Il est
étonnant qu’il n’y ait pas plus de journalistes, qui, suivant
les analyses fouillées de Romaric Godin dans la Tribune, soulignent le
caractère effarant de ces accords européens sur la question Grecque, feuilleton
qui a trop duré depuis 6 ans, démontrant que rien n’est jamais réglé.
Une
procrastination criminelle
Voilà
pourquoi il faut remercier Romaric Godin pour son
œuvre de salut public qui consiste à remettre en perspective cette immense
mascarade dans un papier à lire absolument. Il y rappelle que la promesse
de restructurer la dette Grecque a été repoussée à 2018 pour ne pas perturber
le calendrier électoral outre-Rhin, que ce qui est écrit dans l’accord est
extrêmement limité (cela pourrait n’être qu’un allongement des échéances) et
que ce
discours avait déjà été tenu fin 2012, sans que rien de concret ne vienne, et
encore une fois à l’été 2015, Alexis
Tsipras en ayant fait une raison pour se soumettre encore aux tortionnaires de
son pays. Mais ce faisant, tous ces dirigeants ont recours à la cavalarie,
prêtant pour ne pas reconnaître le défaut de la Grèce et la folie des accords
précédents.
Le problème
est que ces accords ont un prix, colossal. D’abord, une
misère sociale dont on peut penser qu’il s’agit d’une forme de crime contre
l’humanité, tant cette austérité aveugle et violente a provoqué de ravages dans
ce beau pays. Ensuite, un prix politique avec une forme sournoise
d’oblitération de la démocratie, où l’on demande aux Grecs de voter et où leurs
dirigeants les trahissent, Tsipras
ayant violé les vote de janvier 2015, où il promettait souveraineté et fin de
l’austérité, et celui de juillet contre le plan de la troïka, accepté peu près,
à peine modifié, dans un scénario qui rappelle celui du TCE en France, en
ce jour anniversaire du « non » au référendum de 2005... Et
aujourd’hui, il
continue à accepter des plans d’austérité délirants, dont on sait déjà qu’ils
ne pourront pas fonctionner.
Malheureusement,
une telle issue était prévisible. Mais il est tout aussi prévisible que la
Grèce ne pourra jamais rembourser les sommes prêtées, dont l’objectif
est avant tout de protéger les créanciers, parfois
privés, et les dirigeants qui ont choisi ce chemin. Et pendant ce temps, les
Grecs trinquent.
A coup de propagande, d'histoire faussée, de mensonges, le facteur "temps" est primordiale, par le passage d'une génération a l'autre, pour changer un peuple!
RépondreSupprimerIl est temps de se rappeler la consigne du Murat donnée à ses soldats à Versailles, au moment où ils entrèrent dans la salle de l'Orangerie de St Cloud:
RépondreSupprimer"Foutez-moi tout ce monde-là dehors !"
Qu'est ce qui peut marcher en Grèce alors que l'Etat n'arrive pas à lever l'impôt ? Ce n'est pas la dette grecque qui pose un problème, d'autres Etats sont beaucoup plus endettés, c'est son incapacité à la rembourser car les caisses sont vides depuis longtemps.
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