Il y a deux
semaines, Angela
Merkel avait fait un hold up sur un énième sommet européen consacré à la
question des migrants en sortant de son chapeau une proposition d’accord avec
la Turquie. Les dirigeants européens, après des négociations difficiles, ont
fini par s’entendre et accepter, sans grandes modifications, les propositions
de l’Allemagne et du Premier ministre Turc.
Une pure
logique de rapports de force
Mais cet
accord pose de nombreux problèmes. Il montre les failles de Schengen : sans
frontières intérieures, les migrants ne dirigent en masse en Grèce puisque
c’est une porte d’entrée à toute l’UE et au pays de leur choix, même si
cela est moins vrai aujourd’hui avec le retour de certaines frontières
intérieures. Ensuite, il est très compliqué, avec son mécanisme d’accueil
automatique de Syriens, ce
qui devrait imposer un mécanisme d’attribution kafkaïen par pays. Puis,
ceci aura un coût pour des pays européens dont les poches ne sont pas pleines.
La libéralisation de la circulation des 80 millions de Turcs dans l’UE n’est
pas vraiment une idée particulièrement attrayante à l’heure du djihadisme
globalisé. Enfin, il
est effarant de négocier l’adhésion de la Turquie, qui n’a rien à faire dans
l’UE.
Ce faisant,
cet accord révèle que cette
UE, outre le fait d’être un acide pour les démocraties des pays européens, en
imposant des négociations globales kafkaïennes, fait régner la loi du plus fort.
Et les plus forts ici, ce sont les Allemands et les Turcs, qui ont pu imposer
leur solution aux autres pays européens. Angela Merkel reste la dirigeante de
fait de cette tour de Babel européenne, malgré
ses prises de position fluctuantes sur la question, et qui ont généré une
grande partie des problèmes de l’an dernier, en créant un immense appel d’air
qui a encore empiré la situation en Grèce. Et la Turquie a sauté sur
l’occasion offerte par les dysfonctionnements de l’UE pour obtenir beaucoup de
choses des pays européens. Il est probable que rien n’a été résolu, comme
souvent avec cette Europe.
Encore une
fois, ce sommet européen n’a rien résolu. Après
des montagnes de sommets sur la crise des migrants, après ceux sur la crise
de la zone euro, difficile de ne pas comprendre que l’UE
est totalement dysfonctionnelle et que c’est cette Europe, qui, outre le fait
de créer des problèmes, en empêche directement leur résolution. A quand le clap
de fin ?
Ce que révèle cet accord c'est que les migrants ne sont pas destinés a retourner dans leur pays et que l'on ne fera rien pour qu'ils y retournent!
RépondreSupprimerC'était prévu, dés le début, que l'on continuerai a mettre le chaos sur leur territoire!
Et, on nous enfume!
La Grèce, une nouvelle fois victime de l'UE par l' aboulie des ses dirigeants et de sa géographie. Voilà ce qui arrive quand on ne sait pas dire Non à l'UE.
RépondreSupprimerSur un sujet on ne peut plus contemporain et dont il est aujourd'hui question, n'est-ce-pas Laurent, je veux parler du mensonge politique et de la désinformation en général, écoutez et regardez la vidéo datée du 19 mars dernier intitulée
RépondreSupprimer"désinformation, médias et conflits contemporains", notamment l'intervention d'Arnaud Dotézac*, sur le site lescrises.fr.
A noter : les articles instructifs, argumentés, solides, du même Arnaud Dotézac sur le blog du magazine suisse "market".
DemOs