la morale au lieu de faire de la politique, il est à totalement à côté de la plaque. Les Français s’en foutent de savoir si oui ou non le logo du FN est d’inspiration néofasciste ou si Jean-Marie Le Pen a de l’argent caché en Suisse (il n’y a vraiment que Laurent Herblay et quelques journalistes parisiens que ces questions intéressent ; on est juste heureux pour eux qu’ils n’aient pas de préoccupations et de soucis plus importants dans la vie), ils s’en foutent de savoir si Jean-Marie Le Pen a oui ou non encore dérapé et blessé les chastes oreilles de Laurent Herblay, qui s’offusquent plus des mots (des électeurs frontistes et des lanceurs d’alerte comme JMLP ou Zemmour) que des exactions de la racaille immigrée ; ils veulent savoir si le FN les débarrassera des immigrés qui leur pourrissent la vie et dénaturent leur pays, s’il mettra fin à l’insécurité et au laxisme judiciaire, s’il stoppera le robinet de l’immigration, s’il mettra fin à la préférence immigrée/étrangère en matière de logements et d’aides sociales, s’il rétablira l’ordre et la discipline dans les collèges et lycées et s’il rétablira les exigences disciplinaires, s’il rétablira enfin le plein-emploi. C’est ça et uniquement ça qui les intéresse, et c’est uniquement sur ces questions-là qu’ils se déterminent au moment de voter. Ils veulent des dirigeants qui règlent leurs problèmes et défendent leurs intérêts, pas des parangons de vertu incompétents sinon hostiles (et le plus souvent hypocrites), plus soucieux du bien-être des immigrés que de celui des indigènes de France et d’Europe.
Charles
"] Le FN est mauvais (pour maintes raisons : son souverainisme, son europhobie, son jacobinisme, son patriotisme administratif, son chauvino-mondialisme, etc.) mais pour soutenir que le FN est « pire que les autres partis » il faut vraiment vivre dans une tour d’ivoire. "
SupprimerEn gros vous soutenez le FN mais pour ses mauvais penchants. Vous n'aimez pas l'immigration, mais vous aimez l'UE, le postnationalisme, l'euro et le libéralisme débile qui ont conduit l'occident et la planète aux désastres économiques actuels. Vous êtes vraiment à côté de la plaque mon pauvre. D'autant que l'immigration fait partie intégrante de l'UE et du libéralisme qui par ailleurs vous plait tant. Il faut assumer ses choix de temps en temps. La mondialisation libérale c'est aussi la libre circulation des personnes ne vous en déplaise. Du reste contrairement à vous je ne suis pas certain que ce soit le discours anti-immigration qui soit vraiment le fondement de la poussée du FN . C'est bien au contraire le souverainisme et l'Euroscepticisme qui le font croitre. On fait porter aux attentats bien trop d'importance sur les choix politiques. Les Français n'ont pas oublié la façon dont l'UE s'est comportée vis-à-vis de la Grèce par exemple. Une UE qui craquelle de tous côtés parce qu'elle est une construction totalement absurde et incohérente.
@yann
SupprimerJe ne défends pas l’UE telle qu’elle est, mais telle qu’elle aurait dû être et telle qu’elle devra être. Ma patrie, c’est l’Europe.
Toi, tu veux jeter le bébé avec l’eau du bain. L'UE n'a aucun pouvoir. Ce sont les chefs d'Etat et de gouvernement (réunis au sein du Conseil Européen) qui dirigent l'Europe (surtout Merkel et Hollande). C’est entre les Chefs d’Etat et de gouvernement que tout se négocie, on l’a vu au moment de la crise grecque puis au moment de la crise migratoire, quand il s’est agi de répartir les migrants entre pays. C'est l'Etat français qui naturalise à tour de bras des immigrés depuis 70 ans, il n’a pas eu besoin de l’Europe pour ça. C’est l’Etat français qui a fait occuper la Ruhr par des troupes africaines en 1923. C’est l’Etat français qui décide d’aller faire la guerre en Lybie, en Syrie, au Mali. L’Etat français est au moins aussi vomitif que l’UE actuelle. Entre un possible Poutine européen, et un Hollande français, que préfères-tu ? La médiocrité de l’UE n’est que le reflet de la médiocrité des élites nationales des différents Etats d’Europe. C’est au sein des classes politiques nationales que se recrutent les commissaires européens (qui de toutes façons n’ont aucun pouvoir, ce n’est pas eux qui décident mais les chefs d’Etat et de gouvernement). L’UE c’est le moyen qu’ont trouvé les chefs d’Etat pour faire passer des réformes impopulaires dont ils ne voulaient pas assumer la responsabilité, c’est un bouc-émissaire tout trouvé sur lequel se défausser et auquel on fait porter la responsabilité des réformes qu’on n’assume pas.
Si l’Europe échoue, c'est parce qu’on n’a pas voulu ou osé la faire sur une base identitaire, sur la base assumée et avec la claire conscience de son unité anthropologique, culturelle, civilisationnelle, la seule base qui vaille, mais qu’on l'a faite sur une base strictement économique : si une Europe politique a en effet du sens, c’est bien en raison de l’ascendance partagée des Européens, tous « frères nés d’un même sang », et pas pour d’autres raisons.
Si l’Europe échoue, c’est aussi parce qu’on ne l’a pas faite avec en tête l’(urgente) nécessité de la faire CONTRE le monde entier et d’opposer un front uni à nos ennemis communs, avides que cela nous plaise ou non de prendre leur revanche : la Chine, l’Afrique, l’Oumma islamique bien sûr, mais aussi et surtout les USA.
Si l’Europe échoue, c’est parce qu’elle a renoncé à s’affirmer contre le monde entier et préféré faire l’autruche sur les convoitises dont elle était l’objet et sur les menaces qui de partout la visaient et qui précisément justifiaient qu’elle s’unifiât, pour se réfugier derrière des discours iréniques et émollients pleins de bons sentiments mais totalement abstraits.
.../...
Si l’Europe échoue, c’est en effet parce qu’au lieu de voir l’Europe comme une fin, comme une future superpuissance continentale à même de faire pièce à l’hégémonie américaine, cette nouvelle Carthage, et de contrer le réveil islamique, de libérer le continent du joug américain et de faire sécession d’avec le mondialisme financier, et enfin de lancer la Reconquista dans toute la partie occidentale du continent, les usurpateurs mondialistes à la solde des Américains qui siègent actuellement à Bruxelles la voient comme une étape, un marchepied vers le gouvernement (la gouvernance) mondial (censé nous apporter cette paix définitive et universelle), devant parachever l’intégration et la soumission de l’Europe aux Etats-Unis d’Amérique.
SupprimerSi l’Europe échoue, c’est parce qu’on ne l’a pas faite contre les Etats nationaux, qu’on a cherché au contraire à ménager alors qu’il aurait fallu les mettre à bas, ceux-ci ayant fait depuis longtemps la preuve de leur nocivité et ayant trahi les intérêts de leurs peuples respectifs en bradant leur citoyenneté (qui n’a plus aucune valeur et qui n’est plus sauvable) et en naturalisant à tour-de-bras des millions d’immigrés extra-européens en provenance de leurs ex-colonies, et s’étant révélés des monstres froids ennemis et fossoyeurs obstinés de nos identités locales et régionales.
Si l’Europe (et l’Euro) échoue, c’est du fait de l’absence d’Etat européen et d’unité de pilotage et d’action, c’est parce qu’on ne l’a pas doté en amont des institutions politiques nécessaires à son bon fonctionnement.
Si l'Europe échoue, c’est parce qu’on a 28 Etats parasites qui tirent à hue et à dia et défendent férocement leurs intérêts respectifs, et parce qu’on a des institutions européennes sans pouvoir réel, qui font office de boucs émissaires mais qui sont en réalité à la botte de ces Etats nationaux parasites qui sont les véritables décideurs en dernier ressort (les commissaires européens si décriés étant ainsi choisis et nommés par les chefs d’Etats et de gouvernements, dont ils sont les marionnettes, avec bien sûr chapeautant et supervisant le tout, les USA).
Si l’Europe échoue, c’est parce qu’on est resté au milieu du gué.
La véritable Europe unitaire, identitaire et subsidiaire reste donc entièrement à faire, sur les ruines de cette « Europe » à 28 - qui est une anti-Europe -, i.e. sur les ruines des 28 Etats qui la composent, en prenant par exemple appui sur un Parlement européen renouvelé investi en masse par des Européistes identitaires de tout le continent qui pourra au terme d’un processus révolutionnaire en constituer le futur embryon et s’autoproclamer Assemblée européenne constituante.
Pour ce faire, une nouvelle élite sortie des entrailles du peuple devra voir le jour, qui chassera d’un seul geste ces oligarchies illégitimes, à Paris, Bruxelles, Rome et Berlin, et prendra le pouvoir à Bruxelles et Strasbourg.
Il faut s’emparer de l’UE et la retourner contre ses créateurs, la subvertir plutôt que la détruire.
S’unir ou périr. L’Europe ou la mort !
Charles
Charles
RépondreSupprimerBen voyons, c'est bien connu que les cathos blancs de souche ne violent jamais, ni leurs enfants...
Renseignez vous sur qui perpètre des viols avant d'en accuser les immigrés comme cause principale.
Je me suis bien renseigné, c'est des gangs de pakistanais qui exploitent sexuellement des milliers de petites anglaises.
SupprimerEt en Suède, qui est le pays avec le plus fort taux de viols au monde après l'Afrique du Sud, la quasi-totalité des viols sont commis par des Orientaux ou des Africains (statistiques officielles).
Charles
"statistiques officielles"
RépondreSupprimerMontrez les alors.
@ Lowcarber
RépondreSupprimerPour le plus grand bonheur de Hollande…
@ Jacko
Il est probable que le FN gagne au moins 1 ou 2 régions. Assez bon score de DLF en effet.
@ Thomas
Merci
@ Anonyme
MLP propose un statut différent pour les bi-nationaux, selon qu’ils soient d’origine européenne ou pas : si ce n’est pas identitaire cela…
Et pour les réponses à vos questions : elles sont sur le blog, sur de nombreux papiers.
@ Cording
D’accord
@ Charles
Beaucoup de caricatures et de faussetés dans ce commentaire qui ne vaut de réponse plus longue que cela. Merci de me renforcer dans mes convictions.
@ Yann
Merci
Le souverainisme national cacochyme est complètement dépassé à l'ère du numérique.
RépondreSupprimerHerblay, Pinsolle, Yann, la Gaulle, vous êtes d'une espèce de vieux dépassés par la réalité qui se fout de vos croyances.
@troll européiste,
Supprimerle numérique, ça se mange?
Parce que ce n'est pas ton machin UE qui prend l'eau de toute part qui va résoudre nos problèmes...
Sinon, ta croyance en l'UE, ça me rappelle les mecs des Jeunesses Communistes quelques mois avant l'écroulement du Mur de Berlin...
CVT
@troll européiste,
RépondreSupprimerWouarf, toi t'es vraiment un lourd. Ton souverainisme, ca se mange ? Gros plouc ?
A l'instant même où le FN appliquerait son souverainisme économique, ce sont des milliards d'euros qui s'échapperaient de la France, une Bérézina incontrôlable.
RépondreSupprimeron risquerait aussi probablement de se prendre une météorite énorme sur la tète, des épidemies de peste noire et des invasions de sauterelles géantes.
SupprimerAvec un contrôle des capitaux, beaucoup moins...
SupprimerBien que je ne connaisse pas sur le bout des doigts le programme du en, il me semble que la cohérence voudrait qu'ils appliquent un contrôle des flux de capitaux. Certains pays d'Asie l'ont fait suite à la crise de 1999 avec réussite.
RépondreSupprimerToutatis8 décembre 2015 à 08:50
RépondreSupprimerMarre toi, tu te marreras moins ensuite comme au Venezuela :
Seize ans d’un régime ultranationaliste, sacralisant la souveraineté nationale, célébrant le protectionnisme économique, pratiquant un anti-américanisme culturel obsidional, ayant tout promis à coups de recettes magiques et se reconnaissant volontiers dans l’autocratie politique à la Vladimir Poutine, sont donc venus à bout d’un des pays les plus riches du continent.
http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/12/08/venezuela-la-debacle-du-populisme_4826905_3232.html
La situation de la France est celle d'une élite qui refuse à un tel point la pleine souveraineté du pays que seul un parti en dehors des règles gaullistes, le FN a su devenir attractif. Les socialistes eux sont idéologiquement devenus depuis très longtemps des fédéralistes fantasques obsédés par l’universel. Le parti encore plus ou moins gaulliste RPR devenu UMP puis maintenant républicain a par son adhésion à Bruxelles depuis plusieurs années donné la première raison à voir fusionner socialistes et républicains-UMP.
RépondreSupprimerLe vote du premier tour à travers l’instrumentalisation épouvantail du FN voit la fusion européiste indignement fédéraliste se mettre en branle entre socialistes et républicains.
Un Alain Juppé va rencontrer quand un Manuel Valls pour établir l’ébauche de cette union?
Il manque un parti néogaulliste souverainiste mais là franchement populaire justement comme DLF probablement parce que les élites refusent systématiquement de vouloir investir politiquement la souveraineté de la France. Le FN prend la place par défaut avec la famille Lepen, place qui est refusé par des élites qui ne veulent plus rien savoir de l’entité de la France.
Le FN dans sa percée n’est jamais comme dit par tous que la sécession des élites contre la nation. L’économie globale étant assimilée à la démocratie, cette imposture est devenue la règle.