Décidément,
la
sortie de Hollande affirmant que cela va mieux était bien calculée... En quinze
jours, nous avons enregistré un contrat record d’argument, la
plus forte baisse mensuelle du chômage depuis 15 ans et maintenant, un bon niveau de
croissance au premier trimestre. Même s’il y a du vrai derrière ces
chiffres, il faut souligner qu’ils présentent de nombreuses limites.
Plus de
croissance, tout aussi déséquilibrée
Malgré tout,
il faut prendre ces chiffres avec recul, même si cette embellie est bienvenue
pour tous ceux à qui elle va profiter. D’abord, il ne faut pas oublier que
notre balance commerciale continue à contribuer de manière négative à notre
croissance. Ensuite, on
peut craindre que ce léger regain de croissance ne soit justement très léger.
Bien sûr, mieux vaut avoir 1,5% de croissance qu’1% ou même 0,5%, mais on peut
craindre que cela ne permette pas une forte baisse du chômage. En outre, avec
tous les déséquilibres de notre économie, on
peut craindre que cela ne soit que temporaire, jusqu’à ce que la prochaine
bulle éclate, favorisée par les taux au plus bas. Enfin, il faut tout de
même rappeler que notre croissance tend à être très inégale depuis quelques
décennies, ce qui la relativise.
Les derniers
chiffres, comme l’a bien
analysé Jacques Sapir, sont grandement à relativiser, d’autant
plus que les circonstances sont très favorables à plusieurs titres. Et le
mieux reste très limité et révèle que bien des problèmes de notre économie ne
sont pas réglés. Néanmoins, il faut bien reconnaître qu’il y a quand même un
mieux, qui
ne sera peut être pas neutre pour 2017.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerIl ne faut pas oublier qu'il y a un an, l'INSEE annonçait +0.7 sur le premier trimestre 2015 (soit plus que le T1 de cette année) et nous avons fini à 1.2% sur l'année 2015. Ce n'est qu'une estimation qui sera révisée, peut-être à la baisse. Il me semble toujours très optimiste de compter sur une croissance de +1.5% comme le fait le gouvernement, le FMI ne prévoit quant à lui que 1.1%, soit à peu près la même chose que l'année dernière.
RépondreSupprimer@LH,
RépondreSupprimerDes mesures politiques, l'économie (ce n'est que l'intendance) suivra :
1. Sortie de l'UE
2. Sortie de l'OTAN
3. Sortie du Conseil de l'Europe
4. Rétablissement des frontières nationales
5. Réorientation des nos intérêts vers l'Asie et la Russie
6. Désarrimage (politique, stratégique, militaire, économique, culturel, du bloc américain) - nous sommes à mon sens culturellement plus proche de la Russie orthodoxe.
L'économie est tout autant administrée que sous le régime soviétique, mais elle l'est par le libéralisme, ce processus de destruction unitaire et irréformable en sa nature même.
Analyse détaillée du chiffre de la croissance du T1 2016 par Natixis :
RépondreSupprimerhttp://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=91043
Je préfère le "durable" en croissance que la croissance durable!
RépondreSupprimerje ferai juste remarqué que si cette croissance fait plaisir pour l'espoir qu'il peut procurer d'une baisse du chômage; cette croissance, pour une part est le fait de la hausse de consommation.
RépondreSupprimerSi on regarde bien les chiffres de l'INSEE
1) la croissance concerne plus les ENF (entreprises non financières) que les ménages
2) que la reprise de consommation concerne : les équipement du logement, l'automobile et l'habillement
-on sait que l'habillementest en grande partie produit ailleurs (faur pas se fâcher avec les asiatiques sinon nous sommes à poil)
- que le secteur de l'automobile assemble ici des éléments semi ouvrés ou semi finis fabriqués ailleurs
- et que l'équipement de la maison....(je ne sais pas)
bref ça explique la hausse des produits importés.
on note avec plaisir que les gens se remettent à manger au restaurant, dommage que nous n'ayons pas les tendances du CA des autoroutiers, ça permettrait de comprendre si c'est l'impact des vacances de neige
Stan
Faute de ne pas avoir renégocié le TSCG le pouvoir socialiste ne s'est pas donné de marges de manoeuvre politique, économique et sociale, il a donc, en début de quinquennat, assommé les Français d'impôts en tous genres au début de son quinquennat, Europe et ses critères budgétaires oblige. Le pouvoir socialiste s'étonne d'une croissance si faible (à 0,5%) malgré les atouts des prix des matières premières et un euro aussi faibles depuis 10 ans. Il a cassé le potentiel de croissance créatrice d'emplois et maintenant il court après. D'où la politique qu'il a mené avec l'insuccès connu et l'impopularité record du Président et de son parti "socialiste". Un Macron ne fait pas le printemps même pour "trianguler" la droite. Ils vont avoir du mal à remonter la pente comme Sarkozy en fin de mandat mais les sondages actuels (et provisoires) indiquent le pire pour eux.
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