mardi 8 mars 2016

Sur France 2, les cadres sup parlent aux cadres sup

Hier soir, j’ai regardé le journal télévisé de France 2. Une expérience hallucinante, comme la traversée d’un monde imaginaire, complètement déconnecté de la réalité de l’immense majorité de la population. Au menu : grand reportage sur les cartes de fidélité des compagnies aériennes, puis un autre sur les hôtels de luxe qui s’implantent dans le centre de Paris, peinture et défense de la loi El Khomri.



Service… d’un certain public

Mais que passe-t-il dans la tête des journalistes de France Télévisions pour réaliser un tel journal ? Bien sûr, ce n’est pas nouveau, mais la tendance semble s’accentuer avec le temps, comme le Monde, qui s’aligne de plus en plus avec la pensée des cibles publicitaires les plus lucratives, notamment dans les pages cadeaux qui ne semblent s’adresser qu’à une infime minorité. Mais si le quotidien du soir dépend largement de cette publicité qui semble déteindre sur sa ligne éditoriale, France Télévisions devrait veiller à s’adresser à tous les Français, qui la financent, d’une manière, qui plus est, non progressive, ce qui signifie que les citoyens les plus modestes y consacrent une bien plus grande part de leurs revenus. Pourtant, France 2 renvoie jour après jour l’image d’une France très aisée et parisienne.

Hier soir, nous avons donc eu droit à deux longs reportages, pas sur des sujets de fond qui pourraient nous intéresser (comme le débat sur la création de monnaie en Suisse ou en Islande), mais des reportages qui semblent principalement destinées à des consommateurs très aisés, ceux qui ont des cartes de fidélité de compagnies aériennes (ceux qui voyagent le plus parmi les 25% de Français qui prennent l’avion par an), puis un reportage sur les monuments parisiens transformés en hôtels de luxe. Et pour couronner le tout, nous avions un reportage défendant assez outrageusement la loi El Khomri, en détaillant les erreurs dans l’argumentation de Caroline de Haas, et faisant un parallèle avec la situation du marché du travail Danois, sans véritablement donner la parole aux opposants au projet.


Malgré tout, je ne crois pas qu’il y ait un véritable dessein conscient. Finalement, les journalistes de France Télévisions font sans doute un journal qui leur ressemble, celui d’un des métiers les plus violemment touché par la révolution numérique, tout en faisant partie de ceux qui en souffrent le moins.

28 commentaires:

  1. "Malgré tout, je ne crois pas qu’il y ait un véritable dessein conscient"

    N'oublier pas que Pujadas mange tout les derniers mercredi du mois au triste club du Siècle ...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A un moment, Monsieur Herblay va devoir arrêter d'inventer l'absence de volonté consciente de la part de ses adversaires politiques !

      C'est la peur d'être accusé de "complotisme aigüe" qui fait que l'on n'ose pas concevoir que des gens veulent atteindre un but précis et qu'ils s'organisent en fonction ?...

      Supprimer
    2. @cgrotex

      Et vous croyez qu'au "club du Siècle", on parle des cadeaux obtenus avec des miles chez Air France ?

      Il faut arrêter avec ce discours absurde du 99% contre les 1% comme s'il n'y avait rien au milieu.
      Les (admettons) 1% de capitalistes s'appuient sur une base de 20-25% de la population qui possède, elle, le capital immatériel. Ceci afin d'imposer ce système politico-économique.

      Car ce sont ceux qui possèdent le capital immatériel qui fabriquent l'opinion à travers les idées et les informations diffusées.
      Les journalistes, avocats, médecins, enseignants, artistes participent du débat public. Contrairement aux ouvriers/employés.

      Regardez les votes par catégorie socio-pro lors des référendums de 1992 et 2005 pour vous convaincre que les choix ne sont pas faits uniquement selon les intérêts des 1%.
      Sinon pourquoi les diplômés soutiendraient plus ces choix que les non diplômés ?
      C'est bien que ces choix vont aussi de leur intérêt !

      Supprimer
    3. @Abd_Salam

      Je suis d'accord avec LH sur ce point. Et ce n'est pas par peur d'être accusé de quoi que ce soit puisque je suis caché derrière un pseudo...

      Ce qui est le cas aussi de l'auteur de ce blog : http://descartes.over-blog.fr/

      Extraits :

      "[Tout de même quand vous affirmez que les classes moyennes ont trouvées un intérêt commun avec les classes possédantes aux politiques menées depuis les débuts des années 80, dans quelle mesure pensez-vous qu'elles en aient eu clairement conscience ?]

      Dans une très faible mesure. Comme l’avait déjà montré Marx en son temps, il n’y a pas dans la lutte des classes une dimension machiavélique. Il n’y a pas de Grand Conseil Secret des Classes Moyennes qui donne des directives ou des instructions. La cohérence entre les différents membres d’une classe sociale n’est pas assurée par une discipline consciente, mais par une idéologie que chaque classe produit naturellement, et qui permet à ses membres qu’en faisant ce qu’il faut pour défendre leurs intérêts ils défendent en fait la vérité et la justice.

      Ainsi, par exemple, les bourgeois ne sont pas « conscients » d’exploiter leurs employés. Au contraire, ils sont persuadés qu’en investissant du capital et en donnant à ces pauvres gens du travail ils contribuent à faire leur bonheur. Et lorsque leurs ouvriers se mettent en grève, loin de percevoir cela comme faisant logiquement partie de l’affrontement entre exploiteur et exploité – ce qui serait le cas s’ils avaient conscience de leurs intérêts – ils se trouvent surpris par « l’ingratitude » de leurs travailleurs. De la même manière, lorsque les « classes moyennes » détruisent l’école républicaine pour casser l’ascenseur sociale, elles n’ont pas conscience de ce qu’elles font. Elles sont au contraire persuadées de faire entrer à l’école les « pédagogies nouvelles » qui feront le bonheur scolaire des élèves, et d’abord des plus pauvres.

      Il ne faut donc pas avoir de la lutte des classes une vision conspirative. Les « conspirateurs », c'est-à-dire, les politiciens et les militants suffisamment cyniques pour voir à travers l’idéologie de leur classe et donc agir en connaissance de cause – c'est-à-dire, de faire le « mal » en toute conscience – sont finalement très rares. La plupart des gens agissent à l’envers : ils veulent faire le « bien », et se construisent une idéologie qui permet de dire que le « bien » coïncide, quelle coïncidence, avec leurs intérêts.

      [En ce qui me concerne par exemple, j'ai voté socialiste et soutenu le projet européen en toute bonne foi pendant des années. Originaire de la classe ouvrière, je ne me suis jamais dit, je n'ai jamais réalisé que je la condamnais au chômage en soutenant ces politiques.]

      Je n’en doute pas, et vous n’êtes pas le seul. Le fantasme gauchiste qui veut que les « riches » jouissent de voir les pauvres souffrir – ou même que cela leur est indifférent – est une légende, ou plutôt, là aussi, une idéologie. La plupart des gens, je dirai l’immense majorité, veulent avoir d’eux-mêmes l’image valorisante du juste. Peu de gens admettent sans fard leur égoïsme. Elles préfèrent très naturellement adhérer à une vision du monde qui transforme cet égoïsme en générosité. Et ce faisant, ils se trompent eux-mêmes. Vous – comme des millions d’autres – avez soutenu un projet qui vous paraissait juste et bon, mais vous ne vous êtes pas interrogé sur les raisons pour lesquelles il l’était, ou plutôt sur les raisons qui faisaient qu’il vous apparaissait ainsi…"

      Supprimer
    4. @ Bip

      Ne caricaturez donc pas la pensée gauchiste...

      Personne ne dit que les riches prennent plaisir à faire ou voir souffrir les pauvres... mais que les riches n'auront aucun scrupules à faire souffrir les pauvres ! au contraire. C'est pas une question de plaisir, mais d'intérêt ! et d'intérêt bien compris en toute lucidité !

      En effet, certains riches aiment à s'imaginer dans un beau rôle ; comme vous dites, c'est plus sympa pour leur égo -mais il s'agit là d'une double pensée ; ils prendront toujours la bonne décision qui préserve leur intérêt peu importe coût pour les pauvres-.

      Mais il est faux de dire que les riches sont totalement inconscients de leurs décisions... faut pa exagérer !

      Faut pas raconter de la merde ! si les riches se contentaient de se raconter des histoires en étant des rêveurs, ils ne remettraient pas en question l'organisation sociale : les 35h ; et tout ce qui est dans le projet de loi "el khomry".

      Supprimer
    5. @ Bip

      P.S. : Et ne généralisez donc pas les erreurs de quelques uns,... pour en faire la démarche de tous.

      Supprimer
    6. N.B. : n'assimilez donc pas l'illusion sincère d'un partisan d'une Union européenne "sociale" avec l'illusion volontaire du ceux qui repeignent leurs motivations égocentrés en quelque chose de soit-disant bons pour tous.

      Et qui bizarrement, dans leurs calculs que le résultat soient "juste" ou "faux", ce n'est jamais contraire à leur intérêt. Leurs "erreurs" (supposées) ne sont jamais aléatoires ! bizarre, non ?

      J'attire effectivement votre attention sur la constance dans le cap de la part des riches... surprenant, non ? à leurs yeux, ce sont toujours les autres qui se trompent... et sont aveuglés par l'idéologie !

      Vous en voyez beaucoup des riches dire qu'ils se sont trompés ? qu'ils n'auraient pas du soutenir tel ou tel projet ?

      Ou se dire que les "bourges" du 18e étaient allés trop loin ?

      Supprimer
    7. @Abd_Salam

      "si les riches se contentaient de se raconter des histoires en étant des rêveurs, ils ne remettraient pas en question l'organisation sociale : les 35h ; et tout ce qui est dans le projet de loi "el khomry"."

      La grande majorité de ceux-là le fait au motif de la construction européenne.
      La France a un problème de compétitivité (énorme vis-à-vis de l'Allemagne) et elle ne peut plus dévaluer sa monnaie.
      Il n'y a pas d'autre choix que de baisser le "coût du travail" sauf à briser le "rêve" fédéral.

      Demandez-vous plutôt les intérêts de qui étaient défendus lorsqu'on a fait les 35h alors qu'on venait d'adopter un taux de change fixe avec nos "amis" européens ?
      Car le résultat, c'est plus de chômage chez les peu qualifiés et plus de temps libre pour les professions protégées.

      Supprimer
    8. * je parle bien évidemment de projet de lois ou de programmes économiques

      Supprimer
    9. @Abd_Salam

      "N.B. : n'assimilez donc pas l'illusion sincère d'un partisan d'une Union européenne "sociale" avec l'illusion volontaire du ceux qui repeignent leurs motivations égocentrés en quelque chose de soit-disant bons pour tous."

      Je n'assimile pas.
      Je pense simplement que les seconds sont beaucoup plus rares que ce que vous pensez.
      Beaucoup sont dans la croyance. C'est pour ça qu'il est quasiment impossible de leur ouvrir les yeux alors que chaque jour qui fait, le "rêve européen" va plus loin dans le cauchemar...


      "Et qui bizarrement, dans leurs calculs que le résultat soient "juste" ou "faux", ce n'est jamais contraire à leur intérêt. Leurs "erreurs" (supposées) ne sont jamais aléatoires ! bizarre, non ?"

      Je rappelle qu'en 2008, la politique qui a visé à appauvrir les classes populaires américaines a failli faire sauter le système.
      Et que si le rétablissement qu'on voit depuis leur est favorable, rien ne dit que le prochain crash leur sera aussi favorable...


      "J'attire effectivement votre attention sur la constance dans le cap de la part des riches... surprenant, non ? à leurs yeux, ce sont toujours les autres qui se trompent... et sont aveuglés par l'idéologie !"

      Ce qui semble manifestement relever d'une idéologie. La leur...

      Supprimer
    10. @ Bip

      Le chômage n'est pas provoqué par les 35h...

      Alors là, je vous arrête tout de suite... si c'est pour me sortir des foutaises, je joue pas !

      Nous n'avons aucune chance d'être compétitif face à la Hongrie ou la Roumanie ! que ce soit avec les 35h d'origine ou avec 40h payé 35 !

      Les riches ont tout fait pour construire le "problème" dont la solution serait de baisser le prix du travail. C'est un choix délibéré.

      Supprimer
    11. @ Bip

      Né en 1977 , j' ai donc été de la "génération" Mitterand , européen convaincue pendent longtemps . je suis aussi ouvrier depuis mes 17 ans , toujours dans la même petite entreprise , j' ai moi aussi radicalement changer d'avis sur l'Europe depuis la crise financière .
      Et je suis désolé , mais oui je pense que si tout les oligarches achètent des titres de presse et des chaines de télévision , c'est pas par amour de l'information ...

      Le général de Gaulle n'aurait d'ailleurs jamais admis que des entreprises privées fussent impliquées dans tes médias audiovisuels ...

      Supprimer
    12. @Abd_Salam

      "Le chômage n'est pas provoqué par les 35h..."

      Si au lieu de filer des subventions aux entreprises en échange des 35h, on avait baissé les charges des entreprises, la compétitivité des entreprises françaises aurait été améliorée.
      Ce qui aurait sans doute permis de sauver quelques emplois industriels (les plus touchés par la concurrence internationale, notamment allemande).

      "Nous n'avons aucune chance d'être compétitif face à la Hongrie ou la Roumanie ! que ce soit avec les 35h d'origine ou avec 40h payé 35 !"

      On s'en fout de la Hongrie et de la Roumanie. C'est l'Allemagne qui compte. Et dans une moindre mesure Italie, Belgique, Pays-Bas.


      @cgrotex

      "Et je suis désolé , mais oui je pense que si tout les oligarches achètent des titres de presse et des chaines de télévision , c'est pas par amour de l'information ..."

      J'ai pas dit le contraire.
      Mais j'ai l'impression que vous pensez que les pauvres petits journalistes se voient imposer de parler des "miles à Air France" plutôt que des agriculteurs qui se suicident sur ordre de Pigasse.
      Alors que ça vient d'eux-mêmes.

      Et donc les milliardaires achètent des titres... qui allaient déjà dans leur sens avant leur rachat !
      Ils sauvent ces journaux, non par générosité on est d'accord, mais parce qu'ils servent leurs intérêts.

      C'est sur l'ordre qu'on n'est pas d'accord je pense :
      vous dites : rachat par un milliardaire => les journalistes qui vont dans son sens
      pour moi : journalistes qui vont dans son sens => rachat par un milliardaire

      Supprimer
    13. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer
    14. @bip

      Cette après midi sur Canal plus , j'ai vu une sidérante interview de William Martinet , président de l'UNEF , par la présentatrice de l'émission , qui le démolissait sur chaque question !
      Je peu me tromper , mais je pense pas que ça serait passé comme ça avant la reprise de Canal + par Boloré .

      Supprimer
    15. @ bip.

      Deux ou trois remarques en passant : d'accord sur le fait que les riches et les privilégiés n'ont pas besoin de comploter. Ils ont en commun leur éducation, leur culture, leurs relations, leurs valeurs (symboliques et matériels) et le sens de leurs intérêts. Il leur suffit alors de mettre en place des dispositifs et des méthodes, qui donneront le change à ceux qu'ils dominent. Sachant qu'il est quasiment impossible pour des millions de gens de passer d'un groupe, d'une case, d'un niveau à un autre, ceux-là, dont nous faisons partie en général, ont très peu de chances de changer de rôle dans la pièce.
      A propos des trente-cinq heures, quoiqu'on pense de la mesure, il ne faut pas oublier qu'elles ont été l'occasion de faire de sacrés foutus gains de productivité sur le dos des salariés? La plupart a payé et continue de payer pendant qu'une autre partie se retrouvait au chômage.
      Ceci dit, nous n'avons plus besoin de nous en faire aujourd'hui grâce aux socialauds, qui, après vingt ans de propagande outrancière et de libéralisation, sont en train de finir le travail.
      Reste à savoir si nous allons rester résignés, prostrés, ou réagir. A suivre.

      DemOs

      Supprimer
    16. @ bip,

      ah, c'est toi qui décides... que c'est l'Allemagne qui compte et pas la Hongrie et la Roumanie ?

      Pourtant, la "compétitivité" de l'Allemagne dépendent grandement des salaires des sous-traitants roumains et hongrois... sans parler des travailleurs détachés qui font très mal aux éleveurs français. Mais ça tu t'en fiches.

      C'est pas la réalité qui compte pour toi.

      Bon, ça suffira pour moi... inutile de me répondre. Tes foutaises libérales-compatibles ne m'intéressent pas.

      Supprimer
    17. @ bip

      Et pourquoi on ne baisse pas les salaires des grands patrons ? et le montant des dividendes ?

      on oublie toujours de le souligner... ça aussi, ça améliorerait la "compétitivité" des entreprises françaises.

      Supprimer
    18. @DemOs

      Je ne sais pas ce qui va en sortir (ça peut même être pire) mais ça commence à bouger dans les urnes un peu partout.
      Donc tout espoir n'est pas perdu que leur délire européen s'achève et qu'on puisse changer de politiques sur tout un tas de sujet. (C'était mon moment optimiste de la journée ;) )


      @Abd_Salam

      "ah, c'est toi qui décides... que c'est l'Allemagne qui compte et pas la Hongrie et la Roumanie ?"

      Du point de vue de la balance commerciale, ce sont les chiffres.


      "Pourtant, la "compétitivité" de l'Allemagne dépendent grandement des salaires des sous-traitants roumains et hongrois... sans parler des travailleurs détachés qui font très mal aux éleveurs français. Mais ça tu t'en fiches."

      Je parlais des politiques qui dépendent de la France. Ce qui n'est pas le cas de la politique économique allemande... Et peu le cas de la politique européenne tant qu'on n'est pas prêt à menacer l'UE de rupture.

      Et sinon, en dehors de ton imagination, je ne vois pas d'où tu tires que je me fiche des travailleurs détachés. Déjà parce que c'est pas le cas et ensuite parce qu'à aucun moment j'en ai parlé...


      "C'est pas la réalité qui compte pour toi.

      Bon, ça suffira pour moi... inutile de me répondre. Tes foutaises libérales-compatibles ne m'intéressent pas."

      Lier le problème des 35h au taux de change fixe ne me semble pas particulièrement "libéral-compatible".
      C'est la réalité.

      Les 35h pourquoi pas mais alors il faut dévaluer la monnaie française par rapport aux autres pays qui ne le font pas.
      Mais les classes moyennes supérieures n'aiment pas trop la dévaluation...


      "Et pourquoi on ne baisse pas les salaires des grands patrons ?"

      L’État ne peut décider des salaires dans une entreprise privée.
      Ce qu'il peut faire, c'est augmenter l'imposition à partir d'un certain seuil par exemple.

      Mais ça ne changerait rien économiquement. Ça relève du symbole.


      "et le montant des dividendes ?"

      Dans un système où les capitaux sont libres d'aller où ils veulent, c'est du suicide.
      Donc pour baisser la rémunération du capital, il faut d'abord prendre des mesures de contrôle des capitaux.

      Supprimer
    19. @ bip,

      Mais arrête 5 mn de jouer sur les mots en bon libéral.

      Les bons chiffres de l'Allemagne dépendent des salaires roumains et hongrois... j'ai été parfaitement clair en rappelant que les entreprises allemandes font appel à des sous-traitants d'Europe de l'Est.

      Mais tu as raison, c'est très malin de ta part de répondre à la "moitié" de mon propos... ça peut donner l'impression que tu me contredis réellement.

      Sérieux, bip, arrête de me "répondre", si c'est pour jouer sur les mots ! épargne-moi donc les foutaises.

      Supprimer
    20. T'as raison, je te laisse dans ton délire.

      De toutes façons, tu ne lis pas ce que j'écris. Je le redis à tout hasard :
      "Je parlais des politiques qui dépendent de la France. Ce qui n'est pas le cas de la politique économique allemande..."

      Et donc peu importe de quoi dépend EN PARTIE la compétitivité allemande... (à tout hasard réfléchis aussi aux taux de change respectifs de la France et de l'Allemagne avant l'euro pour voir que ça ne dépend pas uniquement de la sous-traitance en République Tchèque)

      ps : tu peux me dire "libéral" autant que tu veux, ça n'en fera pas une vérité.
      Je suis par exemple pour nationaliser EDF, GDF, Orange (et tous les monopoles naturels) et leur accorder un monopole.

      Supprimer
    21. Je suis par exemple pour nationaliser EDF, GDF, Orange (et tous les monopoles naturels) et leur accorder un monopole.

      +1

      Supprimer
    22. @ bip

      je viens de comprendre... tu prends pour vrai des dogmes libéraux sans être libéral.

      Par contre, arrête de déformer mes propos ! personne ne dit que la compétitivité de l'Allemagne ne dépends que des salaires hongrois, roumains et tchèques !

      La compétitivité de l'Allemagne dépends aussi des secteurs clés où elle n'a pas de concurrents (l'industrie automobile de luxe).

      Exprime-toi plus clairement si tu penses que je passe à côté de tes propos.

      Avant la mise en place de l'€uro, l'Allemagne souffrait énormément de la dévaluation des monnaies... et sa balance commerciale était rarement positive !

      J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de malentendus entre nous... ça pourrait diminuer si tu ne prenais pas à chaque fois la moitié de mon propos ! je suis sûr que ça aiderait.

      C'est pas le seul problème, mais ça serait déjà bien que tu respectes bien la formulation de ce que j'ai écrit et pas écrit.

      Je me permets d'insister, tu sembles prendre la mythologie libérale comme étant vraie et juste techniquement. Alors qu'il n'en est rien.

      Et l'une des grosses différences entre l'Allemagne et la France, c'est que les travailleurs allemands se sont révélés plus dociles que les travailleurs français...

      Résultat le patronat allemand a moins "délocalisé" que le patronat français.

      Ce qui peut ensuite donner l'impression qu'en effet l'économie allemande est plus performante que l'économie française.

      Quand il reste du "made in Germany" et (quasiment) plus de "made in France".

      On est entrain de se battre sur des détails qui ne font pas la force de l'économie allemande... comme le prix du travail, notamment. Prix du travail qui détermine la part de profit de l'entreprise sur chaque produit vendu.

      J'ai pris la peine de souligner le coût du capital... pour rappeler que ça joue aussi sur le prix de vente ; et tu t'es juste empressé de me rappeler la liberté de mouvement des capitaux. Quand le sujet de l'échange est la "compétitivité" donc le coût final des produits...

      Ça fait vraiment : je réponds à côté !

      Supprimer
  2. Il faut déjà regarder qui sont les propriétaires des médias, et là on comprend mieux.
    Et je ne suis pas naif pour penser que les journalistes ne le font pas consciemment.
    Il est vrai que les gens qu'ils fréquentent ne sont pas des smicards, cela explique beaucoup.
    Je remarque en tout cas que les journalistes sont choyés par tous les gouvernements, on comprend pourquoi. Leurs rôles de chiens de gardes de la pensée unique est très bien payé.

    RépondreSupprimer
  3. Je conseille le très simple, mais on ne peut moins bon, livre de serge Halimi sur les nouveaux chiens de garde aux éditions libre d'agir. Son constat commence à dater de 20 ans mais n'a fondamentalement pas changé ...
    Si ce n'est empiré !

    RépondreSupprimer
  4. Il est illusoire de penser que le JT de France2 puisse faire exception à une règle qui veut que les journalistes soient le reflet, en connivence de la classe dirigeante "française". Ils les fréquentent trop pour qu'il n'en soit pas ainsi quand ils ne forment pas des couples. Ce ne sont que les chiens de garde de l'oligarchie eurocratique et néolibérale.

    RépondreSupprimer
  5. Vous avez raison
    En réalité le journal de France 2 a été transformé en magazine .
    Une tendance assez généralisé dans la presse française.
    Mieux vaut regarder les mendias étrangers pour être informé

    Paul

    RépondreSupprimer
  6. @ Tous

    J’ai oublié tous les reportages sur les stations de ski, un loisir accessible à une petite minorité

    @ Abd_Salam

    Non, c’est simplement une conviction profonde que les élites vont dans le sens qu’elles prennent en pensant que l’on ne peut pas vraiment aller dans une autre direction, que ce serait simplement le sens de l’histoire, sans se rendre compte qu’il pourrait y avoir un chemin plus égalitaire, d’autant plus que la croissance des inégalités est également accompagnée d’une barbarie qui les frappe parfois et d’une pression grandissante (voir les cas d’épuisements professionnels)

    Je ne crois pas à une lucidité des élites sur le fait qu’elles prennent sur les autres pour elles (par le levier des marchés et des actionnaires, qui les récompensent d’une partie de ce qu’elles leur donnent) et plus encore de la possibilité réelle d’une alternative. Elles se laissent porter. En tout cas, pour une grande majorité à mon sens.

    Après d’accord sur la course mortifère à la compétitivité

    @ Bip

    C’est un peu la thèse de Todd. Merci pour les sources. En revanche, le succès de l’Allemagne tient au caractère non reproductible de son modèle

    @ cgrotex

    Mais il y a bien des journalistes qui font les infos, et pas uniquement des présentateurs riches : notre époque produit une idéologie, notamment dans certaines tranches de la population, où le mouvement collectif peut l’emporter sur la réflexion individuelle (voir la Dissociété de Généreux, remarquable livre)

    @ Démos

    Les 35 heures, cela a été une aubaine pour les cadres, qui y ont gagné plus de congés…

    @ Samson

    Un des premiers livres politiques que j’ai lu…

    @ Paul

    D’où The Economist, paradoxalement

    RépondreSupprimer