Cela aurait
pu être une simple promenade pour Hillary Clinton et Jeb Bush, mais
les primaires étasuniennes ne seront pas aussi convenues. Les électeurs ont
envoyé un sacré coup de pied dans la fourmilière politique nationale en
plaçant Ted Cruz, Donald Trump et Bernie Sanders aussi haut.
Le
changement, ils l’attendent toujours !
Bien sûr,
certains parlent de candidats populistes, le mot snob pour dire populaire,
et parlent de « primaires
de la colère ». Mais après tout, la colère des classes populaires
et moyennes est bien méritée dans un pays où la croissance ne profite qu’à 1%
de la population (le
revenu médian a reculé de 8% depuis 2007), où
la sécurité laisse à désirer, malgré une population carcérale extravagante,
et où
l’espérance de vie recule pour certains ! Les candidats centristes
n’ayant pas changé grand chose, il n’est pas surprenant que les électeurs
soient tentés par des solutions plus radicales. Malgré tout, l’issue reste
incertaine : Hillary Clinton conserve la position de favorite et la
primaire républicaine pourrait être gagnée par Marco Rubio, dont
le score semble l’avoir remis dans la course à la nomination du GOP.
Mais ce
qu’il faut sans doute retenir de ces primaires, c’est
surtout la colère légitime et rafraichissante d’un électorat qui a envoyé un
profond message de renouvellement, comme dans beaucoup de pays ces derniers
temps. Reste à ce qu’un vrai et bon changement arrive.
Bonjour Laurent,
RépondreSupprimerMes meilleurs Voeux pour 2016, je pense qu'en tant qu'économiste vous n'allez pas être déçu du voyage !
Quand vous dites que "la colère légitime et rafraichissante" des citoyens US "a envoyé un profond message", je ne suis pas d'accord : la situation économique et sociale aux US est désastreuse !
Entre les prêts étudiants, les dettes des compagnies pétrolières exploitant les schistes, les prêts automobiles sur 7 ans, et le taux de non-emploi énorme, il y a tous les éléments d'un nouveau 2008 en bien pire.
Trump, Rubio et Sanders ne sont populaires que parce qu'ils posent les bons constats, en étant, en plus, détestés par Wall-Street et l'establishment de Washington DC.
Je pense que ce n'est pas juste un "message", mais bien des votes d'adhésion de gens motivés par leur vie perso et leur bon sens. Lorsqu'ils entendent un Trump leur promette un retour à l' "American Dream", c'est peut-être démago, mais ça leur parle.
A voir les prochains caucus.
Olivier
Une articulation anti élites qui reste en manque de forces réflexions. Bonne chance à Sanders qui n'aura pas l'aura médiatique d'Obama l'homme de la -bonne volonté- au bilan mitigé.
RépondreSupprimerLe centrisme impérial de Hilary n'a rien de prometteur, le populisme libertarien de Trump une imposture. Le conservatisme de Cruz? De la graine de Bush junior et Reagan!
@ Olivier et anonyme
RépondreSupprimerSituation désastreuse en effet et incarnations très déficiences de cette colère légitime. Mais au moins, on sent que le peuple veut le vrai changement