Depuis
l’été, les marchés mondiaux sont agités par le ralentissement chinois et la baisse
du prix du pétrole qui questionne la valeur des investissements dans
l’énergie. Avec
le CAC 40 sous les 4000 points début février, les alertes de krach ont à
nouveau fleuri. Mais la semaine dernière, les marchés ont étonnament assez bien
encaissé la
nouvelle dévaluation du yuan et la chute du marché chinois. Qu’en
penser ?
Le
prochain krach, c’est pour quand ?
Malgré tout,
je
persiste à penser que nous ne sommes pas au moment de ce cycle économique où va
se produire le krach. La baisse des profits outre-Atlantique s’explique par
la forte hausse du dollar, qui ne va se reproduire tous les ans. En outre, les
profits restent à des plus hauts historiques. L’atterrissage Chinois était
probablement une nécessité. Et la
baisse massive du prix des matières premières, même s’il pénalise leurs
exportateurs, représente un gros gain pour les importateurs et est en partie
amorti par les énormes réserves accumulées par certains pays producteurs quand
les prix étaient élevés. Bien sûr, les économies restent très
déséquilibrées, mais je
persiste à croire que les marchés ne se sont pas encore montrés assez
exubérants et irrationnels pour provoquer un nouvel effondrement.
Il
y a sept ans, j’imaginais qu’un nouveau krach financier se produisait fin 2016.
Aujourd’hui, étant
donné le déroulement des dernières années, je pense qu’il faudra sans doute attendre
quelques années, le temps de laisser davantage gonfler les bulles financières,
même si, dans ce domaine, les prévisions restent aussi hasardeuses que les
marchés sont exubérants et irrationnels.
Il devrait logiquement y avoir un krach mais les banques centrales les empêchent, ou plutôt les retardent. En attendant, on ne peut pas dire que la situation soit bonne. La croissance ralentit, toutes les prévisions sont revues à la baisse. La déflation est toujours présente.
RépondreSupprimerJe pense que l'état des banques ( bilan, mais surtout engagements dans les produits dérivés, entre 600 000 milliards et 1,2 million de milliards) va nous amener au krach. Lire le livre de François Morin " l'Hydre mondiale" à ce sujet.
RépondreSupprimerJe dirais entre 2019 et 2022 ... 2022 au plus tard. Mais bien évidement il faut être devins (ou peut être statisticiens) pour le certifier, ce que nous ne sommes pas.
Ce qui me semble certain c'est que nous avons encore peut être un peu de temps pour préparer les canots de sauvetage, en espérant qu'ils ne devront pas servir, comme chacun l'espère en les regardant sur les flans des bateaux de croisière. Mais préparez-vous, car si l'effondrement a lieu il sera un mix mondial entre 1929 et Sarajevo!
J'ai développé ce sujet lors d'une interview en 2 parties fin octobre ... Vous pouvez la visionner (en particulier la seconde partie "questions bonus") via le lien https://postjorion.wordpress.com/2015/11/25/303-interview-a-j-holbecq/
Les sommes folles engagées dans les produits dérivés, ce n'est pas nouveau, on en parlait déjà en 2008 et même avant. Mais pourquoi dites-vous qu'il faudrait un accord mondial ? Il me semble qu'un pays peut très bien, à son niveau, prendre des mesures comme séparer les banques de dépôts des banques d'affaires.
SupprimerOui mais, le cas grec n'est pas vraiment résolu, les banques italiennes sont en grande partie malades, la Deutsche Bank peut s'effondrer de façon pire que Lehman Brothers il y a 8 ans, la crise chinoise et sans compter tous les problèmes cachés ou qui semblent peu important. Le battement d'ailes d'un papillon en Chine peut provoquer un tremblement de terre n'importe où.
RépondreSupprimer@ Moi
RépondreSupprimerC’est juste. Je vais y revenir cette semaine. D’accord sur les accords
@ A-J H
Assez d’accord sur la prochaine échéance
@ Cording
Mais pour l’instant, les banques centrales aident le système financier
Cependant le rythme des alertes systémiques se rapproche. Les Banques centrales semblent impuissantes à enrayer bien des aspects de cette crise systémique, il n'en faudrait de pas grand'chose pour qu'elles perdent totalement la main, le contrôle qui leur reste encore de la situation.
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