Les destins
croisés des deux premières puissances démographiques de la planète, qui
concentrent un tiers de l’humanité, est
riche en leçons économiques. Comme deux
rapports bien différents au libre-échange face à notre Europe offerte. Mais
aujourd’hui, l’Inde
prend un virage protectionniste par rapport à son encombrant voisin, bien plus protecteur,
du fait de déficits commerciaux grandissants.
Petit pas
Indien vers le protectionnisme Chinois ?
C’est ainsi
que l’Inde
en est venue à imposer des prix minimums pour certaines variétés d’acier
vendues par la Chine. Venant de l’Inde, patrie du premier sidérurgiste
mondiale, et dont les salaires sont au moins deux fois plus bas qu’en Chine, on
peut penser que l’Empire du milieu écoule en effet de manière très agressive
ses productions excédentaires. Mais The
Economist rappelle le protectionnisme Chinois, entre
un marché agricole verouillé par des normes phytosanitaires, un verrouillage
des marchés pharmaceutiques des pays que Pékin aide pour les firmes Chinoises,
de faibles exportations de services, pourtant un point fort de l’Inde, et le
fait que quatre fois plus d’Indiens visitent la Chine que de Chinois l’Inde.
Du coup, l’Inde multiplie les procédures à l’OMC et les mesures pour contrer la
Chine.
Le principal
espoir de l’Inde aujourd’hui vient de l’implantation d’entreprises
industrielles Chinoises en Inde pour développer son industrie. Foxconn,
le fabricant de l’IPhone parle d’une dizaine d’usines et d’un million d’emplois
d’ici à 2020. Ce faisant, ce destin croisé entre les deux premiers pays du
monde par la population montre à nouveau à quel point le
protectionnisme est une composante essentielle du succès économique de la
Chine, après celui du Japon et de la Corée du Sud. Ces pays profitent du
libre-échange pratiqué par les autres pays, tout en se gardant bien d’ouvrir de
manière réciproque leurs marchés, ce
qui leur a permis de multiplier les excédents commerciaux, tout en donnant le
temps à leur industrie de se développer, à l’abri d’un marché bien protégé
et garder le contrôle de leur destin.
Il est
effarant que
nos pays européens continuent à adopter une attitude aussi dogmatique et naïve
à l’égard du libre-échange, laissant certains pays accumuler des excédents
colossaux à notre insu, ce qui équivaut à des emplois perdus directement, mais
aussi indirectement, par la perte d’une expertise, puis
la vente trop fréquente de nos fleurons industriels non protégés à des
entreprises étrangères.
Vu les problèmes économiques de la Chine et du Japon, leur prétendu protectionnisme n'a pas l'air de leur réussir...
RépondreSupprimerLe protectionnisme béat est une religion, donc irrationnelle.
Vu les réussites économiques de l'Eurozone, leur prétendu libéralisme nous a trop bien réussi !
SupprimerY'a qu'à voir l'âge d'or dans lequel nous vivons : plein emploi, le smic à 1 million d'euros mini, excédents commerciaux avec tous les pays hors C.E ; innovations à ne plus savoir qu'en faire ; caisses des Etats remplies à n'en plus pouvoir compter ;
Le libéralisme est un fait, donc rationnel.
Les ultra libre-échangistes sont totalement déconnectés de la réalité. Les faits, les chiffres et l'histoire le prouvent.
SupprimerAbd_Salam31 mars 2016 à 16:30
RépondreSupprimerVa vivre en Inde ou en Chine et on en reparlera.
Tout ce qui rends la vie en France plus agréable et plus intéressante que de vivre en Chine ou en Inde... est précisément tout ce que les libéraux veulent détruire !
SupprimerAnonyme31 mars 2016 à 17:03
RépondreSupprimerva vivre en eurozone avec un faible pouvoir d'achat et aucune perspective d'avenir et on en reparlera ...
Attention : employer le concept "pouvoir d'achat" en lieu et place de "salaire" est une manipulation des libéraux...
SupprimerDans ses « recommandations spécifiques » (Specific recommendations – CSRs), la Commission européenne demande à la France de :
RépondreSupprimer•identifier les « sources d’économies sur la Sécurité sociale, les collectivités locales, les retraites complémentaires, les retraites de base grâce aux encouragements pour travailler plus longtemps »,
•poursuivre les « progrès substantiels » obtenus dans la baisse du coût du travail,
•lutter contre les « rigidités » du marché du travail,
•« modifier les modalités de fixation du salaire minimum » (le SMIC) car en 2015 il a augmenté de 0,6% de plus que l’inflation à cause de l’indexation automatique sur les salaires réels alors que le chômage continuait d’augmenter,
•réformer le code du travail pour encourager les entreprises à embaucher des CDI,
•faciliter les dérogations accordées aux entreprises notamment pour l’aménagement du temps de travail,
•réformer le système d’assurance chômage pour qu’il revienne à l’équilibre financier et qu’il encourage mieux les chômeurs à retourner au travail.
La Commission regrette que la France ait fait « des progrès limités pour faciliter les dérogations à la loi au niveau de l’entreprise. La réforme du code du travail devrait permettre une meilleure prise en compte du niveau de l’entreprise et de la branche pour les dérogations à la loi. »
Par Jacques Nikonoff, professeur associé à l’Institut d’études européennes, Université Paris 8
Lisez bien ces quelques lignes, gardez-les dans votre mémoire et expliquez à tous ceux qui ont les yeux embués la politique réactionnaire que mène le pouvoir actuel.
Ce que l'UMP n'avait même pas osé imaginer, le PS le fait en nous roulant dans la farine. Comme le disait le personnage "toubib" dans le film de Gérard Jugnot, "vaseline et chausse-pied", tout un programme.
DemOs
cgrotex31 mars 2016 à 20:46
RépondreSupprimerVa vivre en Inde ou en Chine, on en reparlera du pouvoir d'achat. Herblay est un fanatique maboule du protectionnisme, une vraie catastrophe.
Merveille du rationalisme libéral : on pourra très bientôt expérimenter le niveau de vie et la qualité de vie des Chinois sans avoir besoin de quitter la France !
Supprimerc'est assez dingue de constater que des gens de niveau intellectuel élevé, (hors ceux qui ont des intérêts bien sentis à développer des arguments favorables à leurs causes, et hors les allumés officiels et autres intégristes économiques) puissent défendre le thème de la concurrence libre non faussée, et tout le bordel, quand il s'agit de mettre en concurrence un coût du travail à 35 € avec un autre à l'autre bout de l'UE ou du reste du monde entre 5 et 10 €
RépondreSupprimeret je ne parle pas de la concurrence fiscale entre pays, ni du commerce intrafilial (60% du total) qui permet aux groupes d'évaporer sous nos yeux des milliards qui équilibreraient les comptes nationaux..
je ne réussis pas à comprendre que des gens censés ne puissent pas faire fonctionner leurs synapses pour considérer qu'on peut parfaitement organiser un protectionnisme raisonné par filières, et mettre en œuvre des conventions multilatérales ciblées sur les échanges commerciaux sans pour autant être considéré comme rétrogrades ...d'autant d'ailleurs que des lobbyistes qui sont pour l'ouverture à fond du commerce mondial sont les premiers à se protéger contre le "connard" qui veut piquer son marché...
je ne comprends pas, qu'on puisse accepter de se faire saigner économiquement sans broncher et que la moindre manifestation raisonnée contre ces principes déviants amènent tous les allumés internationalistes à insulter grassement l'émetteur d'alternative du genre (facho, fanatique du protectionnisme et j'en passe..etc...etc..)
la résolution est pourtant simple :
si ceux qui sont pour ce fonctionnement internationaliste à mort dit "ouvert" jouaient le jeu à fond, ils auraient le cran de foutre le camp du pays france, selon le principe de base du libéralisme européen de l'UE "libre circulation des personnes", comme l'ont fait un nombre impressionnant d'irlandais, d'espagnols, de portugais, afin de libérer de l'emploi ici et de permettre enfin aux commissaires bruxellois de vanter un taux de chômage français en baisse...
il est pourtant facile de comprendre que la tactique à très court terme consiste à faire du fric vite et en masse au détriment de toute autre considération humaine qui devient pour le coup une variable d'ajustement financière (pour ne pas dire la seule)...
Un internationaliste smicard ou à peine mieux payé est celui qui n'imagine même pas que quelque part, tôt ou tard, il est sur une branche qui va être sciée par ses propres amis de pensée, que quelque part se prépare un projet de loi qui va réduire le peu qui lui reste, au nom de l'amélioration de du seuil de pauvreté où il n'apparaitra jamais tant qu'il est au dessus de 1.90 dollar par jour...
Stan
un internationaliste à mort est celui qui accepte d'ouvrir ses frontières aux migrants, tout en refusant de voir loger à côté de chez lui des gens qu'il appelle "cas soss" en expliquant qu'ils vont générer des "nuisances"...
RépondreSupprimerc'est celui qui ne voit pas le problème de pouvoir importer des ouvriers avec des contrats locaux à bas taux horaires et basses prestations sociales, logés dans des baraques à peine salubres, sur des chantiers situés en France, et qui dans le même temps vitupèrent contre ces branleurs de chômeurs français qui ne prennent pas assez vite une masse impressionnante d'emplois soi disant non pourvus...(fable réduite en bouillie mainte fois)
l'internationaliste ne voit pas le problème de la libéralisation de l'énergie ou des infrastructures, en argument les yeux dans les yeux sur la nécessité de mettre ces filières sous contrats privés..
il ne cligne pas des yeux en regardant une carte et en ne voyant par exemple qu'une seule autoroute alors que son mentor lui explique que cette libéralisation va faire baisser les prix. Il ne fronce pas les sourcils, quand après quelques années d'exercices il devrait se rendre compte que le tarif du km a augmenté (il ne garde pas ses reçus de carte bleue ou quand on aime on ne compte pas)..
il ne veut pas savoir qu'EDF est parti à la chasse à la taille critique mondiale en faisant des acquisitions douteuses, à prix d'or, par endettement et que tout à coup il se trouve au bord de la faillite...
l'internationaliste n'a aucun intérêt à avoir de la mémoire, aucun à savoir compter, sauf les dividendes versée, même par effet de levier,
mais l'internationaliste smicard ou jusqu'à 3000 ou 4000 € par mois, le sait il ?
l'internationaliste de base sait il qu'au titre de la compétitivité à l'export, l'état qui doit faire des économies, est en train de pousser le secteur privé de Gattaz à créer des emplois à plus de 100 000 € pièce quand l'emploi équivalent sensé être ciblé est à 30 000 à 40 000 €; tout cela au nom bien senti de la pensée en vigueur que "l'offre créée l'emploi"...
sait il l'internationaliste de base que depuis que les 45 milliards en question sont versés, dans le même temps a vu la monnaie support des problèmes d'export passer de 1.40 dollar à 1.12 en moyenne et que l'effet CICE et pacte est totalement annulé et part en dividende...
sait il l'internationaliste de base que les aides à l'innovation qui coûtent plus de 5 milliards à la France, s'évanouissent sans que personne ne sache exactement où...
alors chacun fait ce qu'il veut, mais personnellement, moi qui choisit de considérer et soutenir le protectionnisme et la souveraineté , quand je prends une leçon d'un gazier internationaliste......
Stan
Entre nous, comment peut-on, de bonne foi, prétendre que c'est la loi de l'offre qui va relancer les économies ? Comment peut-on penser qu'il faut déréguler et ouvrir les frontières pour favoriser les échanges pour le bien de tous ?
SupprimerA cela, une seule réponse possible avec deux catégories d'individus :
- il y a ceux et celles qui sont cyniques et profitent du Système qui les nourrit (on ne mord pas la main de celui qui nous nourrit, non ?), à savoir les actionnaires, les grands patrons, les pseudo-intellectuels et les perroques rémunérés,
- la deuxième catégorie, plus nombreuse et moins vernie, est celle des abrutis, qui ne comprennent rien et qui, généralement, préfèrent conserver ce qu'ils (elles) ont plutôt que prendre le moindre risque. Pour eux et pour elles, c'est tout plutôt que le changement.
Je laisse notre brillant défenseur de l'internationalisme nous dire quel est le groupe auquel il appartient.
DemOs
Ca fait des années qu'un troll sevit ici et pose des étrons en guise de commentaires qu'on ne lit jamais sur les gros blogs politiques pourtant plus frequentés. C'est regrettable que jamais Laurent ne pense à changer les paramètres du blog, voire à changer de blog pour pouvoir empecher l'accès aux anonymes.
RépondreSupprimerC'est à croire qu'il n'applique pas dans la vraie vie ses principes de frontières filtrantes...
C'est exactement ça...
SupprimerMonsieur Herblay croit que refuser le trollage, c'est refuser la liberté d'expression...
Un peu comme si on parvenait à faire croire que refuser le libre-échange total, c'est vouloir instaurer un régime identique à la Corée du Nord.
@ Anonyme 14h52
RépondreSupprimerDézoomez un peu votre analyse et regardez sur une plus longue période. Ce que le Japon a fait depuis 1945 et la Chine depuis 1980 est une sacrée réussite.
@ Démos
Vous avez un lien ? Cela mérite un papier.
@ Stan
Merci. Bien d’accord. Ce sont des religieux dogmatiques
@ TeoNeo & Abd_Salam
Changer de blog, c’est du boulot et ici, je ne peux pas mettre de barrières filtrantes. Et je pense de toutes les façons que ces « étrons » ne font que discréditer leurs auteurs. Et oui, je pense que cela est de la liberté d'expression.