Le FMI a publié récemment son classement
comparatif des puissances mondiales, selon un nouveau mode de calcul : le
PIB en parité de pouvoir d’achat.
La nouvelle a soulevé quelques débats,
notamment parce que selon ce nouveau moyen de mesure la France doit être
considérée comme la 9ème puissance économique mondiale, au lieu du 6ème rang que lui confère
l’ancien calcul en PIB brut.
La discussion est vite retombée, et semble
avoir été bien plus provoquée par le résultat final et le soufflet adressé à la
France, que par l’analyse économique de fond.
La superficialité médiatique est une fois de
plus regrettable, car la publication de ce résultat par le FMI est porteuse
d’informations très importantes.
Ce qui n’a pas été observé est que l’adoption
du nouveau moyen de mesure par le FMI trahit un point au moins aussi critique
que le résultat de la mesure elle-même. Lorsqu’un organisme économique change
de méthode statistique, cela signifie qu’il a décidé de chausser de nouvelles
lunettes pour appréhender la réalité. Et le changement de point de vue trahit
aussi l’évolution d’une mentalité interne.
Une mesure du PIB plus proche des gens, vraiment ?