La nouvelle
est passée de manière relativement inaperçue : l’Etat
de Californie, dont le salaire minimum est déjà supérieur à la moyenne
nationale, a décidé de le relever de 50% en 6 ans ! Une décision qui
montre que le
débat sur les inégalités commence à porter ses fruits outre-Atlantique.
La grande
divergence Atlantique
Et
parallèlement, des Etats et des municipalités prennent des mesures très
dirigistes selon notre grille de lecture européenne. Alors
que le salaire minimum fédéral est fixé à 7,25 dollars l’heure, certains Etats
étant même deux dollars en dessous, déjà la Californie et Washington DC
l’avaient porté à 10 dollars. Et après San Francisco, la Californie, sous
la pression des sondages et d’un référendum d’initiative populaire, a pris la
décision de monter le salaire minimum de 50% d’ici à 2022 ! Cela est
d’autant plus frappant qu’en France, la majorité actuelle s’est contentée d’un
coup de pouce ridicule de 0,6% en arrivant au pouvoir, avant
d’opter pour le minimum syndical. Il est frappant que ce soit aux
Etats-Unis maintenant que de telles conquêtes sociales se fassent quand
l’Europe en démonte partout.
De manière
intéressante, Le
Monde traite l’information de manière neutre en
titrant sur un accord trouvé sur le salaire minimum, alors que
le caractère frappant de cette information est bien sûr le niveau de la hausse.
Un choix de titrage qui en dit long sur le blocage antisocial de certains…
@LH,
RépondreSupprimerD'une manière générale, la question économique n'est jamais qu'une sous question politique qui n'est elle-même autre qu'une sous question métaphysique et même théologique. Mais on peut certes croire que la vraie question apte à régir nos existences - par la réponse apportée - est le taux de rentabilité interne ou les positions des Banques centrales.
Si crise il y a elle dépasse largement la sphère économique et part de beaucoup plus loin.
La vraie crise est théologique ou théologico-politique.
Trouver des réponses aux sous questions ne "solutionne" pas la question principale de laquelle découle toutes les autres. Nous ne changerons rien de fondamental par des mesures économiques. Les réponse ne sont pas là. Croire autre chose c'est encore créditer l'idéologie contemporaine du marché total et des Vérités économiques.
Les réponses sont bien plus dans Platon, Saint Augustin, Thomas d'Aquin, Dante, Simone Weil... que chez Thomas Piketty.
L'économie, c'est de la politique (un champ de la politique).
SupprimerLa politique, c'est du concret... c'est l'ensemble des affaires à gérer pour permettre la vie ensemble des humains.
La politique n'a rien à voir avec la théologie. (certes certains ont fait le choix de mélanger religion et politique,).
Pour finir, inutile de fabriquer un faux dilemme entre "le tout marché des libéraux" et "pas-du-tout-de-marché donc spirituel".
L'idée n'est pas de sortir du cauchemar libéral pour entrer dans le cauchemar "métaphysique" (qui fait de la politique).
Sans oublier que les questions "existentielles" ne sont pas le monopole de la religion.
"saint"-augustin était un facho... rappelez vous qu'il jugeait moral de torturer les non-chrétiens "pour les convertir".
Vous semblez ne pas avoir compris la définition de "politique" !
Est-ce que vous êtes sûr que c'est directement comparable ? Le système de taxes et sécurité sociale, ainsi que les prestations versées, sont quand même assez différents.
RépondreSupprimerEt il faut aussi tenir compte du taux de change, etc.
C'est intéressant parce que depuis plus de 40 ans la Californie est l'état des US où comme un laboratoire in vivo s'expérimente, commence tout ce qui va se passer pour les prochaines années et décennies dans le reste du monde depuis l'élection de Ronald Reagan en 1967 jusqu'en 1975, la contestation des années 60, qui donna lieu à Mai 68, partout dans le monde. En ce moment le phénomène Sanders bouscule le système néolibéral qui a commencé en ces années de façon souterraine puis de façon éclatante en 1981 avec l'élection dudit Reagan à la présidence des US précédée par celle de Margaret Thatcher en 1979 en tant que Premier ministre Britannique. Alors le néolibéralisme s'est imposé partout et à tout le monde même aux forces dites de gauche.
RépondreSupprimerComparer le SMIG francais au SMIG californien n'a pas plus de sens que de le comparer aux salaires suisses. Je vous signale que le coût de la vie californienne, immobilier surtout, est beaucoup plus élevé que dans les états limitrophes.
RépondreSupprimerRésultat, les bas salaires ne peuvent plus se loger en Californie et doivent se loger en dehors, effectuant des trajets travail-domicile très longs les dissuadant de venir travailler en Californie.
Il s'agit d'un recentrage, pas beaucoup plus, rien de comparable à la France, ce pays géré à tous les étages par des cons.
@ Abd_Salam
RépondreSupprimerMerci
@ Anonyme 12h46 et après
Bien sûr que la situation n’est pas la même, comme je le dis. Mais cela reste 50% de hausse du salaire minimum en 6 ans, ce que même Mélenchon n’oserait pas mettre dans son programme... Bien sûr qu’il y a une différence de coût de la vie. Mais le SMIC Californien doit être près de trois fois plus important que le SMIC des Etats les moins disants, ce qui doit plus que compenser les écarts de coût de la vie. En tout cas, il y a des débats intéressants aux Etats-Unis et certains trouvent des traductions politiques tout aussi intéressantes.
"Le gouverneur, qui craint les retournements de l’économie, a cependant obtenu une disposition stipulant que la mesure pourra être suspendue si les circonstances l’exigent."
RépondreSupprimerComme la situation économique ne manquera pas de se retourner d'ici 2022, cette augmentation du smic n'est pas encore assurée !
Laurent,
RépondreSupprimerA propos de l'hélicoptère monétaire, il y a, sur le site lescrises.fr, un article intitulé "le patron de la Bundesbank “pas convaincu” par la BCE qui déclare que l'hélicoptère monétaire n’est pas une manne qui tombe du ciel, au contraire, elle ferait des trous gigantesques dans les bilans des banques centrales. Au final, les Etats de la zone euro et les contribuables devraient supporter les coûts”.
DemOS