Billet invité de l’œil de Brutus
« Plurimae leges pessima respublica »
Adage romain.
Déjà annoncée
comme le grand chantier de la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy puis
symbolique promesse de campagne d'un François Hollande qui s'empressa de la
mettre aux oubliettes (comme à peu près toutes les autres), la réforme de fond
de la fiscalité française est perpétuellement remise aux callendes grecques.
Serpent de mer[1] (parmi tant d’autres !) de la vie
politique française, il s'avère en pratique que chaque réformette (et il y en
eu tant !) n’a fait que rajouter un étage à un édifice devenu kafkaïen
dans lequel le législateur ne peut que se perdre. Avant que cet édifice
brimbalant ne s’écroule de lui-même, il est donc plus qu’urgent de le raser
pour reconstruire une architecture simple et audible des citoyens afin que l’on
puisse à nouveau proclamer « nul n’est censé ignorer la loi ». Je
remets donc en ligne les éléments qui me semblent aujourd'hui les plus
pertinents d'une réflexion menée il y a déjà cinq ans ... et qui repennent même
de l'actualité avec le commencement prochain du procès Cahuzac.
Une fiscalité
obscure qui ne nourrit que l’injustice et l’incitation à la tricherie.
De l’impôt sur
le revenu aux multiples impôts sur les sociétés en passant par les différentes
contributions sociales, les centaines de taxes et autres contributions,
l’édifice est déjà complexe en soi. Mais, il ne faut pas omettre que chacun de
ces théorèmes ont leurs exceptions. En clair, que chaque dispositif fiscal, ou
presque, dispose de ses conditions particulières et de ses niches[2].
Le citoyen doit
demeurer bien songeur devant sa fiche d’imposition aux lignes aussi obscures
les unes que les autres. Et que l’on pense également au simple chef de PME,
disposant rarement d’une formation en fiscalité, soumis simultanément à cette
fiscalité complexe et aux méandres de l’administration[3]. Il est d’ailleurs fort à parier que les
difficultés qu’éprouve la France à se créer un véritable tissu de PME/PMI y
trouve, au moins en grande partie, sa source.
Il faut bien le
reconnaître : pour faire face à l’administration fiscale, il faut faire
appel à un expert. Or, cet expert coûte cher et, en conséquences, seuls les
plus fortunés et les plus grandes entreprises[4] peuvent y faire appel, pas le simple
particulier – des plus pauvres aux classe moyennes[5] – ni la PME. Une fiscalité complexe
élimine donc un adage majeur de la République : l’égalité devant l’impôt. Une
fiscalité complexe est d’elle-même foncièrement injuste et inégalitaire [6].
Toutefois, le
drame de notre fiscalité ne s’arrête pas là. Pour un riche particulier ou
une grande entreprise, l’imposition est un véritable combat contre
l’administration fiscale. Et dans ce combat, les meilleures armes ne sont pas
forcément du côté que l’on croit. On constate ainsi, depuis déjà de nombreuses
années, que les meilleurs experts fiscaux de Bercy se font débaucher à coups de
salaires mirobolants pour lutter contre leurs anciens collègues. Dans ce combat
inégal, plus il y a de règles, de dispositifs complexes et d’exceptions, plus
il est facile, lorsque l’on a manifestement triché, d’espérer en trouver une
qui, au mieux vous dédouane, au pire vous permet de retarder l’échéance ad
vitam aeternam en multipliant les procédures. Imaginer donc une partie
d’échecs, avec des milliers de règles différentes que vous ne pouvez connaître
toutes et que vous jouer seul contre un bataillon de spécialistes de chacune de
ces règles … Une fiscalité complexe est aussi – et surtout – une
fiscalité de tricheurs.
Axiome
élémentaire : redéfinir le sens éthique de l’impôt.
L’impôt est
très souvent vécu comme une contrainte, voire comme l’arme d’un Etat oppresseur
ou, plus simplement, comme un vol.
Or, l’impôt est
tout l’inverse : il est l’une, et non des moindres dans une société
matérialiste, des marques de notre appartenance à une communauté nationale, à
notre volonté de vivre ensemble. L’impôt est la mise en partage, collectif,
d’une part de nos biens pour le bien-être général. Il est la marque d’un refus
de l’individualisme égoïste. Il ne s’agit pas de faire la gloire de l’impôt
jusqu’au collectivisme absolu niant tout sens de la propriété. Il s’agit
simplement de reconnaître que le bien de la collectivité nécessite une mise en
commun d’une partie de ce que nous possédons et que chacun, à mesure de ses
moyens, a la responsabilité d’apporter sa contribution à l’œuvre collective.
Sans cette responsabilité, la collectivité n’a pas de sens. Sans le sens de
l’effort pour le bien commun, la communauté disparaît pour se transformer en
simple univers du chacun pour soi. Cette responsabilité est donc un devoir.
Celui qui se soustrait à l’impôt marque sa volonté de ne plus appartenir à la
communauté. Il y a donc un sens éthique à l’impôt : soit je conçois mon
existence dans un univers lié aux autres, et donc avec un minimum de sens de
l’effort vers eux, soit je le conçois seul et égoïste, avec tout ce que cela
entend. Dans l’absolu, on pourrait même imaginer une société dans laquelle
l’impôt est entièrement librement consenti. Mais nous n’en sommes pas là.
L’impôt, donc,
est un devoir éthique envers sa communauté d’appartenance. Or, comme le disait
si justement Chateaubriand, « c’est le devoir qui crée le droit et non le
droit qui crée le devoir ». Celui qui se soustrait à ses devoirs ne mérite
donc pas ses droits. Et c’est là que la répression fiscale échoue en infligeant
de simples amendes, aussi lourdes soient elles, aux fraudeurs fiscaux. Les
fraudeurs manquent à leur devoir. De ce fait, ils renient leur appartenance
sociale. Et donc leurs droits. Le fraudeur doit être mis en face de ses
responsabilités : il n’honore pas ses devoirs, nulle raison que la société
lui honore l’ensemble de ses droits. Bien évidemment, il ne s’agit pas de
déchoir de ses droits civiques, voire de sa nationalité, le moindre
fraudeur : la sanction doit demeure proportionnelle à la faute. Toutefois,
le contribuable doit bien avoir conscience que c’est sa contribution qui
finance l’éducation scolaire de ses enfants, les infrastructures qui lui permettent
de communiquer ou de se déplacer, les forces de l’ordre qui assurent sa
sécurité (et donc sa propriété !) et les différents dispositifs sociaux qui le
secourent dans le malheur … etc. Même les plus riches des contribuables
auraient des difficultés à s’assurer eux-mêmes – et égoïstement – de ces
différents points. Le raisonnement tient également pour l’entreprise :
c’est sa contribution à l’effort collectif qui lui permet d’embaucher une main
d’œuvre formée, instruite, et plus important encore éduquée, qui lui offre des
infrastructures de qualité apte à son développement économique, qui lui garanti
un minimum de sécurité dans ses approvisionnements, ses exportations ou plus
simplement sa vie quotidienne, et même qui – bien souvent – permet des
dispositifs de soutien lorsqu’elle est en difficulté.
On peut
imaginer une société sans impôt. Mais il est fort peu probable que les
entreprises y recrutent du personnel de qualité et y bénéficie de conditions
adéquates pour prospérer. Et si les entreprises ne prospèrent pas, on y
trouvera peu de gens à faire fortune ….
Bien
évidemment, cette approche éthique de l’impôt ne justifie pas toutes les
fiscalités iniques et stupides. Cette éthique doit d’ailleurs se répercuter
avec ampliation sur ceux qui ont la responsabilité de gérer les contributions
des citoyens. Et c’est justement ce qui donne tout son sens à la simplification
de la fiscalité : comme un citoyen pourrait-il adhérer librement à un
devoir qu’il ne comprend pas ?
Deuxième
axiome : l’inefficacité des dispositifs dérogatoires.
Depuis
maintenant plusieurs années, une tendance lourde du politique veut que l’on
légifère pour faire face à tout problème identifié, au point qu’on en finit par
croire que un problème = une loi = une solution. Cette tendance s’est bien sûr
retrouvée dans l’évolution de la fiscalité. C’est le principe même des niches
fiscales et sociales dont l’inanité a déjà été dissertée à de multiples
reprises[8]. A titre d’exemple, la quasi-totalité des
dispositifs dits de « crédits d’impôts » se retrouve détournées de
leur but originel. C'est ainsi que le crédit impôt rercherche permet aux
banques de financer des recherches sur le trading haute fréquence pour
encore mieux spéculer. Les multiples crédit d’impôt accordés soi-disant pour
dynamiser le marché du logement ont probablement bien plus encouragés la
spéculation immobilière qu'aidé les Français à accéder au logement. Si l’Etat
veut que les Français accèdent à la propriété qu’il construise des logements
pour les leur vendre à crédit à un taux très faible, il y ferait d’une pierre
trois coups :
- créer de l’emploi
dans le secteur du bâtiment en relançant les constructions.
- desserrer la
pression spéculative sur l’immobilier en augmentant l’offre.
- permettre à des
Français modestes ou de classes moyennes d’accéder à la propriété.
Mettre fin au
mille-feuille fiscal de la décentralisation.
Le déficit de
l’Etat en lui-même ne représente qu’une part minoritaire des déficits publics
français.
La
décentralisation a elle aussi multiplié les dispositifs fiscaux et par là même
les inégalités. En transférant ses responsabilités aux collectivités, l’Etat a
généré d’importantes sources d’inégalités : comme le relèvent divers
études et articles, l’égalité du citoyen devant l’impôt est un leurre[9]. A revenus égaux et logement de la même
surface, le contribuable peut voir sa taxe foncière et sa taxe d’habitation
entre les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis quasiment doubler, et pas dans
le sens que l’on pourrait croire ! Les collectivités des Hauts-de-Seine
ayant une assiette de contribuables non exemptés beaucoup plus large et
nettement moins de dispositifs sociaux à honorer que celles de
Seine-Saint-Denis, la pression fiscale locale y est, logiquement, moindre.
Paradoxe supplémentaire : du fait des prix de l’immobilier dans ces deux
départements, le patrimoine de notre contribuable en Hauts-de-Seine est
probablement nettement plus élevé que celui de Seine-Saint-Denis et pourtant
c’est bien ce dernier qui est le plus mis à contribution. On notera de plus que
cet état de fait est contraire à la Constitution[10].
Le
mille-feuilles de la décentralisation se traduit ainsi également en un
mille-feuilles fiscal.
Il en résulte
la première proposition suivante : mettre fin à l’inégalité des
citoyens devant l’impôt en imposant une fiscalité unique sur tout le territoire
de la République, perçue par l’Etat et redistribuée aux collectivités en
fonction de leur nombre d’habitants, rien n’empêchant par ailleurs une
politique d’aménagement du territoire avec des investissements ciblés.
Mettre fin à la
fin à la multiplication des caisses en déficit.
Le mille-feuilles
ne s’arrête toutefois pas aux collectivités. Il touche également les
partenaires sociaux. En effet, l’Etat à transférer la gestion des multiples
fonds sociaux (chômage, retraite, sécurité sociale, formation continue et bien
d’autres telles que la caisse des « congés pour intempéries »
protégeant les métiers du bâtiment des aléas climatiques) aux partenaires
sociaux (tout en reprenant épidosiquement la main, ce qui n'est pas pour
simplifier les choses !).
Avant de parler
fiscalité, on peut déjà évoquer deux faits :
- La multiplication
des caisses entraîne la multiplication des déficits et des coûts de
fonctionnement internes à ces caisses.
- La légitimité des
partenaires sociaux à gérer l’argent public est plus que discutable. Au nom de
quoi, les syndicats, qui ne revendiquent que 10% d’adhérents parmi les
salariés, peuvent-ils décider au nom de tous ? et ce d’autant plus que
leur système de représentativité est lui-même amplement discutable. La réforme
de 2008, que l’on peut elle-aussi qualifier de réformette de communicant, n’a
en effet conduit qu’un accroissement de l’obscurité de cette représentativité[11].
- le système
paritaire (les syndicats patronaux et les syndicats salariés pèsent autant dans
les négociations) est une drôle de conception de la démocratie puisque par
nature les patrons sont numériquement bien nombreux que les salariés.
Au-delà de ces
faits, et nonobstant que la fiscalité sociale est donc décidée par des
instances non démocratiquement élue, notre fiscalité sociale est d’une
complexité abasourdissante : il suffit de regarder les multiples couches
de CSG et de RDS.
Nous en
revenons à notre axiome élémentaire initial : une fiscalité complexe est
injuste et inefficace. Ajoutons en outre que cette gestion par les partenaires
sociaux induit un financement quasi-exclusif de notre système de protection
sociale par les revenus du travail et en exonère en grande partie les revenus
du capital !
Par ailleurs,
le transfert de la gestion des caisses sociales aux partenaires sociaux est
devenu pour le politique un moyen aisé de se dédouaner de ses responsabilités[12]. Or, la manière dont nous envisageons
nos retraites, le traitement du chômage ou des accidents de la vie, notre
système de santé relèvent bel et bien d’enjeux de société[13]. De la manière dont nous établissons le
pacte républicain. Pas du tout, ou très peu, des relations du monde du travail,
entre le salarié et l’entreprise. Remettons donc chacun à sa place : le
politique aux questions de société et de contrat social, les partenaires
sociaux à la gestion des relations internes au monde du travail et à
l’entreprise. On remarque, qui plus est, qu’ils brillent essentiellement par
leur absence dans ce dernier domaine : où sont les syndicats quand des
entreprises mettent en place des méthodes de management inhumaines à la France
Telecom ? Quel est leur véritable poids lorsque des usines, pourtant
bénéficiaires, délocalisent ?
Alors quelle réforme ?
Reprenons nos
axiomes initiaux : une fiscalité efficace et juste est une fiscalité
simple. Et, rejoignant pour une fois les libéraux, je ne crois pas que la
fiscalité directe soit un réel moyen d’action de l’Etat sur l’économie[15]. L’imposition directe est là pour lier
le citoyen et la communauté à leurs devoirs et à leurs droits et pour permettre
à l’Etat de fonctionner. Il revient ainsi aux électeurs de décider si cet Etat
doit être réduit à ses plus simples fonction régaliennes (vision libérale),
avec donc une imposition directe réduite à minima, où si son rôle relève
également de considérations sociales (Etat-providence), auquel cas l’imposition
directe sera plus importante. Mais ce n’est pas sur le chapitre de l’imposition
directe que l’Etat pourra réellement bâtir une stratégie économique. Tout au
mieux, dans la vision libérale, y construira-t-il une stratégie de
non-intervention économique. Etant pour ma part plutôt keynésien, j’estime que
si l’Etat intervient dans l’économie, il doit l’assumer et le faire directement
pour mieux cerner la cible de son intervention. Dans ce registre, à commencer
par les trop fameuses niches fiscales, les stratégies d’interventions
indirectes ont toutes montrées leur inefficacité.
Afin d’éviter
une trop grosse dispersion, nous nous intéressons ici qu’à l’imposition directe
des particuliers. L’imposition directe des entreprises pouvant relever de
principes à peu près similaires.
En tout état de
cause, l’idée qui est soumise est la suppression de tous les impôts directs
existants (sur le revenu, taxes foncières, taxes d’habitation, CSG, RDS, ISF,
héritages … etc.) et leur remplacement par les impôts suivants :
Ø Sur le revenu : une imposition sur
tous les revenus, quels qu’ils soient (y compris les revenus sociaux[16]) et excluant toutes niches et tous
chèques fiscaux, permettant ainsi d'appliquer une réelle progressivité. Si l’on
estime que certaines situations, familliales ou sociales, exigent une intervention,
celle-ci doit être directe via les revenus sociaux (allocations chômages,
allocations familliales, etc.). Aucune disctinction ne doit être faite entre
revenus du capital et revenus du travail. La progressivité doit s’appliquer
fortement et jusqu’à des niveaux très élevés[17] : une société juste de sauraient
tolérer des rentiers vivant dans l’opulence. Une société qui l’admet transforme
les travailleurs en esclaves de ces rentiers.
Ø Sur le patrimoine. Il convient de scinder
le patrimoine en deux catégories : celui qui sont issu des revenus (du
travail et du capital) et celui provient de l’héritage. Le patrimoine issu des
revenus a déjà été taxé, il ne doit donc pas l’être une seconde fois (ce qui
induit donc la suppression de l'impôt sur la fortune (ISF) - celui servant
d'ailleurs d'ailleurs d'argument à ceux qui réfutent la progressivité de
l'impôt, puisque un ISF doublé d'un impôt sur le revenu réellement progressif
induirait de taxer certains contribuables à plus de 100% de leurs revenus). Le
patrimoine issu de l’héritage est plus complexe car il le comporte
une part affective non négligeable : après tout, il peut paraître légitime
que la demeure familiale puisse être transmise de génération à génération[18]. Aussi, la résidence principale peut
être totalement exonérée d’imposition sur l’héritage. Toutefois, pour éviter
les abus et détournements, cette exonération ne concernerait pas le contenant
de cette résidence (biens mobiliers). Dans l’autre sens, tout le reste de
l’héritage doit être très lourdement taxé (au moins 50%) et ce de manière
progressive : les héritages ne font que nourrir les inégalités, les
injustices, les rancœurs et tuent tout système basé sur le mérite. De plus,
afin de conserver une fiscalité simple qui ne puisse être contournée, tous les
systèmes de donation anticipée doivent être fortement contraints en en les
assimilant à des revenus.
[1] : Le sujet commence d’ailleurs
à faire largement débat : http://www.marianne2.fr/SlovarMarianne/Reforme-de-la-fiscalite-Et-si-on-passait-a-la-Revolution-fiscale_a164.html
[2] ; Le coût des niches fiscales
est estimé par la Cour des comptes à 70 milliards € / an, soit quasiment le
déficit budgétaire de l’Etat (100 milliards € / an). http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/02/09/dette-gachis-favoritisme-la-cour-des-comptes-n-epargne-pas-l-etat_1303515_823448.html D’autres évaluations les portent à 140 milliards € / an !! http://veilleur.blog.lemonde.fr/2010/02/10/les-derapages-de-la-mega-niche-fiscale-de-bercy/
[3] : Lire par exemple : http://eco.rue89.com/2010/12/05/comment-la-france-a-tue-mon-envie-dentreprendre-178654
[4] : Pour avoir idée des
« facilités » offertes aux plus grandes entreprises : http://www.forumdesforums.com/modules/news/article.php?storyid=48341
[5] : On pourra également préciser
que le niveau de scolarisation ajoute une inégalité supplémentaire : le
diplômé d’HEC a plus de chances de se retrouver dans les méandres de la
fiscalité que l’ouvrier non qualifié.
[6] : On en arrive à de telles
aberrations que la première fortune de France se retrouve avec un taux
d’imposition inférieur à celui d’un salarié au SMIC ! : http://www.liberation.fr/economie/0101646656-liliane-bettencourt-paie-t-elle-des-impots ainsi, contrairement à ce que l’on tente de nous faire croire notre
système d’imposition est loin d’être si « rude » avec les mieux
nantis : http://www.marianne2.fr/La-France-un-enfer-fiscal-pour-les-riches-A-d-autres_a199005.html
[8] : Et encore, on ne parle pas
du caractère purement électoraliste et clientéliste de ces niches : http://www.marianne2.fr/hervenathan/Les-niches-electoralistes_a42.html
[9] : voir par exemple http://www.lefigaro.fr/impots/2010/08/18/05003-20100818ARTFIG00573-les-menages-tres-inegaux-devant-la-taxe-d-habitation.php, ou http://www.capital.fr/le-magazine/extras-online/extra-on-line-magazine-capital-octobre-2009/la-pression-fiscale-dans-451-villes-de-france.
[10] : Article 72-2 :
« La loi prévoit des dispositifs de péréquation destinés à favoriser
l'égalité entre les collectivités territoriales. » On pourrait également
invoquer l’article 1 « La France assure l'égalité devant la loi de tous
les citoyens sans distinction d'origine ».
[11] : Le sujet des partenaires
sociaux est largement évoqué par Pierre Cahuc et André Zylberberg, Les réformes
ratées du Président Sarkozy. Les auteurs en arrivent à la conclusion que notre
semblant de démocratie sociale est le principal élément bloquant de notre
République et de son incapacité à se réformer. Une réelle réforme des
partenaires sociaux, et non la réformette de 2008, serait selon eux le
préalable indispensable à toute autre réforme de grande envergure.
[12] : En son temps, le 1er
Ministre Jean-Pierre Raffarin avait envisagé de leur transférer la
responsabilité de fixer le niveau du SMIC pour éviter d’en faire un enjeu
électoral.
[13] : Louis Gallois, patron
d’EADS, prône lui aussi une révision de fond du financement des prestations
sociales. http://www.marianne2.fr/hervenathan/Les-niches-electoralistes_a42.html
[15] : Il y a déjà plus de 30 ans,
John Kenneth Galbraith fustigeait l’inefficacité des politiques fiscales
directes pour agir sur l’économie. John Kenneth Galbraith, Tout savoir ou
presque sur l’économie.
[16] : C’est également ce que prône
Georges Haddou : http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2010/07/20/assurance-et-impot_1389895_3232.html
[17] : On notera qu’à la fin des
années 40, la dernière tranche d’imposition sur le revenu aux Etats-Unis taxait
90% des revenus ! On trouvera alors bien ridicule les gloussements de
moralité fiscale et de justice sociale d’un gouvernement qui relève la dernière
tranche de 40 à 41 ou 42% (et les hurlements d'offraies de ceux qui crient à la
spoliation).
[18] : On notera de plus que la
suppression des taxes foncière et d’habitations permettrait à des enfants à
faibles revenus de conserver le patrimoine « affectif » de leur famille
sans les mettre dans des situations ingérables.
Bien d'accord avec la nécessité de réformer de fond en comble la fiscalité.
RépondreSupprimerIl est mis l'accent à juste titre sur la complexification de la fiscalité. Dans les choses complexes, j'ajouterai les exonérations d'impôts sur les sociétés et d'impôts locaux dans les zones en difficulté économique avec la superposition des régimes: tout à fait imbuvable.
Il faut rappeler qu'il y a 40 ans en France, nous avions un impôt sur le revenu beaucoup plus progressif avec une tranche supérieure de plus de 60% pas de CSG, CRDS ni d'ISF et aussi bien moins de niches fiscales et crédits d'impôts.Il y avait aussi un taux majoré de TVA plus possible avec l'UE qui impose 2 taux.
Bien d'accord aussi sur le point soulevé de L'injustice des impôts locaux.
Après restera la difficulté de la clef de répartition entre tous les ayants droits (état, région, autres collectivités locales, sécurité sociale, etc...) encore que je crois que la fiscalité des pays scandinaves se rapproche de cela.
@ Herblay
RépondreSupprimerEnfin un papier réaliste, qui a cinq ans d’âge il est gouleyant, distingué, noble.
Tout est résumé dans ces passages de votre texte.
« Il s’agit simplement de reconnaître que le bien de la collectivité nécessite une mise en commun d’une partie de ce que nous possédons et que chacun, à mesure de ses moyens, a la responsabilité d’apporter sa contribution à l’œuvre collective. Sans cette responsabilité, la collectivité n’a pas de sens. Comme le disait si justement Chateaubriand, « c’est le devoir qui crée le droit et non le droit qui crée le devoir ». Celui qui se soustrait à ses devoirs ne mérite donc pas ses droits. »
« mettre fin à l’inégalité des citoyens devant l’impôt en imposant une fiscalité unique sur tout le territoire de la République, perçue par l’Etat et redistribuée aux collectivités en fonction de leur nombre d’habitants, »
« Or, la manière dont nous envisageons nos retraites, le traitement du chômage ou des accidents de la vie, notre système de santé relèvent bel et bien d’enjeux de société. De la manière dont nous établissons le pacte républicain. Pas du tout, ou très peu, des relations du monde du travail, entre le salarié et l’entreprise. »
« En tout état de cause, l’idée qui est soumise est la suppression de tous les impôts directs existants (sur le revenu, taxes foncières, taxes d’habitation, CSG, RDS, ISF, héritages … etc.) et leur remplacement par les impôts suivants : Sur le revenu : une imposition sur tous les revenus, quels qu’ils soient (y compris les revenus sociaux et excluant toutes niches et tous chèques fiscaux »
« Avant que cet édifice brimbalant ne s’écroule de lui-même, il est donc plus qu’urgent de le raser pour reconstruire une architecture simple et audible des citoyens afin que l’on puisse à nouveau proclamer « nul n’est censé ignorer la loi ».
Une fois dit cela il faut agir et, à mon avis, bien observer notre vie sociétale aujourd’hui où parler de ‘’fiscalité’’ n’a aucun sens. La fiscalité est une invention de notre imagination. Dans la réalité, comme vous le dites « Il s’agit simplement de reconnaître que le bien de la collectivité nécessite une mise en commun d’une partie de ce que nous possédons » à la nuance prés que je ne parlerais pas possessions de biens, mais de partage de consommations des biens ou d’usages des services.
En effet nous avons tous des besoins à satisfaire et pour cela il faut les produire. Comme le dit Chateaubriand : nous avons le devoir de les produire (nous produisons pour les autres et autres produisent pour nous) pour avoir le droit de les consommer ou en faire usage. Il n’y a pas dans ce principe de place pour de la fiscalité mais uniquement pour de la solidarité.
« une fiscalité efficace et juste est une fiscalité simple » dite vous !
C’est ce que je m’efforce de mettre en œuvre, depuis prés de trois ans dans votre bloc, mais sans être entendu, ce qui me vaut vos remontrance jamais argumentées.
Votre retour aux idées de cinq ans en arrière démontre que nous avons un même objectif.
Mais ne parlons plus de fiscalité pour passer à la solidarité et à la mise en commun d’usage de services ou de consommation de biens.
RépondreSupprimerNous devons comprendre notre intérêt commun de mettre en œuvre une politique économique alternative et sa ‘’Fiscalité’’ : ne dépend que de la volonté de renier son savoir en la matière pour s’accorder sur une vision qui colle à la réalité de notre vie sociétale avec ses trois marqueurs :
1° -pour satisfaire la solidarité des actifs envers les inactifs- d’appliquer, aux valeurs ajoutées des actifs, un coefficient de solidarité des actifs envers les inactifs, décidé démocratiquement puis cette majoration partagées aux inactifs (par catégorie puis ayants droits) : préfigure le partage des consommations produites par les actifs qui en offrent une partie aux inactifs.
2° -Pour satisfaire les usages mutuels ou collectifs-, de certaines de nos consommations, demander une participation, sur les revenus des actifs et inactifs, pour les usages mutuels et une autre pour les usages collectifs. Ces participations sont décidées démocratiquement (acceptation d’une statistique ou modifiée) ce qui correspond à ce que chacun, par équité, passe un même temps pour ces besoins à satisfaire mutuellement ou collectivement.
3° -Pour satisfaire la solidarité des familles favorisées envers les familles handicapées- : demander une participation, proportionnelle ou progressive par rapport aux revenus des premières à redistribuer aux secondes.
A partir de ces trois marqueurs nous pouvons mettre en place l’économie du futur qui consiste à maitriser deux concepts :
1° concept : la Monnaie 2 pages
2° concept : les trois composantes de l’économie. 3 pages
Puis suivent 81 réalités de notre vie sociétales pour rationaliser notre système économique. 8 pages
C’est ma contribution à votre volonté que vous exprimer ainsi ‘’ reconstruire une architecture simple et audible des citoyens afin que l’on puisse à nouveau proclamer pour reconstruire une architecture simple et audible des citoyens afin que l’on puisse à nouveau proclamer « nul n’est censé ignorer la loi »
Cependant je préférerais que ne soit pas dit « nul n’est censé ignorer la loi » mais « nul n’est censé ignorer ses devoirs ».
Unci TOï-YEN
Je me nomme Christiana, j'habite RIGGARGATAN 16 D, GALVE ,80286, SWE. j'ai pas l'habitude d'ecrire mon veçu sur les forums mais cette fois-ci c'est la goutte d'eau qui a débordé la vase.
RépondreSupprimerEn effet mon homme avec qui j'ai fais 7 années de relation conjugal ou nous avons eu 2 enfants me laissa pour une autre et mieux ils se sont installés ensemble, 2 mois sans nouvelle c'est ainsi j'ai parlé de ma situation a ma collègue de service qui me donna le contact du Maitre marabout FAGNON tchetula dès que je l'ai contacter et expliqué ma situation il promis de dormir a tête reposé en 3 jours mon homme est revenu à la maison et très amoureux de moi ...(pour tous vos petits problèmes de ruptures amoureuses ou de divorces ,maladies ,la chance , gagner au jeux de loto , les problèmes liés a votre personnes d'une manière, les maux de ventre, problème d'enfants, problème de blocages, attirance clientèle, problème du travail ou d'une autre) voici le contact du maitre marabout FAGNON tchetula vous pouvez l'appelez directement ou l'ecris sur son wathsaap ou mail , il est joignable .
Wathsapp : +229 65 73 13 89
E-MAIL : maitrefagnon.tchetula777@hotmail.com