Billet invité d’André-Jacques
Holbecq, auteur
de plusieurs livres sur la monnaie et de la dette
Livre d'Édouard Cottin-Euziol, éditions Yves Michel
Étiez-vous à Limages lors de la première
controverse ? Non,
évidemment, c’était il y a 5 siècles.
Mais y étiez-vous dernièrement lors de la seconde
controverse, celle qui vit s’affronter, dans un débat d’une semaine, deux
grands économistes, l’un libéral, l’autre keynésien ?
Après les discours inauguraux du lundi, le mardi fut
consacré à la détermination des salaires et à l’origine du chômage, le mercredi
aux crises de surproduction et aux politiques budgétaires et fiscales, le jeudi
à l’inflation et au commerce international, alors que le vendredi les
conférenciers proposèrent chacun leur réponse à la question « quelles
politiques économiques pour sortir de la crise ? »
C’est un livre qui apporte sur de nombreuses questions
économiques un point de vue extrêmement vulgarisateur, dans le sens où chacun,
qu’il ait ou non des connaissances préalables sur ce sujet, pourra, au terme de
la lecture de ce « roman de fiction », comprendre les deux thèses en
présence et faire son choix, celui qu’il défendra, en toute connaissance des
causes.
Moi, j’ai adoré ce livre.
Le néolibéralisme n'est que l'évolution naturelle du libéralisme à mesure que celui-ci détruit les structures sociales et économiques traditionnelles. Le libéralisme n'a pas inventé la personne humaine et la dignité de la personne humaine. Le libéralisme n'est pas un vecteur de liberté mais un processus de destruction appelé liberté par ceux qui en tirent les fruits. On ne fonde pas une civilisation, une société, sur l'échange marchand et le culte de la marchandise voire du taux de rentabilité interne. Le libéralisme ne vaut pas mieux que le communisme, il communique seulement mieux et distribue le malheur différemment. L'expansion du libéralisme ne coïncidera pas avec la fin de la guerre de classe entre les riches et les pauvres. Le libéralisme n'est pas la liberté, ne l'a jamais été, ne le sera jamais. Le libéralisme est un mensonge. Ni la République ni la démocratie ne coïncide nécessairement avec le libéralisme. Le libéralisme n'est qu'un processus de retour à l'état de nature, soit l'organisation de la concurrence pure et parfaite entre "les calculateur" rationnels". Dans l'ancien monde on disait êtres humains ; désormais on calcule !
RépondreSupprimerVous pouvez le commander en librairie ou sur le blog de l'éditeur : http://www.yvesmichel.org/product-page/economie/neoliberalisme-versus-etat-providence/
RépondreSupprimerJe recommande fortement ce livre que je suis en train de finir. Il présente de manière claire et précise les 2 approches classique et keynésienne et le choix de le faire à travers un dialogue romancé rend la lecture tout à fait agréable.
RépondreSupprimerIndispensable pour tous ceux qui, sans nécessairement avoir de connaissances en économie, veulent comprendre les grandes questions qui se posent à nos dirigeants.