L’effondrement
du prix du baril (75% en 18 mois) a d’abord apporté un bol d’air aux marchés
financiers, dont certains ont fini par battre les records d’avant 2008, mais
depuis quelques mois, la violence de la baisse fait douter le monde de finance,
qui semble craindre un facteur de krach. Qu’en penser ?
Un
facteur de krach, mais à quel moment ?
Traditionnellement,
la baisse du prix du pétrole est un facteur de croissance, puisque cela
soutient les pays importateurs et que les pays producteurs, même s’ils en
souffrent, peuvent en général amortir les chocs. Et je ne vois pas ce qui
pourrait remettre en cause ce shéma, surtout dans une période où le pouvoir
d’achat stagne, même si la baisse de l’inflation est un prétexte pour bloquer
les salaires. Sauf
grosse crise, la chute du prix du pétrole, avec tous ses déséquilibres, devrait
soutenir un peu la maigre croissance actuelle. Mais ce soutien à la
consommation, direct et indirect (en améliorant les résultats des
multinationales, elles vont un peu moins couper dans leurs coûts) n’aura qu’un
effet temporaire. Et cette baisse ouvre la voie, à terme, à une envolée quand
le subtil équilibre offre/ demande sera rompu.
En effet, le
prix du pétrole pourra, demain, rapidement, être multiplié par 4 ou 5. Assez
pour faire monter les prix, puis les taux d’intérêts, détruisant
le château de carte financier actuel, construit sur des taux proches de zéro.
La baisse du pétrole peut être la raison du prochain krach financier, mais
plutôt après-demain, parce que ce contre-choc ouvre la voie, demain, à un nouveau
choc, plus violent.
En désaccord complet, le prix du pétrole n'est pas près de remonter car l'Iran, la montée du dollar qui libelle la valeur nominale du baril, des hivers de plus en plus doux, des énergies alternatives en croissance et, pour finir, les exploitations de pétrole de schiste dont les forages peuvent être redémarrés très rapidement pour bloquer toute montée importante au delà des 100 dollars, un plafond de verre.
RépondreSupprimerDonc aucun krach financier dont la cause serait le pétrole, seulement une montée lente à 60 dollars qui ne peut qu'être bénéfique à l'économie des producteurs, donc à l'économie mondiale.
Et la bulle du secteur de l'acier ?
RépondreSupprimerNous pouvons en parler ?
Après tout, le secteur de l'acier est aujourd'hui une gigantesque bulle, qui ne demande qu'à éclater.
Lundi 8 février 2016 :
Acier : attention au "risque d'effondrement" du secteur (ministres européens).
Plusieurs ministres européens de l'Economie ont mis en garde lundi dans une lettre commune contre "un risque important et imminent d'effondrement du secteur européen de l'acier", confronté au "dumping" pratiqué par la Chine et à une situation de surcapacité mondiale.
Dans cette missive adressée à la Commission européenne, les ministres de l'Economie allemand Sigmar Gabriel, français Emmanuel Macron, italien Federica Guidi, polonais Mateusz Morawiecki, britannique Sajid Javid, belge Kris Peeters et luxembourgeois Etienne Schneider appellent l'Union Européenne à "utiliser tous les moyens disponibles" et à "agir fortement pour répondre à ce nouveau défi".
http://www.romandie.com/news/Acier-attention-au-risque-deffondrement-du-secteur-ministres-europeens/674354.rom
@ AB
SupprimerNe faites pas d’amalgame entre
• L’économie patrimoniale
« Et la bulle du secteur de l'acier ?
Nous pouvons en parler ?
Après tout, le secteur de l'acier est, aujourd'hui, une gigantesque bulle, qui ne demande qu'à éclater. »
Qui traite en particulier de la bourse ou des épargnants se plument et remplument entre eux puisque l’acheteur sort de l’épargne sa monnaie et le vendeur fait revenir la monnaie dans l’épargne ce qui devient neutre.
• Et l’économie active :
« Lundi 8 février 2016 : Acier : attention au "risque d'effondrement" du secteur (ministres européens). »
Qui nous parle de la production d’acier qui comme toute production est dépende de l’offre et de la demande.
Il y a peu de décennie la Chine s’approvisionnait en occident et les prix ont flambé nous étions aux anges aujourd’hui elle est productrice et faute de prix compétitifs l’occident est en crise de production dans le secteur et c’est du chômage.
Si nous regardons les causes de crise de chômages
1° le blocage de la monnaie dans l’épargne (et non dans la bourse)
2° la suppression d’emprunts successif répétés d’année en année, pour consommer plus que ses moyens
3° la difficulté (structures mise en place pour freiner) des entreprenants de se faire rencontrer des producteurs et des consommateurs qui s’entendent sur la chose et le prix dans la nation ou hors nation.
4° (principale cause facile à éradiquer) l’idiote façon de constituer structurellement
a) le prix de nos consommations intérieures pour rendre compétitive les importations
b) le prix de nos exportations pour qu’elle ne soit pas compétitive.
Les causes sont 3 et 4 il suffit donc de supprimer ces causes pour produire chez nous nos besoins dans ce secteur.
Que proposer vous d’autre ?
Que propose Herblay.
Unci TOÏ-YEN
Vers votre scénario de crise en 2017? Voire avant!
RépondreSupprimerCes tres bas prix sont un enorme transfer de richesses des pays pauvres vers les pays riches.
RépondreSupprimerLes pays exportateurs vont en baver, surtout les arabes (Algerie/Saoud) qui achetent la paix sociale avec leur tres nombreuses progenitures en les arrosant de petro/gas/dollar.
SupprimerVous prenez vos considérations pour des réalités...
SupprimerL'Etat algérien ne fait rien pour les pauvres...
L'Algérie fait plus penser à l'exURSS qu'autre chose, par ex, y'a des habitations à 100 ou 300 mètres d'un site de production d'électricité et dont les propriétaires ne parviennent pas à les faire raccorder aux réseaux électrique !
La paix sociale en Algérie, les autorités l'achètent à coup de tatanes dans la gueule, oui !
Arrêtez donc d'ériger votre ignorance et vos préjugés en expertise.
yeah, les pauvres ne comptent jamais, mais ils faut des $$ pour l'armee et la nomenclatura, pour preserver cette paix sociale.l'Algerie est presque pire que le royaume Saud, 97% des export sont petrol&gas.Il vont bouffer du sable, ca va peter et la France va avoir le plaisir d'encore plus de "chances".
Supprimerpréserver les intérêts de la nomenklatura... ça n'a rien à voir avec "acheter la paix sociale"...
SupprimerEt bien on va voir combien de temps elle va durer la paix sociale en Algerie maintenant que le gas ne vaut plus rien.C'est vrai que je n'aurai pas du citer l'Algerie, ils sont encore plus nuls que les Saud.Meme les chinois arreteront de leur construir les routes.
SupprimerJe vous ai déjà expliqué que la paix sociale en Algérie... tient au fait que la répression serait terrible !
SupprimerC'est pour ça que le Algériens ne se fâchent pas facilement ! d'autant qu'il sait que le prix à payer sera très élevé pour des gains mineurs quand ce ne sont pas carrément des promesses non tenues !
Vous êtes marrant ! l'Algérien qui a pas les moyens de s'acheter une voiture, ça lui fait de belles jambes d'avoir de belles routes toutes neuves !
A la limite, des infrastructures de qualités peuvent inciter des entreprises étrangères à s'installer, qui sait ?
Mais arrêtez, par pitié, de juger du haut de votre ignorance en mettant en avant des concepts comme "paix sociale" dans un pays qui n'a rien à voir avec l'Europe.
@ Herblay
RépondreSupprimerVotre analyse qui suit :
Traditionnellement, la baisse du prix du pétrole est un facteur de croissance, puisque cela soutient les pays importateurs… Et je ne vois pas ce qui pourrait remettre en cause ce schéma, surtout dans une période où le pouvoir d’achat stagne, même si la baisse de l’inflation est un prétexte pour bloquer les salaires. Sauf grosse crise, la chute du prix du pétrole, avec tous ses déséquilibres, devrait soutenir un peu la maigre croissance actuelle.
Démontre votre piètre aptitude à voir les réalités en face.
1° vous considérer le prix du pétrole comme un facteur de croissance ou de décroissance. Alors que ce n’est que le prix du pétrole qui est dépendant de la croissance ou l’absence de croissance : en décroissance ou stagnation l’offre est plus importante que la demande et le prix baisse. En pleine croissance la demande est forte et les prix montent. Ne pas savoir cette réalité démontre votre absence de bons sens et vous fait mettre la charrue devant les bœufs.
2° l’augmentation du cours du pétrole permet d’augmenter le pouvoir d’achat des pays producteurs et leur permettre d’acquérir nos productions nationale, dans la mesure où nous soyons assez intelligent pout leurs produire ce dont-ils ont besoins ; sauf à préférer à leurs vendre notre patrimoine, par manque d’intelligence.
3° Votre analyse ‘’ Décidément, les marchés sont formidables. C’est leur propre exubérance et l’irrationalité sur le prix du baril qui semble les inquiéter maintenant ‘’, confirme, chez vous, cette absence de bon sens.
Comment pouvez- vous affirmez ‘’l’irrationalité du prix du baril.’’ ?
Comment pouvez vous dire de telle sottise : ‘’l’exubérance du marché’’ inquiété le marché ?
4° Vos dires : « Et je ne vois pas ce qui pourrait remettre en cause ce schéma, surtout dans une période où le pouvoir d’achat stagne, même si la baisse de l’inflation est un prétexte pour bloquer les salaires. » démontre votre absence de bon sens une fois de plus.
‘’ même si la baisse de l’inflation est un prétexte pour bloquer les salaires’’ Excusez-moi : vous arrives t’il de réfléchir un petit peu ? Ne savez vous pas que la déflation et inflation est une observation et non un acte et cette observation se fait à partir du prix des choses qui monte ou descende en fonctions des constituantes du prix dont le salaire est la base principale. Si bien que c’est la variation des salaires qui fait constater une déflation ou une inflation et non le contraire qui signifierait qu’il faut mettre la charrue devant les bœufs.
5° De même vous dites que le pouvoir d’achat stagne sous prétexte du blocage des salaires.
Vous ne touchez plus terre, vous faite de la lévitation. Revenez à la réalité. Ne savez vous toujours pas que le prix des choses se fait principalement a partir des salaires de ceux qui produisent puis, ces salaires permettent de consommer les productions dont les prix augmentent avec les salaires et, de ce fait, salaire multiplié par X permet que d’acquérir une consommation elle aussi multiplié par X. C’est-à-dire la même consommation qu’avant l’augmentation des salaires.
Eventuellement l’augmentation des salaires permet d’augmenter le pouvoir d’achat de celui qui est augmenté au détriment de celui qui ne peut pas être augmenté et qui perd du pouvoir d’achat.
Le seul problème à résoudre c’est l’équité des revenus entre tous ceux qui concourent à l’élaboration de la consommation pour un prix donné.
L’augmentation du pouvoir d’achat (équité rétablie) ne peut provenir que par l’augmentation des productions par plus de productivité (de moins en moins possible) ou augmentation du temps de production.
6° Vous mélanger le marché financier avec l’inflation, les salaires, le crash à venir. Vous faites des amalgames sans lien de causalité. La concomitance de la baisse de la bourse et d’une crise qui se mesure par du chômage n’est pas lien de causalité.
RépondreSupprimerIl est pourtant facile de comprendre que les valeurs boursières (des part sociales) dans l’économie ‘’patrimoniale’’ peuvent monter et descendre (buller) comme bon leurs semblent (statique sans effet) et quand il y a changement de main (dynamique) : c’est un déplacement dans l’épargne entre le portemonnaie de l’épargnant vendeur et le portemonnaie de l’acheteur. Il n’y a donc aucune incidence dans ‘’l’épargne’’ (la masse de valeur monnaie reste identique) si ce n’est qu’un changement de main entre boursicoteurs. Il n’y a jamais de cause de crash d’origine financière. Seul les épargnants se plument et remplument entre eux.
Les crises (chômage) ont pour cause :
1° le blocage de la monnaie dans l’épargne (et non dans la bourse)
2° la suppression d’emprunts successif répétés d’année en année, pour consommer plus que ses moyens
3° la difficulté (structures mise en place pour freiner) des entreprenants de se faire rencontrer des producteurs et des consommateurs qui s’entendent sur la chose et le prix dans la nation ou hors nation.
4° (principale cause facile à éradiquer) l’idiote façon de constituer structurellement
a) le prix de nos consommations intérieures pour rendre compétitive les importations
b) le prix de nos exportations pour qu’elle ne soit pas compétitive.
Unci TOÏ-YEN
Il serait déjà bien de cesser l'escroquerie qui consiste à employer "pouvoir d'achat" pour ne pas avoir à parler concrètement de salaire (et notamment de quantité de salaire).
SupprimerLe pouvoir d'achat est la quantité de biens ou de services qu'on peut acheter avec une même somme d'argent dans deux zones géographiques distinctes ou comparativement entre deux époques différentes !
Les libéraux ont eu la bonne idée de mettre en avant le concept de "pouvoir d'achat" pour mieux escamoter l'idée d'augmentation de salaire (plu+ d'argent), et occuper les esprits avec l'idée de savoir comment se battre pour acheter plus avec le même salaire -même quantité d'argent- !
Cessez donc d'élucubrer. Avec votre ignorance que les salaire ne sont que 1/3 des ''pouvoirs d'achat'' que vous confondez avec ''pouvoir de consommation'' de bien de service.
SupprimerLe pouvoir d'achat c'est une masse monétaire provenant de revenus de temps d'activité, revenus de temps d'inactivité ou d'emprunt à rembourser avec des revenus d'activité ou revenus d'inactivité.
Un pouvoir d'achat n'est pas utilisable deux fois:
dans des lieux différents
dans des temps différents.
Attendons l'arbitrage d'Herblay.
Va t-il vous dire, comme habituellement:
''Merci Adm Salan pour vos réponses à qui vous savez''
Unci TOÏ-YEN
Ce qui me frappe, c'est qu'il y a un an on anticipait une bulle boursière comme conséquence du QE de la BCE, et on voit au contraire que le CAC retombe vers les 4000 points qu'il avait franchi il y a 3 ans ! Malgré le QE ! Bien difficile après ça de faire des prévisions.
RépondreSupprimerJe ne vois pas comment le baril ne pourrait ne pas remonter prochainement vu qu'à son cours actuel les renouvelables ne sont pas encore compétitives, et que les réserves s'épuisent.
RépondreSupprimerMais la prochaine fois l'écart sera moins grand.
Ivan
"les réserves s'épuisent."
RépondreSupprimerOn est loin de la fin, et c'est le problème concernant le climat. Les schistes sont nombreux et rentables à 60 euros du baril qui est probablement le plafond pour un moment.
Il y a moyen de limiter notre consommation de carburant et par là nos importations de pétrole.
RépondreSupprimerOn ne pourra pas se passer complètement des voitures, mais on peut en limiter l'usage. Je suis allé en Suède en octobre et j'ai vu l'usage important des velos à Uppsala ville de 200 000 habitants. Il n'y avait pas d'embouteillages comme en France pour des villes semblables. On a des marges de progrès en France. Et puis l'utilisation des transports en commun et le développement du ferroutage serait une source supplémentaire d'économies de pétrole.
Les renouvelables progressent très vite, sauf en France qui est verrouillée par le lobby nucléaire étatique et est en train de passer à côté du virage technologique :
RépondreSupprimerhttp://www.euractiv.fr/sections/energie/les-energies-renouvelables-ont-quadruple-en-allemagne-depuis-2000-312446
Je pense également que le prix du pétrole va rester durablement bas. C'est ce que j'essaie d'expliquer dans mon article d'hier:
RépondreSupprimerhttp://www.lacrisedesannees2010.com/2016/02/les-usa-au-beau-milieu-du-nouveau-theatre-petrolier.html
Mardi 9 février 2016 :
RépondreSupprimerPétrole : l'AIE bat en brèche les espoirs d'une remontée des prix.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a battu en brèche mardi les espoirs d'une remontée des prix du pétrole à court terme, confirmant que le monde devrait rester submergé d'or noir face à une demande fragile.
« Dans ces conditions, le risque de baisse à court terme s'est accentué », a estimé l'AIE dans son rapport mensuel de février, évoquant également un accroissement probable des stocks.
Le bras énergétique de l'OCDE a démonté un par un les facteurs d'optimisme qui avaient permis aux cours du pétrole de reprendre un peu de couleurs ces derniers jours, et de repasser au-dessus de la barre de 30 dollars le baril, après leur chute autour de 27 dollars en janvier, un point bas en près de 13 ans.
« Ainsi, a estimé l'agence basée à Paris, mieux vaut ne pas compter sur une baisse concertée de l'offre entre les principaux producteurs, membres ou non de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pour voir les prix remonter. »
La spéculation continuelle sur un accord entre l'Opep et les principaux producteurs non-Opep en vue de réduire la production n'est rien d'autre que de la spéculation, a-t-elle prévenu : la probabilité d'une réduction concertée est très faible.
Au contraire, l'Opep devrait continuer à pomper vigoureusement cette année.
Iran, Irak et Arabie saoudite en tête, le cartel pétrolier a extrait 32,63 millions de barils par jour (mbj) en janvier, ce qui représente une hausse de 280.000 barils par jour par rapport au mois précédent et de près de 1,7 mbj sur un an.
http://www.romandie.com/news/Petrole-lAIE-bat-en-breche-les-espoirs-dune-remontee-des-prix/674719.rom
@ Anonyme & Ivan
RépondreSupprimerJe ne dis pas que le prix du pétrole va remonter tout de suite. Il est probable qu’il reste bas longtemps. En revanche, je pense qu’il est optimiste de prévoir des mouvements doux des prix… Je pense que cela viendra plus tard, les hoquets actuels repoussant probablement le grand krach.
@ Un citoyen
Certainement pas une course suicidaire à la compétitivité pour notre pays. Et traditionnellement, c’est la hausse du pétrole qui fait trébucher la croissance. Exubérance, irrationalité : c’est ce que dit Greenspan
@ Lowcarber
Abd_Salam a raison, d’autant plus que les pays exportateurs jouent sur le budget et la dette
@ Moi
Difficile en effet
@ BA
Merci
Février 2016 ressemble à septembre 2008.
RépondreSupprimerUn spectre hante le monde.
Ce spectre, c'est le spectre de la crise financière.
Jeudi 11 février 2016 :
Le spectre de la crise financière plane sur les marchés et l'économie mondiale.
L'effondrement des marchés depuis le début de l'année ravive le spectre d'une crise financière, avec le risque que cette angoisse se répercute sur l'économie et plombe les espoirs de reprise économique.
"Si ce n'est pas une crise, c'est tout du moins des mouvements extrêmement violents", résume René Defossez, stratégiste chez Natixis.
Les marchés craignent "un risque systémique imminent à l'instar de celui causé par la faillite de Lehman Brothers en 2008", note Sylvain Loganadin, analyste du courtier britannique FXMC.
Et "plus les marchés font faire baisser les prix des actifs, plus les risques économiques vont s'accroître", prévient M. Defossez.
Aucun marché n'est épargné par ces secousses qui affectent particulièrement les places boursières et les marchés des matières premières.
"La volatilité est à des niveaux très élevés, ce qui entraîne souvent des mouvements de panique assez importants", relève Aymeric Diday, gérant de Skylar Group.
"Le spectre de 2008 est là. Il est difficile de se positionner face à de tels flux vendeurs", selon lui.
Le ralentissement chinois, la fragilité de certaines banques européennes, les doutes sur la croissance américaine, la chute des matières premières, tout concourt à nourrir la peur des investisseurs.
"Jamais depuis 2011 le marché n'avait montré de tels signes de nervosité", préviennent les gérants chez Oddo Meriten AM, en référence à la crise de la dette en zone euro.
Le patron d'un fonds spéculatif américain Hayman Capital Management a notamment mis le feu aux poudres, dans une lettre dévoilée par Bloomberg mercredi 10 février, en indiquant que le secteur bancaire chinois pourrait subir des pertes quatre fois supérieures à celles essuyées par les banques américaines pendant la crise de Lehman Brothers.
Il n'y a pas qu'en Grèce que les banques sont en faillite.
RépondreSupprimerIl n'y a pas qu'en Italie que les banques sont en faillite.
Il n'y a pas qu'en Espagne que les banques sont en faillite.
Il n'y a pas qu'au Portugal que les banques sont en faillite.
Il n'y a pas qu'à Chypre que les banques sont en faillite.
Il n'y a pas qu'en France que les banques sont en faillite.
Il n'y a pas qu'en Allemagne que les banques sont en faillite.
En Inde aussi.
Vendredi 12 février 2016 :
Inde : "chirurgie profonde" des créances des banques (gouverneur RBI).
Le gouverneur de la banque centrale indienne (RBI), Raghuram Rajan, a estimé que les banques et autres prêteurs en Inde pourraient avoir besoin d'une "chirurgie profonde" pour venir à bout des prêts douteux et nettoyer leur bilan.
M. Rajan, qui s'est fait connaître en particulier en anticipant l'éclatement d'une crise financière en 2008, a donné jusqu'en mars 2017 aux banques indiennes pour faire le ménage dans leur portefeuille d'actifs non performants.
Il a prévenu jeudi, devant un parterre de dirigeants de banques à Bombay, que ce nettoyage "pourrait nécessiter une chirurgie profonde" et non des "pansements".
"Les prêts en cours pourraient devoir être dépréciés en raison des changements de circonstances depuis qu'ils ont été accordés", a dit Raghuram Rajan.
http://www.romandie.com/news/Inde-chirurgie-profonde-des-creances-des-banques-gouverneur-RBI/675978.rom