C’est une
série de papiers très intéressants de The
Economist qui rappellent une évidence pourtant très préoccupante sur la
réalité de ces banques centrales, indépendantes
des gouvernements, une manière politiquement correcte de dire antidémocratique.
Détachées de toute considération citoyenne, elles
sont devenues les otages bienveillants des marchés financiers.
L’assouplissement
quantitatif, énième variante de leur soumission ?
Conclusion :
« les
banques centrales suivent la règle suivante. Ils repoussent les hausses de taux
quand la volatilité est forte, par peur de créer davantage de désagréments,
mais répondent à une forte volatilité par des baisses de taux. Les
investisseurs pourraient bien avoir appris qu’en faisant un caprice de petit
enfant, les banques centrales viendront finalement à leur rescousse. Sur le
long terme, cela pourrait encourager des comportements risqués comme ceux de la
phase qui a précédé la crise de 2007-2008 ». C’est ce que l’on a
appelé le « put Greenspan »,
à savoir que la Fed viendrait forcément au secours des marchés en baissant les
taux, en cas de recul. Ce
qui donne une perspective intéressante aux moyens utilisés par les banques
centrales depuis 2008, qui ont surtout profité aux marchés.
D’ailleurs, une
semaine plus tard, The Economist,
dans un autre papier, lie la baisse récente des marchés à la baisse du bilan
des banques centrales, en notant que la Fed a mis fin à son programme de
rachat d’actifs puis que les réserves de change de la Chine ont reculé de 700
milliards dans les derniers mois, signifiant que le pays a davantage vendu
qu’acheté. Bien sûr, la
BCE et le Japon continuent à créer de la monnaie, mais il est logique que
le retournement de politique de la Chine et des Etats-Unis ait une influence
sur les marchés. Mais
en faisant le lien avec le premier article, même s’il existe de vrais
signes de bulles, on peut en venir à se demander si les
fortes fluctuations récentes des marchés ne sont pas une forme de chantage
des marchés pour assouplir les politiques des banques centrales.
Bien sûr, dire
que les banques centrales mènent des politiques d’abord destinées aux marchés
financiers n’est pas une assertion très originale. Mais ici, une étude
apporte de l’eau à ce moulin. Malheureusement, The Economist ne pousse pas la logique jusqu’à questionner
le statut des banques centrales.
D’un autre côté, on a beaucoup critiqué – et à juste titre – la BCE du temps de Trichet parce qu’il avait remonté les taux et refusait tout QE, même au moment de la crise de la dette souveraine, mettant en péril les états d’Europe du Sud attaqués par les marchés, et parce qu’il laissait le taux de change de l’euro à un niveau qui handicapait lourdement nos exportations. Et aujourd’hui, on critique la BCE parce qu’elle est trop accommodante. Jamais contents ?
RépondreSupprimerLe propos est toujours le même :
SupprimerLa BCE est trop accommodante avec les marchés... ça ne change pas.
Ensuite, il y a la situation des Etats... et les programmes de la BCE sont contraires à l'intérêt général des Etats.
Votre conclusion "jamais contents ?" consiste quand même à mélanger deux propos qui ne forment qu'une seule affirmation : la BCE est bienveillante avec les marchés, nuisible pour les Etats.
Ce sont toujours les mêmes qui se plaignent, et toujours les mêmes qui sont gagnants.
pour bien comprendre la nature des banques centrales on pourra se rendre sur
RépondreSupprimerhttp://www.lacrisedesannees2010.com
On y trouvera entre-autres plus de 20 articles les concernant. Egalement on trouvera sous l'idée de soumission des développements intéressants dans l'ouvrage suivant: "Banques centrales, Indépendance ou soumission, Un formidable enjeu de société" Yves Michel 2012.
Ce n’est pas seulement pour les marchés financiers que la BCE fait ce qu’elle fait. Le système financier n’est plus adapté à des situations où il n’y a plus de croissance et d’inflation. Songez qu’en 1980 la dette publique de la France était à 20,7 % du PIB contre 96,5% aujourd’hui. Un éventuel relèvement de taux, voir même un simple arrête des quantitatives easing provoquant une hausse des taux, aggraveraient la situation d’agents qui sont, en fait, déjà en faillite.
RépondreSupprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique_de_la_France
A près de 100% du PIB et en croissance bancale, en inflation 0 ou proche de 0, il n’y a plus que les taux négatifs et les quantitative easing de la BCE qui maintiennent le système en survie. La France n’est pas le seul pays à problème dans la zone euro (pour d’autres c’est même pire) qui prise globalement a des taux de croissance plus faible et de chômage plus élevé, comparativement à une moyenne de pays développés à monnaie étatique. On peut certes retirer l’Allemagne de cette situation de faillite, qui elle est budgétairement solvable (hors créances douteuses dans l’Euro Système).
L'Allemagne n'est "solvable" que dans la mesure où les autres pays membres de l'€urozone ne défendent pas leur intérêt !
SupprimerSi chaque pays membre menait une politique adaptée à ses besoins et avec pour objectif de promouvoir leur activité économique... l'Allemagne serait bien embêtée.
Avant la mise en place de l'€uro, l'Allemagne avait bien du mal à équilibrer son budget... et paradoxe, plus l'économie allemande devenait performante, plus le Mark s'appréciait et plus ça faisait mal à son économie face à des pays qui dévaluait leur monnaie.
Un Mark cher ne gènait pas trop Bmw (par ex), mais pas d'autres secteurs d'activité sans position dominante et/ou exclusive.
Bref il ne tient qu'à la Banque Centrale de sortir l'économie virtuelle a la lumière de la réalité!
RépondreSupprimer@ Moi
RépondreSupprimerJe critiquais plutôt l’inaction des banques centrales, en notant qu’elles auraient du être nationales, et agir pour la collectivité, et pas seulement la finance…
@ Werrebrouck
Merci, j’ai mis un lien vers un résumé d’un de vos livres dans le texte
@ Anonyme
Le Japon montre qu’avec de la monétisation, un niveau bien plus élevé est gérable…
1- La bulle de dette publique :
RépondreSupprimerItalie : dette publique de 2192,001 milliards d’euros, soit 134,6 % du PIB.
L'Italie est en faillite.
2- La bulle de dette privée :
Les banques italiennes ont dans leurs livres 202,05 milliards d'euros de créances irrécouvrables.
Les banques italiennes sont en faillite.
Mercredi 9 mars 2016 :
Plus de 202 milliards de créances douteuses de banques en Italie.
Le montant brut total des créances douteuses des banques italiennes a encore augmenté en janvier pour atteindre 202,05 milliards d'euros, contre 200,94 milliards d'euros le mois précédent, montrent les données publiées mercredi par la Banque d'Italie.
Ce montant a progressé de 9% sur un an en janvier, après + 9,4% en décembre.
Lisez cet article :
ALERTE : l’effondrement des banques italiennes menace de faire plonger dans le chaos le système financier européen.
Le système bancaire italien est une « Tour de Pise » qui pourrait littéralement s’effondrer à tout moment. Et comme les banques italiennes commencent à tomber comme des dominos, cela déclenchera une panique financière dans toute l’Europe comme nous ne l’avons jamais vu auparavant.
http://www.businessbourse.com/2016/03/09/alerte-leffondrement-des-banques-italiennes-menace-de-faire-plonger-dans-le-chaos-le-systeme-financier-europeen/
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