L’ancien
premier ministre britannique, longtemps très populaire au pouvoir, a depuis
acquis une odeur de souffre du fait, notamment, de
son soutien aux opérations désastreuses en Irak. Et si 2015 avait révélé à
quel point il est la source d’inspiration d’Angela Merkel et François
Hollande ?
De Tony
Blair à Angela Merkel…
Comme
le rappelle Le Figaro, en
politique, la triangulation consiste à reprendre des propositions phares de ses
adversaires politiques pour les mettre en difficulté. Même si cela choque son
camp, en
général, ceux qui sont choqués continuent en général à préférer la copie à
l’orginal. Et cela perturbe doublement l’opposition : cela peut attirer une
partie de son électorat, favorable
à ces idées, et qu’ils voient mises en œuvre par la majorité, puis, cela
peut la pousser à se radicaliser pour se différencier de l’équipe au pouvoir, devenue
trop proche dans les idées qu’elle soutient. Le soutien à la guerre en Irak
pourrait bien représenter un cas de triangulation en Grande-Bretagne. En
général, l’équipe au pouvoir choisit de telles transgressions sur des sujets
qu’elle sait populaires, pour ne pas y perdre électoralement.
Comme
le rappelle The Economist, Angela
Merkel s’est faite une spécialité de reprendre certains éléments des
propositions de ses adversaires. C’est ainsi qu’elle
a promis de mettre en place un salaire minimum, avant de devoir former à
nouveau une grande coalition, privant le SPD d’un argument fort. De même,
en ouvrant les portes aux migrants, la
chancelière a pris une position plus proche des sociaux-démocrates, au
point d’irriter une bonne partie de son parti et de
devoir faire en partie marche arrière. Pour l’instant, elle maintient que
les migrants sont une chance pour l’Allemagne, ce qui peut se défendre dans un
pays à la population en baisse et proche du plein emploi, mais
pourquoi vouloir imposer à ses partenaires européens, dans une situation
différente, de faire de même par des quotas ?
… puis à
François Hollande
Mais les
attentats de novembre ont permis au gouvernement de pratiquer la triangulation
sur des sujets sur lesquels on ne l’attendait pas. Voici donc François
Hollande, fils politique de Delors et Jospin, qui
décide de mettre la participation de la France à l’espace Schengen entre
parenthèses, encore une fois une idée avec laquelle Nicolas Sarkozy avait joué,
sans rien faire. Voici un Parti Socialiste, allergique au drapeau national
dans les années 1980, proposer
aux Français d’en mettre à leur fenêtre. Et enfin, voici un gouvernement
qui ose reprendre une mesure figurant dans les propositions de la droite et
l’extrême-droite, la déchéance de la nationalité pour les terroristes
binationaux, bouleversant le paysage politique jusqu’à s’attirer les foudres de
sa gauche, mais
aussi d’une partie des dits Républicains !
Malheureusement
ces gesticulations politiciennes, qui
vont parfois dans le bon sens, révèlent surtout des hommes politiques qui
communiquent plus qu’ils ne dirigent, sans la moindre boussole idéologique.
Mais face
à des opposants malaimés, Hollande semble résolu à jouer la victoire par
l’habileté.
Douze pays européens.
RépondreSupprimerDouze pays européens viennent de reprendre le contrôle de leurs frontières nationales car 1 005 504 migrants sont entrés dans l'Union Européenne en 2015.
Douze pays européens ont constaté l'échec total de l'espace Schengen.
Lise cet article :
Schengen passera-t-il l'hiver ?
http://www.marianne.net/schengen-passera-t-il-hiver-100239209.html
Les médias se gargarisent de tout ce qui est nouveau et engendrent des similitudes pour continuer d'expliquer une situation. Ils confondent allégrement les causes et les conséquences pour imposer leur compréhension. L'UE de Bruxelles est un dogme qu'ils veulent soutenir!
RépondreSupprimerUn proverbe dit que "les chiens ne font pas chats". Tout à fait exact quand on prend l'exemple de Blair, caniche de Bush, qui a donné le jour à Hollozy, le toutou d'Obama. Et dire qu'on se félicite que le nombre d'animaux de compagnie augmente !
RépondreSupprimerDemOs
DemOs